EVY&LOUIS - MISSED YOU SO MUCH ►

« Louis? Tu n’aurais pas vu mon eye-liner? » s’égosille ma sœur jumelle depuis la salle de bain. « Et qu’est-ce que je serais supposé faire avec ça exactement?! Souligner mon regard de biche? » je demande en passant ma tête dans l’entrebâillement de la porte. « Arrête tes bêtises, je suis déjà en retard! Tu l’as vu ou pas?! » demande-t-elle en me donnant une petite tape sur la joue, histoire que j’arrête de la taquiner. « Affirmatif. Il traînait sur la table du salon. Je l’ai posé sur ton lit y’a pas cinq minutes! Espèce de tête en l’air va! » Un énorme sourire se dessine sur son visage et elle s’éclipse dans sa chambre de laquelle elle ressort un couple de minutes plus tard. Normalement elle vit à l'université, mais comme ça ne fait pas très longtemps qu'elle est rentrée de Paris, elle a exceptionnellement dormi à la villa. « La prochaine fois, tu promets de m’accompagner?! » J’acquiesce d’un signe de la tête, même si la perspective de me retrouver entourer de gamines en tutus ne m’enchante pas spécialement. « On a tellement de temps à rattraper! A toute Loulou » s’exclame-t-elle en me collant un baiser sur la joue. Ah! Sacré numéro! Elle ne changera donc jamais, je songe en refermant la porte derrière moi histoire de prendre une petite douche.

Vingt minutes plus tard.
J’enfile un short et mets un café à couler. Un coup d’œil en direction de la baie vitrée me permet de voir que le soleil brille à n’en plus finir et je décide de rester torse nu. Même si un vent léger persiste, c’est supportable et de toute manière je ne suis pas frileux. De retour dans la cuisine, j’attrape un paquet de céréales et commence à piocher dedans. En faisant ça, je remarque que Mathias a laissé traîner ses jouets un peu partout dans le salon et me lève de mon siège pour mettre un peu d’ordre dans tout ça. C’est alors qu’on sonne à la porte. « Une petite minute, j’arrive » je m’exclame, tout de même un peu surpris d’avoir de la visite de si bon matin. « Evy… » Le visage décomposé par la surprise, je la fixe de longues minutes sans trop savoir quoi dire, puis je me décide à la serrer dans mes bras. « Mais qu’est-ce que tu fais ici?! » je lui glisse à l’oreille, avant de l’entraîner à l’intérieur.

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« Le matin était toujours assez difficile pour Evy. Le pire c'était qu'elle n'avait pas de travail pour une fois. Elle avait besoin de faire quelque chose, une petite mission. La jeune femme venait d'arriver à Jersey mais elle connaissait déjà un peu de monde, notamment Louis, malheureusement elle n'avait pas encore eu le temps de le prévenir de son arrivée, ni de lui faire une visite surprise.

La jeune femme essaya donc de quitter son lit malgré la fatigue qui était là, cependant elle avait réellement envie de voir son meilleur ami. Elle s'attacha les cheveux tout en s'étirant, elle laissa cependant tomber le maquillage, et s'habilla le plus simplement possible. Louis l'avait déjà connu dans ses pires moments alors bien habillé ou pas, il la reconnaitra toujours, elle le savait. Il y avait toujours eu une sorte de connexion entre eux, ils n'étaient pas meilleurs amis depuis l'enfance pour rien. Evy sortit enfin de son dortoir et partit à la recherche de son meilleur ami.

L'avantage d'avoir vécu quelques années dans les rues était bien de pouvoir se repérer facilement dans une nouvelle ville. Ce ne fut donc pas compliqué de trouver la maison de Louis. La jeune femme resta un instant devant la porte d'entrée, hésitante, en se demandant si c'était une si bonne idée d'aller lui parler, et de le revoir. Finalement, elle prit son courage à deux mains et toqua doucement en respirant un bon coup. Elle attendit quelques pas à l'intérieur de la maison, puis la porte s'ouvrit sur lui..

