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Miss Wheeler était assise dans sa salle de cours en train de regretter d'avoir quitter son lit ce matin et surtout d'être rentrée à une heure tardive la nuit dernière. Isis arrivait toujours en avance en cours alors qu'elle partait toujours à la bourre de chez elle, allez savoir pourquoi ! Alors que des élèves continuait à rentrer, des coups de feu retentirent et Isis sursauta. Dés lors, elle voyait le flot d'élèves sortirent de la salle, mais elle, elle ne bougeait pas, elle était pétrifié. Même si elle voyait beaucoup de fusillades dans des lycées ou universités à la télé, elle ne pensait pas qu'un jour cela lui arriverait à elle. A peine, elle reprit ses esprits et qu'elle se dirigea vers la sortie que un homme entra avec le corps d'une jeune femme qu'il balança vulgairement sur le sol. Isis ne bougea plus et regarda le liquide rouge se répandre un peu sur le sol. Mais elle vu surtout la jeune femme qu'elle avait déjà croisé à plusieurs reprises et l'arme que l'homme avait entre ses mains.

Le sang commençait à se déverser lentement sur le sol. Mes yeux étaient rivés sur cette tâche qui ne cessait de grandir au fil des minutes. Je ne savais pas quoi faire, mes jambes ne voulaient pas répondre à ce que je leur demandais. J'avais mal au ventre, mon estomac était noué et j'avais la nausée. Je sentais que le bébé bougeait, ce qui n'arrangeait pas les choses. J'étais déjà à trois mois de grossesse, mais c'était toujours aussi difficile de s'y faire après de longues semaines de réflexion. Quand le ravisseur balança la nouvelle professeur de l'université à mes pieds, je ne pus m'empêcher de lâcher un petit cri. J'étais morte de peur. Je fus la moins réactive de toute la salle me semble-t-il, mais après quelques secondes qui me semblèrent interminables, je m'agenouillai vers la femme blessée pour tenter de stopper l’hémorragie. Même si la peur me tiraillait les entrailles et que je mourrais de froid, j'enlevai ma veste pour la poser sur la plaie de la femme sur le sol.

Aujourd'hui devait être un jour particulièrement joyeux, signe du renouveau, d'une nouvelle vie en quelque chose. J'allais faire mon premier cours en tant que professeur de sport à temps partiel. Je me précipitais pour ne pas arriver en retard, regardant mon emploi du temps récupéré la veille pour voir avec quel groupe j'allais travailler. Je levais la tête et me retrouvais en face d'un type cagoulé « Qu'est-ce-que... ». Je n'avais pas eut le temps de ralentir en voyant son canon pointé vers moi, quand un bruit assourdissant se fit entendre. Je m'arrêtais net, baissant les yeux pour voir du sang couler sur mon t-shirt. Je vis un trou juste en dessous de ma clavicule, puis tout devint flou. Le ravisseur m'attrapait et me jeter au sol dans la salle la plus proche. J'étais à moitié consciente de ce qu'il se passait... J'avais le souffle court, et je restais étalée par terre aux pieds d'une blonde terrifiée. Deux personnes me tiraient pour m'éloigner du fou, avant que je ne m’effondre. Je posais machinalement une main sur ma blessure, en essayant d'appuyer comme je le pouvais, les mains tremblantes, sans aucune force. Je tournais un peu la tête pour voir si je reconnaissais des visages, histoire de trouver du réconfort, pensant à Maxime...

Sawyer était assis sur sa chaise la plupart des personnes : il ne les connaissait pas. Il faut dire pour le peu qu'il était venu en cours ce n'était pas étonnant. Lui qui pensait que cette journée allait être banale, il s'était trompé. Il n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que déjà une jeune femme couverte de sang, puis un homme armée entrèrent et se fut le drame. Sawyer s'était déjà levé un regard méchant et sournois n'ayant aucunement peur de l'homme face à lui. Et cette jeune femme qu'il ne connaissait pas spécialement mais qui lui disait étrangement quelque chose, le pire était que Candace se la jouait parfaite, il arqua un sourcil et éleva la voix en disant ayant toute à fait conscience des dégâts qu'il allait causé. « Oh ! On va calmer toute de suite ok ? Qu'est-ce que t'es venu cherché dans cette université ? Sûrement pas cette jeune femme sans défense ? Tu veux du fric ? Je t'emmène chez le directeur si tu veux. Tu veux un clope peut-être attends. » Sawyer s'approcha doucement de l'homme, tout en sortant son paquet de cigarettes, il en alluma une pour lui et en tendit une autre à l'homme attendant sa réaction. « Tiens sers toi ! »

