Un petit VOTE toutes les deux heures, les amours |
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| We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO | |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Lun 28 Avr - 17:55 | |
| Balançant à nouveau contre un mur le premier objet qui lui passa sous la main, Winter serra les poings pour se retenir de faire une bêtise. C’est le moment que son pitbull adoré choisi pour japper tel un chiot effrayé. Pivotant vivement vers lui, le jeune homme s'accroupit et l'appela, le caressant, s'excusant et lui murmurant des paroles réconfortantes. Impulsif au possible, il ne se rendait pas toujours compte de ce qu'il faisait, ni du mal qu'il causait, ce n'est qu'après qu'il comprenait et il était trop tard. Par chance, Callum était un animal exceptionnel qui le comprenait mieux encore que les humains, et qui lui retirait tout ses maux d'un simple contact. S'asseyant sur son lit, il tapota la couette à côté de lui et le chien grimpa, avant de poser sa grosses tête sur ses genoux. Le caressant machinalement tout en observant les dégâts que son impulsivité avait provoqués, il se dit qu'il rangerait plus tard, il n'était pas d'humeur... Plus tôt dans la journée Jo était partie sans lui laisser le temps de demander plus d'explications. Sans qu'il puisse la retenir. La vision de la jeune femme s'éloignant dans la rue, le dos courbé et la tête penchée vers la trajectoire de ses larmes, ne le quittait plus depuis lors. Il avait été obligé de rester afin de payer son repas à peine entamé. Il n'avait plus faim, il avait jeté un billet sur la table et était parti dans la direction opposée à celle que sa jumelle avait empruntée plus tôt. Direction la plage, il s'était assis là et avait observé l'horizon deux heures durant. Cela ne lui était encore jamais arrivé, rester en place plus de cinq minutes était un record pour lui. Record battu. Lorsqu'il s'était enfin décidé à reprendre le chemin de l'université, il avait dû courir afin de se calmer. Direction la salle de sport pour une bonne heure de boxe. Plus déchaîné que jamais, il avait fait toutes sortes de sports pour se sortir Jo de la tête. Impossible, ses yeux bleus emplis de larmes s'imposaient à lui tel un cauchemar inoubliable qui vous hante sans relâche, et lui faisait à chaque fois l'effet d'un coup de poing dans le ventre. En dix mille fois plus douloureux. Il n'était pourtant pas décidé à aller la voir, quelque chose lui disait que ce n'était pas la bonne chsoe à faire. Laisser le temps aux choses de se calmer un peu, se calmer soi-même... Puis il irait. Il devait savoir, c'était primordial. Presque vital. Mais seulement quand il serait calme. Ce qui n’arriverait pas de sitôt. A dix-huit heures, le gymnase de l'université avait fermé, et il avait été forcé de le quitter. Il s'était donc rendu dans son dortoir et, depuis, trop à l'étroit, il ne pouvait s'empêcher de balancer de objets. Heureusement qu'il n'avait plus de colocataires... Le refus de Jo à son invitation lui revenait sans cesse à l'esprit, tout comme leur houleuse conversation, la jalousie palpable dans les propos de la jeune femme, le regard qu’elle lui avait lancé avant de s’apprêter à quitter le restaurant. Tout cela le torturait. Il revoyait toute la scène de ce midi lorsqu'il son téléphone sonna. La photo de Jo s'affichant sur l'écran lui fit un nouveau pincement au cœur, et il répondit à la troisième sonnerie, le temps de se remettre. « Allô ? » Sa voix n'était pas aussi assurée qu'il l'aurait souhaité. La voix à l'autre bout du fil n'était pas celle qu'il s'attendait à entendre, et cela ne présageait rien de bon. « C’est toi Winter ? » Il répondit d'un vague hmm, l'air de dire "grouille-toi de t'expliquer" et c'est là qu'il entendit son nom, prononcé par Jo. Mais un Jo très très bourrée. Il serra les dents. Les explications ne tardèrent pas, elle était apparemment totalement déchirée et n'arrêtait pas de parler de lui et de l'appeler comme s'il pouvait apparaître par invocation. De ce fait, ceux qui l'accompagnaient en avaient marre et priaient pour qu'il puisse venir la chercher. Bien qu'il ne supporte pas ce genre de personnages, ce genre de soirées et cetera, il était absolument exclu de la laisser là. « J’arrive tout de suite. » Il coupa net la conversation téléphonique. Pour tout dire, le Poséidon en avait bien assez entendu ! Il détestait la façon dont le type à l'autre bout du fil parlait, surtout lorsqu'il parlait de Jo. Heureusement pour lui, il n'avait rien dit de trop déplacé, autrement il se serrait pris une raclée dès l'arrivée de Winter. Il se leva et sortit sans prendre la peine d'enfiler une veste. Il courut dans les couloirs sans se soucier de réveiller des gens, à cette heure de la nuit, et grimpa sur sa moto direction le centre ville. Passant entre les voitures et grillant deux ou trois feux rouges, il fut rapidement garé devant The Mimosa Bar, boîte branchée de l’île où il ne mettait que rarement les pieds. Il ne tarda pas à trouver le groupe d'Hadès qui accompagnait son amie, puisqu'ils se trouvaient à l'entrée. Il entendit son prénom, une nouvelle fois. S'avançant, il poussa quelques étudiants et s'accroupit auprès de la jeune femme. Les autres se dispersèrent, sauf un, complètement bourré aussi, que Winter fusilla du regard. « Dégage, du con. » cracha-t-il et, sans plus s'attarder sur son cas, il passa une main sous le menton de Joséphine afin de lui relever la tête et de planter son regard dans le sien. « Jo, hey, je suis là. Je suis là, calme toi. » Il n'avait qu'une envie: s'énerver. Il n'avait de cesse de se répéter qu'il n'était pas son père, qu'il n'avait rien à dire, que c'était sa vie, qu’elle faisait ce qu’elle voulait. Autrement il aurait pété un plomb. Écœuré par les effluves d'alcool parvenant jusqu'à eux, il se pencha vers elle et la porta telle une mariée jusqu'à sa moto sur laquelle il l'assit, la tenant afin qu'elle ne bascule pas. C'est là qu'il se rendit compte que l'odeur n'était pas beaucoup moins forte là, puisqu’elle était totalement imbibée. Prenant sur lui, il l'entendit à nouveau murmurer son nom, et il cessa de lui en vouloir, la trouvant soudainement aussi vulnérable qu'une enfant perdue. « Je suis là, je reste avec toi. Toujours. » Il lui caressa la joue et lui sourit tendrement. Il allait la ramener à l'université et tout irait bien. Juste le temps qu'elle se réveille un peu et soit capable de se tenir à lui sur la moto.
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Mar 29 Avr - 1:31 | |
| Après sa dispute avec Winter, enfin sa dispute, elle s'était plutôt disputée toute seule qu'autre chose, Jo' avait décidé de faire la chose la plus intelligente et cultivé qui soit : aller picoler avec les autres Hadès. Après être rentrée dans sa chambre et avoir pleuré pendant assez longtemps, chose très rare pour une fille endurcie comme elle, elle se décida à mettre le nez dehors. Joséphine ouvrit son placard, y piocha un sweat qui faisait un peu informe, l'enfila puis changea ses grosses baskets pour des baskets à peine plus féminines, passa la main dans ses cheveux et se considéra prête pour aller passer une soirée au night club où la bande se retrouvait. Elle se trouva déjà presque trop féminine habillée comme ça. Elle ne mettait jamais de robe, n'en avait même pas et sa garde robe était simplement réduire à des jeans et des sweat. Des choses pratiques, confortables et plutôt bon marché.
