La jeune s’apprêtait à faire sa rentrée. Enfin, ce n'était pas le premier jour de classe, mais pour elle, chaque jour durant les deux premières semaines de cours étaient sa rentrée, tous aussi durs à vivre les uns des autres. Ayant enfin investi dans un ordinateur portable qui rentrait dans son sac à main, elle n'avait que sa clope à la main en cette matinée qui s'annonçait si belle. Arrivant devant le grand bâtiment, elle inspira une dernière sur sa cigarette avant de la jeter derrière elle, se disant que quelqu'un s'occuperait de nettoyer le sol. Soufflant une dernière fois, elle fit son entrée dans le couloir avant de se diriger vers son casier d'où elle sortit son appareil photo. Elle traversa le couloir, sans se préoccuper des autres, absorbée par son engin dans les mains, sachant pertinemment qu'ils s'écarteront. Voulant tester la lumière du couloir, elle appuya une fois sur le bouton et le clic de la photo prise se fit entendre. Observant attentivement la qualité, appuyée contre le mur, elle se mit à sourire, comme si chaque photo qu'elle prenait la rendait heureuse. Après tout, c'était peut-être le cas. Mais le temps de quelques secondes, on lui retira son précieux objet des mains. « Hééé ! » avait-elle crié avant de lever la tête. « Tiens, ça m'aurait presque étonné que tu n'sois pas là ! » souffla-t-elle en roulant des yeux.

Le plaisir d'insulter les autres, de frapper les autres, de faire la misère aux profs ou encore de signer aux abonnés absents, représentaient Sawyer. Et il en était ravi, finit les vacances à ne rien faire à part s'occuper de son chien, fumer des joints, se droguer de toutes les manières possibles, baiser à tout va pour oublier Lea bref pour lui tout allait bien, sa vraie vie reprenait même si l'on pouvait appeler la sienne une vie... Puisque c'était bien vrai, pour lui qu'il soit mort ou vivant peu lui importait. Il marchait dans les couloirs, sa petite chienne âgée de six mois qui marchait devant lui n'ayant pas peur de se faire prendre un avertissement, cette chienne c'était sa vie. Cependant bien que son attention soit rivée sur sa chienne il remarqua de suite Jaliyah Sanchez ou appelé « sa pire ennemie ». Et pourquoi ? Parce que pour lui c'était une petite conne, se prenant pour le nombril du monde alors qu'en fait c'était plutôt la fille la plus inutile de la terre. Il avait pleins de dossiers, sur elle mais également des anecdotes, seul problème elle aussi en avait le concernant donc il devait la faire chanter, même si ce n'était pas toujours une affaire facile. Il lui arracha alors son appareil photo des mains une fois à sa hauteur et menaça de le faire tomber, narquoisement. « Avoue je t'ai manqué ! » lui lança t-il avec méchanceté sachant très bien qu'elle lui avait manqué, enfin lui en faire voir de toutes les couleurs l'avait manqué plutôt..

A peine avait-elle posé son dos sur le mur du couloir, pensant être tranquille, elle ne fut cependant pas surprise de voir Sawyer lui ôter le plaisir de bien commencer la journée. « J'dirais plutôt que j'ai pu oublier ton existence durant quelques mois ! Un soulagement qui s'termine ! » répondit-elle sèchement. Entre eux, rien n'avait changé, et ça n'était pas près de changer un jour. Toujours en train de se chercher pour s'insulter, à la moindre raison. Toute l'école était au courant de chaque querelle, et de la guerre qu'ils se menaient l'un à l'autre. Et pourtant, au départ, il n'y avait rien qui prédirait qu'ils ne s'entendraient pas, mais l'alchimie n'y était pas. Mais depuis quelques temps, ils en savent trop l'un sur l'autre pour des ennemis qu'ils ont trouvé un autre moyen de faire pression sur l'autre : les dossiers. Jaliyah le sait depuis qu'ils ont couchés ensemble que ce dossier ne doit pas sortir, au quel cas elle et Sawyer seraient bien embêté pour régner sur leur confrérie ou l'université en elle-même. Mais étant donné que la confiance n'est pas la bienvenue, le chantage fonctionne très bien entre eux et la jeune brésilienne ne se gêne pas. « Maintenant t'es gentil, tu me rends mon appareil, et tu vas faire mu-muse avec ton cabot ailleurs ok ? » avait-elle ajouté d'une gentillesse hypocrite, sachant pertinemment qu'il lâcherait pas de si tôt.