Oui, cela devait être une journée banale mais bien sympathique. Mais ce n'était qu'un leurre. Tout s'est passé assez rapidement et Vzlrntina n'eut pas le temps de voir quoique se soit. Ni une, ni deux, une professeur se fait tirer dessus, Valentina la reconnaissait et des images traversent alors son esprit. Au coin de la salle, Valentina regarde la scène : une femme touchée par balle, un homme avec pistolet en main et quelques étudiants dont elle connait à peine. Elle était pétrifiée, regardant la femme et l'arme à tour de rôle. Un élève ose élever la voix et Valentina tente de garder son calme, venant se rapprocher doucement de la principale victime... Une journée en enfer ? C'est bel et bien réel.

Isis s'était retrouvé assise au pied de sa chaise de cours, non loin de la blessée où une jeune blonde l'aidait comme elle pouvait. Elle ne reconnaissait pas les étudiants qui étaient avec elle à part Sawyer, qu'elle avait déjà vu par le passé. Elle ne put s'empêcher de penser à son jumeau et espérait alors qu'il soit dans une salle sécurisée et qu'il n'y ai pas d'autres tireurs. Prenant son courage à deux mains, elle s'était rapprochée de la blessée et de la petite blonde en toute discrétion, grâce au jeune élève qui détourna l'attention du tireur et permit alors à Isis  mettre son foulard en dessous des mains tachées de sang de la jeune femme. Elle regarda les deux jeunes femmes : « Je m'appelle Isis ... » Puis, elle se tourna vers la jeune femme allongée sur le sol qui commencé à lui rappeler quelqu'un. « Ça va aller, on va te sortir de là ...»   Elle essaya d'esquisser un petit sourire qui se voulait encourageant. Isis regarda tout autour d'elle et vit le tireur jeter violemment le paquet de cigarette sur la petite brune qui se rapprocher tout doucement. Elle l'observa alors l'homme armé , elle l'entendait rire et parler tout seul et il était clair que ce mec était malade, il avait besoin de se soigner. Mais, elle avait de l'espoir car si Sawyer avait adressée la parole à ce fou avec un calme olympien, on pourrait s'en sortir. Isis se rapprocha de son sac, discrètement, dans l'espoir d'atteindre son téléphone.

Je ne connaissais que Sawyer dans la pièce, et encore, ce n'était qu'une connaissance. Ce n'était ni mon ami, ni mon confident, juste un gars qui s'amusait à me mettre en garde par rapport à Charles. Je ne lui avais rien demandé à celui-là, et rien que de croiser son regard m'exaspérait. Je ne fis pas attention, et j'essayais de garder mon sang froid envers cet homme cagoulé qui me faisait extrêmement peur. Je lui lançais de brefs regards, n'écoutant qu'à moitié les injures qu'il prononçait. Alors que j'avais pris mon courage à deux mains, une brune accourut à mes côtés. Rassurée, je lui lance un petit regard la remerciant. « Moi c'est Candace. » dis-je d'une voix presque inaudible, de peur d'énerver ce type encore plus qu'il ne l'était déjà. Il criait, se chauffait tandis que Sawyer faisait de son mieux pour calmer tout le monde. Je fixais à nouveau la femme blessée du regard, et plus précisément sa blessure. La veste que j'avais mise sur sa plaie par balle était presque déjà emplie de sang, mais l'hémorragie avait l'air de s'estomper légèrement. J'avais si mal au ventre que j'aurai préféré m'évanouir pour ne plus sentir une telle gêne et une telle douleur. J'avais l'impression que mon bébé allait sortir d'un moment à un autre, alors qu'il était totalement impossible que j'accouche au bout de trois mois de grossesse. Pour me rassurer, j'essayai de me dire que j'avais toujours plus de chance que cette pauvre jeune femme allongée sur le sol, inconsciente. Anxieuse, je passai une paume sur son front brûlant, murmurant quelques paroles pour la rassurer. « Ne t'endors pas, reste avec nous.. »