La jeune femme sortit de son dortoir et rejoignit les autres au bar. Elle discuta un peu avec eux, un peu est le mot juste car les Hadès ne sont pas très bavards puis commanda une bière. Une autre et ainsi de suite jusqu'à arriver à 8 bières exactement. Ce qui pour une femme de la corpulence de Joséphine est plutôt balèze.Progressivement, elle s'était sentie plonger dans une sorte de brouillard et avait cessé de penser à tout ce qui touchait à Winter et cette impression étrange de cet après midi. Elle avait agréablement basculé dans une sorte d'état second où elle était capable de parler un peu avec les autres sans réfléchir.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et les drôles de sentiments qu'elle avait tenté de chasser lui revinrent en pleine tête comme un boomerang. La « dispute » avec son jumeau, Serena la parfaite allemande au corps de danseuse.. Tout s'entremêlait dans sa tête et elle se mit à être bien trop bavarde pour son habitude...
« Vous savez les gars, j'ai un jumeau. Un faux jumeau en fait. On a pas le même sang mais je le considère comme si c'était mon jumeau. Enfin vous avez compris le truc. Je sais pas ce qui se passe en ce moment mais c'est bizarre. Vraiment bizarre [...] »
Joséphine continua sa tirade pendant un temps qui lui sembla très court mais qui devrait être long car elle vit rapidement un des Hadès se saisir de son téléphone et parler dedans puis elle vit Winter débarder dans le bar... Il poussa quelqu'un pour la rejoindra et Jo', ivre et étonnée dit :
« Oh un hologramme ! Hé les gars, je peux faire apparaître un hologramme ! Et il parle en plus »
Lorsque la jeune femme vit que c'était le vrai Winter, son jumeau, elle commença à paniquer. Elle ne voulait pas qu'il la voie dans cet état, elle allait sérieusement le décevoir et baisser dans son estime. Déjà qu'avec ce qui c'était passé dans la journée elle ne devait pas être au plus haut... C'est à cet instant qu'il lui parla de sa voix apaisante et qu'elle décida de se laisser aller. De toute façon, il la protégerai toujours même si il était fâché contre elle... Son jumeau l'emmena dehors puis tout en lui la préparant pour prendre la route, il lui dit ces mots qui lui firent sérieusement regretter d'avoir trop bu ce soir « Je suis là, je reste avec toi. Toujours. » . Elle avait l'impression de rêver ces mots mais elle savait que ce n'était pas un rêve puisqu'il venait de caresser sa joue. Elle sentit quelque chose qui ne lui était pas familier, comme une vague de chaleur agréable. Le contact de sa peau, auparavant anodin était devenu soudainement très, trop agréable. Elle n'en avait pas conscience au vu de tout l'alcool qu'elle avait ingurgité mais c'était ce que lui cachaient ses sens embrumés. Elle lui pris la main et la serra fort. Sans réfléchir et sans préméditation, ne pensant même pas qu'elle devait sentir sacrément mauvais elle s'appuya maladroitement contre lui pour lui faire une sorte de câlin et lui chuchota à l'oreille :
« Moi aussi je resterais avec toi, toujours. Et je t'aimerais toujours »
L'alcool engourdissant ses sens, Joséphine ne savait plus bien ce qu'elle faisait et ne savait plus distinguer ce qu'elle devait dire de ce qu'elle ne devait pas dire. C'est ainsi qu'elle se mit à parler, sous l'effet de la bière en s'éloignant un peu de lui...
« Tu sais c'était bizarre aujourd'hui. Je crois que j'ai envie de tuer Serena. Parce qu'elle s'approche de toi. Et pourquoi ? Je veux dire, pas question de ça entre nous hein ? »
Lâchant ses mains pour se prendre la tête entre les mains, Jo' ne put, pourtant, s'empêcher de continuer à parler...
« J'crois qu'il y a quelque chose qui marche plus Win', t'es tellement parfait.. Et je m'en rends compte que maintenant... C'est trop.. Etrange... » |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Mar 29 Avr - 16:41 | |
| Malheureux ? Le mot semblait faible. Winter était, depuis cet après-midi, habité par un mélange de déception, de culpabilité, de tristesse et de colère. Lui d'habitude si positif et enthousiaste n'avait plus envie de rien. La motivation lui faisait défaut, ainsi que la bonne humeur. Il commençait à se poser de sérieuses questions au sujet de sa relation avec Jo. N'étaient-ils pas trop proches ? Ne confondaient-ils pas leurs sentiments ? Oui, il détestait savoir qu'elle était avec un autre. Lorsqu'ils n'étaient pas ensemble il se demandait si quelqu'un ne prenait pas sa place. Il parlait d'elle comme de sa Jo. Pourtant, il ne s'était jamais posé de telles questions, jamais il n'avait remis leur relation en question. Il n'avait jamais eu la moindre raison de le faire. Cette conversation était leur première dispute, la seule et l'unique. Winter détestait officiellement cette journée. Et ce sans se douter que les choses allait encore empirer. Assis sur son lit dans le dortoir vide qui lui faisait l'effet d'une cellule capitonnée où il ne trouvait que sa propre solitude et l'écho encore grondant de sa colère, il caressait distraitement Callum entre les oreilles lorsque son portable se mit à sonner. Sur l'écran s'affichait une photographie récente de Jo, riant aux éclats tandis qu'il lui collait un baiser bruyant sur la joue. Il se souvenait parfaitement de cette soirée, c'était ici même dans le dortoir 3 des Poséidons où elle l'avait rejoint à l'improviste, en pleine nuit. Ils avaient regardé un film, ou plutôt mis un DVD mais écouté à moitié, trop occupés à parler, rire et prendre des photos comme celle-ci. Ils avaient même fait un concours de grimaces tel deux enfants. Il conservait toutes les photos de cette nuit-là, jusqu'à celle de Jo endormie, le visage appuyé contre son torse et l'air aussi paisible qu'un bébé. Il n'avait pas tardé à sombrer à son tour, vers cinq heures du matin, et ils avaient dormi ainsi jusqu'à ce que les aboiements du chien ne tirent Winter du sommeil à quatorze heures, puis Jo. Il ne fallut au jeune homme que quelques secondes pour se remémorer en détails toute cette soirée, et lorsqu'il sorti de cette sorte d'état second la sonnerie retentissait pour la troisième fois. Il décrocha. Quelques minutes plus tard, il se garait devant The Mimosa Bar, après avoir grillé des feux rouges et quelques priorités. Oui, qu'il se tue en moto n'aurait absolument pas aidé Jo mais il ne se voyait pas réagir autrement. Sa jumelle était ivre morte dans un bar, entourée de déchets vivants, et il n'était pas exclu que ce soit à cause de leur conversation de l'après-midi. Indirectement, de sa faute à lui. A son arrivée, la jeune femme le prit