Nathan n'aimait pas trop se trouvait là, même s'il n'avait pas trop le choix cette fois-ci. La maison des hadès n'avait jamais été l'endroit qu'il préférait. Ce n'était pas à cause d'une question de rivalité entre confrérie, mais comme on dit, on n'est jamais mieux que chez soit. Bref, il était à présent dans l'aile sud du bâtiment. Il ne venait pas souvent ici mais il savait bien là où il se rendait. Ça faisait maintenant un peu plus d'une semaine qu'il n'avait pas vu Jali. Il l'avait appelé à deux reprises mais à chaque fois, il était tombé sur son répondeur. Ainsi pour faire plus simple, il était venu en personne pour savoir ce qu'elle fabriquait pour ne pas avoir le temps de lui passer un coup de fil ou de venir le voir. De plus, sachant qu'elle avait récemment perdu son père, Nathan s'inquiétait un peu. Il était enfin arrivé devant la porte de sa chambre. Il frappa deux coups et attendit. Lorsque la porte s'ouvrit, il leva la tête pour regarder son amie, levant un sourcil. "Je rêve ou j'ai l'impression que tu me fuies ces derniers jours" Il en oubliait même les politesses. Mais ça le rassurait déjà de voir qu'elle allait bien ... Du moins, en apparence.

Jaliyah, allongée sur son lit, se disait qu'elle pouvait rester ainsi toute la journée, et ça commençait plutôt bien. Elle ne s'était habillée qu'à moitié, un pantalon de jogging et simplement son soutien-gorge en guise de haut. Même l'envie de fumer n'était pas assez intense pour la faire bouger de là. Cependant, quelqu'un attendait devant sa porte, alors, avec nonchalance, elle s’avança pour ouvrir, n'espérant personne. C'était Nathan. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il faisait là, mais elle devait se douter de sa venue malgré tout. Ses appels récurrents auxquels elle ne répondait pas était peut-être l'une des raisons. Elle avait besoin de lui, peut-être, mais la fierté était bien trop présente chez la brésilienne qu'elle remballait tout le monde, y compris son meilleur ami. « Laisse moi Nathan ! » prononça-t-elle doucement, en voulant refermer la porte. Mais elle était quasi persuadée qu'elle n'allait pas se fermer, elle n'insista pas et retourna s'assoir sur son lit, attendant qu'il rentre. Au fond, elle le connaissait trop pour vouloir aller contre ses habitudes.

Jaliyah était peut-être, comme qui dirait "en un seul  morceau", mais une chose était sûre : elle n'avait pas bonne mine. Nathan ne put s'empêcher de soupirer lorsqu'elle lui demanda de s'en aller. Elle croyait vraiment qu'il était venu jusqu'ici pour repartir comme si de rien était ? Bref, ne faisant pas trop attention à ça, le jeune homme entra dans la chambre et referma la porte. Lorsqu'il se retourna, il regarda Jali pendant un long moment. Elle avait sa tête des mauvais jours. "Dis-moi, t'avais pas l'intention de sortir aujourd'hui ?" La brunette était vêtue de façon négligée, contrairement à son habitude. Nathan prit un tee-shirt qui traînait sur le lit et le lui tendit. "Enfile ça s'il te plaît." Ce n'était pas que le soutien-gorge de la jeune femme le dérangeait mais, sachant à quelle point leur relation a été compliquée, il ne voulait surtout pas que les choses dérapent. Nathan finit par s'assoir à côté d'elle, sur le lit et la fixa du regard. "Pourquoi tu n'as répondu à aucun de mes appels ? Il n'était peut être pas doué pour réconforter les gens, mais il savait que la confidence pouvait permettre de noyer la douleur.

Spoiler:

Affalée sur le lit, Jaliyah qui ne prenait pas soin d'elle n'était plus Jaliyah. Laissant Nathan entrer dans sa chambre, elle n'avait même pas osé le regarder dans les yeux encore. « J'ai vraiment une tête à sortir là ? » avait-elle répondu sèchement au jeune homme alors qu'au fond elle n'avait aucunement envie de se prendre la tête avec lui. Cependant, il continuait à prendre soin d'elle malgré tout et en voyant un tee-shirt tendu, elle le prit et l'enfila, mais non sans râler. « Qu'est-ce que t'as ? Ça te déstabilise ? » fit-elle remarquer avec un sourire qui n'était pas réel. Jali continuait de le chercher mais elle n'était vraiment pas d'humeur à aller plus loin que ces simples remarques à deux balles. Puis Nate s'était assis à côté d'elle et cette dernière sentait son regard, mais n'osait pas le regarder pour autant. Elle se sentait mal de ne pas lui avoir répondu au téléphone, mais personne ne pouvait comprendre la douleur dans laquelle elle était. « Parce que je veux parler à personne ! Tu comprends ça ? » cria-t-elle, sentant son nez lui piquer doucement. Se tournant vers sa table, elle put attraper son paquet de cigarette et se servit délicatement d'une ainsi que de son briquet. Sachant pertinemment que Nathan n'aimait pas la voir fumer, elle l'avait fait par provocation. Sauf qu'au moment de l'allumer, les larmes remontèrent. Son père était mort d'un cancer du poumon. D'un cancer, comme sa mère aussi. Elle n'avait pas peur d'y passer, elle avait seulement du respect pour eux, elle lâcha sa clope avant de se blottir contre son meilleur ami. « Il me manque Nate ! J'pourrai jamais remonter la pente, c'est trop dur !! » tenta-t-elle de lui dire en pleurant tout en serrant sa veste le plus fort possible.