KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone.
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Sujet: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone. Sam 22 Fév - 23:54
Adrian. Si nos retrouvailles s'étaient déroulées plus ou moins douloureusement, en particuliers pour moi qui avais passé ma soirée à pleurer une histoire que j'avais attendu pendant deux ans, les choses semblaient s'être arrangées, après maintes provocations de ma part. Jaloux, Adrian avait réagit à de maintes reprises avant d'abandonner, ce que je n'avais pas laissé faire. Il fallait qu'on discute de notre histoire, afin de déterminer ou nous en étions, si tout était terminé ou non. Il n'avait fallu qu'une soirée pour retomber dans ses bras le temps d'une nuit seulement, du moins c'était l'objectif que je m'étais imposé. Résister à la tentation de sombrer sous son charme et de souffrir encore et encore. Ancienne dépressive et suicidaire, Adrian m'avait sortie du gouffre et je n'avais offert mon corps qu'à lui seul outre mes viols répétés par mon beau père. Je m'imaginais très difficilement passer à autre chose après deux ans de relations à distance, deux ans d'attentes interminables avant de pouvoir le retrouver, vivant bien que grièvement blessé. Heureusement, il s'en sortait plutôt bien, il ne lui fallait qu'une infirmière pour ses soins, par chance, je me rappelais parfaitement des gestes à poser pour effectuer ses pansements après voir fait trois ans d'études d'infirmière pour finalement tout abandonner. Nous nous retrouvions tous les jours pour discuter, parfois plus, c'était devenu une habitude maintenant. Nous avions tous les deux perdus notre mauvaise humeur au profit de sourire, ravis de se retrouver. Du moins jusqu'à ce que je ne retrouve le numéro d'une femme dans une poche de sa veste. A nouveau ce sentiment d'être trompée, cette incroyable frustration face à ce numéro de portable. Je n'avais pas réellement pensé que ce bout de papier appartenait à une psychologue qui avait donné son numéro de portable en cas de réelle urgence en pleine nuit par exemple. Après une aventure comme la sienne en Syrie, ça paraissait totalement normal, mais ma jalousie avait prit le dessus comme toujours sur ma raison. La discussion partant tout droit sur un règlement de compte, on se déchirait l'un et l'autre de paroles monstrueuses jusqu'à ce que je ne sorte comme une furie sous la pluie et le tonnerre qui grondait. Suivie de prêt par Adrian qui tentait vainement de me raisonner et de me faire entendre raison, on se retrouva tous les deux à l'extérieur, trempés jusqu'à l'os. Je me souviens encore de mes derniers mots à son égard. Je te déteste Adrian Cataldi. Je te hais du plus profond de mon être. Debout puis soudainement terrassé dans un éclair de lumière tombé droit sur lui, je me retrouva devant un corps inerte, sans vie. Comprenant malgré moi qu'il venait d'être foudroyé de ma faute et que mes derniers mots envers lui seraient tout le contraire de ma pensée, mon cerveau me dicta de me ruer littéralement su son corps pour entamer un massage cardiaque. Pas de respiration, pas de mouvements thoracique, tout indiquait qu'il était mort, absolument mort. Maitrisant ma respiration au dépend des larmes qui ruisselaient sur mes joues en suppliant le seigneur de le laisser en vie et m'excusant au passage de tout ce que j'avais pu lui dire, je fis le point sur mes cours de médecine et de secourisme. Processus xiphoïde. Parcourant le long de ses côtes jusqu'à sentir ce petit os légèrement mobile, je posa deux doigts par dessus avant de poser ma main pour effectuer les compressions thoraciques en hurlant à l'aide. Trente compressions, deux insufflations. Après avoir comprimé trente fois son thorax, je posais mes lèvres sur les siennes pour gonfler son thorax sous la pluie. Un passant ayant alerté les secours, ces derniers arrivèrent après vingt minutes pour me soulever alors que je me débattais en hurlant. Ce moment semblait irréel, je ne pouvais en aucun cas le laisser mourir, auquel cas j'en mourrais moi même. Adrian était tout ce qu'il me restait. Sans lui, j'étais perdue. Hurlant son prénom, je fondais littéralement en larmes en le regardant. Les secours ne faisaient plus rien, ne prenaient même plus la peine de le masser, le déclarant officiellement mort. Puis le miracle. Son thorax se levant brusquement, il inspira une énorme quantité d'air, ouvrant subitement les yeux.
