La tête posée contre la paroi de la douche, je laissais couler l'eau chaud sur ma peau. Je restais dans cette position durant cinq bonnes minutes. Finalement, quelque minutes après, je terminais celle-ci, avant de me mettre une serviette autour de ma taille. Je pris donc le temps de m'habiller d'un jean foncé et d'un haut clair, qui m'allait à la perfection. Une fois terminé, j'avais un sourire aux lèvres, avant d'avancer vers mon lit, prendre mon ordinateur. Décidant de me connecter sur les réseaux sociaux, afin de parler à ma petite-soeur, Seven. Quelques discutions échangés pour en conclure, que j'allais dormir chez elle, vu qu'elle n'était pas en forme. Il faut dire qu'avec une grossesse ce n'est pas tous les jours facile donc je l'a comprenais parfaitement. Certes, elle voulait que je dorme chez elle et j'étais content de reprendre ce qu'on faisait étant petit, depuis qu'on se connaissait. Je fermais l'ordinateur, pour aller prendre plusieurs affaires du placard et les mettre dans un sac. Une fois que tout ça était terminé, je sortis de mon dortoir pour me diriger vers sa maison, un peu plus loin. Après quelques instants de marche, j'arrivais et comme promit, j'entrais directement. Posant mon sac, près de son lit et je la rejoignais directement sans me poser de questions. je dis : « Coucou ma chérie ! » dis-je, un sourire aux lèvres. Mais, quelques minutes après, je m'avançais pour la prendre dans mes bras.

Souffle Seven. Contrôle ta respiration. Contrôle ta douleur.  Allez bébé, sois gentil avec maman. Murmurais-je entre deux coups de pieds mélangés à de bonnes contractions. La fin de ma grossesse se faisait doucement sentir. Bébé appuyait largement sur ma vessie, m'obligeant constamment à rejoindre les toilettes souvent pour rien. Allongée sur le coté, mon ordinateur sous le nez, je discutais avec Nathaniel, qui se montrait très présent depuis qu'il m'avait annoncé que je ne faisais pas réellement partie de la famille. C'était lui qui m'avait avoué mon adoption au cours d'une dispute, mais il avait réussi à se faire pardonner et avec le moral dans les chaussettes que j'avais ces derniers temps, autant rire que les blagues et les mots doux de mes frères me faisaient beaucoup de bien. Ce soir d'ailleurs, Nathaniel me rejoignait pour une nuit entre frère et soeur bien méritée. Habillée d'un pyjama, cachant mon ventre rond, je faisais les cents pas dans la pièce en attendant son arrivée, lorsque la porte s'ouvrit. A moitié en larmes, je le serra contre moi. J'ai mal.. J'en peux plus sérieusement.. Murmurais-je.

Quelques discutions échangés avec ma petite-soeur, pour finalement en conclure que j'allais dormir chez elle. J'étais toujours là quand elle avait besoin de réconfort, alors là c'était le cas. Je me mis en route vers sa maison, mon sac en main, avec mes affaires à l'intérieur. Après quelques instants de marche, j'entrais sans réfléchir chez elle. Elle qui m'avait souvent dit de faire comme tel, alors pourquoi faire autrement ? .. Bref, je posais mon sac près du lit, pour la prendre dans mes bras. Un peu plus tard, je plongeais mon regard au travers du sien, en l'écoutant s'exprimer. Elle avait mal, ce que je comprenais totalement. Je dis : « Hey ma chérie ! Regarde-moi ! .. Ca va aller, je suis là. T'es presque à la fin ma puce, courage.» dis-je, en passant une de mes mains sur sa joue et essuyer ses larmes. Je finis par déposer un baiser sur sur sa joue quelques minutes après. Je la serrais doucement de nouveau contre moi, en caressant son dos délicatement, pour la rassurer. Tout ce que j'avais envie de faire en ce moment, c'était la rassurer du mieux que pouvais et c'était un peu mon rôle de grand-frère.

Le moral n’était pas là. A vrai dire, il n’était plus là, comme s’il s’était échappé de mon corps au fur et à mesure que le bébé prenait place dans mon utérus désormais loin d’être manquable. L’avantage, c’était que beaucoup cédaient leur place dans les transports en commun, le désavantage : Les douleurs, les jambes qui gonflent et dorment, la microvessie qui remplaçait ma bonne vieille vessie, des insomnies et j’en passe. Au fond la grossesse est loin d’être un moment agréable à vivre. Sans doute cela changera t’il avec le temps et l’arrivée du petit Jules tant attendu. Glissant dans les bras de mon demi-frère, je me laissa aller à verser quelques larmes de crocodile comme disait mon beau père lorsque j’avais du chagrin. En fait, ce n’était pas de la tristesse, mais une accumulation de fatigue, d’énervement, de solitude et de tout le reste. Presque à la fin ? J’ai encore deux semaines à supporter ces coups incessants, ces contractions, ces insomnies. J’en peux plus je vais mourir avant d’avoir accouché, c’est insoutenable. En plus, bébé m’empêche de faire des câlins à qui je veux tellement il est gros… Dis-je la mine boudeuse. Pauvre bébé, lui n’avait absolument rien demandé.Pauvre maman surtout