pour un hologramme, ce qui lui fit lever les yeux au ciel et amplifia ses convictions au sujets de l'alcool. Il remarqua clairement son inquiétude face à sa présence, sans doute espérait-elle lui cacher ce genre de choses encore longtemps. Il aurait bien finit par l'apprendre, cela ne changeait rien à la vision qu'il avait d'elle. Il lui faudrait un moment pour digérer, mais cela ne changeait rien fondamentalement parlant. Il la porta à l'extérieur, bien content de s'éloigner même si l'odeur était également présente sur Jo, et eu l'impression qu'elle lui tombait dessus plus qu'elle ne tentait de l'enlacer. Il se laissa pourtant faire, et referma ses bras sur elle lorsqu'elle lui répondit. « Je t'aime aussi. » A vrai dire, le hockeyeur ne savait plus trop quel sens avaient ces mots, mais il les pensait sincèrement. Bizarre cette journée, au moins il n'était pas le seul à le penser. Mais là n'était pas l'important, ils s'en remettraient, l'un comme l'autre. Même lui, bien que le spectacle de Joséphine ivre risque fort de le hanter pour le restant de ses jours. « C'est fini maintenant... » La suite le surpris au plus haut point. Il la laissa s'écarter de lui, laissant retomber ses bras ballants contre son corps tout en se tenant prêt à la rattraper si elle chancelait, et l'écouta parler de ses envies de tuer Serena. Il avait déjà remarqué que sa relation avec Nena ne faisait pas l'unanimité. Et qu'elle en était un peu jalouse. Tout comme lui était jaloux de voir qu'elle faisait du rugby avec d'autres types, ou sortait avec d'autres. Mais ce n'était pas censé aller plus loin. Et il avait peur de comprendre ce que signifiait la dernière phrase, pas question de ça entre nous. Il allait répondre mais elle reprit. Ce fut pire encore. Parfait ? Comment pouvait-elle penser cela de lui, hyperactif, impulsif, atteint d'un trouble de l'attention, toujours au retard, arrogant, impatient, bordélique, faisant des réflexions psychologiques et philosophiques à tout bout de champ, parlant pour ne rien dire. A ses yeux, il était une catastrophe ambulante, il n'y avait pas d’autre mot. Il ne voyait que ses défauts. Contrairement aux autres chez lesquels il tentait toujours de voir le meilleur. « Pas question de quoi ? Jo, tu es ma jumelle, la personne qui compte le plus au monde. Tu es tout pour moi depuis qu'on se connait. Je comprends pas ce que tu reproches à Serena. Je... Je croyais que je te connaissais comme personne mais je me suis rendu compte aujourd'hui que c'est faux. Je te comprends pas. Plus. Mais je doute que tu aies les idées suffisamment claires que pour m'expliquer alors... » Il fit enfin une pause dans son monologue et regarda autour d'eux. « On va rentrer, d'accord ? Tu te sens capable de te tenir à moi ? » Il n'aurait plus manqué qu'un accident de moto pour parfaire la journée.
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Mar 29 Avr - 21:02 | |
| Jo' était plutôt contente. On pourrait attribuer ça au fait qu'elle avait une grosse quantité d'alcool dans le sang mais elle sentait qu'il y avait autre chose. Elle regrettait beaucoup de s'être laissé allée à ses sentiments cet après midi. Si il y avait bien une chose qu'elle avait appris pendant son enfance en foyer c'était que les sentiments ne menaient à rien et qu'il fallait les cacher, toujours. C'était son leitmotiv depuis tellement d'années maintenant.. Mais elle avait senti sa carapace se fissurer progressivement depuis quelques temps et aujourd'hui les digues avaient complètement lâché. Toutes ces choses qu'elle refoulait et ces sentiments qu'elle refoulait venaient de refaire surface de façon plutôt violente. D'où l'utilisation de l'alcool pour se calmer un peu et passer un peu outre ce tourbillon de choses que la jeune femme ne maitrisait pas. En réalité, elle était contente que Winter soit venue la chercher, elle est juste heureuse de sentir sa présence et d'être avec lui. Elle se sentait rassurée et elle avait pu voir dans ses yeux qu'il ne la jugeait pas. C'était une des choses dont elle avait le plus peur.
La jeune femme sentait que l'air frais commençait la dégriser un peu et elle se sentait moins vacillante, un peu plus assurée qu'il y a une heure ou deux. Elle pris donc vraiment conscience des mots qu'elle venait de prononcer et surtout de la réponse de Winter, qui la blessa un peu, lorsqu'elle essaya de lui parler de ses sentiments il lui répondit « Pas question de quoi ? Jo, tu es ma jumelle, la personne qui compte le plus au monde. Tu es tout pour moi depuis qu'on se connait. Je comprends pas ce que tu reproches à Serena. Je... Je croyais que je te connaissais comme personne mais je me suis rendu compte aujourd'hui que c'est faux. Je te comprends pas. Plus. Mais je doute que tu aies les idées suffisamment claires que pour m'expliquer alors... » . L'attitude de la jeune femme changea. Elle rentra un peu ses épaules et se renfrogna. Elle ouvrit les bouches et réussit, cette fois, à sortir un discours un peu plus cohérent :
« Tu es en train de me dire quoi ? Que tu ne me reconnais plus ? Que je change ? »
Brusquement, elle se recula un peu. Elle faillit tomber. Visiblement, elle n'avait pas les idées si claires que ça. L'alcool faisait encore son effet. C'est à ce moment là que Winter lui proposa de rentrer, elle accepta mais avait deux trois choses à clarifier, bien que son discours soit encore un peu confus...
« Tu comprends ce que je veux dire quand je parle de « ça » entre nous non ? Tu veux juste te mettre des œillères ! »
De rage, Joséphine enfila son casque, se mit un coup dans la mâchoire avec, grogna et grimaça puis essaya désespérément de le fermer. Ses mains ne lui obéissaient plus. Elle avait l'air tellement stupide à essayer de fermer le casque sans y arriver. Une fois sur la moto, elle se sentit bête de lui avoir parlé comme ça. Elle passa ses bras autour de la taille de son jumeau et lui dit :
« Je suis désolée. Il faut que j'arrête de m'énerver pour rien. Mais tu sais, tout ces trucs me perturbent. Je ne te vois plus comme avant, c'est tellement différent... Le moindre contact avec ta peau me chamboule... »
La jeune femme était bourrée mais pas au point de ne pas savoir que le jeune homme ne l'entendait pas. Elle se sentit soulagée de pouvoir vider son sac, sans que Winter puisse entendre. L'alcool, au lieu de l'aider à oublier l'avait surtout aidée à prendre conscience de certaines choses qu'elle aurait préféré ignorer. Elle serra Winter un peu plus à la taille tandis qu'ils roulaient et appuya sa tête contre son dos. Elle savait ce qui allait se passer : ils allaient arriver au dortoir, il devrait l'aider pour tout jusqu'à ce qu'elle soit couchée puis elle s'endormirait contre lui et cette pensée lui était vraiment, vraiment agréable. |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Mer 30 Avr - 17:00 | |
