Tout le monde aimerait bien croire aux contes de fées, tout le monde aimerait bien se dire qu’un jour un prince charmant arrivera pour sauver la belle princesse. Dans le monde réel, la chose qui se rapproche sûrement le plus aux contes de fées est le coup de foudre. Comme pour la religion, il y a ceux qui y croit dur comme fer, et les autres blottit dans leur réalité et qui ne veulent pas croire aux coïncidences. Un jour, deux personnes se rencontrent. De la manière la plus banale qui soit, dans les couloirs d’un hôtel. Lui était là en voyage d’affaires. C’était le parfait stéréotype de l’homme qui travaille à La City, qui ne prend pas le temps de vivre, qui pense que l’amour n’est qu’une chose inventée par les grandes enseignes pour gagner de l’argent lors de la Saint-Valentin. Elle, était venue prendre quelques jours de repos loin de l’agitation parisienne qu’elle connaissait que trop bien. Au détour d’un couloir, alors qu’il était trop préoccupé par ses futurs contrats et surtout à son salaire qui risquait d’en pâtir s’il ne réussissait pas à faire gagner de l’argent à son employeur, et qu’elle admirait les tapisseries banales de l’étage, ce fut le choc. Le choc, physique, mental, amoureux. Ils ne pensaient pas que ça pourrait arriver un jour. Ils sont si différents, elle est tête en l’air, douce, insouciante, tel une fleur sauvage dans une prairie ; il est trop citadin pour le comprendre et l’aimer. Pourtant, le destin a décidé de les réunir, peut être que ce jour là il se sentait d’humeur joueuse, mais en tout cas, réunir deux personnages pareil étaient bien original. Mais il faut croire qu’un peu de folie a du bon parfois, puisque quelques mois plus tard et des centaines d’heures de discussions échangés, un mariage fut annoncé à l’endroit même où ils se sont rencontrés pour la première fois. L’île les avait accueillis, les avaient fait s’aimer et allaient les faire mourir un jour, jamais ils ne quitteraient cette terre entourée d’eau.

New-York. Cela aurait semblé une bonne idée d’y aller. Mais lorsqu’on lui proposa de partir juste avant les examens, lors de la semaine de révision. Elle était bien plus réticente à donner son accord. Mais au final, elle ne put refuser cette offre si alléchante. Jamais, la jeune demoiselle n’y était allée, et elle avait une envie in-considérable de fouler les mêmes rues que son héroïne préférée Holly Golightly. C’était totalement fou, inconscient, démesuré, irréaliste d’y aller maintenant. Mais cela rendait le défi encore plus grand et meilleur. Si elle y avait été à un autre moment, pendant les vacances par exemple, ce petit frisson dans l’avion lorsqu’on sait que la semaine suivante on passe les examens, n’aurait jamais été là. Ce furent les plus amusantes, divertissantes, parfaites, extraordinaires, magnifiques vacances de sa vie. Elle n’aime pas trop aborder cette période, préférant garder ça pour elle, c’est son petit secret, à elle et à lui. C’était un ami, elle l’aimait beaucoup, vraiment beaucoup, mais comme beaucoup d’amis ils se sont perdus de vu lorsqu’il est tombé amoureux de la grosse et qu’elle fut obligée de rentrer chez elle.