J'essayais de rassurer du mieux que je le pouvais, ma sœur. La gardant délicatement dans mes bras, en la serrant dans ceux-là. Je voyais vraiment qu'elle était au plus bas et ça me faisait également mal aussi, au fond de moi. Je savais qu'elle allait y arriver et tenir jusqu'au bout de sa grossesse. Je me disais qu'heureusement je ne tomberais jamais dans le même cas. Je ne l'imaginais même pas.   Doucement, mon regard au travers du sien, j'essuyais ses larmes qui coulaient sur ses joues et l'embrassait sur le front tendrement. Je dis : « Oui, mais ces deux semaines vont vite passer, tant fait pas. Ma chérie, je comprends parfaitement et j’adhère ceux que tu dis. J'aime pas te voir ainsi, mais tu verra tu ne pensera plus à ça quand ton baby sera là. » dis-je, passant doucement une main sur son dos, pour essayer de la rassurer un maximum. Quand à mon regard qui se plaçait au travers du un moment et je dis : « Sourit, ma chérie, on va passer une bonne soirée.» un léger sourire aux lèvres, l'incitant également à en faire de même.

Qui aurait cru que la fin ma grossesse aurait été si pénible ? Crampes, contractions douloureuses, jambes lourdes, flemme phénoménale et j'en passe, les symptômes étaient multiples et variés. A force de rester dans le sofa à regarder la télé toute la journée, le moral était en berne voir même à l'étage -100. Soupirant pour la centième fois de la journée - au moins - le message de Nathaniel me changea les idées. Une soirée avec lui, c'était pas une mauvaise idée. Il savait tout comme Isaac me faire penser à autre chose que ma grossesse difficile que j'assurais seule.. Le simple fait de le voir me faisait du bien. Approchant de lui, je ne pus refuser son étreinte qui me fit esquisser un léger sourire. Un baby que je vais élever seule, vu que son géniteur a fuit en apprenant ma grossesse... Quel con... Dis-je en haussant les épaules en guise de réponse. Enfin, deux semaines, max. Si ça tombe je vais accoucher ce soir, j'espère que tu sais réagir vite au cas où ça devrait arriver Dis-je en riant légèrement, essuyant mes dernières larmes. Oui. Avec de la glace. Plein de glace pour me remonter le moral, des câlins et des films. Mon pauvre baby est en manque d'amour et maman aussi. Dis-je en le laissant rentrer dans le salon. Installe toi. J'ai préparé des chips si jamais tu avais envie. Autant bien faire les choses et profiter de la soirée à fond. De toute façon si je te fais grossir, tu vas vite perdre tes kilos de trop à force de faire du sport. Tu deviens un sacré bel homme ! Toujours pas de fille en vue ?

J'imaginais très bien comment elle se sentait en ce moment et je pensais bien qu'une grossesse était difficile à gérer. Zander m'en avait parlé, comme son ex petite-amie était enceinte et il m'avait dit qu'elle en souffrait. Enfin soit, quelques minutes plus tard, je finissais par plonger mon regard au travers du sien pour essayer de la rassurer. Cela marchait au moins un peu et j'en étais satisfait. Je dis : « Tu ne sera pas seule ma chérie, à t'aider à élever cette enfant ma puce. Tu ne m'avais pas dis qu'il avait bien prit la nouvelle la dernière fois ?» dis-je, en la regardant dans les yeux. Écoutant de nouveau ses paroles, je lui fis un léger baiser sur le front, histoire de la calmer un petit peu avant tout. La seule chose que je ne voulais pas, c'était qu'elle accouche là, devant moi. Je dis: « Heu .. Non, ça ne va pas être possible. Je sais que ça se contrôle pas, mais j'aimerais pas que ça soit là. J'ai jamais fais ça et donc non, je serais surement prit de panique tu vois le genre ? » L'imite, j'imaginais moi-même la scène et ça me traumatiserait. En même temps, ce serait une pure anecdote à nous deux, à raconter au baby plus tard.  Souriant, de nouveau sérieux, je l'écoutais délicatement ensuite. Je dis : « Oui, pleins de glace ma chérie. Tous ce que tu veux, tu l'aura, pour que tu profites à fond. Tu veux regarder quoi comme films déjà, que j'aille te le mettre dans le lecteur ? T'inquiète, il aura tout l'amour qu'il faudra ! » dis-je, sourire aux lèvres. Je dis : « Si, j'ai faim, je me sers, comme d'habitude. Tu m'étonnes, mais tant fait pas l'important c'est qu'on profite de la soirée ! Merci chérie. Non, personne en vue pour le moment.»