Sawyer qui tentait de son mieux d'apaiser le jeune homme ne se prenait en réalité qu'une remarque et une menace de plus. Mais rien ne l'arrêtait jamais, surtout qu'il aurait très bien pu être à la place de l'homme qui terrorisait l'université. Lui il continuait de fumer sa cigarette de toute façon il ne faisait rien de mal, si ce n'était qu'il allait peut-être cramer toute l'université. Il ramassa son paquet de cigarettes que le ravageur avait jeté sur le sol puis inspecta des yeux la salle, et reconnu alors Isis, la soeur d'Isaac. Il l'aimait bien elle, mais pas son parasite de frère. Bref, il tira une latte, se fichant pas mal de ce que l'homme avait puis lui dire, qu'il lui tire dessus de toute façon il le méritait pour ne pas avoir protéger sa soeur. Sawyer qui avait une chemise et un T-Shirt en dessous enleva la chemise et la jeta aux filles qui étaient autour de la blessée. Il dit dans un murmure « Nouez la chemise autour de sa plaie pour arrête l'hémorragie. » Il n'était pas fort en secourisme mais assez intelligent pour retenir ce que l'on faisait dans les films voilà tout. Le jeune Bringstone voulait encore et toujours que l'homme s'arrête, il voyait bien qu'il avait un petit côté sensible il suffisait donc simplement pour lui qu'il le trouve, et le touche en plein coeur. « Bon écoute, je ne sais pas si t'as entendu les noms pour le moment mais les deux femmes c'est Isis et Candace, je les aime pas trop. Alors puisque nous faisons parti du même monde toi et moi, celui où l'on méprise les gens que dirais-tu si pour une fois nous pouvions sauver une vie ? Il suffit d'appeler les secours, et crois moi la police ne va pas tarder, et ta vulgaire prise d'otage va tourner au désastre. Alors au lieu de jouer les héros tout puissants, libère la blessée et les filles et tue moi après si tu veux je m'en fiche. » Oui puisque visiblement Sawyer était le seul homme parmi toutes les demoiselles. Il espérait simplement ne pas se faire tirer dessus malgré ce qu'il disait ou se faire tabasser alors que pour une fois, il jouait les gentils en apaisant les moeurs. Sawyer s'en alla avant que l'homme ne l'attrape et s'assit sur une chaise, il posa ses coudes sur la table, tout en continuant de fumer laissant l'homme dans ses réflexions. Et pensant à soeur Luxane priant intérieurement pour qu'il ne lui soit rien arrivé. Il avait pensé à elle dès la seconde où tout ceci était arrivé, pauvre Lux c'était son bonheur le plus cher. Il ne montrait cependant pas sa tristesse et fusillait du regard l'homme.  

Valentina ne disait rien. Bloquée, pétrifiée ? Peut être mais au moment où le tireur se retourne, la jeune brune se rapproche du petit groupe et notamment de la blessée. Oui, elle l'a reconnaissait, c'était la petite amie de Maxime... Valentina ne savait pas quoi faire davantage, à part tenter de rassurer la principale victime ou les autres personnes qui sont avec elle. C'est alors qu'elle regarde le tireur parler seul enfin délirer un peu n'importe comment avant qu'un autre étudiant tente une approche vers lui pour faire sortir la blessée. La brune regarde alors l'arme qu'il tenait puis les deux hommes avant de reposer son regard sur les filles. Elle tente alors de rassurer à sa manière en y tenant la main comme elle pouvait.

Je demandais à la jolie brune près de moi « Ca... saigne be.. beaucoup ? ». Je baissais un peu les yeux et j'eus ma réponse. Je grimaçais de douleur en soupirant. J'étais dans de beaux draps moi... je pensais enfin être tranquille, en avoir terminé avec la malchance mais il fallait croire que le drame familial, le cancer, la maladie cardiaque et la perte de mon fils, n'avaient été que des futilités. Me voilà blessée. Je ne suis ni pessimiste, ni optimiste. A ce moment, je suis incapable de penser et de me prononcer sur mon état. Je lutte, c'est tout. Je lâchais en chuchotant « J'ai froid... », ayant l'impression de me retrouver plongée dans une pleine baignoire de glaçons. Je regardais les jeunes femmes autour de moi, tentant d'esquisser un sourire pour montrer que j'appréciais leur soutient. C'est bien ce qu'elles devaient faire, puisque je sentais des mains et des tissus faire pression sur ma blessure. Je ne reconnaissais aucun visage, les voix me semblaient lointaines... J'avais beau avoir compris les prénoms, incapable de m'en souvenir. Je hochais un peu la tête en entendant la blonde me dire de ne pas m'endormir. Je ne comprenais pas pourquoi... Peut-être me sentirais-je mieux... Mais je luttais. Laissant tomber ma tête d'un côté, je regardais le ravisseur, ou du moins je tentais, voyant flou. Je me mettais à trembler comme une feuille, ce qui me fis gémir car ma clavicule bougeait et la balle encore logée me faisait affreusement mal...