Ce fut d'abord de la surprise qu'elle put lire sur son visage, mais elle pouvait le comprendre. Cela faisait bien longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, elle était même assez contente qu'il la reconnaisse. « Evy… » Elle lui sourit, sans pour autant lui répondre, voulant qu'il se remette de lui du choc qu'elle venait de lui causer par un si bon matin. La jeune femme le dévisagea cependant de la tête aux pieds, surprise de le voir si musclé. Elle ne se souvenait pas de ce détail dis donc. Elle sentit alors les bras du jeune homme autour de sa taille et la jeune femme passa doucement ses bras autour du cou du jeune homme pendant un petit moment, ils restèrent ainsi puis il l'entraina vers l'intérieur de la maison. « Mais qu’est-ce que tu fais ici?! » Evy lui sourit tout en prenant la parole. « Une petite visite à mon meilleur ami, je n'ai pas le droit ? ». Elle le suivit à l'intérieur de la maison, tout en déposant son manteau sur le meuble d'entrée. « Tu ne me croiras jamais si je te dis, que je reprend enfin les études ! Dit-elle en rigolant doucement.

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En me levant ce matin, je ne m’attendais absolument pas à la voir débarquer –mais je suis ravi qu’elle soit là. Evy a toujours occupé une place particulière dans mon cœur et je dois bien avouer que la retrouver est une des meilleures choses qui me soient arrivées récemment. Tout de même surpris par sa visite, je lui demande ce qu’elle fait ici. Fidèle à elle-même, la jolie blonde en profite pour me taquiner un peu. « Une petite visite à mon meilleur ami, je n'ai pas le droit ? ». Amusé par sa remarque, je laisse échapper un petit rire et l’invite à entrer. « Tu ne me croiras jamais si je te dis, que je reprends enfin les études ! » Pardon ?! Elle est sérieuse là ?! Effectivement, je tombe dénue. Nous en avons souvent parlé, mais elle ne semblait pas décidée à se lancer. De fait, je suis curieux de savoir ce qui a bien pu la faire changer d’avis. « Je t’avoue que ça me laisse sans voix » je lâche après m’être débarrassé d'une vilaine quinte de toux. « Mais vas-y doucement avec les surprises, je te rappelle tout de même que mon petit cœur est fragile. Je pourrais m'effondrer sur place » Un sourire se dessine sur mes lèvres, même si je sais que ce genre de remarque n’amuse que moi. En règle générale, mes proches ne sont pas très à l’aise avec mes problèmes cardiaques et ils ont même tendance à paniquer lorsqu’on évoque le sujet –raison pour laquelle j’essaye à tout prix de dédramatiser les choses. Je ne suis pas mourant non plus ! Et tant que je prendrai mon traitement, tout ira bien. « D’accord, d’accord, j’en conviens c’était une plaisanterie de mauvais goût. Je retire ce que j’ai dit » je poursuis en remarquant qu’elle me fusille du regard. « J’étais justement en train de prendre mon petit-déjeuner. Tu veux quelque chose ? Café ? Thé ? Céréales ? Jus d’orange ? » je demande en me servant une tasse de café au lait. « Et sinon, qu’est-ce que tu as choisi comme spécialité ? »

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C'était un peu étrange de voir Louis après autant de temps passé loin de lui. Evy n'avait jamais été du genre très sentimental, mais lui tout était différent. Elle n'avait jamais osé lui avouer, mais la jeune femme avait été follement amoureuse de lui lorsqu'elle était petite. Mais à la différence d'aujourd'hui, la petite Evy n'avait pas un franc parlé qui s'était fait au fil du temps. Enfant, elle était toute timide et seule.

