Kôl est plantée là, en plein milieu de cette place à fixer depuis quelques secondes cet homme. Dexter. Elle n'est pas venue là pour le voir non, elle est venue là pour se détendre et en aucun cas elle ne veut le voir. Mais c'est trop tard. Leurs regards se sont croisés et le jeune homme semble se diriger vers elle. Qu'est-ce qu'elle est censée faire ? S'en aller en courant ? Non elle ne voulait pas non plus passer pour une folle devant tout le monde. Elle va rester là et tenter de faire comme si elle ne l'a pas vu, ce qui est sûrement la chose la plus débile qu'elle n'ai jamais faite parce qu'elle vient tout juste de passer au moins 30 secondes à le fixer, le regard vide et empreint de tristesse. Elle n'a pas pu contrôler ce regard car dès qu'elle le voit, où même dès qu'elle repense à leur histoire, c'est cette tristesse qui ressort automatiquement. Dexter et Kôl se sont aimés, fort, leur relation était unique. Ils partageaient beaucoup de choses ensemble et si la jeune femme se sentait aussi bien c'est parce que durant tout le temps qu'ils étaient restés en couple, il n'avait pas su pour son secret et elle n'avait pas à se demander si là, il faisait semblant d'oublier qu'elle avait été une prostituée ou non. Il ne le savait pas et c'était bien mieux. Mais ce qui aurait été mieux, c'est qu'il ne la trompe pas. Mais l'erreur avait été commise et avec Kôl, c'était la seule chose à ne pas faire, trahir sa confiance. Dexter peut être sûr que maintenant, il peut faire une croix dessus même s'il doit certainement s'en foutre. Kôl se met à fouiller dans son sac afin d'éviter le regard de Dexter qu'elle pourrait éventuellement croiser et elle prie pour qu'il ne vienne pas et qu'il ne remarque pas à quel point, même aujourd'hui, elle est attristée par la tournure que leur relation avait prise.

Je n'aurais jamais pensé la revoir de si tôt, d'ailleurs, je n'aurais jamais cru la revoir un jour. Mais j'ai l'impression que le destin est fourbe avec moi, et qu'il me joue des sales tours depuis mon arrivée à Jersey. J'ai déjà eu l'occasion de rencontrer Delilah, celle qui est au courant des moindres détails de ma vie, celle qui me connait mieux que personne. A présent, j'étais posté devant Kôl sans pouvoir faire un mouvement. J'ai bien entendu remarqué qu'elle me fixait, depuis de longues secondes interminables. Moi aussi, je la regardais depuis que je l'avais aperçu sur cette immense place, où une foule indiscernable s'agitait. Je ne savais pas quoi faire à cet instant. Dois-je aller la voir ? Lui présenter des excuses ? Ou tout simplement continuer mon chemin ? Ce serait trop lâche, encore une fois. Je me demande comment je fais pour être aussi égoïste envers des personnes que j'aime, ça me dépasse. J'ai vraiment aimé Kôl, ce fut une de mes plus belles relations. Mais comme toujours, il a fallu que je fasse le con et que je la trompe. Je ne sais même plus pourquoi j'ai fais ça, pourquoi j'ai trompé la jeune femme alors que je l'aimais. Nous avions dû avoir une dispute avant cette soirée, et j'avais.. merdé. Comme toujours. Prenant mon courage à deux mains, je commence à avancer dans sa direction, même si elle semble chercher quelque chose dans son sac. N'est-ce pas une ruse pour m'éviter ? Je me le demande. Arrivé à sa hauteur, je souffle un bon coup, la regardant alors que sa tête est plongée vers son sac à main. Heureusement que je n'affronte pas encore ses yeux emplis de colère, car je crois que j'aurais énormément de mal à le supporter. « Kôl.. Tu as trouvé ce que tu cherchais ? » dis-je, faisant référence au fait qu'elle fouille dans son sac. En vérité, je me demande si j'ai bien fait de venir la voir. Je suis certain qu'elle ne veut plus me parler, et qu'elle va me jeter comme il y a quelques années. Je déglutis faiblement, croise mes bras contre mon torse, attendant le verdict.