Izaiah A. de Moraes
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Sujet: Re: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone. Dim 23 Fév - 10:04
Un salopard sans cœur ? Adrian plaidait coupable, oui, pour ça, pour la paranoïa, pour de sérieux problèmes psychologiques et aussi pour le fait qu'il avait besoin d'aide. Mais il la refusait. Il s'en remettait à Dieu, comme toujours, bien que sa foi et largement dégringolé sans sa "mère" pour l'entretenir, sans personne pour le soutenir alors qu'il voyait toute ces vies perdues, ces familles déchirées,... Oui, il avait besoin d'en parler. Non, il ne le ferait jamais. Question de principes ou de fierté, peut-être les deux. Jamais il ne se confierait sur ce qu'il ressentait ou ce qu'il avait vu, c'était peine perdue que d'essayer de le faire parler. Pourtant, il avait accepté la carte d'une psychologue. Il ne l'avait pas ressortie de la poche de sa veste depuis ce jour-là, pour tout dire il avait même totalement oublié son existence. Essayez de raconter cela à une femme jalouse que vous avez largué quelques jours plus tôt... Si allez, essayez pour voir. C'est impossible. Ce ne fut pas faute d'essayer, mais Kendra ne lui faisait déjà que peu confiance alors ça en plus... Elle l'aimait toujours. Lui, c'était plus compliqué. C'était une question d'attirance plus que d'amour. En un sens, il l'aimait, mais pas comme elle l'aurait voulu. Se ruant à sa suite sous la pluie en tentant toujours vainement de la convaincre de son histoire, elle fit volte face et lui lança « Je te déteste Adrian Cataldi. Je te hais du plus profond de mon être. » Alors qu'il allait lâcher une réplique sarcastique et la laisser filer, une douleur fulgurante s'abattit sur lui. La première et dernière pensée qui lui vint à l'esprit fut le constat de la stupidité de cette scène: il allait mourir foudroyé alors qu'il avait survécu à la guerre... Son corps sans vie s'écroula. Il n'entendit ni ne vit plus rien, ne sentit plus rien non plus, jusqu'à ce que son cœur redémarre d'un coup. Trop vite, trop fort, à lui faire mal. Mais il était en vie. L'air pénétra enfin dans ses poumons et il ouvrit les yeux. Il était mort, durant un instant il était mort. Son regard trouva Kendra, toujours sur place. Encore heureux, sans elle il ne serait plus de ce monde, il en était persuadé. D'une voix rauque et très faible, il lui lança: « Heureusement que t'as fait médecine... » Tout s'effaça autour de lui et il s'évanouit. Multiples brûlures et problèmes respiratoires, sans oublier qu'il avait faillit y rester, Adrian fut transporté d'urgence à l’hôpital. Ils étaient à nouveau en train de le perdre...
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Sujet: Re: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone. Dim 23 Fév - 20:27
Perdre Adrian ? Je l'avais déjà perdu une fois et pourtant la douleur était toujours la même, voire plus forte. Cette fois il perdait la vie, c'était encore pire qu'une simple rupture, pire que d'imaginer qu'il ai pu mourir au combat. Je le voyais mourir sous mes yeux, sous mes mains, incapable d'effectuer les bons gestes pour que l'air atteigne ses poumons et ne le réveille subitement. En larmes, je priais tous les dieux pour qu'il se réveille, je suppliais le monde entier pour qu'il ouvre les yeux et m'insulte de tous les noms d'oiseaux qu'il désirait. Je n'avais jamais eu tellement envie qu'il me blesse à nouveau, juste pour m'assurer qu'il était bien en vie. Lorsque les secours arrivèrent sur place, un vague sentiments de culpabilité s'empara de mon corps. Je te déteste, tels étaient les derniers mots que j'avais eu à son égard. J'avais vainement tenté de lui faire croire que je le détestais, alors que mon coeur hurlait tout le contraire. A cet instant présent, debout devant son corps inerte et sans vie, je l'aimais plus que je ne l'avais jamais aimé de ma vie. Hurlant aux secouristes de continuer le massages, mon coeur se déchira littéralement lorsque l'un d'entre eux prononça l'heure de la mort. Impossible. Il avait survécu à la guerre, impossible qu'il perde la vie sous mes yeux sans devant sa propre villa. Reprenant soudainement vie face à moi, sous les yeux ébahis des secouristes, ses paroles me firent éclater en larmes, larmes de joie avant d'accourir à son cou pour l'embrasser, trop tard puisqu'il sombrait à nouveau dans l'inconscience. Le sachant toujours susceptible de perdre la vie, l'un des secouristes me proposa de monter avec lui jusque l'hôpital plutôt que de monter dans l'ambulances au cotés d'Adrian. J'avais bien