Isis fit ce que Sawyer lui dit avec la chemise et puis elle observa la conversation qu'il entretenait avec le ravisseur, tout en regardant les filles autour d'elle. Il tentait de les faire sortir mais cela ne fonctionnerait pas. La jeune brune avait des frissons dans le dos lorsque le tireur la regardait. Puis, il enleva sa cagoule. C'était la dernière chose qu'elle pensait qu'il ferait. Elle l'examina , essayant de déceler des expressions de visages familières ou autre, mais non. Seulement, lui il la connaissait. L'homme se dirigea vers elle, lui hurlant dessus et l'attrapant par le bras avec tellement de force qu'elle en avait les larmes aux yeux. Elle voyait la fureur, la colère et aussi l’inquiétude et le doute dans ses yeux, elle était apeurée, c'est certain qu'elle pleura. Puis , il l'envoya valser comme une vulgaire chaussette qu'on jette par terre. Il s'en prit alors à la blonde, Candace. Et enfin, il retourna près de la porte. Isis voyait bien que si on ne faisait rien la blessée allait mourir. Pensant à son frère et à la possibilité d'être tuée, elle se leva quand même , essuyant ses larmes avec rage, et sentant sa colère montait : « Bien sur que non, je ne voudrais pas d'un mec comme toi, pauvre fou ! Apparemment, tu me connais et tu connais aussi Candace et tu en as après nous, mais elle ... » dit-elle en désignant la blessée et en se rapprochant de la porte. « Elle t'a fait quelque chose, elle ? J'en ai pas l'impression sinon tu te sentirais pas coupable en la regardant. Alors maintenant, je m'en fous de rester avec un taré comme toi dans cette pièce ou peut-être même me faire tuer par toi, mais ne sois pas un lâche et montre que tu as un peu de coeur et permets-lui d'être prise en charge par des médecins !  » Isis finit son speech pleine d'assurance et de colère en le fixant dans les yeux.

Sawyer voulait simplement que le mec se calme et pas qu'il devienne plus agressif, il n'avait pas peur de lui et même pas du tout. D'ailleurs il n'eut aucunement peur de lui répondre droit dans les yeux « Ouais j'ai un problème avec elles, et en fait Isis c'est la soeur d'un gars complètement nul et Candace c'est juste physique je l'aime pas et c'est tout. D'ailleurs je n'ai pas à te raconter tout ça. » finit-il par lancer se sentant un peu con de parler a un taré. Et chose presque normale, l'homme s'énerva, cria et menaçait tout le monde, chaque personne à la fois, Sawyer riait gentiment, puisque toutes les insultes qu'avaient pu lui dire l'homme, il les connaissait déjà, on lui en avait dit des tas alors une de plus, ou une de moins c'était la même chose pour lui. Isis passa à la leçon de morale mais ne se démonta pas, cela n'étonnait pas Sawyer il avait toujours su qu'elle avait du tempérament. Puis se fut au tour de Candace, elle c'était bien pire les maltraitances qu'elle subissait et Sawyer avait mal pour elle, surtout que visiblement elle était enceinte, enfin d'après les rumeurs et bruits de couloirs. Sawyer se leva d'un bond alors que l'homme se prenait pour ce qu'il n'était pas et se pointa juste devant lui, torses collés. « T'as entendu ce que vient de te dire Isis ou en plus d'être con t'es sourd ? Et je dois dire que tes insultes minables à mon égard me vont droit au coeur même si j'ai eu l'habitude d'en avoir des meilleures, il faudrait enrichir un peu ton vocabulaire. Tu vas laisser mourir cette fille alors ? Très bien mais sache que si par ta faute elle meurt, je signe ton propre arrêt mort ! Vermine ! » Il lui cracha au visage et lui tourna le dos ayant malgré la crainte de se prendre une balle, mais la mort ne l'avait jamais fait peur même dans des moments comme ça. Il s'agenouilla alors à son tour près de la jeune femme et lui dit. « Je vais vous porter. » Il passa ses bras musclés sous les jambes de la jeune femme puis au niveau du milieu de son dos prenant garde à ne pas toucher sa plaie puis la souleva dans ses bras et dit à l'homme « Maintenant que je l'ai dans les bras, laisse la sortir, et je reviens tout de suite après, tu pourras me tuer. »