Comme guidé par mon coeur, je décide de m'avancer vers elle. Si j'avais eu un minimum de raison à cet instant là, je n'aurais pas pris le risque de me faire rabâcher. Kôl avait un très fort caractère, et quand on la contrarie, on peut rapidement s'en prendre plein la tronche. J'en avais fait l'expérience il y a quelques années, quand j'avais eu le malheur de la tromper avec une autre. J'allais en refaire les frais aujourd'hui, car j'étais certain que sa colère n'était pas encore atténuée. Mes jambes me guidèrent jusqu'à elle, sans que je puisse contrôler quoi que ce soit. Je crois que j'avais besoin de la revoir, de lui parler à nouveau, même si j'allais me faire jeter. Tout proche d'elle à présent, je lui pose une question des plus banales. Il faut bien chercher à commencer la conversation, même si elle ne va pas être des plus amicales. « Tu n'étais pas obligé de préciser. » répondis-je sèchement, piqué au vif. Je passe une main dans mes cheveux, assez énervé par la remarque qu'elle vient de me faire, mais j'essaie de me reprendre rapidement. « Tu fais quoi ici ? » Je n'allais pas lui demander : hé, pourquoi tu me regardes depuis trente secondes ? C'était impoli et mieux ne pas prendre le risque avec le brunette. J'essayai désespérément de trouver ses yeux, mais en vain, ses lunettes étaient trop opaques pour quoi que ce soit. Je n'étais vraiment pas à ma place, et j'avais vraiment envie de partir à l'autre bout de la planète à cet instant.

Elle commençait sérieusement à m'exaspérer. La Kôl que j'avais connu ne ressemblait en rien à celle qui se trouvait devant moi, ce qui me désolait. Elle était arrogante au plus haut point, et je détestais cela. Je n'allais pas tarder à me tirer si elle continuait sur cette voie avec moi, je peux être piqué au vif très rapidement et m'en aller aussi vite que je suis arrivé. « C'est ça. » dis-je, las. Je roule des yeux, mettant mes mains dans mes poches de veste. Je n'ai qu'une envie, c'est de partir, loin. J'aurai pensé qu'elle serait tout de même plus clémente avec moi, mais je m'étais totalement trompé. Je sais que je lui ai fais mal, mais cette connerie remonte à beaucoup d'années à présent. Je n'essaie même plus de chercher son regard à travers ses lunettes, car je sais qu'elle m'évite de toute manière. Je contemple vaguement le paysage qui s'offre à moi, où de nombreuses personnes circulent en ce moment. Je met ma fierté de côté, essayant de faire la conversation après tout ce temps, mais Kôl fait déborder le vase. Elle m'agace beaucoup trop, alors je prend une décision. J'en ai marre de passer pour un con. « Ouais, bah moi je vais faire un golf. Au revoir Kôl. » Je reste tout de même poli, et tourne la tête dans la direction opposée à la sienne. Je commence à marcher lentement, dégoûté de cette altercation. Peut-être qu'elle reviendra pour vraiment discuter, on ne sait jamais..

J'en ai assez de m'en prendre plein la figure, encore et toujours. Je suis conscient de toutes les erreurs que j'ai fait, et pour être honnête, je les regrette presque toutes. Un de mes plus gros défauts est d'agir avec lâcheté, quand il s'agit des femmes. Oui, j'ai peur de m'engager, et d'aller trop loin avec quelqu'un, ce qui me pousse à tout arrêter.. à ma manière. Avec Kôl, c'était la tromperie que j'avais opéré. De temps à autre, je regrettais d'avoir fait cela, surtout car notre relation était magnifique. Nos caractères étaient plutôt semblables, et nous passions vraiment du bon temps ensemble. J'essayais d'en regretter le moins possible, je n'avais pas vraiment envie de m'emplir de regrets jusqu'à la fin de mes jours. Là, Kôl me balançait tout ce qu'elle avait sur le coeur en plein visage, et après tout, je la comprenais. Mais ça m'énervait de savoir qu'après tout ce temps, sa haine n'avait pas décroît. Je décide de tourner les talons, dos à elle, afin de continuer tranquillement mon chemin. Mains dans les poches, je marche quelque secondes jusqu'à entendre la voix de la brunette. Malgré moi, je ne peux m'empêcher de sourire légèrement, content qu'elle soit revenu. Enfin face à moi, elle se enfin retirer ses lunettes de soleil et je peux plonger mon regard dans ses prunelles noisette. « Je sais Kôl, je le sais. » Je ne lâche pas son regard, pas maintenant qu'elle m'a enfin vraiment regardé. Je souffle légèrement, essayant d'agir gentiment avec elle. « Si tu veux vider ton sac, je ne t'en empêche pas. Mais essaie de me prévenir à l'avenir. » Oui, car les pics de la jeune femme n'étaient pas toujours très plaisants à entendre. Je préférais qu'elle me prépare à cela, ce serait plus simple à encaisser.