remarqué que cette proposition était plutôt une obligation qu'autre chose, et en le voyant descendre du véhicule, à nouveau massé, je compris pourquoi ce secouriste m'avait emmené avec lui, juste pour que je ne vois pas à nouveau l'homme de ma vie perdre sa propre vie. Dans les urgences même, tout le monde courrait autour d'Adrian alors que mes jambes me faisaient défauts. Manquant de tomber sous mon poids, un ambulancier me rattrapa, sans pour autant m'empêcher de rester aux cotés d'Adrian que je refusais de quitter. Adrian.. Ne me laisse pas... Je t'en prie.. murmurais-je en m'étouffant de mes propres larmes de douleurs. Intubé, monitoré, il était relié de toute part. Enfin stabilisé après 40 minutes de luttes acharnée, il fut enfin installé dans une chambre aux soins intensifs. Autorisée à rester deux heures par jours, je me pencha sur son front avant d'y déposer un long baiser mouillé de larmes. Tu ne peux pas me faire ça, Adrian.. Tu sais que j'ai besoin de toi.. Je regrette, je regrette de t'avoir dis ces mots. C'est faux, je t'aime, je t'aime de tout mon coeur. Réveille toi, je t'en prie.. Murmurais-je. Murmurant de nombreux mots d'amour, je resta a ses cotés deux heures avant qu'on ne me fasse sortir. Errant dans les couloirs, j'attendais déjà demain avec impatience. Ma nuit éveillée serait de courte durée...
Izaiah A. de Moraes
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Sujet: Re: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone. Lun 24 Fév - 19:11
En résumé, Adrian s'en était toujours sorti. Abandonné à sa naissance, il aurait pu mourir de froid sur le pas d'une porte, se faire enlever -bien que le terme ne soit pas correct étant donné qu'il n'avait plus de parents- ou être placé en orphelinat, mais il avait été recueilli par des religieuses. Parti en Syrie pour combatte il n'avait jamais eu de blessure suffisamment grave pour avoir ne serais-ce qu'une infime chance de mourir, et ce en onze ans de service militaire. Sa pire blessure était celle qui l'avait obligé à rentrer mais, encore une fois, rien de grave qui puisse menacer sa vie. Ensuite, il survivait à ses "problèmes psychologiques" plutôt que de se tirer une balle pour régler le problème, chose dont il avait pourtant maintes fois eu l'occasion. Au final tout cela pour mourir devant sa propre villa, dans l'un des endroits les moins dangereux du monde, stupidement foudroyé en essayant de convaincre son ex petite-amie que le numéro qu’elle venait de trouver n'était autre que celui dune psychologue de guerre. C'était tellement stupide. Sans trop savoir pourquoi, il avait besoin qu'elle le croit. Qu'elle lui refasse confiance. Il ne l'aimait plus comme avant, mais elle était l'unique personne le connaissant vraiment, son point d'encrage sur cette île où il ne connaissait presque personne et qu'il commençait à détester. Pour tout dire, il aurait pu être n'importe où son sentiment aurait été le même, il ne se voyait plus vivre nul part normalement après avoir passé onze longues années au milieu des balles, des bombes, des morts,... Il ne pouvait plus vivre normalement dans un endroit paisible. Toutes les nuits il se réveillait en sursaut, son arme à la main, car toutes les nuits il était de nouveau là-bas. Jamais plus il ne serait normal et capable de se fondre dans la foule. Alors qu'on déclarait sa mort avec un air dépité, l'ex militaire respira enfin, avant de toussoter, souffrant de cette arrivée d'oxygène comme un bébé venant de naître inspirant pour la première fois. Au fond, il venait presque de renaître puis qu'il avait été mort un moment. Il s'évanouit juste avant que Kendra ne l'atteigne et ne suivit absolument plus rien jusqu'à son réveil un jour et demi plus tard. Ouvrant doucement les yeux, il se retourna dans son lit d’hôpital et se retrouva nez à nez avec Kendra, endormie à côté de lui, les joues encore sillonnées de larmes. Avait-elle seulement dormi ces dernières heures ? Il jeta un coup d'oeil à sa montre posée sur la table de chevet. Midi, cela faisait exactement quarante heures qu'il n'avait rien avalé, calcula-t-il en jetant un rapide coup d'oeil au calendrier. La jeune femme se réveilla en sentant qu'il essuya une larme sur sa joue et il lui décocha un vague sourire. « Tiens, il me semblait que tu me détestais... » Légèrement sarcastique mais pas méchant, ne lui reprochant rien, il roula les épaules. « Je ressemble à quoi ? » En supposant de multiples brûlures, ce ne devait pas être franchement magnifique. Pas qu'il s'en fasse franchement pour son physique,façon il est parfait.