| Winter détestait ce genre de soirées, détestait l'état dans lequel Jo était, détestait ce sentiment de culpabilité qui s'emparait de lui en la regardant, détestait l'autre sentiment qui s'insinuait doucement parmi les autres et lui était à la fois agréable et alarmant car il le reconnaissait mais ne voulait pas le découvrir, détestait leur situation. Oui, cela faisait beaucoup de haine. Il vit clairement dans les yeux de Joséphine qu'il venait de la blesser. Il savait en prononçant ces mots que ce serait le cas, mais il l'avait fait quand même, pour les protéger tout les deux, même si cela paraissait stupide. Il refoulait tout cela, au point qu'il commençait à se persuader lui-même qu'il n'y avait rien de vrai dans son ressenti. Il vit l'attitude de son amie changer. « Tout ce que je dis c'est que, aujourd'hui, t'étais différente. » A la suite, Winter baissa les yeux sans rien répondre. Bien sûr qu'il comprenait, il savait exactement de quoi il était question mais se voilait la face. Pour la simple et bonne raison qu'il ne fallait pas de cela entre eux, certes. Ils se connaissaient depuis maintenant près de cinq ans, depuis lors ce n'était qu'une relation totalement amicale, bon d'accord c'était plus fort qu'une amitié, c'était fraternel; fraternel, rien de plus, et jamais il n’aurait imaginé qu'ils en viendraient un jour à parler de plus, à remettre tout cela en question. La seconde raison était plus complexe encore, et il savait pertinemment que Jo ne pourrait pas comprendre sa vision des choses. Mais voilà, il se trouvait tout les défauts du monde, son TDAH était pour lui un "handicap relationnel" et si cela ne semblait pas déranger la jeune femme, il doutait qu'elle le supporte s'ils devenaient plus qu'amis. Oui, ce n'était que des excuses, mais il était convaincu, et ce depuis ses sept ans -lorsque son père était parti- qu'il faisait fuir tout ceux qui s'approchaient trop de lui. Il se considérait comme extraordinairement chanceux d'avoir encore Joséphine et Serena à ses côtés, aussi proches de lui, sans les faire fuir. L'abandon, c'ets ce qui lui faisait peur. Tout le monde a ses faiblesses et il avait beau dire tout ce qu'il voulait au sujet de son père, qu'il ne lui manquait pas, qu'il était mieux sans,... sa disparition soudaine laissait un vide en lui. Un vide qui s'était, au fil des années, rempli de culpabilité et d'un sentiment de solitude, même lorsqu'il était accompagné. Malgré tout, il lui manquait une partie de lui-même. Il avait peur, peur que cela se reproduise. Peur d'être un boulet pour elle. Peur de tout gâcher. Voyant qu'elle se débattait avec son casque, Winter le referma pour elle bien qu'elle n'ait pas l'air d'avoir envie de son aide. Il enfila ensuite le sien et enfourcha la moto. Il attendit qu'elle passe ses bras autour de lui et démarra. Il roula bien plus calmement que pour arriver, mais ne parvint tout de même pas à entendre ce que lui disait Jo. Il perçut le son de sa voix, mais ne comprit pas un mot. « Tu as dit quelque chose ? », interrogea-t-il donc en se décalant un peu pour l'apercevoir du coin de l’œil, parlant un peu plus fort pour se faire entendre malgré la vitesse. Ils arrivèrent relativement vite sur le parking de la JIU, le hockeyeur se gara au mieux à sa place habituelle et se leva en premier, se plaçant devant Jo au cas où elle manquerait à nouveau de tomber. « Je te porte, OK ? » sourit-il en lui tendant les bras, ne lui laissant pas tellement le choix. Un, ça éviterait qu'elle tombe. Deux, ce serait marrant. Trois, cela entretiendrait sa forme. |
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Mer 30 Avr - 17:21 | |
| Malgré le fait qu'elle soit un peu engourdie, Jo' sentit immédiatement que quelque chose n'allait pas. On dirait que son jumeau luttait contre lui même, elle le sentait tendu, énervé et même un peu attristé et savait parfaitement que tout cela était de sa faute. Elle lui en avait fait voir des misères aujourd'hui, d'abord les piques sur Serena puis la fuite au restaurant et enfin, le réveiller au milieu de la nuit pour qu'il vienne la chercher parce qu'elle avait trop picolé ! Elle se sentait honteuse de lui faire subir ça mais elle peur de faire des excuses. Peur de ce qu'elle pourrait dire et de ce qu'elle devrait éventuellement expliquer pour justifier son comportement.
Étant donné qu'elle ruminait là dessus depuis un moment, son cerveau commençait à avoir des éclairs de lucidité et elle commençait à comprendre ce qui lui arrivait. Enfin elle commençait tout juste mais elle préférait l'ignorer... Elle savait bien que Winter n'avait pas entendu ce qu'elle avait dit et lorsqu'il lui demanda de répéter cela la conforta dans son idée. Elle ne se sentit pas mieux pour autant mais avoir réussi à mettre quelques mots sur ce drôle de sentiment qui la rongeait la soulageait un peu.
Ils finirent par arriver sur le parking de la résidence et Jo' essaya de descendre de la moto, mais vacilla et retomba in extremis dans les bras de son jumeau qui l'attendait pour le cas où elle n'aurait pas tout son équilibre. Il lui proposa de la porter et Jo refusa :
« Je veux pas être une charge pour toi, je suis déjà assez insupportable comme ça ! »
Elle regarda ses pieds et se mit à penser qu'il allait falloir qu'elle arrive à marcher et à monter des escaliers. Depuis qu'elle s'était levée du bar, elle n'avait pas marché sans tuteur une seule fois, cela promettait donc des complications évidentes... Elle finit par accepter qu'il l'aide à monter, en fait qu'il la porte jusqu'au dortoir... Elle trouva même cela plutôt agréable...
Une fois dans la chambre de son jumeau, elle voulut se déshabiller toute seule mais cela n'eut pour effet qu'une rapide visite au sol de la chambre. Winter étant parti s'occuper du chien, elle essaya vainement de se relever toute seule mai échoua... De rage elle tapa du poing sur la moquette.
« Pourquoi, pourquoi, pourquoi... Je suis vraiment une catastrophe ambulante, aujourd'hui je ne fais rien de ce qu'il faut c'est désespérant... »
Croyant être seule, la jeune femme continua son monologue :
« Pourquoi je suis pas capable de passer outre ça et de refouler ca ? Ce ****** de sentiment qui m'empêche de penser normalement à lui comme à un jumeau...»