Elle ne se fit pas prier pour entrer dans la belle maison de Louis et posa ses affaires. Chez lui, elle se sentait comme chez elle. La jeune femme lança directement la couleur en parlant de ses études. De nombreuses fois, Louis lui avait demandé si elle oserait se lancer à nouveau, mais Evy avait toujours été clair. Jamais de reprise d'études. Et pourtant, aujourd'hui, elle allait à l'école, faisait ses devoirs comme une vraie ado. « Je t’avoue que ça me laisse sans voix » La jeune femme rigola face à sa remarque qui ne la surprenait pas spécialement ! Elle perdit bien vite son sourire lorsque Louis reprit la parole en parlant de ses problèmes de coeur.« Mais vas-y doucement avec les surprises, je te rappelle tout de même que mon petit cœur est fragile. Je pourrais m'effondrer sur place » Le pire, c'était bien qu'Evy n'avait aucunes idées de comment on faisait un massage cardiaque ou autres. Le seule truc qu'elle pouvait lui faire c'était le bouche à bouche. Elle lui donna une petite tape contre le torse en souriant. « Ne rigole pas avec ça. Je ne serais jamais capable de te sauver la vie, je n'ai aucunes idées de ce qu'on doit faire quand on sauve la vie de quelqu'un. Mais je ne suis jamais contre un bouche à bouche. » Elle rigola doucement en se mordillant l'ongle, un véritable tic chez elle, lorsqu'elle s'amusait avec ce genre de phrase. Le jeune homme ne tarda pas à s'excuser, mais il savait très bien qu'Evy ne lui en voulait pas. Comment pourrait-elle lui en vouloir après tout ? Elle l'aimait beaucoup trop pour cela. « D’accord, d’accord, j’en conviens c’était une plaisanterie de mauvais goût. Je retire ce que j’ai dit » Evy leva les yeux au ciel en le regardant noir. Au moins il savait que ce n'était pas comme ça qu'on pouvait rire. Même si elle ne le disait pas, la jeune femme prenait la santé de son meilleur ami très au sérieux, peut-être même plus que lui-même. « J’étais justement en train de prendre mon petit-déjeuner. Tu veux quelque chose ? Café ? Thé ? Céréales ? Jus d’orange ? » Elle entra un peu plus dans la maison en regardant tout autour d'elle. « Je préfère les boissons plus fortes, mais un thé fera l'affaire.. » Evy ne regardait même plus Louis, trop occupé à détailler la maison. Tout ce qu'elle pouvait voir, elle l'imprimait dans sa tête, histoire de ce souvenir de cette maison pendant longtemps. Savoir que Louis allait mieux la rendait heureux. « Et sinon, qu’est-ce que tu as choisi comme spécialité ? » Elle sursauta en revenant à la réalité. Spécialité de quoi ? Ah oui ses études, le sujet principal. « Sport, natation surtout. J'ai toujours aimé ça et il semblerait que je m'en sorte plutôt bien ! » Elle lui sourit et passa une main dans ses cheveux. La maison était très calme dit donc, elle ne souvenait pas de cette ambiance la dernière fois qu'elle avait pu lui rendre visite. « C'est étrangement calme ici ! Ou est mon petit garnement adoré ? » Mathias était l'homme de sa vie. Son filleul adoré qu'elle aimait réellement plus que tout. A défaut d'avoir quelqu'un à chérir, elle l'avait lui, peut-être était-elle trop marraine poule, mais elle adorait son rôle. . « Et toi ? Ca va comment ? » Sans trop aborder les sujets qui fâchent ou ceux qui rendent triste, Evy voulait être certaine que Louis se remettait doucement de la mort de sa femme..

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Même si j’avais fini par me faire à cette idée, vivre loin de ma meilleure amie n’a jamais été chose facile. Constamment inquiet pour elle, je m’alarmais à chaque fois que je n’arrivais pas à la joindre et ce genre de choses est arrivé un peu trop souvent à mon goût. Evy s’en est toujours amusée, mais en ce qui me concerne, j’ai bien failli me sentir mal à plusieurs reprises. Bien sûr, je ne le lui reprocherai jamais, car c’est dans son caractère et je n’ai pas envie qu’elle change –mais parfois, j’aimerais qu’elle soit un peu plus responsable. Comment ça, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ? Je ne suis peut-être pas un modèle de vertu et mon comportement avec les femmes laisse à désirer, je suis le premier à l’admettre, mais je m’efforce toujours de laisser une note à mes proches histoire de leur dire ou je suis et parfois même quand je rentrerai. Vous me direz, avec un enfant à charge, je n’ai pas vraiment le choix.

« Je préfère les boissons plus fortes, mais un thé fera l'affaire... » réplique-t-elle après que je lui aie demandé ce qu’elle souhaitait boire. Sa réponse m’arrache un sourire amusé. Elle est du genre à picoler au réveil, maintenant ?! Décidant de ne pas relever (conscient que j’aurais l’occasion de la taquiner bien assez tôt) je décide de lui poser quelques questions sur le cursus qu’elle a choisi. Je ne suis d’ailleurs pas surpris d’apprendre que son choix s’est orienté vers le sport et plus particulièrement : la natation. Ce n’est peut-être pas arrivé très souvent étant donné que nous avons longtemps été séparés, mais la demoiselle me battait à plate couture lorsque je la défiais dans un bassin. Souvent, je quittais la piscine en ronchonnant, prétextant avec une mauvaise foi douteuse l’avoir laissé gagner pour ne pas la contrarier. Bien sûr, c’était un mensonge éhonté. Car une fois dans l’eau, Miss Avdeïev se transforme en véritable sirène. « J'ai toujours aimé ça et il semblerait que je m'en sorte plutôt bien ! » Je lève les yeux au ciel. « Ça va, c’est pas la peine de jouer les fausses modestes ! Tout le monde sait que t’es une déesse du crawl ! » Pour toute réponse, ma meilleure amie me lance un regard bourré de sous-entendus. Je la vois venir. Tel que je la connais, elle va en profiter pour me rappeler à quel point je peux être minable quand on me jette dans un bassin. « Tais-toi ! Je ne veux même pas entendre ce que tu as à me dire ! » Moi ? Orgueilleux ? Pensez-vous ! Quand j’étais plus jeune, j’étais –comme tout adolescent normalement constitué- honteux de perdre contre une fille, mais aujourd’hui, cette petite anecdote m’amuse plus qu’elle ne me contrarie.