J'entendais hurler autour de moi... En voyant Isis, puis Candace s'éloigner à tour de rôle, je ne compris pas vraiment. Je tournais brusquement la tête vers la blonde lorsqu'elle se retrouvait de nouveau sur le sol, près de moi. J'attrapais sa main, la serrant, comme pour essayer de la réconforter, de la calmer, seul moyen de montrer que je suivais à peu près ce qu'il se passait. Que j'étais encore consciente. J'entendais son souffle court, je sentais sa panique et je vis son autre main se poser sur son bas ventre.... Était-elle enceinte ? Pitié, non. Sawyer tenait tête au ravisseur. Sa voix grave me permettait de rester éveillée, surtout lorsqu'il haussait le ton. Même si tout avait l'air de se passer très, très loin de moi, n'ayant l'impression d'entendre que l'écho des voix, j'entendais qu'il tentait de me faire sortir à tout prix, et voulait également sauver les filles. Ne pouvant distinguer sur le moment la silhouette de l'étudiant et du ravisseur, je sursautais, continuant de trembler, en voyant un homme s'agenouiller. Je soufflais un peu en reconnaissant la voix de Sawyer. Je me laissais faire, appuyant ma tête contre son épaule, épuisée, et ne voulant qu'une chose: fermer les yeux, et cesser de souffrir. Nous nous retrouvions en face du ravisseur, juste en face de la sortie... Je fixais le cinglé, avec l'air d'une fille à deux doigts de s'évanouir, pâle comme un linge, n'ayant plus de force... Il pouvait être satisfait, j'allais peut-être y passer... J'attendais que quelque chose se passe, sentant mes paupières s'alourdirent un peu plus chaque seconde.

D'une seconde à l'autre, le ravisseur m'avait attrapé avec une telle violence que je n'eus même pas la force de crier. Tout ce que je savais, c'est qu'il tirait mes cheveux de plus en plus fort et qu'il m'insultait de tous les noms. Je ne me rappelais pas de lui, bordel Candace rappelle toi de lui, rassure le. Mais non, rien ne venait. Alors il m'avait invité plusieurs soirs.. il y avait tellement de garçons de l'université qui m'avaient proposé un rendez-vous que je ne me souvenais pas de la plupart. Je me mordille la lèvre inférieure, et je commence à pleurer silencieusement jusqu'à ce qu'il me jette sur le sol comme un objet. J'ai mal au dos, j'ai peur pour le bébé, ma tête est entrain d'exploser. Et sans plus attendre, je fond en larmes sans pouvoir m'arrêter. Je sens une légère pression sur ma paume et je tourne la tête, c'est la femme blessée. Je lui souris légèrement, pressant sa main contre la mienne. Mais quelques secondes plus tard, Sawyer prend les choses en mains comme un homme et prend la professeur dans ses bras. Je n'ai plus personne à côté de moi, et je me sens terriblement seule. J'ai besoin de Charles, tout de suite. Mais il n'est pas là, et je me rend compte de la solitude qui m'envahit.. Je pose une main sur le bas de mon ventre et je soupire, continuant à pleurer en silence, attendant que tout se finisse.

Valentina s'était rapprochée de la blessée et ainsi apporter son aide mais rapidement, des altercations entre les otages et l'agresseur ont lieu. La brune avoue ne rien comprendre, apparemment, le tireur connaissait deux filles dans cette pièce, notamment Candace, qu'elle-même connaissait. Puis, le seul garçon avait reprit la parole avec le tireur. Valentina soupire, entre la peur et l'énervement, il fallait qu'elle agisse mais comment ? Il faut vraiment aider cette jeune femme, elle devait sortir de cette pièce. Peut être qu'à force de ces altercations, Valentina pourrait tenter de s'échapper ? C'est du suicide, pourquoi elle, elle y arriverait ? Pourtant, elle décide de ne pas réfléchir et d'aller discrètement et petit à petit vers la porte mais, ce n'était pas gagné, sérieusement.