Bien sûr, dans sa tête ce qu'elle disait était très clair mais ses paroles étaient en réalité très mal articulées et presque incompréhensibles, sauf pour quelqu'un qui connaissait la jeune femme. |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Mer 30 Avr - 17:48 | |
| Rattrapant Joséphine lorsqu’elle manqua de tomber de la moto, Winter lui adressa un sourire tout ce qu'il y a de plus sincère et lui proposa de la porter jusqu'au dortoir. Il s'attendait à ce genre de refus et d'excuse, mais il lui donna tort. « C'est faux enfin, tu le sais très bien. » Elle n'avait jamais été et ne serait jamais une charge pour lui, il l’aimait plus que tout et rien n'était assez bien pour elle. Il ne lui aurait jamais rien refusé. Si ce n'est une relation plus sérieuse... Il sourit à nouveau lorsqu’elle se résout à accepter sa proposition. Il la prit donc dans ses bras et la porta sans aucun mal jusqu'au dortoir trois des Poséidons, dont il ouvrit la porte comme il put avant de reposer Jo à l'intérieur. Refermant la prote, il jeta ses clés sur le meuble à l'entrée, et y posa également son portable. Il siffla après Callum qui accourut, se frotta à ses jambes puis courut direction sa gamelle. Jetant un coup d'oeil à Jo pour vérifier qu’elle s'en sortait, il le suivit histoire de le nourrir. A son retour, elle parlait toute seule, allongée par terre. Ou plutôt tombée par terre en tentant vainement d'ôter sa veste. Il se mordit violemment la lèvre en l'entendant parler. Ce sentiment, pourquoi ne pouvaient-ils pas y échapper ? Elle venait de le dire, ils étaient censés se voir comme deux jumeaux, rien de plus... Il la rejoint, faisant mine de ne pas l'avoir entendu parler. Refoulant encore ce sentiment. Il traversa la pièce au pas de course et s'abaissa pour se mettre à sa hauteur. « Je vais t'aider, appuie-toi sur moi, voilà. Pourquoi tu m'as pas appelé ? » Il connaissait déjà la réponse, elle ne voulait pas être un "poids". Mais elle ne l'était pas. Il l'aida à retirer sa veste et l'accrocha au porte-manteau. « Je vais te faire un café, assieds-toi là. », sourit-il en l'emmenant jusqu'à son lit où il la fit asseoir avant de s'éloigner pour prépare deux cafés. Entre temps, il jeta de fréquents regards par dessus son épaule pour l'apercevoir. Il revint rapidement et lui tendit sa tasse, s'asseyant sur le lit d'à coté pour lui faire face. Dans son regard demeurait une question muette, il se demandait si elle allait bien. Il n'osait pas vraiment le lui demander, il repensait à toute cette journée et, au fond, lui-même n'était pas au mieux... |
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Mer 30 Avr - 19:49 | |
| Joséphine se laissait porter. A vrai dire, elle faisait même un peu le poids mort dans les bras de Winter, elle trouvait que c'était assez agréable de se faire porter comme ça. Son jumeau faisait attention à elle, de sorte à ce qu'elle n'était pas bringuebalée ? Lorsqu'ils arrivèrent au dortoir, elle essaya de l'aider à ouvrir la porte car elle le voyait galérer. Malheureusement, ses réflexes étaient encore un peu engourdis par l'alcool et pas assez affûtés pour ce qu'elle essayait de faire. Son jumeau la laissa ensuite pour aller nourrir son chien et c'est là qu'elle tomba et monologua. Elle se sentit gênée lorsqu'il réapparut car elle était persuadée qu'il avait entendu ce qu'elle avait dit et elle compris que c'était la réalité au vu de la tête qu'il faisait... Il avait un air triste et résigné à la fois. C'est la qu'elle compris que ses drôles de sentiments qui commençaient à naître n'étaient pas, et ne seraient jamais partagés... Sur ses pensées que son jumeau s'approcha et dit « Je vais t'aider, appuie-toi sur moi, voilà. Pourquoi tu m'as pas appelé ? » . Sans l'avoir fait exprès, elle frémit à son contact et se recula imperceptiblement de quelques centimètres mais finit par se laisser aider.
« Merci ... »
Lorsqu'il l'aida à retirer sa veste, son tee shirt se releva légèrement et une partie de son ventre fut visible, elle rougit, se sentant gênée et le rabaissa. Elle se sentait soudainement pudique en sa présence ce qui ne lui était jamais arrivé... Lorsqu'il lui proposa de lui faire un café, elle acquiesça puis s’affala sur le lit, la position assise étant trop difficile à tenir étant donné son très faible équilibre. Elle sentit qu'il l'observait mais décida d'ignorer ça étant donné qu'elle était presque sûre qu'il ne partageait pas les mêmes sentiments qu'elle. Même si son équilibre n'était pas au top, son esprit était un peu moins embrumé et elle réussissait à parler de façon plus claire et compréhensible :
« Merci... D'avoir été mon prince charmant ce soir. Et désolée de t'avoir imposé ça.. »
Sans se servir de ses mains, elle enleva ses chaussures puis se coucha recroquevillée sur le côté, regardant le mur et se perdant dans ses pensées. Serena, tout ces trucs qui lui arrivaient. Tout ça la rendait dingue et tellement triste... Elle éprouvait des sentiments qui n'étaient sûrement pas réciproques, elle perdait son plus grand allié ici à petit feu à cause de tout ça... Une larme roula sur sa joue et elle essaya de l'essuyer discrètement. Les mots sortirent involontairement de sa bouche et dès qu'elle les eut prononcé, elle les regretta :
« Tu me manques Winter... Je suis en train de te perdre... »
L'alcool avait tendance à rendre Joséphine assez émotive et elle se mit à pleurer pour de bon cette fois sans bruit. Elle continuait à regarder son pan de mur en se demandant comment elle avait pu laisser tout ça arriver... |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Jeu 1 Mai - 8:18 | |
| Winter ne se reconnaissait plus. Il ne reconnaissait pus non plus Joséphine. Tout deux changeaient, ou étais-ce ce nouveau sentiment qui lui donnait une vision des choses différente ? Il en doutait. L'un comme l'autre, ils se sentaient perdus et tentaient vainement de refouler une chose qui, déjà, était omniprésente dans leurs vies. Cela faisait quelques temps déjà, ce n'était pas arrivé du jour au lendemain. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'ils en prenaient pleinement conscience, mais toute cette proximité, toutes ces sorties en tête à tête, toute leur relation, rien n'était anodin. Depuis le début, il y avait quelque chose de plus. Quelque chose de profondément enfoui mais bien présent. Un sentiment plus fort qui tentait de se frayer un chemin. « C'est normal. » Il lui sourit, mais ce sourire disparut quand son comportement envers lui changea à nouveau. Son t-shirt se releva légèrement et elle s'empressa de le rabaisser, comme s'il n'avait jamais vu son ventre... Il était à plusieurs prises entré dans son dortoir alors qu’elle ne portait que des sous-vêtements, sans parler des fois où ils étaient à la plage et qu'il l'avait vue en bikini. Cette soudaine gêne prouvait clairement, au cas où il n'en n'aurait pas encore été conscient, que tout changeait brusquement. « Pas de souci, tu sais pertinemment que tu peux toujours compter sur moi. » Sur ce, il termina son café et posa la tasse sur le lit inoccupé qu'il squattait. Il suivit ses mouvements du regard, mais baissa la tête et riva son regard sur le sol lorsqu'il aperçu une larme au con de ses yeux. Il s'en voulait tellement, il n'avait aucune idée de la marche à suivre, il semblait que chacun de ses mots la blessait alors qu'il voulait tout le contraire. « Non... » Relevant la tête, il remarqua les larmes roulant doucement sur les joues de Jo et allant s'écraser sur le matelas. Pour la seconde fois de la journée, elle pleurait. Et, à nouveau, c'était de sa faute. Dans ses yeux, il n'avait jamais vu que des larmes d'amusement, et, très rarement, de douleur. Il se sentait affreusement coupable. Rien de tout ceci ne serait arrivé s'il ne s'était pas, jour après jour, de plus en plus rapproché de la jeune femme. Il s'accroupit devant elle et essuya les larmes qui ruisselaient continuellement sur ses joues. Il chercha ses mots, mais rien ne lui vint. Rien qui lui paraisse suffisamment fort, suffisamment véridique. Il se lança pourtant, mais ses mots lui parurent bien fades. « C'est faux Jo, je suis là. Je serai toujours là il est pas question qu'on s'éloigne. » Il se redressa afin de contourner le lit et de s'allonger à côté de Jo. Vu sa précédente réaction lorsqu'il l'avait touchée, il demeura à distance, espérant qu'elle se rapprocherait d'elle-même. Il se mit à observer un pan de mur, à son tour. Fixant un point fixe il se perdit peu à peu dans ses pensées. « Jo... Je veux pas te perdre... » |
