Moi qui pensait que cette journée allait être une journée banale comme toutes les autres, je me suis bien trompé, quand l'alarme s'est mise en route, que des coups de feu ont retentis. Moi qui suit d'un naturel assez calme, j'ai commencé à paniquer. J'ai essayé de me faufiler parmi les élèves afin d'y retrouver Camille, mais sans succès. La panique fait place à la peur. J'ignore où elle est, ce qui se passe de son côté. Mais je viens à embarquer quelques élèves avec moi dans une salle de classe, éteignant les lumières, refermant la porte derrière, faisant croire qu'il n'y a personne dans la classe. J'entraine les élèves au fond de la classe. J'ignorais qui était présent. " Surtout restez calme, et restez ici, vous avez entendu comme moi les coups de feu, autant restez à l'abri... " Plus facile à dire qu'à faire, je vous l'avoue mais bon. J'attrape mon téléphone pour essayer d'appeler Camille, dans l'espoir qu'elle soit dans une salle comme moi. Elle répond pas, et elle ne répond pas à mes messages. Là je commence vraiment à avoir peur. " Vous arrivez à joindre vos amis ? " Demandais-je doucement, la voix noué. J'ai tellement peur qu'il lui soit arrivé quelque chose

Riley, Coleen, Valentina, Jaliyah et Eleanor, Isaac s'en faisait pour elles, et également pour Maxime, mais moins car il était juste à côté de lui. Au moins, lui, il savait où il était... Il s'en faisait pour eux mais, étrangement, pas pour lui. Il faut bien dire qu'après avoir frôlé la mort une fois, et durant une année entière, il n'avait plus peur pour sa propre sécurité, surtout avec ses périodes de dépression sévère pleines d’envies de suicide. Non, il n'avait pas peur de la mort, seulement de l'abandon. Il y avait au moins une personne pour laquelle il n'avait pas à s'en faire, sa soeur, elle n'était pas encore à l'université. S'il survivait à cette journée... S'il survivait il lui interdirait catégoriquement de s’installer à la JIU. « Max... » souffla-t-il doucement en saisissant le bras de son ami pour lui montrer qu'il était là et... en fait non, pas pour le rassurer. Il jeta un regard autour de lui pour voir qu'il ne connaissait pas les trois autres élèves, ne jugea pas utile de les connaitre d'ailleurs. Puis il reporta son attention sur son téléphone. « Bordel Riley réponds ! » Zac avait commencé par elle, la harcelant à peine, en sachant pertinemment que c'était elle qui avait le plus à s'en faire: elle n’aurait pas peur du tout, ce qui risquait justement de la mettre en danger. Ne recevant aucune réponse de personne, il se laissa aller en arrière, posant sa tête contre le mur pour faire refluer sa crise de panique, son coeur battant la chamade...

Au téléphone avec la chargé de ses shootings, Wheeler n'avait rien vu venir et pour cause il avait vite pensé que ce n'était qu'une poubelle qui avait prit feu... du moins jusqu'à entendre les cris suivis du second coup de feu. Il s'était isolé dans cette salle pour parler tranquillement au téléphone et d'un coup il voyait Jackson, ce professeur de sport amasser plusieurs étudiants dans cette salle avant de refermer la porte. Il avait vite raccroché alors qu'à l'autre bout du fil on ne cessait d'appeler son prénom. « Damn ! » Finit-il par lancer, très vite sur les nerfs. Il regarda brièvement chaque visage mais aucun n'était celui pour lesquels sa première pensé allait. « De quelle pièce est-ce que ça venait ?! On le sait ? » Finit-il par demander à l'intention du professeur de sport. La porte lui faisait de l'oeil, et à la question posée, il s'empara de son téléphone à son tour pour envoyer un texto à Isis. « Kitty, réponds-moi, où est-ce que t'es ?! » Il espérant vivement qu'elle soit loin de tout ça, et pourtant il avait comme un mauvais pressentiment. Sans tarder, il tenta d'appeler Sahara, mais en vain, et très vite l'inquiétude s'emparait de lui sans même l'épargner. « On devrait appeler les secours, et se bouger de là. Si personne ne réponds c'est forcément qu'il y a de quoi s'en faire. » Il savait que sa patience allait se montrer minime. Il voulait être sur qu'elles allaient bien. Maladroitement, il composa le numéro des autorités et attendait une réponse.