Valentina voulait tenter quelque chose, elle n'allait pas rester là sans rien faire. Discuter avec ce malade ? Un garçon le faisait, bien qu'il fut sortit de la classe rapidement et puis, Valentina n'a pas le poids face à cela. Être autour de la blessée ? Oui, d'accord mais avec trois autres filles déjà là, cela n'en aidera en rien. Elle ne sera pas guérie plus longtemps. Alors, elle décide de se rapproche de la porte, de plus personne ne fait attention à elle, c'est comme si elle n'existait pas, du moins qu'elle n'était pas dans cette foutue salle. Mais manque de pot, Valentina a ce genre de mauvais rôle et se fait assommer par le tireur. Un peu dans les vapes , c'est à l'extérieur qu'elle ouvre les yeux pour constater qu'elle n'était plus dans cette salle mais dehors, avec des ambulances et la plupart des élèves. Valentina se faisait soigner et amener à l'hôpital pour des examens. Ce ne sera que quelques jours plus tard qu'elle saura ce qui s'est réellement passé et comment vont les autres élèves, notamment la blessée qui était dans la même salle qu'elle et à qui, elle connait bien le petit ami. Valentina restera quand même marquée par cette prise d'otage.

Sawyer se montrait insistant, il aurait très bien pu laisser mourir la professeur sous leurs yeux, et n'avoir rien fait mais il se sentait comme obligé de la sauver, comme si le ciel lui donnait une chance de se rattraper de tout le mal qu'il avait pu faire envers les autres. L'homme face à lui commença à sangloter, Sawyer trouvait ça totalement ridicule, tellement ridicule qu'il plissa les yeux et fut partagé entre le rire et la peur, l'homme passait de façon si rapide à différents états d'âmes qu'il pourrait très bien d'une seconde à l'autre leur tirer une balle dans la tête. Après que Sawyer ait eu l'accord -même s'il ne l'avait pas eu il serait tout de même parti-, il sortit de la salle de classe, croisant par la même occasion un groupe de personnes, dont Jules, le si détestable Jules. Il ne le connaissait pas, et ne lui avait jamais parlé, mais la simple idée qu'entre Eleanor et lui il aurait pu se passer quelque chose répugnait Sawyer, dans une toute autre situation, il lu aurait collé un coup de poing sans hésiter, mais les circonstances faisaient qu'il ne pouvait pas, il devait aider la jeune femme du mieux qu'il le pouvait. Le brunet était contraint de laisser toutes ses mauvaises pensées de côté, et même s'il y arrivait il espérait qu'il ne soit rien arrivé à Luxie, auquel cas il ne se le pardonnerait jamais, il serait même prêt à se donner la mort. Le jeune Hadès remarqua rapidement que le groupe de ce Jules, portait tous une jeune femme dont Jaliyah et Tiphaine, il eut un pincement au coeur, même s'il ne les appréciait pas du tout et qu'il leur vouait une haine démesurée, il ne pouvait pas s'imaginer les perdre, elles comptaient un minimum pour lui même s'il n'allait certainement jamais l'avouer. Sawyer put enfin respirer, sentir l'air du dehors, le vent effleurait son visage. Des journalistes et photographes en meute se précipitèrent vers lui, pour le prendre en photo ou avoir quelques informations, lui il était tête baissée, se contentant de garder son calme afin de ne pas trop amocher davantage la jeune femme dans ses bras. Un homme vint à sa rencontre, il lui criait dessus en pleurant en même temps, et Sawyer comprit rapidement qu'il s'agissait du frère de la victime, il ne pouvait pas lui en vouloir de crier comme un chien sur lui à sa place il aurait fait exactement la même chose -si ce n'est pire- si ça avait été Luxie. Il donna la jeune femme aux hospitaliers, et fit un signe de tête à l'homme allant même jusqu'à lui donner une tape sur l'épaule en signe de compassion. Il se retourna alors, évitant les journalistes, et tous les autres parasites et entra de nouveau dans l'enceinte de l'université, même les voix des policiers lui ordonnant de revenir il n'y faisait pas attention. Le Bringstone ne savait pas combien de temps il avait mis pour partir et revenir dans la salle de classe B, mais alors qu'il était à 300 mètres de la porte il entendit un coup de feu, il courut presque pour voir le spectacle espérant que les filles ne soient pas mortes. Il ouvrit la porte, et constata une marre de sang juste devant la porte, il était mort, le ravisseur n'était plus de ce monde, il comprit vite que c'était un suicide. Sawyer regarda Candace, Isis puis Valentina, cette dernière qui gisait sur le sol. « Les filles ne restons pas là. Isis aide Candace, elle est pas en état de marcher, moi je prends Valentina. » Sur ces mots Sawyer se baissa et porta la jeune Zeus, laissant d'abord passer les deux autres femmes afin d'avoir un oeil sur elles au cas où il se passerait autre chose. Le jeune homme fut de nouveau face aux journalistes, il peina davantage à avancer, prenant soin des trois jeune femmes qui était dans sa salle en même temps. Sawyer donna Valentina aux médecins, afin qu'elle soit examinée. « Nan je vais bien pas la peine de m'examiner, occupez vous des autres plutôt ! » lança t-il avec froideur et fermeté dans la voix, alors qu'une infirmière voulait l'examiner. Il s'éloigna alors de tout, s'appuya contre le tronc d'un arbre, sentant des nausées lui monter. Et comme il s'en doutait il rendit tout ce qu'il avait dans son estomac. Et l'air de rien il retourna auprès de l'émeute générale, attrapa une bouteille d'eau qu'il y avait à disposition et en but une gorgée pour se rincer la bouche. Il vit enfin sa soeur, Luxie, et son coeur se remit à battre plus sereinement, il fut moins apeuré, et il se sentit beaucoup mieux. Il marcha rapidement vers elle, et la serra dans ses bras fortement une fois à sa hauteur, pour lui signaler son amour infini pour elle. « Luxie, je t'aime ! » lui dit-il simplement mais tendrement.