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Jeu 1 Mai - 10:50 | |
| Jo' se sentait mal, elle était vraiment au fond du gouffre et l'alcool n'aidait pas a arranger ce sentiment... Elle était recroquevillée sur le lit et sentait son jumeau, enfin il semble que le terme soit de moins en moins adapté, s'éloignait de plus en plus. Elle sentait qu'à cause de son comportement étrange, elle avait creusé un sacré fossé entre eux deux... Winter gardait ses distances et elle sentait qu'il se disait que tout était de sa faute. Son attitude le prouvait clairement... La jeune femme eut envie de lui dire qu'il ne fallait pas qu'il se mette la tête a l'envers avec ça. C'était uniquement de sa faute a elle selon ce qu'elle pensait. Elle n'avait pas suffisamment cache ses sentiments et surtout, elle était en train de gâcher une amitié précieuse. A cette pensée ses pleurs redoublèrent d'intensité et elle entendit Winter lui parler sans comprendre ce qu'il lui disait. Ses pensées étaient trop intenses en ce moment pour qu'elle puisse suivre une conversation. Cependant elle entendit la dernière phrase de Winter disant qu'il ne voulait pas la perdre. La jeune doctoresse ne savait pas comment réagir a ça, et que dire vu que visiblement le dialogue était un peu rompu entre eux deux. Elle sursauta, étant donné qu'elle était perdue dans ses pensées lorsqu'il vont s'allonger a côté d'elle. Joséphine sentit sa gorge se serrer en voyant qu'il avait laisse un espace entre eux deux... Comment enrayer ce qui venait de se passer aujourd'hui ? Pouvaient ils au moins faire machine arrière ? Redevenir simple amis ? Pour la jeune femme c'était impossible. Cédant a une pulsion qui trottait dans sa tête depuis un moment, elle lui prit la main mais la relâcha aussitôt. Elle sécha ses larmes et changea de position s'allongeant a côté de lui en respectant l'espace qu'il lui avait laissé. Cet espace signifiait pas mal de choses pour elle, cela signifiait qu'il la rejetait. Lui seul connaissait ses faces très sombres durant lesquelles elle aurait été capable de battre quelqu'un a mort si cette personne n'avait levé la main sur elle. Lui seul savait qu'elle avait du mal a se faire des amis, qu'il y avait peu de choses qu'elle aimait dans la vie et qu'elle n'avait jamais connu l'amour. Elle n'avait jamais ressenti un tel sentiment qu'elle jugeait comme conduisant a la faiblesse. Et ce qui se passait aujourd'hui ne risquait pas d'arranger son opinion... Enfin, elle se mit a parler :
<< Tu ne me perdras pas... >>
Ses paroles lui avaient coûté beaucoup. Malgré tout, elle savait qu'elle resterait a ses côtés quoi qu'il adviendrait même si leur relation risquait de pâtir des récents événements. Joséphine ne se trouvait pas courageuse et elle essayait depuis un moment de se pousser mentalement a reprendre la main de Winter. Elle finit par le faire et cette fois la garda dans la sienne.
<< Si tu me rejettes, tant pis. >>
Elle était décidée a assumer de l'avoir touche alors qu'il essayait de mettre de la distance entre eux. Elle n'avait jamais vu Winter se fâcher mais elle pourrait endurer si cela arrivait bien qu'elle risquait de garder cette image dans sa tête toute sa vie... |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Jeu 1 Mai - 16:03 | |
| Comment avait-il pu laisser cela arriver ? Ils se connaissaient depuis cinq longues années, en cinq ans il n'avait jamais pensé à elle autrement qu'à une soeur. Il l'avait presque toujours considérée comme sa jumelle, et tout le monde sait qu'on a pas de pensées déplacées envers sa soeur jumelle, ce serait à peine bizarre. Alors pourquoi de telles questions venaient-elles gâcher tout cela ? Aux yeux de Winter, tout était de sa faute. Comme toujours, il prenait l'entière responsabilité des choses. La dégradation de leur amitié était sans doute due au fait qu'il n'avait pas fait suffisamment attention. Il n'avait pas réfléchi, il s'était bien trop attaché, bien trop rapproché, et Jo s'était à son tour trop attachée. Il avait été stupide de croire que toute cette proximité n’altérerait pas leurs jugements. Leurs proches leurs posaient constamment des questions, les personnes extérieures les croyaient ensemble. C'est donc que leurs agissements laissaient à penser qu'il formait un couple et non pas un duo de choc comme ils aimaient à le penser. Le contact de Jo l'arracha à ses songes, il posa son regard sur leurs deux mains. Au moment où elle le relâchait vivement. Il étouffa un soupir. Cette situation lui était insupportable, cette sensation de la perdre, l'impression qu'ils s'éloignaient l'un de l'autre de seconde en seconde et l'impuissance qu'il ressentait face à cela. Jamais il n'avait été impuissant. Mais il ne pouvait combattre une chose invisible. Ce n'est pas pour autant qu'il allait laisser couler et ne rien tenter pour arranger les choses... Il plongea son regard sombre dans celui beaucoup plus clair de Joséphine, soulagé de l'entendre confirmer ses espérances. Il baissa les yeux sur sa main, qu'elle venait de prendre dans la sienne, et il entremêla leurs doigts exactement comme il le faisait habituellement. Il demeura allongé de côté, fixant leurs mains qui lui apparaissaient comme un signe qu'ils ne se laisseraient pas tomber, qu'ils ne s'éloigneraient pas. « Je ne te rejette pas... », finit-il par dire dans un murmure. Il prit une longue inspiration, prit le temps de rassembler ses idées, puis leva les yeux sur elle. Se rapprochant, il se colla presque à elle et s'allongea complètement afin d'être à sa hauteur et de capter son regard. Il s'y perdit un court instant. « Tu m'en veux, je comprends. Mais tu te trompes sur nous... Je veux dire, on peut pas faire ça. Je peux pas te faire ça... » Elle ne comprendrait pas, il savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas comprendre... |
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Jeu 1 Mai - 17:37 | |
| Il y a un malaise perceptible dans la pièce, chacun des deux jumeaux ne savait pas comment se comporter et chacun de leur mouvements, même le plus simple mouvement de tête était hésitant... Lorsque Joséphine relâcha la main de Winter, toujours dans cette hésitation, elle entendit distinctement son soupir. Cela lui fit un gros pincement au cœur, des larmes perlèrent à ses yeux, elle les essuya discrètement. Elle ne supportait plus cette situation, tout cela était bien trop lourd à porter. Pourtant, des drames, la jeune femme en avait connu dans sa vie. Mais ce qui se passait en ce moment la touchait très profondément. Perdre son meilleur ami, son double sur un truc comme ça c'était... Horrible. Lorsqu'il plongea son regard dans le sien, elle le fuit, elle sentit que quelque chose s'était brisé. Leur belle amitié venait plus ou moins de voler en éclats. Lorsqu'elle se décida enfin à prendre sa main dans la sienne, Winter entremêla leurs doigts ensemble et elle se sentit soulagé de ne pas se sentir rejetée... D'ailleurs celui ci venait de lui dire qu'il ne la rejetterait pas. A son tour, elle soupira ne sachant quoi faire.