Quand elle revint vers moi, une dose de soulagement m'envahit. En effet, Kôl m'a énormément manqué cette année, et je n'aurais jamais pensé la revoir ici. Mais Jersey n'est pas une île très grande, et un jour ou l'autre, nous aurions bien fini par nous croiser. Dans ses yeux, je discerne de la colère, mais aussi beaucoup d'émotion et de trouble. D'ailleurs, je pense que dans les miens, il se passe la même chose. En enlevant la colère, car je n'ai aucune raison de lui en vouloir. La question que je redoutais tant arrive, et je ne peux cacher ma gêne. Je passe une main dans mes cheveux, grimaçant légèrement. « Tu veux pas qu'on s'assoie sur un banc ? Histoire de se poser correctement. » Je propose, tout en essayant de reculer le moment embarrassant. A ce que je vois, elle a l'air d'accord, nous commençons donc à nous diriger vers le premier banc venu. Je deviens anxieux à l'approche de lui expliquer le pourquoi du comment, car moi-même je ne le sais pas. J'avais peur, certainement. Je m'installe sur le banc, Kôl à mes côtés. J'allume une cigarette, surement pour me donner le courage que je n'ai pas à cet instant. Mon regard se balade légèrement devant moi, mais je ne regarde pas la jeune femme, ce serait trop difficile de soutenir son regard attristé. « Je suis un lâche Kôl, et je le sais. Je ne peux pas te sortir l'excuse du mec ivre, car je ne bois pas beaucoup. Avec les mecs, on avait fait un jeu et j'avais envie d'y participer alors j'ai dépassé les bornes. » J'étais totalement conscient que mon acte était totalement débile à présent, mais il était trop tard. Je tire une latte de ma cigarette, laissant la fumée s'évader dans l'atmosphère. « En vérité, je n'ai pas d'excuses Kôl. » Sur ces mots, j'ose me tourner vers elle, le regard vide.

Je la comprend, je sais que j'ai merdé. J'en suis totalement conscient malheureusement. Je ne pourrais pas rattraper le temps perdu, lui déverser les mêmes excuses que je lui avais déjà dites, mais c'était trop facile. Comme à mon habitude, j'avais choisi la difficulté et je m'en mordais les doigts. J'avais trompé Kôl, sur un coup de tête, et elle m'avait quitté. C'était la vie, après tout. En entendant ses paroles, je repense à ma discussion avec Jayleen. Elle aussi m'avait avoué ne rien y comprendre, elle l'avait posé maintes et maintes questions auxquelles je n'avais pas pu répondre. Comme je disais à Kôl, je n'ai pas d'excuses. Je suis un con. « Je voulais surement dépasser les limites à cette soirée, c'est la seule excuse que je peux te donner. » dis-je, la regardant furtivement. Elle paraissait si triste, incompréhensive et délaissée. Je me sentais mal à cet instant, j'aurais aimé la prendre dans mes bras pour la réconforter. Mais c'était impossible, car c'était moi qui avait causé tout ce malheur chez elle. « Je suis désolé, pour tout. » En y réfléchissant, ma relation avec Kôl avait été une des plus sérieuses, c'est certain. J'avais tout foiré, et maintenant j'en payais les conséquences. Tirant sur ma cigarette, je laissais la fumée blanchâtre s'évaporer dans l'atmosphère. Je voulais juste que tout s'arrange, même si l'histoire était bien plus compliquée que cela.

Notre histoire avait été pure, belle et magique. Mais un bonheur comme celui-ci ne peut pas durer éternellement sans que quelque chose vienne le balayer d'un revers. J'avais été ce quelque chose qui avait tout foiré, et je n'en étais pas fier. Encore trop jeune et pas assez mature, j'avais préféré la facilité. La peur de m'engager me rongeait les entrailles à chaque fois que je sortais avec une fille que j'appréciais un peu trop.. Kôl en avait payé les conséquences, et je m'en voulais à présent. D'ailleurs, je m'en voulais juste après avoir commis l'erreur à ne pas commettre.. Je lui expliquais, tant bien que mal, mon état d'esprit à propos de ça. Je ne voulais pas ressasser les évènements du passé, c'est pourquoi j'essayais d'être le plus clair et bref possible. Alors que je fumais tranquillement, je me tourne vers la jeune femme pour hocher la tête silencieusement. Je ne sais pas quoi répondre à ça, et l'entendre m'appeler ainsi me laisse bouche bée. Je n'ai pas le temps de me retourner que celle-ci me prend le visage entre les mains, pour déposer un bref baiser sur mes lèvres. Ma cigarette tombe sur le sol, je suis moi-même déboussolé par ce geste, et je reste statique devant la jeune femme qui s'excuse. Instinctivement, je souris, laissant échapper un rire nerveux de mes lèvres. « J'avais oublié à quel point tu es entreprenante. » Je lui fais un petit clin d'oeil, plus confiant qu'il y a quelques minutes. Je reste là, à la fixer de mes yeux gris, sans comprendre réellement pourquoi elle a fait cela. Je préfère ne pas ouvrir la bouche, de peur de dire une connerie, j'ai tendance à avoir un humour difficile à percevoir parfois..