Isis regarda Sawyer partir avec la blessée dans les bras. Elle était un peu soulagée, elle se dit qu'au moins une personne serait sorti de cette salle. La jeune femme pouvait observer le ravisseur passer de la colère à la douceur en peu de temps, et c'est bien une des choses les plus déconcertantes qu'elle pouvait trouver à cette journée cauchemardesque. Elle le regarda leur parler, les yeux humides par ces précédentes larmes et la peur au ventre qu'il se passe quelque chose. Qu'il ait attendu que le seule homme de la salle parte pour s'en prendre plus facilement aux filles. Plus il leur parlait, plus il changeait sans cesse d'humeur et plus Isis le prenait en pitié, et voulait l'aider, même si le cas était sûrement plus que désespéré. Soudain, le petite brune voulut s'échapper et il la vit et la frappa. Isis sursauta face à cette violence et à la rapidité de l'action. « Tu n'as pas à faire tout ça, elle avait juste peur, comme nous tous, comme toi ! On peut t'aider à l'extérieur ... Laisse-nous partir je t'en supplie, ce sera plus simple pour tout le monde !». Pourquoi lui parlait-elle ? Elle ne savait pas vraiment, elle espérait peut-être le sauver ou se montrer forte alors que Valentina était assommée par terre et Candace était en très mauvaise état ... Elle pensa à son jumeau, elle voulut tellement le revoir et pouvoir le prendre dans ses bras. Miss Wheeler observa Valentina de loin qui semblait n'être qu'assommée par le choc, alors elle se rapprocha de Candace et le ravisseur commença un speech poignant avec une fin des plus tristes. Isis était médusée par le geste qu'il venait de faire, c'était la première fois qu'elle assistait à quelque chose comme ça. Les larmes lui vinrent aux yeux pour deux raisons : elle était quand même attristé par toute cette situation, mais elle était surtout soulagé que tout se termine, spécialement lorsqu'elle vit Sawyer arrivait à la porte. Elle le regarda et exécuta ses dires. « Allez viens Candace, c'est bientôt fini, ça va aller ... » lui dit-elle en la soutenant du mieux qu'elle pouvait et en passant devant la Zeus et l’Hadès. Ils sortirent enfin, et purent respirer l'air pur. Isis laissa la jeune femme enceinte aux ambulanciers qui vinrent à sa rencontre et se jura de prendre de ses nouvelles. Elle resta planta pendant un moment, regarda l'université, et prenant un grande bouffée d'air, puis elle pensa à Isaac. Elle regarda tout autour d'elle pour le chercher et vit quelqu'un qui courait dans sa direction. C'était lui, et elle était tout simplement heureuse comme jamais. Elle courut dans ses bras en larmes. « Je t'aime Isaac, j'ai cru ne jamais te revoir, c'était horrible !»