J'avais fermé la porte de la salle de classe à clef, pour faire croire qu'il n'y avait personne. Il ne fallait pas faire de bruits, pour ne pas attirer ce fou dans cette salle. Je m'inquiète énormément pour Camille, qui devait donner cours aujourd'hui, je la savais dans l'université, et elle ne répond pas à mes messages. Je sens la main d'Isaac sur mon épaule, mais çe ne m'empêche pas d'être plus qu'inquiet. Je ne cesse de lui envoyer des messages ou de l'appeller, sans succès. Je me dis forcément qu'il se passe quelque chose de son côté. Un élève dit qu'il faudrait qu'on bouge et qu'on appelle les secours, c'est à moi de prendre les devants et j'en suis incapable, non pas parce que j'ai peur pour nous, mais Camille m'inquiète à ne pas répondre. " Justement, il ne faut pas bouger de là, on ne sait pas combien ils sont et où ils sont. On doit rester là. " J'essayer de me montrer calme, mais bon c'est assez dur tout de même. Je passe ma main dans mes cheveux, m'asseyant par terre. " Faut attendre les secours. "

Hj : Comme personne a répondu, je réponds ^^

Un nouveau message à Riley, deux, trois, quatre. Bientôt il ne compta plus, et il avait beau savoir que c'était peine perdue, que si elle ne répondait pas c'est parce qu’elle en était dans l'impossibilité, il continua. Alternant avec Coleen, Zander, Ily, Valentina, Eleanor, Leíniss et Jaliyah, il   réprimait tant bien que mal une crise de panique qui menaçait de le submerger. Déjà, son souffle se faisait court. Depuis son accident et le début de son amnésie, cela lui arrivait parfois et il savait que pour la réprimer il fallait retenir son souffle, mais là il n'y parvenait pas. Son coeur battant la chamade ne l'aidait pas du tout à se concentrer, le besoin de savoir si les personnes auxquelles il tenait étaient saines et sauves le faisait trembler plus que la crise. Prenant une grande inspiration, il bloqua ensuite sa respiration jusqu'à avoir l'impression de perdre connaissance, inspira à nouveau et fut calmé. Pour combien de temps était la question, mais il ne se la posa pas, appelant à son tour les autorités. Ils ne seraient pas trop de deux, ou plus si d'autres le pouvaient. « Vous en avez vu combien ?  » demanda-t-il dans un souffle aux quatre personnes présentes. Son intention était bien de sortir de là pour vérifier que les autres allaient bien, tant pis si c'était une idée débile de vouloir jouer les héros car il était absolument hors de question de demeurer là les bras croisés à attendre qu'on lui dise qu'il pouvait sortir et que telle ou telle personne était morte, il ne supporterait jamais d'avoir été de ceux qui se cachent en attendant que ça passe et tant pis pour les autres tant que moi je vais bien. « Riley réponds t'es où ? » Changez le prénom, c'était pareil pour tout son répertoire.

je me permets de poster pour avancer un peu  

Pensant d'abord que son imagination d'otage inquiet lui jouait des tours, Isaac ferma les yeux pour oublier. Mais non, tout cela étai bien réel, les supplications d'une vois féminine étaient réelles. Soulagé d'être certaine que ce n'était pas Riley, premièrement parce que ce n'était pas sa vois et ensuite car jamais elle n'aurait suppliée de la sorte, il fut également dégouté de se savoir en sécurité, terré dans le noir tel un lâche égoïste, alors que cette fille allait se faire tuer. Lorsque le coup de feu retentit, il sursauta et son cœur se mit à tambouriner comme jamais. Le corps s'écroula, cachant la lumière qui filtrait sous la porte et, malgré la pénombre, il crut voir du sang. Bien sûr qu'il y avait du sang, qu'il le vit ou  non. Se glissant vers la porte sans rien demander à personne, il colla son oreille au barrant pour tenter d'écouter si les pas du tireur s'éloignaient. Peine perdue, son coeur battait bien trop vite pour qu'il entende quoi que ce soit d'autre. Lançant un regard à Maxime, il posa sa main sur la clinche. Il attendait une quelconque réaction de son ami o des autres, parce qu'il n'était pas seul ici, si mettre sa vie en danger ne le dérangeait pas, mettre celle des quatre autres occupants de cette salle de classe en péril n'était pas une décision qui lui revenait.