« C'est étrangement calme ici ! » constate-t-elle après avoir jeté un coup d’œil dans la maison. « Ou est mon petit garnement adoré ? » Tout en mettant de l’eau à chauffer pour le thé, je lui réponds : « En ville, avec ma mère. Il passe beaucoup de temps avec elle et quand elle ne travaille pas, elle l’emmène un peu partout ! J’ai parfois même du mal à le voir, c’est pour te dire ! » Maintenant, j’estime que ce serait plutôt mal venu de me plaindre. Beaucoup de jeunes aimeraient être à ma place, car rares sont les parents qui auraient aussi bien pris les choses. « C’est dommage que tu ne m’aies pas prévenu que tu étais en ville, j’aurais pu dire à ma mère de me laisser. Tu sais, il est encore jeune, mais je suis sûre que ça lui ferait plaisir de te voir ! Tu lui as manqué, comme à nous tous… » je souffle, la voix teintée d’émotion. C’est bête, mais j’ai encore du mal à réaliser qu’elle est là et qu’elle va rester parmi nous. « Et toi ? Comment ça va ? » Je lui souris, sachant pertinemment où elle veut en venir. Je connais bien Evy et s’il y a bien une chose que j’admire chez elle, c’est son tact. Elle ne le dira jamais à haute voix, mais je sais pertinemment que lorsqu’elle me pose la question, elle fait surtout allusion au décès d’Elizabeth, mon unique amour. « Je vais bien, t’inquiètes pas… » je réplique en posant ma main sur la sienne. « Tu sais, ça va bientôt faire quatre ans qu’elle est partie. Alors, bien sûr, je pense encore à elle, mais je n’ai pas envie de me m’apitoyer sur mon sort. Ça ne sert rien et puis de toute manière, ce n’est pas ce qu’elle aurait voulu. » Souvent, quand je regarde Mathias, j’imagine qu’Eli était sa mère. C’est faux, bien sûr, puisque ce petit bout est le fruit d’une histoire sans lendemain, mais quand je suis au plus mal, je me dis que c’est à lui qu’aurait ressemblé nos enfants et cette idée me réconforte.

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Louis ne semblait pas avoir changé. Toujours cette joie de vivre malgré les épreuves dans lequel il était passé, toujours amical et attentif au moindre geste suspect. Il était ainsi depuis qu'elle le connaissait et Evy l'adorait comme ça. Il l'avait toujours aidé dans ses choix et aussi soutenu peu importe si il était d'accord avec elle ou pas.

Très vite, les deux meilleurs amis retrouvèrent des conversations habituelles, même si cela s'étalait surtout sur la reprise des études d'Evy se qui pouvait en surprendre plus d'un. Evy elle-même ne se rendait pas du tout compte de ce qu'elle faisait. Comme d'habitude, elle apprenait à vivre au jour le jour, et accepter ce que la vie pouvait lui offrir. « Ça va, c’est pas la peine de jouer les fausses modestes ! Tout le monde sait que t’es une déesse du crawl ! » Evy lui sourit tout en rougissant légèrement. Elle n'était pas habituée au compliment, surtout pour son sport. A l'école, on en demandait toujours plus, encore plus, sans se soucier du moral des troupes. Mais une nouvelle fois, Louis arrivait à frapper là où elle avait besoin. Au moins elle pouvait être rassurée, elle était meilleure que lui au crawl ! Evy ne pouvait pas oublier les moments passés dans un bassin avec Louis. Il partait toujours en ronchonnant sans vraiment lui donner d'explications, mais à l'époque, Evy comprenait. La jeune femme sourit tout en regardant le brun qui comme si il avait lu dans ses pensées la devança. « Tais-toi ! Je ne veux même pas entendre ce que tu as à me dire ! » Evy s'étouffa de rire à voir qu'ils n'avaient pas perdu leurs bonnes vieilles habitudes et qu'ils devinaient toujours ce que l'un et l'autre allait dire. « Je n'allais rien dire ! Tu t'imagines encore des choses ! »