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Sujet: Re: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone. Lun 24 Fév - 21:15
Quarante heures. Je les comptais les unes après les autres, chaque heure de sommeil ratée, chaque heure d'inconscience d'Adrian. Les médecins ne pouvaient toujours pas se prononcer quand à son pronostic vital bien qu'il semblait se stabiliser. Sans parvenir à fermer l'œil, j'attendais un miracle, qu'il se réveille comme par magie, comme il l'avait fait quelques heures plus tôt sur la pelouse mouillée devant chez lui. La fatigue me tiraillait, mais je luttais corps et âme pour tenir debout. Je n'avais plus l'habitude de veiller durant la nuit sur des patients, néanmoins je tenais pour Adrian, par amour même si je l'avais détesté une minute plus tôt. Sans réellement m'en rendre compte, allongée dans son lit, je regardais la télé sans un mot sans un bruit, avant de m'endormir lourdement le visage posé sur son épaule. Le voir mourir dans ce cauchemar me fit inconsciemment pleurer, mais les larmes réelles ruisselaient bien sur mes joues, sans me sortir de mon sommeil. Ce fut la main douce et chaude posée sur ma joue qui me tira du sommeil celle d'Adrian, qui comme dans un rêve, s'était réveillé. Rêve ? Rêve ? Pourtant je m'entendais penser. Ce n'était pas un rêve, pas du tout. Esquissant un sourire épuisé, j'émis un léger rire rauque. Ne me donne pas une nouvelle raison de te hurler dessus, tu veux.. Je suis désolée, Vraiment. Je ne pensais pas mes paroles, je regrette.. Murmurais-je légèrement. Sa seconde question me fit réfléchir une minute. Je dirais, la tête d'un raisin déconfit qui s'est prit un coup de foudre dans la gueule. Je pensais que tu ne m'aimais plus, et pourtant tu as eu un coup de foudre pour moi. N'est-ce pas un signe ? Dis-je en riant avant d'embrasser sa joue pour ne pas le perturber à l'embrasser de nouveau sur la bouche. Glissant mon visage dans son cou, je ne demanda pas vraiment son autorisation pour glisser sous sa couette et me caller confortablement dans ses bras, faisant attention à ses blessures. J'suis sure que tu avais un objet métallique sur toi, c'était prémédité pour me faire une frayeur de malade et que je m'occupe de toi, allez avoue.. Ne me refais plus jamais ça t'entends ? Plus jamais. La foudre t'es tombé sur l'épaule donc tu vas te calmer, petit asticot que tu es et reposer ce bras. Quelques éraflures et autres. Repos forcé, sous mon oeil attentif et protecteur, pas le choix.