Sawyer l'avait remarqué directement, non pas parce qu'il la cherchait comme on pourrait chercher quelqu'un qu'on apprécie mais parce qu'elle était tellement moche qu'on ne pouvait pas la louper ! Il s'était approché d'elle et n'avait pas hésité une seule seconde à lui arracher son appareil photo, acte qui allait l'énervée étant donné qu'elle était très attachée à cet outil. « Ce n'est pas bien de mentir ma chérie. Que dirait notre chère Gaïa si elle apprenait que tu mens ouvertement ? Creuse dans ton esprit et tu verras que je t'ai manqué ! » Il lui fit un petit clin d'oeil remplit de malice, il savait très bien que ce petit jeu entre eux allait durer encore longtemps, c'était clair : ils se détestaient et le fait d'avoir coucher tous les deux n'arrangeait pas les choses au contraire ils se haïssaient dorénavant. Mais la haine n'est pas loin de l'amour, il n'y a qu'un pas entre eux.. Le visage de Sawyer se crispa quand elle insulta sa chienne. Il s'approcha d'elle, l'attrapa d'une main autour de ses joues, qu'il serra. « Ne l'insulte plus jamais de cabot sinon tu me le paieras. Et puis entre nous tu ressembles à un Hamster Sanchez ! » Il disait surtout cela parce que le fait de lui avoir écrasé les joues les rendaient grosses. Il la le relâcha, puis lui jeta l'appareil photo au visage se fichant pas mal qu'il tombe par terre. Puis il tourna les talons, énervé.

Attendant seulement qu'il lui rende son appareil, Jaliyah l'écoutait contre son gré parler de mensonge. Lâchant un rire jaune, elle le regarda. « Ça t'va bien de parler de mensonge ! Si tu veux que je sois sincère apporte moi au moins un haut parleur que je cris à tout le campus ce qu'il s'est passé à notre dernière soirée ! » lui cracha-t-elle à la figure, souriant tout aussi malicieusement que Sawyer. Mais il ne fallut pas plus de temps pour Jali d'insulter ce qui devait être la perle de ses yeux que pour l'autre hadès de réagir violemment, comme il en avait l'habitude avec tous les étudiants qui osaient l'affronter. La jeune femme ne pouvait pas vraiment montrer ses émotions, cela dit, elle riait bien intérieurement de la simple remarque qu'il avait fait. Les relâchant, elle et son appareil qu'elle réussit à attraper au vol non sans une peur dans le cœur. Relevant la tête, Jaliyah remarqua qu'il commençait à partir, mais la brésilienne ne voulait pas en rester ainsi et tout en rangeant son appareil, elle s'approcha de Sawyer. « Vem cá, eu não terminei, filho da mãe ! » lui lança-t-elle avant de lui attraper l'entre-jambe. « N'oublie surtout pas que tu m'appartiens d'une certaine façon et que je pourrais très bien ruiner tout ce que tu as entrepris jusque là ! » lui murmura-t-elle sur un ton amuseur, accompagné d'un sourire satisfait. Elle se foutait bien de qui pourrait passer par ici. Dans ce campus, les deux étudiants instauraient leur respect et en venait même à se défier pour ce genre de chose.