Malheureusement la petite crise qui l'avait prit prouvait bien le contraire. Qu'est ce que cela lui faisait du bien de rigoler ainsi. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas autant amusé en si peu de temps. Louis mit l'eau à chauffer pendant que la jeune femme l'interrogea pour savoir où se trouvait son filleul adoré. En ville, avec ma mère. Il passe beaucoup de temps avec elle et quand elle ne travaille pas, elle l’emmène un peu partout ! J’ai parfois même du mal à le voir, c’est pour te dire ! » Evy l'écouta attentivement. Elle ne connaissait pas spécialement la mère de Louis mais pour le peu qu'elle l'avait vu, elle semblait être une femme douce et à l'écoute de son fils. La preuve elle avait accepté que sa meilleure amie soit une fugueuse, il fallait en avoir dans le ventre non ? « C’est dommage que tu ne m’aies pas prévenu que tu étais en ville, j’aurais pu dire à ma mère de me laisser. Tu sais, il est encore jeune, mais je suis sûre que ça lui ferait plaisir de te voir ! Tu lui as manqué, comme à nous tous… » La jeune femme perdit alors son sourire. C'est vrai que cela faisait plus d'un an qu'elle n'avait correspondu avec Louis que par e-mail ou par Skype. Elle avait pu voir son petit bout que via webcam et elle se demandait si il allait se souvenir d'elle. Evy n'était sûrement pas la marraine idéale, mais elle avait toujours été très fière que Louis la choisisse elle. « Tu m'as manqué aussi. » Evy n'était pas dupe. Il lui avait fait passé un petit message, et même si elle n'était pas douée pour afficher ses sentiments, elle voulait qu'il sache qu'elle ne l'avait jamais oublié, non de non, pour la jeune femme, il était tout simplement impossible de l'oublier. « Mais tu vas devoir me supporter toute l'année puisque je suis installée ici ! » Elle lui sourit avant d'attaquer les questions sérieuses.

Cela fait trop longtemps qu'elle n'a pas prit de ses nouvelles, et cela faisait aussi trop longtemps qu'elle n'avait pas pu bien voir ses traits lorsqu'elle lui posait cette fameuse question. « Je vais bien, t’inquiètes pas… » La jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser qu'il va mal. Elle savait très bien qu'il n'oserait pas lui mentir, mais elle savait aussi qu'il était difficile pour lui de se confier, même à elle. Mais pour Evy c'était la même chose. Elle avait toujours l'impression de déranger avec ses problèmes. Elle sentit alors la main de Louis sur la sienne et releva les yeux vers lui. « Tu sais, ça va bientôt faire quatre ans qu’elle est partie. Alors, bien sûr, je pense encore à elle, mais je n’ai pas envie de me m’apitoyer sur mon sort. Ça ne sert rien et puis de toute manière, ce n’est pas ce qu’elle aurait voulu » Evy lui fit un petit sourire, elle avait voulu prendre la parole mais Louis l'avait devancé. Elle n'avait jamais trop aimé Elizabeth mais elle rendait heureuse Louis et c'était l'essentiel aux yeux de la blonde. Elle l'avait vu descendre aux enfers lorsqu'elle était partie. Et Evy avait tout fait pour le remonter sans réellement réussir. « Tu sais, quand je vois comment tu t'occupes de Mathias, je me dis qu'elle ne peut que être fière de toi. Et je suis sûre qu'elle n'attend qu'une seule maintenant, c'est que tu retrouves le bonheur. » La jeune femme disait cela sans vraiment savoir à dire vrai. Mais elle se mettait à la place d'Elizabeth et elle penserait sûrement cela. Evy aurait voulu cela si jamais elle était morte et qu'elle avait aussi vécu une histoire d'amour forte comme la leur. « Et puis pour te réconforter tu aura ta merveilleuse meilleure amie ! » Oui ou pas il fallait l'avouer que parfois, elle n'était pas un cadeau, mais elle essayait au moins de le faire sourire un petit peu. « Par contre c'est vrai qu'au niveau lit, je peux pas, tu comprends ce serait vraiment bizarre et puis... Non mais qu'est ce que je raconte là ? Le thé est pas prêt, faut que je me réveille ! » C'était du Evy tout craché, mais parfois cela permettait de changer les idées et de quitter un peu la réalité... « Tu veux que je te dise pourquoi je suis venue ici, vraiment ? » Elle avait besoin de se confier un peu. Surtout depuis quelques temps, plus rien n'allait de son coté..

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