C'était rare quand Kôl était vraiment amoureuse de quelqu'un au point de penser plus à lui qu'à elle comme elle avait l'habitude de le faire. Elle le savait qu'elle était très égocentrique et que quand toute l'attention ne tournait plus autour d'elle, ça n'allait plus. Hors, avec Dexter, elle était une nouvelle fille. On disait souvent que l'amour rendait aveugle, mais l'amour rendait Kôl meilleure. Certes, ça l'avait également aveuglé puisqu'elle n'avait pas réussis à se rendre compte que Dexter ne voulait plus d'elle, au point d'aller voir ailleurs. Kôl ne comprenait pas. C'est vrai qu'ils s'engueulaient souvent, tout n'avait pas été toujours rose mais au final, ils se réconcilaient. Mais Kôl n'avait pas réussis à pardonner cette tromperie au jeune homme. Sans cesse elle avait cette image de son mec avec une autre fille, ils s'embrassaient sous l'influence de ses amis, sans aucun remord. Cette image donnait envie de vomir à Campbell et ce, même encore aujourd'hui. Mais elle était parvenue à faire abstraction de ça pour le rattraper. Et bizarrement, l'embrasser. Elle en avait eu tellement envie qu'elle n'avait pas pu se contenir. Elle redoutait maintenant les remarques qu'il pourrait lui faire ou ce qu'il pourrait bien penser d'elle. Une fille qui ne savait pas ce qu'elle voulait. Ce que Kôl voulait tout simplement, c'était revenir quelques mois en arrière quand ils étaient encore ensemble et qu'ils étaient amoureux. Après un long silence, elle osa alors lui répondre quelque chose, histoire de ne pas passer pour une débile. « Et moi j'avais oublié à quel point c'était bien de t'embrasser. » Elle était folle, totalement folle de lui dire ça alors qu'ils étaient censés s'être oubliés. Enfin du moins, Kôl ne l'avait pas oublié, c'était une certitude.

Spoiler:

Les retrouvailles étaient très étranges depuis quelques minutes. Je pensais que pendant tout ce temps, Kôl m'en mettrait plein la figure pour ce que je lui avais fait, et je le comprendrais parfaitement. Mais bien entendu, rien ne se passa comme je le croyais, et nous retrouver était fort riche en émotions. Je dois avouer que l'embrasser m'avait manqué - même si c'est plutôt elle qui s'était jetée sur moi. Son tempérament de folie m'avait lui aussi manqué, je pourrais même dire que toute sa personne m'avait manqué. Rien que de penser à ça m'énervait, je ne pouvais pas me permettre de me plaindre, c'était tout de même ma faute si nous n'étions plus ensemble. Je souris une nouvelle fois à ses paroles, n'en croyant pas mes oreilles. Elle devait certainement être sous l'emprise de la drogue, il n'y avait pas d'autre solution. « Comme si tu n'avais pas connu mieux depuis. » dis-je, haussant les épaules en tournant mon regard à l'opposé. Je me mordis la lèvre, me rendant compte que mes paroles n'avaient aucun sens. Elle allait croire que je suis jaloux, et c'était surement le cas, mais je ne voulais pas qu'elle le découvre. Mes histoires d'amour étaient toujours trop compliquées et j'en avais assez. Doucement, je tourne mon visage vers elle, évitant soigneusement son regard de braise. « Belle comme tu es, tu as sans doute dû trouver chaussure à ton pied dans cette université. » Et bien oui, il fallait bien que je me rattrape. Lui montrer que je ne ressentais rien pour elle, rien du tout. J'étais mal barré, car Kôl n'est pas le genre de personne qu'on dupe facilement..