Izaiah A. de Moraes
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Sujet: Re: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone. Jeu 6 Mar - 16:44
Vivant. Vraiment ? Au fond, une part de lui était morte en même temps que les personnes qu'Adrian avait tué. A chaque fois. En onze ans de service militaire il avait eu bien le temps de perdre des parts de son âme. Il irait en enfer, il en avait la certitude. Et il n'en avait rien à faire, absolument rien... Baissant les yeux sur Kendra, il laissa ses lèvres s'étirer d'un vague sourire, pensif. « Je sais... » Tout comme il savait que ce qu'il faisait était mal, qu'elle l'aimait toujours profondément et que lui... Lui ne faisait que la détruire peu à peu. Le tout n'était pas d'en avoir conscience, il aurait fallut l'empêcher, mais il n'en avait pas l'intention. Oui, c'était égoïste. Effectivement, il agissait comme un salopard de première. Et enfin: évidemment qu'il en avait conscience. Il n'avait plus la force de mener un combat perpétuel contre Kendra. A penser ainsi, on aurait dit un vieillard fatigué approchant le centenaire. Fatigué, en effet. Vieillard, il en avait l'impression. C’est fou comme certaines choses, certains vécus, peuvent vous faire vieillir, mentalement parlant... La réponse à sa question l'arracha à ses pensées, et il la regarda l'air de dire "arrête de te foutre de moi". « Je dirai plutôt que j'ai eu un coup de foudre à cause de toi, qui est-ce qui m'a fait courir sous la pluie ? » Encore une fois, c'était plus une constatation qu'un reproche. Bon, il avait faillit mourir par sa faute et ce à cause d'un bout de papier, tout cela pour s'entendre dire qu'elle le détestait, mais voilà: il ne lui en voulait pas. Allez chercher la logique si vous le voulez, mais Adrian n'est pas du genre logique alors ne vous attardez pas. Il la regarda se blottir contre lui sans rien dire, bien qu'il n'en pense pas moins. Pourquoi ? Elle se faisait du mal toute seule. « Faire exprès de me prendre un éclair dans la gueule ? Je suis con, parano et peut-être un peu psycho sur les bords mais pas suicidaire. » A peine quelques secondes plu tard, il demandait à nouveau: « Je peux rentrer ? Il me faut un vrai lit... »
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Sujet: Re: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone. Jeu 27 Mar - 20:09
Le sourire qu’Adrian affichait sur son visage avait beau avoir tout de rassurant, je m’en voulais encore des paroles que je lui avais dites sans aucune pitié. Je devrais aller en enfer pour avoir osé lui dire de pareilles choses, paroles que je ne pensais que sur le coup, comme si je pouvais le détester alors que je l’avais attendu pendant deux ans, et que malgré ses paroles concernant notre « séparation » nous nous retrouvions quelques fois dans le même lit pour partager nos ébats d’autrefois. Au fond de moi, j’avais beau me persuader que tout était terminé, il restait une partie de mon être qui me disait qu’il n’en était rien. Stupide espérance qui ne m’avançait à rien. Notre relation, autrefois fusionnelle n’était plus qu’un lointain souvenir face à la relation destructrice que nous vivions, mais impossible de me séparer de lui. C’était comme m’ôter mon souffle de vie. Non tu ne sais rien Adrian. Je suis désolée, je te demande pardon. J’ai été horrible, vraiment horrible avec toi. Je m’en veux.. Répétais-je à nouveau bien qu’il ne m’en voulait pas vraiment. Avec cette situation qui m’avait valu quelques jours d’insomnie, on peut dire que l’euphorie avait sa place. Riant légèrement à la tête qu’il me fit lorsque je lui dressa son propre portrait avec ironie, je posa mon visage dans son cou un moment pour rire avant de retrouver mon sérieux. Non, plus sérieusement tu es toujours en un morceau et toujours aussi beau. Tu as été brulé à l’épaule, deuxième degrés profond, mais par chance tu n’as pas besoin de greffe de peau. Je m’occuperai de tes soins gratuitement pour me faire pardonner puisque JE t’ai conduis sous la pluie, j’en suis consciente et j’aurais du prendre ce coup de foudre à ta place, j’aurais préféré. Répondis-je plus sérieusement. Comme si je pouvais etre objective dans ma réponse. Je l’aimais, impossible de lui dire qu’il ressemblait à une personne en fin de vie, ce qui par bonheur n’était pas le cas. Cette sordide histoire de bout de papier n’était plus qu’un lointain souvenir désormais, bien que les choses n’évoluaient pas plus entre nous, nous restions désespérément au même stade. Je t’aime, moi plus. Je rigolais Adrian. Répondis-je avant de le regarder se redresser pour l’en empêcher, une main posée sur son torse. Non. Tu dois encore rester sous surveillance jusque demain. Et demain tu pourras rentrer. Mais n’espère pas rentrer seul. Même si tu détestes ça, je vais