Sawyer lâcha un rit assez sarcastique et narquois en entendant les menaces de la brunette, il arqua un sourcil et lui répondit « Mais fais le voyons, je peux même le faire à ta place. » Et il la poussa contre les casiers assez violemment, avant de lui jeter son appareil photo de partir en la laissant en plan même s'il savait qu'elle allait le suivre, puisque en Hadès qui se respecte le conflit ne s'arrêtait jamais, même quand vous l'aviez décidé. Elle fut à sa hauteur rapidement, alors que lui pendant ce temps avait pris sa chienne dans ses bras, la serrant contre son torse, puisque c'était sa précieuse. Jayliah lui attrapa l'entre-jambe en lui lançant des insultes dans sa langue sûrement brésiliennes, il hurla de douleur, il ne se souvenait plus de la poigne qu'elle avait, faut dire il avait été ivre... Il l'écouta alors, et il attendit qu'elle ait finis sa phrase pour lui enlever sa main et lui donner une tape sur l'épaule assez violente, il fallait l'avouer. « Ne refais plus jamais ça Sanchez sinon c'est moi qui ruine ta misérable vie. Je sais pleins de choses te concernant. » Il mit sa chienne par terre la tenant par la laisse, s'approcha de la brunette et l'attrapa à la nuque pour venir lui attraper les lèvres et les lui mordre avec violence mais pas trop non plus, il lécha le sang qui coulait et lui lança « Tu vas me le payer bien plus cher ! » Le jeune homme la relâcha en la défiant du regard.

La jeune femme, entendant sa menace prise positivement s'était trouvée dépourvue de menace. Alors qu'elle se faisait pousser contre les casiers, elle s'était précipitée pour l'attraper et attaquer aux endroits sensibles. Mais même si elle avait senti sa douleur, elle avait aussi entendu les menaces qu'il lui avait rendu. Sa misérable vie. Ces trois mots résonnaient dans sa tête, et même si elle tentait de les oublier, les images de son père avant son décès lui revenaient. Durant l'espace de quelques secondes elle eut un moment de faiblesse et n'espérait pas que Sawyer ne le découvre, avant de se reprendre. C'est alors que sous l'emprise de l'hadès, une douleur dans la lèvre survenue après qu'il n'ait pas hésité une seconde à lui mordre la lèvre violemment. Jaliyah ne pu s'empêcher de pousser un cri de douleur à son acte. Au fond cependant, elle avait peut-être oublié comment il pouvait agir physiquement sur elle durant ces quelques semaines sans sa présence. Malgré tout, elle ne pu s'empêcher d'apprécier cette façon de s'en prendre à elle. Mais elle ne le montrait surtout pas, elle gardait son sang froid, manquait plus qu'elle soit attirée par cette ordure ! Pour remédier à cette pensée plus qu’insupportable, en une fraction de secondes, elle le gifla aussi fort qu'elle le pu. Ce n'était même plus de la haine, mais comme une sorte de réflexe automatique qui lui était venu. Puis elle se mit à rire nerveusement mais également d'une façon jubilatoire. « Laisse moi rire Bringstone ! » répondit-elle simplement. « Tu m’impressionnes pas du tout avec des putains de menaces qui tiennent pas debout ! » avait-elle ajouté quelques temps plus tard, le temps de remettre en place ses idées et supprimer celles qui n'avaient pas lieu d'être comme cette fâcheuse attirance qu'elle pouvait avoir envers ceux qu'elle haïssait.

Leur relation était tordue, bien trop tordue. Vous avez déjà vu des gens se haïrent à tel point qu'ils se mordent jusqu'à sang et s'insultent, se font du chantage et pourtant se sentant dangereusement attirés l'un par l'autre ? Entre Sawyer et Jaliyah c'était comme ça, personne ne savait jamais comment ça allait se finir et qui allait céder le premier, puisque au final la partie n'était jamais gagnée ! Le Bringstone se prit une gifle, et il fut même surpris de la force qu'elle pouvait avoir parfois. Il resta de marbre, regard sombre et sévère et sur un ton semblable à son regard il lui balança « Rigole pendant que tu le peux ! » Il s'était approché d'elle à mesure de ses mots, comme pour la dominer, il faut dire il était plus grand qu'elle et il pouvait très aisément lui faire du mal s'il le voulait, mais parfois les mots étaient plus difficiles à endurer que les gestes. « C'est vrai je n'ai pas besoin de menaces pour t'impressionner. Je t'impressionne déjà, regarde toi, la bouche en sang, le coeur qui bat la chamade, les petits picotements dans le ventre tout y est pour que tu comprennes enfin que tu ne me détestes pas tant que ça... » Il mit sa bouche au coin de l'oreille de la brunette et lui murmura doucement, murmure qui ressemblait à un serpent tant il faisait durer ses mots, et faisant glisser son doigt le long du dos de la jeune femme « Mais avouer ceci serait une grave erreur, tu perdrais tout de la Sanchez qui déteste le Bringstone, tu serais encore plus vulnérable et sans défense. D'ailleurs que dirais Dakota si elle savait tout ça ? Ou pire Havel... » Brusquement et rapidement il se remit face à elle la défiant du regard. « Que vas tu faire maintenant ? Me gifler une fois de plus ? »