Oui, il fallait attendre les secours, pourtant ça semblait faire des lustres qu'ils tentaient de les joindre. Il savait qu'ils n'étaient pas les seuls, et Isaac était le moins compétent pour renseigner la personne au bout du fil. En regardant Isaac qu'il ne connaissait pas vraiment encore, mais qu'il reconnaissait tout de même, team zeus oblige, il finit vite par lui répondre qu'il n'en avait vu aucun. Il n'avait rien vu, il avait juste entendu, et comme un miraculé il s'était retrouvé dans cette pièce depuis alors imaginez un peu la culpabilité. Sa jumelle amie, sa petite amie, sa meilleure amie, son meilleur ami, sa bringstone girl parmi toutes ces personnes à laquelle il tenait il n'avait la certitude qu'aucune était à l'abris quand lui semblait en sécurité. Oui, l'inconscient qu'il était avant le cran de se sentir en sécurité. Contractant la mâchoire en entendant la voix féminine il entendit la à l'autre bout du fil l'hôtesse d’accueil des secours transmettre les nouveaux coups de feu. Regardant le fameux professeur de sport, puis Isaac qui semblait attendre l'approbation de Jackson, il fit un léger oui de la tête. Il donna son portable à demoiselle qu'il ne connaissait pas et qui semblait pétrifié pour qu'elle reste en contact avec le centre d'urgence. Il était pour ouvrir la porte et n'imaginez pas les choses autrement.

J'étais toujours dans la salle, complètement paniqué de n'avoir toujours aucune réponse de Camille. Allait-elle bien ou pas ? Je crains de sortir de cette salle et de découvrir Camille blessé ou bien même mes amis. Je regarde les deux amis dans la salle, alors qu'une voix se fait entendre, se fait suppliante et un coup de feu. Je sursaute sur le coup, puis deux autres coups feu se font entendre. Je vois Isaac s'approcher de la porte, alors que le corps derrière la porte, cachant la luminosité sous la porte. Isaac nous regarde, la main sur la clinche. J'hoche la tête. Oui il faut sauver cette femme, si jamais elle est encore vivante, autant espérer. Je me lève pour pouvoir m'approcher de Isaac. J'approche mon oreille de la porte pour essayer de voir s'il y avait encore quelqu'un. " Il faut voir si on peut peut être la sauver. " J'ouvre alors la porte doucement, laissant la lumière entrer dans la pièce. Si jamais l'agresseur était là, il pourrait facilement nous tirer dessus aussi.

Mâchoires et poings serrés, Isaac se retenait de se ruer directement vers la porte, de l'ouvrir à la volée et de déboucher dans le couloir pour aider cette fille et empêcher son agresseur de la tuer. Depuis le début il se retenait, c'était surtout difficile car il n'avait aucunes nouvelles des autres. Son meilleur ami, sa "soeur", sa meilleure amie,... Tout le monde, sans exception même pour les rares personnes qu'il n'aimait pas. Il s'inquiétait pour leur sécurité à tous. Il songeait à tout cela, se retenant de se lever d'un bond pour sortir, lorsque le coup de feu le fit sursauter. Il serra encore plus les poings, à s'en blanchir les phalanges, et se glissa doucement vers la porte avec une interrogation muette à l'intention de ses "camarades". Les voyant acquiescer, Maxime venant jusque là pour ouvrir la porte avec lui, ils risquaient de se prendre une balle, tous les deux. Ils risquaient leur vie, celle d'Isaac et celles des deux jeunes femmes qui n'avaient pas encore vraiment réagi à tout cela. Son coeur battait la chamade lorsque la porte fut grande ouverte...