te coller, pour les soins d’une part et de l’autre pour m’assurer que tu n’as aucun problèmes. Répondis-je avant qu’une infirmière n’entre dans la chambre pour m’avertir que les visites étaient terminées. Jetant un coup d’œil à l’horloge, je constata avec dépit qu’elle avait raison sur toute la ligne, mais me résoudre à te laisser seul était difficile. Bon.. Je vais te laisser te reposer dis-je en espérant de tout cœur que tu me retiennes et que tu la supplies du regard pour me laisser passer la nuit à tes cotés. Baissant le visage au niveau de tes lèvres, j’hésita un moment avant de finalement t’embrasser. J’assumais mes sentiments, même si je devais souffrir à nouveau. Essaie de rester en vie, au moins jusque demain, hein. Ne me fais pas le coup de mourir sans moi. Bonne nuit…
Izaiah A. de Moraes
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Sujet: Re: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone. Mar 15 Avr - 18:22
Comment en étaient-ils arrivés à cela ? Un relation destructrice, du moins pour elle car rien ne pouvait plus vraiment détruire Adrian désormais. Basée sur rien du tout, elle l'aimait et lui pas. Il aurait fait beaucoup pour elle, mais surtout car il n'avait plus rien à perdre et qu'elle lui témoignait trop d'attention que pour qu'il l'ignore totalement. Oui, au final c'était presque de la pitié et elle ne s'en rendait même pas compte. Pour la simple et pas si bonne raison qu’elle ne parvenait pas à comprendre totalement à quel point il était différent, à quel point le mec gentil et capable d'aimer profondément qu'il était autrefois avait disparu. Était transformé. Aujourd’hui il ne pouvait même plus aimer, il avait passé trop de temps à haïr. « Bah ouais, ça aussi je le savais déjà. » Oui, con et fier de l'être, merci ! Il ne comprenait pas pourquoi elle se faisait souffrir toute seule en demeurant si proche de lui. Elle avait pourtant expérimenté sa méchanceté, son antipathie et son indifférence. Ce n'est pas parce qu'ils se retrouvaient de temps à autre dans le même lit qu'il était ou avait envie d'être proche d'elle. Sa réflexion lui tira un air des plus dubitatifs. Pire que ça, il n'y croyait pas une seconde. « Sauf que si tu l'avais pris j'crois que tu serais morte. J'ai faillit y passer, je pense pas que t'aurais fait mieux. » A choisir entre elle et lui, c'était lui. Il n'avait juste rien à perdre, personne ne tenait à lui. Excepté elle, mais c'était quelque chose qu'il ne comprenait pas même une seconde. Il serra légèrement les mâchoires en apprenant qu'il devait encore rester cette nuit. Il haïssait les hôpitaux presque plus que les gens. « J'ai aucun problème, ils sont au courant ou pas que j'ai fait neuf ans en Syrie ? J'ai vu pire que de malheureux éclairs, j'vais très bien. » Peu après, une infirmière entra et demanda gentiment à Kendra de le laisser se reposer et de revenir demain. Comme s'il ne s'était pas suffisamment reposé durant plusieurs jours de coma. Mais c'était une bonne chose pour Kendra, et pour lui aussi, le temps de respirer un peu. Il ne répondit pas à son baisser, ne comprenant pas pourquoi elle s'obstinait à agir comme s'ils étaient ensemble. « J'mourrai quand je l'aurai décidé. » Avait-il réellement dit cela à voix haute ? Voilà qui allait faire débat. Tant pis, de toutes manières elle ne changerait jamais ce qu'il s'était encré en tête, il mourrait quand il le voudrait, de sa propre main. Ou plutôt de sa propre balle. Il y avait suffisamment pensé, c'était une question mûrement réfléchie. A près de trente ans, il était déjà condamné à une vie de papy: enfermé chez lui, boitant comme un vieillard à cause de sa blessure de guerre, seul. Retraité trop tôt. Il n'avait pas la moindre envie d'assister à la régression de ses sens, à la perte lente de ses forces, à l'apparition de rides, à la nouvelle lenteur de ses mouvements et de sa réflexion. Et surtout pas aux maladies qui petit à petit le guideraient droit à la mort. De toutes les façons, tout le monde meurt un jour. Il ne voyait pas ce projet comme un suicide, mais plutôt comme une libération. Et puis à qui manquerait-il, Kendra ? Il ferait en sorte qu’elle comprenne. Une simple balle dans la tête, cela n'aggraverait en rien son cas: il était déjà tout destiné à l'enfer. Cela arrangerait tout ses problèmes, plus de cauchemars et donc plus besoin de boire pour les oublier, plus de paranoïa, plus de cette douleur lancinante dans la jambe dont il ne parlait jamais, plus de haine,... En fait, plus rien. Il ne savait pas ce que lui réservait l'enfer, mais cela ne pouvait pas être bien pire.
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Sujet: Re: KADRIAN + Stay with me, Baby stay with me. Tonight don't leave me alone.
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