Se rapprochant d'elle doucement, Jaliyah se préparait à endurer bien pire qu'une simple claque. Seulement ses remarques ne lui faisaient plus aucun effet, elle en avait tellement entendu que pour qu'elle se plie aux ordres de Sawyer, il lui en fallait bien plus. Et pourtant, elle en avait traversé du chemin pour arriver à une réputation dans cette fac. Il était vrai qu'elle était passée en partie par le Bringstone en le choisissant comme sujet photo, mais suite à ça, elle s'était faite sa propre histoire et s'était débrouillée pour arriver au niveau de l'autre andouille et tenter de lui piquer sa place de roi qu'il prétendait avoir. L'écoutant lui raconter ce qu'il avait à dire, bien qu'elle aurait préféré faire autre chose de sa journée, elle sentait le souffle chaud ainsi que son doigts sur son dos, et sa réaction n'avait pas été violente cette fois-ci. « Han ! Comment t'as deviné ? T'es vraiment trop fort Sawyer ! Tu as réussis à voir que j'étais trop en kiff sur toi, je me sens mal, je sais plus où me mettre ! » avait-elle répondu en mimant des airs de filles faciles du genre ces zeus avec qui il trainait, mais elle ne lui avait pas laissé le temps de répondre qu'elle renchérit. « Nan mais t'as cru quoi là ? Comment user sa salive pour rien ! Tu vois pas que tu te fais des films mon pauvre ! Arrête de croire au prince charmant et vois la réalité en face : VA TE FAIRE ! » balança-t-elle en s'appliquant sur ses trois derniers mots. Havel, il s'était cassé et sans nouvelles de lui, elle n'allait pas pleurer pour lui, loin de là même. Seulement, Dakota, la Ducky de Jali, elle n'avait vraiment aucune idée de sa réaction lorsqu'elle lui avouera que Sawyer et elle-même avait fait un peu plus que se taper dessus lors d'une soirée. Elle lui tourna le dos et allait s'en aller lorsqu'elle revint aussi vite et tout en se rapprochant à quelques millimètres de ses lèvres, elle se mit à lui chuchoter les quelques mots qui lui restait à dire. « Mais de ton côté par contre, je commence à douter mon chou ! Toutes ces menaces ont forcément un revers, une raison pour vouloir me faire peur ! Qu'est-ce qu'il se passe Bringstone ? T'es jaloux ou t'as envie de moi ? Personnellement, vu la délicatesse de tes paroles envers moi, je pencherais peut-être vers la deuxième option ! » finit-elle tout en regardant une dernière fois ses lèvres. Elle repartie en direction de son casier, le sourire aux lèvres, même si elle ne savait pas trop la raison de son sourire en vue de la tension qu'il y avait entre eux..

Spoiler:

Sawyer ne pouvait jamais dire ce qu'il ressentait car cela était rare qu'il puisse ressentir quelque chose si ce n'était que de la haine, sauf pour sa soeur pour qui son amour était démesuré et inconditionnel puisqu'il ne lui restait qu'elle. Jaliyah...il la détestait c'était certain mais il la détestait donc tellement pour lui mordre la lèvre et lui lécher son sang comme pour la soigner ? Et les mots qu'il lui disait, le fait qu'effectivement elle pouvait éprouver une toute autre sensation que la haine ne cela montrait peut-être qu'en réalité c'était lui, ou eux deux qui éprouvaient cela ? Jaliyah se moqua, elle le prenait pour un con, et pas qu'un con, il serra les dents comme pour se retenir de ne pas la frapper, et lui fit un regard noir, comme à son habitude, mais plus les secondes passaient, plus son regard s'assombrissait. Il ouvrit la bouche pour répondre quelque chose mais elle le coupa net dans son élan, il grimaça. Sawyer lâcha un sourire en entendant les mots de Jaliyah, et il eut une pensée, une mauvaise pensée lorsqu'elle lui dit d'aller se faire, si mauvaise qu'il ne pouvait pas s'empêcher de lancer « Tu l'uses aussi pour rien, je te signale. Je ne suis pas le prince charmant, je suis le plus méchant voyons. Et je veux bien aller me faire seulement si TU VIENS AVEC MOI » Il avait fait exactement la même chose qu'elle, c'est-à-dire insister sur la fin de sa phrase. La Sanchez s'approcha de lui, se mettant à seulement quelques millimètres de ses lèvres, il suffisait à Sawyer de les approcher un peu pour qu'elles se touchent, il en avait envie et elle aussi, mais il faudrait alors en payer les conséquences. Il l'écouta alors, sans bouger, même son mauvais regard avait disparu à croire qu'elle avait un impact sur lui. Et comme si tout ceci n'avait pas été réel elle s'envola, et se rendit au casier. Sawyer sentit la rage lui monter, il venait de comprendre, il avait mis quelques secondes à analyser le fond des paroles de la belle. Il se rendit près d'elle, bousculant par la même occasion les étudiants sur son passage. « Sanchez ! Tu crois tout savoir, mais tu te trompes ! Si on a eu le malheur de coucher ensembles et qu'à ce moment là j'ai eu envie de toi ne signifie en rien que j'ai toujours envie de toi. Et être jaloux de toi, je le suis encore moins.. Je ne suis jaloux de personne, car les autres je m'en fiche. Toi je m'en fiche, et toutes ces personnes autour de moi sauf ma chienne je m'en fiche. Et d'ailleurs je vous emmerde tous et toi plus particulièrement. Je t'emmerde Jaliyah et le simple fait de savoir que je respire le même air que toi me répugne ! » Il aurait très bien pu lui cracher dessus pour accentuer davantage sa méchanceté ! Les étudiants s'étaient tournés vers eux quand il avait dit qu'il s'en fichait et qu'il les emmerdait mais le Bringstone n'avait même pas regardé !

Jaliyah se sentait tiraillée entre l'envie insupportable de lui sourire et le désir de voir son nez saigner après un sale coup de tête. Les mots résonnaient dans sa tête et la jeune femme avait bien envie de lui répondre, mais laissa passer son temps et la discussion était passée à autre chose. S'étant faufilée doucement dans les sens inverse de Sawyer, elle l'entendit la suivre et se retourna afin de l'écouter lui répondre. Parce que oui, la brésilienne savait aussi l'écouter, elle n'avait pas que le sang chaud, il lui arrivait aussi de ne pas être violente. Mais plus il avouait la haïr attirait, plus elle avait envie de se rapprocher de lui. Ce n'était pas une question de sentiments, oh ça non ! Si c'était le cas, Jali se serait déjà enfermée chez elle ! Mais là, l'attirance physique était assez importante pour que la brunette n'est plus de quoi de se retenir. Lorsqu'il finit sa phrase, Jaliyah regardait le brun dans les yeux et pouvait y voir la rage à travers ces derniers, alors elle regarda autour d'elle afin de se prouver qu'elle pouvait passer une journée sans penser à ce con d'anglais. Cependant, elle lâcha prise et au lieu de lui répondre verbalement, elle regarda de chaque côté afin qu'il n'y ait plus personne et l'attira dans un coin dépourvu du moindre regard avant de poser ses lèvres sur les siennes sans aucune délicatesse. La sensualité, c'était exactement ce que la jeune femme ne voulait pas donner. C'était peut-être une façon de se prouver une fois de plus qu'il n'était rien pour elle qu'un simple moustique qu'elle n'avait qu'à écraser pour réussir.