Alors que Wheeler s'était débarrassé de son téléphone pour le confier à la demoiselle recroqueviller au sol, il resta planté quelques secondes. En l'espace de quelques secondes les envies et les idées fusaient. Il voyait Jackson qui se voulait prudent, il sentait l'angoisse d'Isaac près de la porte sans même se rendre compte de son propre état. Il n'était trop focalisé sur ce qu'il pourrait se passer ailleurs. Il avait peur. Et aussi débile que cela puisse paraître il se blâmait déjà d'avoir entraîné Isis ici à Jersey. Un peu sans prévenir, il finit par leur dire. « Il va falloir la prendre par le bas. Si elle blessée au mauvais endroit, on risque d'aggraver son cas » Dit-le satané lâche ! Qui qu'elle soit tu voulais qu'elle soit sauvée, mais tu mourrais d'envie de sortir de là en voyant cette porte si grande ouverte. Tu étais comme omnibulé. Tu te sentais beaucoup trop en sécurité sans savoir où ta soeur était, entre quelles mains. Fallait-il encore citer le nom de ta petite amie au risque de te pousser à faire une bêtise ? Eh oui Isaac s'inquiétait pour tant de monde, et se blâmait d'avoir comme foiré quelques petites choses. Il avait pensé « Je devrais sortir pour faire diversion le temps pour la faire entrer. » Et pourtant ce n'était pas sorti ainsi. Il mourrait d'envie de sortir mais comment être sur qu'il trouvera ce qu'il cherche une fois dehors. « Ils sont là. » Finit-il par dire, et ce par de simples signes de main, après avoir aperçu les voitures sans pour autant être persuadé qu'ils avaient commencé leur boulot. Il ne disait pourtant il savait qu'il ne fallait peut-être pas prendre le risque de déplacer la jeune femme au risque de mal s'y prendre. Il s'avança vers eux, vers la porte et tenta d'apercevoir une ombre susceptible de les dissuader mais rien.  

Nous avions tous les trois pris l'initiative de prendre la jeune femme dans notre salle sans se faire voir. Isaac voyait la police au loin, mais il fallait attendre encore avant qu'ils n'arrivent. Nous refermions la porte, pour essayer de sauver la jeune femme. Les cours de médecines ne m'ont jamais intéressé, mais j'essayais de tout faire pour sauver cette pauvre élève. Nous avions tout fait, mais rien, sa respiration ralentissait toujours jusqu'à s'arrêter complètement. Je sens ma gorge se serrer, alors qu'elle vient de mourir sous mes yeux, je ne peux m'empêcher de penser à Camille, et si elle était dans le même état et que quelqu'un essayait de la sauver en vain. Je commence vraiment à paniquer, mais finalement un homme entre dans la pièce, et c'est un agent de police. Je me lève, alors qu'ils vont s'occuper du corps et je sors de la pièce avec les autres élèves pour ensuite sortir de l'établissement. Je reste malgré tout le plus proche de la sortie, pour espérer voir Camille en sortir saine et sauve.

Comment répondre à toutes ces questions après ce qu'il venait de se passer. Isaac avait encore du mal à réaliser que la jeune femme étendue au sol avait été complètement achevée. Pourtant il l'avait vu, et le savait, mais ne voulait pas laisser ses craintes se mêler à ce choc. Il sentait que tant qu'il n'aurait pas sa jumelle dans ses bras, tant qu'il ne croiserait pas le regard serein de sa petite amie qui lui dit que tout va bien. Alors il s'empressait de répondre à ses questions sans trop savoir où donner de la tête, en tentant d'être le plus précis. Il jetait un coup d'oeil aux personnes qui avait été avec lui, puis cherchait plus loin ceux dont il voulait tant croisé le regard. La liste était longue, beaucoup trop longue, mais il était plus qu'obsédé par le besoin d'apercevoir sa soeur ainsi que Sahara.