Joséphine avait envie qu'il se rapproche d'elle et de se rapprocher de lui mais cela lui semblait presque déplacé et pour la première de sa vie, elle n'osait pas faire le premier pas. Ce fut donc Winter qui se rapprocha d'elle, ce qui lui donna un frisson et heureusement qu'ils étaient dans le noir car elle se sentit un peu rougir. Tout cela était tellement étrange... Tellement inhabituel. Des mois de sentiments refoulés et lorsque tout explose, ça donne des situations très génantes. Les paroles de Winter plongèrent Joséphine dans une presque colère, elle ne comprenait pas, il dit : « Tu m'en veux, je comprends. Mais tu te trompes sur nous... Je veux dire, on peut pas faire ça. Je peux pas te faire ça... »
« Comment ça on peut pas faire ça ? Pourquoi ? Et c'est quoi « ça » ? »
Elle se rassit brusquement dans le lit, détacha sa main de la sienne et se retoucha face à lui. A cet instant, ses yeux luisaient presque de couleur et ses sourcils étaient froncés. A force d'être allongée, ses cheveux s'étaient détachés, et à présent ils formaient comme un halo autour de son visage qui rajoutait une drôle d'impression à la colère qui se lisait sur son visage.
« C'est à mon tour de ne plus te comprendre ! »
Elle finit par s'assoir au bord du lit où elle se prit la tête entre les mains, elle sentit que sa tête ne tournait plus ce qui était bon signe. Elle reprit la parole, d'une voix presque étouffée.
« Pourquoi ça nous arrive à nous ? Enfin à moi. Je sais que tu ne partages pas les... Sentiments que je ressens en ce moment... » |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Jeu 1 Mai - 18:22 | |
| C'est fou ce que l'amour est compliqué ! Surtout pour quelqu'un comme Winter, persuadé depuis toujours de n'être assez bien pour personne, d'être une sorte d'erreur de la nature... Il ne voulait pas perdre Joséphine, il préférait encore refouler ses sentiments, quitte à en souffrir en la voyant avec d'autres, quitte à devoir s'éloigner un peu. « Parce que c'est trop compliqué. Ça gâcherait tout Jo. Si ça fonctionne pas, il me restera quoi ? Rien. Je tiens trop à toi pour prendre un risque pareil. Et je sais de quoi je parle Jo, je sais que ça semble être une bonne idée mais ça causera plus de problèmes que ça n'en ôtera... » Il serra les dents en voyant qu'elle se redressait et en sentant sa main quitter la sienne à nouveau. Il baissa les yeux, comme trop de fois déjà aujourd’hui, face à la colère qu'il percevait chez Jo. Il était bien trop empathique, chacune des émotions de la jeune femme trouvait écho en lui. Autant dire qu'en ce moment même, il était un puits d'émotions sans fond, tiraillé entre ses sentiments et ceux de Jo. Mélange de douleur, tristesse, colère, incompréhension, culpabilité,... Ses paroles le blessèrent, une fois de plus il tentait de faire au mieux mais la décevait. Il la regarda s'asseoir au bord du lit et se redressa à son tour, assis au milieu de son lit il ramena ses genoux sous son menton et s'y appuya. « Je sais que c'est dur à comprendre, et que tu seras surement pas d'accord... Mais je suis pas quelqu'un de bien. Tu mérites mieux que ça, beaucoup mieux. » Et voilà. Enfin. Enfin il exprimait à haute voix ce qui le tracassait. Il lâchait cela un peu comme une bombe, s'attendant à des représailles, mais il était le démineur et trouvait quelque chsoe à faire, quelque chsoe à dire, pour que les choses passent plus facilement. Du genre têtu, il n'était pas du genre à lâcher ses idéaux et ses idées, même si c'était sa jumelle qui lui disait le contraire. Il secoua la tête, plus pour lui-même puisqu’elle ne le voyait pas. Elle avait tort, il ressentait exactement la même chsoe. C'est ce qu'elle en comprenait pas... « Ce serait beaucoup plus simple si tu avais raison... » Mélancolique sur les bords, son ton exprimait à la fois regrets et culpabilité. Il s'ne voulait, pour tout. De la faire souffrir, des ne pas pouvoir lui donner ce qu’elle voulait, d'être ce qu'il était... |
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Jeu 1 Mai - 20:30 | |
| Joséphine était suspendue aux paroles de Winter, elle attendait sa réponse. Elle savait que de cette conversation, qu'ils arrivaient enfin à avoir dépendait beaucoup de choses, notamment leur relation future... Celui répondit à sa question, « Parce que c'est trop compliqué. Ça gâcherait tout Jo. Si ça fonctionne pas, il me restera quoi ? Rien. Je tiens trop à toi pour prendre un risque pareil. Et je sais de quoi je parle Jo, je sais que ça semble être une bonne idée mais ça causera plus de problèmes que ça n'en ôtera... »
« Dis le que je ne suis pas assez bien pour toi ! Dis le ! »
La jeune femme était vraiment énervée à présent, si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, ils l'auraient fait. Elle se demandait comment son jumeau pouvait dire des choses pareilles... Dire qu'elle allait lui causer des problèmes ? Certes, elle n'était pas une enfant de chœur et avait eu une éducation largement bâclée mais elle savait se tenir ! Ne voulant pas voir son visage, elle se retourna et s'assit sur le bord du lit, la tête entre les mains. Elle sentit qu'il se relevait car le lit grinça. Ces lits de dortoirs étaient vraiment pourris.. Son jumeau continua à parler et ses paroles firent changer la donne : « Je sais que c'est dur à comprendre, et que tu seras surement pas d'accord... Mais je suis pas quelqu'un de bien. Tu mérites mieux que ça, beaucoup mieux. »
Bien que ce n'était pas du tout adapté à la situation Joséphine sourit mais Winter ne put pas le voir car elle avait le visage caché entre ses mains. Donc, ce n'était pas qu'il la reniait complètement.. C'était lui qui se reniait plutôt.. La colère de la jeune femme tomba instantanément, elle se rapprocha brusquement de lui et lui pris les mains, le déstabilisant complètement :
« Mais... Tu ne peux pas dire ça... Winter ! Tu es juste parfait ! Silteplait, arrête de dénigrer... Pour moi tu es vraiment quelqu'un de bien. Tu es tout ce qu'une fille peut rechercher ! »
La jeune femme se rapprocha un peu plus de lui, étant assise sur ses talons. Elle lui sourit et posa une de ses mains sur la joue de Winter, lui caressant un peu la joue. A ses dernières paroles, celui ci répondit : « Ce serait beaucoup plus simple si tu avais raison... » .