Sawyer lui avait lancé un bon nombre d'insultes et de remarques en si peu de temps, que lui même s'étonnait d'être aussi méchant. Jaliyah l'attrapa afin qu'à deux ils se retrouvent dans un coin, seuls, isolés de tous. Il avait tenté de se débattre mais à quoi bon si c'était pour avoir un nouveau plaisir de lui cracher son venin. Hélas, la brunette vint attraper ses lèvres avec violence et une certaine virilité féminine qu'il avait toujours apprécié chez elle, cela devait d'ailleurs être la seule chose qu'il aimait bien la concernant. Il sentait même ce goût de fer que procurer le sang suite à la blessure qu'il lui avait infligé quelques minutes auparavant. Il lâcha ses lèvres, les mordant une dernière fois, puis avec une grande force et une violence démesurée, il la plaqua contre le mur, de sorte qu'elle soit immobilisée. « Tu vois Sanchez ! Quand je te disais que tu étais folle de moi, j'avais raison. Rien que le fait que je t'insulte te pousse à venir m'embrasser, ou plutôt m'arracher les lèvres. » Et à son tour il vint lui attraper les lèvres, le même baiser que le précédent un peu plus chaud, plus violent et dénuant toute passion. Sawyer prit même plaisir à lui mordre la langue. Elle avait fait la maline en voulant tenter de prendre les commandes, et de l'attirer dans ce coin, mais c'était Bringstone qui avait toujours le dernier mot. Il la relâcha enfin, mais prit une mèche de ses cheveux qu'il enroula autour de son doigt « Très bien, je crois qu'on en a terminé chérie. » Il relâcha sa mèche, l'embrassa brièvement une dernière fois et se fut lui qui tourna les talons.

Après de longues minutes à se cracher dessus, la jeune femme avait suivi son instinct pour une fois, même si elle n'aurait pas du, et emmena Sawyer dans une endroit plus tranquille où elle l'avait embrassé sans aucune fougue mais histoire de lui montrer qu'il n'y avait rien entre eux. D'ailleurs, elle fut soulagée qu'il n'y ait pas eut ce petit picotement dans le ventre comme lorsqu'elle avait embrassé Havel avant qu'il ne parte, mais elle fut aussi un peu déçue. Déçue que cette histoire n'est pas d'ambiguïté comme elle l'aurait peut-être voulue. Cela dit, la remarque du Bringstone lui laisse échapper un rire moqueur. « Je n'ai pas sentie la moindre envie, ni la moindre folie. C'était juste un simple essaie ! » répondit-elle d'un ton doux. Comme si elle avait besoin d'essayer, elle avait essayé, plus d'une fois, mais c'était une sorte d'assurance. L'assurance qu'elle ne tombe pas à ses pieds comme toutes ces autres filles qu'elle avait apprit à haïr avec le temps. Se laissant embrasser par le jeune homme, sans bouger, elle fit tout de même un petit sursaut lorsqu'il lui mordit la langue. Décidément cet espèce ne savait pas faire autrement que de faire saigner les autres. Le regardant prendre une de ses mèches de cheveux, elle se mordit la lèvre inférieur tout en levant les yeux vers lui, plongeant son regard d'un noir profond dans le sien. Puis, après qu'il se soit tourné pour la laisser seule, Jaliyah leva la main comme si elle voulait l'interpeler. Mais aucune chance, il était retourné, alors elle se mit à lui crier. « Pour le moment Bringstone ! Pour le moment ! » avant se retomber contre le mur contre lequel elle était si confortable. Tournant la tête vers un mouvement sur la gauche, elle y aperçu un étudiant, surement un de première année ou de deuxième année qui ne savait peut-être pas tenir sa langue. « Tu veux ma photo p'têtre ? » cracha-t-elle au garçon qui la fixait, avant de s'en aller en direction de son casier et de prendre ses affaire pour rentrer chez elle. Elle avait cours, mais après ça, elle n'avait plus tant envie d'y aller et préférait aller fumer.

C'est parfait J'archive et te potte de suite après