Spoiler:

J'avais du mal à croire que ce soit si.. facile finalement. Connaissant le caractère de Kôl, je m'étais attendu à des centaines et des centaines de reproches, et en toute honnêteté, j'en avais déjà eu ma dose avec Jayleen. Je n'étais pas vraiment doué avec les femmes, et j'avais en plus le chic de tomber sur des femmes caractérielles. Sans se rendre vraiment compte de la situation, nous commencions à parler de nos relations respectives. Après Kôl, je n'avais eu qu'une seule copine sérieuse et ça s'était aussi mal terminé.. A ses doux compliments, je lui souris. Bizarrement, ses paroles me font du bien, c'est comme si j'avais besoin de les entendre. « Je n'ai eu qu'une relation sérieuse.. » dis-je, haussant les épaules. Je me racle la gorge, avant de reprendre d'une voix presque inaudible. « mais moins sérieuse que toi. » Instinctivement, je sors une cigarette de mon paquet et l'allume précipitamment. Je me tourne presque dos à la jeune femme, conscient de mes paroles et de l'impact qu'elles pourraient avoir. Après quelques secondes de réflexion, je me remet face à son beau visage. « Et toi ? En couple ? » demandais-je, pour essayer de mettre fin à ce malaise que j'avais moi-même installé.

Oh c'est super Moi j'ai passé mes épreuves anticipées et j'ai réussis à avoir 48 points d'avance, alors je suis contente.

Spoiler:

On aurait pu croire à des amoureux, vu comme nous étions en ce moment. A priori, aucun de nous deux n'était réellement passé à autre chose après que Kôl m'ait quitté.. par ma faute. J'avais eu Jayleen, peu de temps après, mais c'était différent. On s'entendait bien, on rigolait bien aussi, mais ça ne m'avait pas suffi. Il me manquait quelque chose : la passion. Avec la belle Campbell, je l'avais trouvé et j'avais tout gâché. Mais ça, c'était mon mode de fonctionnement alors j'avais l'habitude.  J'esquisse un sourire en coin à ses paroles, tirant une latte sur ma cigarette. « Vraiment ? Je peux continuer si tu veux. » Dieu que je le provoquais, mais à présent, je m'en fichais. Si elle voulait m'en mettre plein la figure ou m'embrasser à pleine bouche, les deux m'allaient. J'avais besoin de la sentir près de moi aujourd'hui. Quand elle s'approche doucement de moi, j'ai une terrible envie de poser mes lèvres sur les siennes, maintenant. Je jette ma cigarette par terre, alors que je ne l'ai pas terminée, et m'approche davantage. Je souris une nouvelle fois à ses dires, et prenant mon courage à deux mains, je retire ses cheveux en approchant mon visage de son oreille pour lui murmurer des paroles que je regretterais surement - plus tard. « On peut remédier à ça tu sais. » soufflais-je d'une voix presque inaudible, mais assez proche d'elle pour qu'elle m'entende. Je me remet face à elle, avec une proximité très déconcertante mais agréable.

Kôl était perdue. Perdue entre sa volonté de continuer à lui en vouloir et lui faire des réflexions blessantes ou lui pardonner et clairement céder à nouveau à son charme dévastateur. Peut-être était-ce un piège, peut-être voulait-il juste jouer mais en aucun cas Kôl n'y pensait. Pour elle, c'était sincère, pour une fois. En ce moment même, elle était prête à tout recommencer avec lui, se donner une deuxième chance avec, leur complicité lui manquait temps. Bien qu'il n'ait jamais été au courant de son lourd secret, elle n'avait jamais ressentit le besoin de lui en parler, avec lui, Kôl n'y pensait pas. Comme si la brunette était une toute autre personne avec Dexter, il la transformait en une meilleure personne. « En fait je crois que je regrette déjà. » Soupira-t-elle en se perdant dans son regard. Dans son esprit, elle faisait un bon de quelques mois, lorsqu'elle passait des heures et des heures dans ses bras à ne rien faire, seulement à se contempler. Ils n'avaient besoin de rien d'autres que d'eux même, ça leur suffisait entièrement. Le cœur de Kôl se mit à battre la chamade lorsqu'elle sentit le corps de Dexter frôler le sien. Ses paroles résonnaient encore dans ses oreilles et son souffle se coupa, il la laissait sans voix. « Comment ? » Demanda-t-elle en se montrant tout aussi provocante que lui. En effet, elle s'approcha et déposa ses lèvres dans son cou, remontant parfois ses baisers à la commissure de ses lèvres.

J'ai eu 16 à mon bac écrit de français, 15 à mon oral de français, 13 en sciences et 17 aux TPE.