Joséphine était impulsive, c'était un fait connu. Elle réfléchissait rarement avant d'agir et c'est exactement ce qui était de se passer. De plus, elle était vraiment lunatique, elle pouvait passer d'une humeur à l'autre et c'était aussi ce qu'elle venait de faire. N''obéissant qu'à une pulsion, elle se jeta dans ses bras, le faisant basculer. Souriante, et le bloquant un peu en position allongée, Jo' dit, d'une voix douce, presque un murmure, le fixant dans les yeux :
« Dis le. Dis le juste que tu ne veux pas de moi. Si tu le dit, je m'éloigne un peu et je te laisse libre de sortir avec Serena ou qui tu veux... »
Dans les yeux de la jeune doctoresse brillant une intensité sans précédent. Sa gène s'était dissipée et cette conversation, si l'on entendait pas les paroles pouvait éventuellement ressembler à leurs chamailleries d'antan... |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Jeu 1 Mai - 21:25 | |
| Avant même qu'elle ne s'emporte, Winter comprit que Jo avait mal pris ses propos. Mal interprété ce qu'il tentait de lui expliquer. Elle l'avait pris pour elle et en était profondément blessée. Vexée. Décidément, aujourd'hui, le jeune homme avait la fâcheuse tendance de dire des choses facilement déformable et de blesser sa jumelle. Elle qui comptait tant pour lui et qui ne semblait en avoir que très peu conscience. « C'est pas du tout ça ! » Loin de lui l'idée de remettre la faute sur elle ! Elle était tout pour lui et possédait tout ce qu'il aimait. Elle avait absolument tort de penser qu'il s'attelait furieusement à la rejeter parce qu'ellen'était pas assez bien pour lui. Au contraire, elle était trop bien pour quelqu'un comme lui. Le lit grincant un peu sous son poids, le jeune hockeyeur professionnel se redressa afin de s'asseoir. Il perçu un changement, un énième changement, dans l'attitude de Joséphine et releva la tête pour la regarder. Bien qu'elle lui tourne encore résolument le dos, il savait qu'il venait de faire redescendre sa colère. Il ne s'attendait tout de même pas à ce qu'elle se rapproche subitement de lui et lui prenne les mains avant de le contredire totalement. Un vague sourire passa fugitivement sur ses lèvres, il reprit très sérieusement la parole. Elle pouvait encore et encore le contredire, il camperait sans nul doute sur ses positions au sujet de son imperfection totale. Quant au reste... Il ne savait plus trop où il en était ! « Je suis loin d'être parfait. J'ai absolument tout les défauts. La seule chose dont je suis capable c'est le sport. Je ne devrais même pas être là... » Il posa sa main sur la sienne alors qu'elle lui caressait la joue. Il allait ajouter quelque chose lorsque, le prenant de court Jo lui sauta dessus. Il basculerent en arrière, Winter se retrouva allongé sous une Jo à nouveau souriante. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'elle change si subitement et diamétralement d'opinion et d'humeur ? Il voulait que les problèmes cessent, qu'ils se retrouvent comme avant juste tout les deux contre le monde, qu'elle demeure dans cette état d'esprit,... Mais quelque chose lui disait que, même s'il acceptait de lui mentir en approuvant ses paroles, les choses seraient différentes. Il ne voulait pas mentir. Il n'aurait pas supporté qu'elle pense qu'il ne voulait pas d'elle mais de Serena ou d'une autre. En désespoir de cause, il se laissa aller à la vérité, déjà exprimée, qui n'était autre que le contraire de ce qu'elle lui avait demandé de dire. « Je peux pas. Tu sais parfaitement que ce serait un mensonge. Je te l'ai dit, le problème c'est moi, ce n'est pas toi. Il n'y a que moi... Je ne veux pas sortir avec Serena, Melodie, Seven ou qui que ce soit. Je ne te mens pas, j'aimerais pouvoir te donner ce que tu souhaite, Dieu sait que je le souhaiterai aussi si je n'étais pas... Si j'étais moins... Moi. » Elle était si proche et si loin de lui à la fois... Son regard détailla le visage de Jo alors qu'elle le surplombait toujours. |
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Jeu 1 Mai - 22:19 | |
| Le revirement d'humeur de Jo' était pour le moins surprenant pour qui n'était pas dans tête. Pour elle, c'était très clair : il ne la rejetait pas, il l'aimait donc un peu ? C'était visiblement avec lui même qu'il avait du mal, moins avec elle ! Cette pensée la rendait heureuse et lui donnait envie de sauter et de danser partout. Joséphine Hunt était officiellement de retour. Même si cette journée avait été terrible, elle avait au moins eu le mérite de lui apprendre quelques choses comme la force de ces sentiments qu'elle refoulait depuis si longtemps et le fait que Win' l'aimait au moins un peu, non ?
Lorsqu'elle le vit sourire, même rapidement, elle se mit à sourire aussi. Le sourire de son jumeau avait toujours été contagieux. Elle s'attendait en revanche un peu moins à ce qu'il dit après : « Je suis loin d'être parfait. J'ai absolument tout les défauts. La seule chose dont je suis capable c'est le sport. Je ne devrais même pas être là... » Ces paroles mirent la jeune un peu en pétard, encore une fois elle se leva d'un coup sans vaciller, signe qu'elle était sobre et se mit à marcher de long en large dans la pièce :
« Mais WIN ! Je t'en supplie arrête de dire ça ! Tu es tellement intelligent, tellement beau, tellement gentil ! »
Joséphine se rassis sur le lit puis finit par renverser son jumeau et lui poser une sorte d'ultimatum à quoi il répondit : « Je peux pas. Tu sais parfaitement que ce serait un mensonge. Je te l'ai dit, le problème c'est moi, ce n'est pas toi. Il n'y a que moi... Je ne veux pas sortir avec Serena, Melodie, Seven ou qui que ce soit. Je ne te mens pas, j'aimerais pouvoir te donner ce que tu souhaite, Dieu sait que je le souhaiterai aussi si je n'étais pas... Si j'étais moins... Moi. »
« Tu viens de trahir Win'... Qui que ce soit, c'est moi aussi... Non ? »
La jeune femme prit ses aises un peu plus et s'allongea cette fois vraiment sur lui, espérant que peut être il lui ferait un câlin. Elle avait toujours ses yeux plantés dans les siens et ne cessaient de le fixer. Elle voulait observer toutes les expressions de son visage, comprendre ce qui se passait dans sa tête.
« Et qui te dit que c'est ce que je souhaite hein ? Qui te dit que ce n'est pas simplement, comme tu le ressens toi, quelque chose qui me surprends et handicape même un peu ? »
Joséphine savait bien évidemment que quelque part c'était un peu ce qu'elle voulait, elle se sentait réellement attirée. Et elle l'avait enfin compris ! En revanche, elle avait vraiment du mal à comprendre ce qui se passait dans la tête de son jumeau. Elle avait compris qu'il l'aimait au moins un peu, mais de là à dire que ces sentiments étaient complètement réciproques, elle n'en avait aucune foutue idée. Elle se pencha un peu pour pouvoir murmurer à l'oreille de Winter :
« Dis moi, dis moi ce qui se passe dans ta tête, que je sache à quoi m'attendre... »
La doctoresse resta quelques instant la tête proche du cou de Winter, essayant de la chatouiller un peu et trouvant ça tellement agréable... Elle finit par se relever, replongeant son regard dans celui du jeune homme, attendant avec impatience sa réponse et, il faut bien l'avouer un geste tendre de sa part... |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Ven 2 Mai - 5:00 | |
| Voir sa Joséphine de retour, enfin, tira un sourire en coin à Winter. Il avait au moins réussi cet exploit-là, la faire redevenir elle-même, joyeuse. Et bornée. C'est là qu'ils se ressemblaient énormément, dans leur entêtement. Pourtant, le jeune homme décida de ne pas répliquer, laissant un tant soit peu son habituelle répartie de côté, tout comme sa très grande humilité, il la laissa le complimenter. Mais il n'en pensait pas moins. Il remarqua qu'elle parvenait à se lever et à marcher correctement. Elle allait mieux, elle était à nouveau à peu près sobre. Il la vit lui fondre dessus tel un aigle sur sa proie et ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle le fit basculer en arrière et le plaqua au matelas. Son sourire se dissipa à sa réponse. C'était bien plus complexe. Il voulait d'elle, mais il ne pouvait pas faire ça. Prendre ce risque là. Il ne voulait faire de mal à personne, c'est tout ce qu'il y avait à comprendre dans son refus catégorique de s'attacher aux autres. Mais Jo avait du mal avec ce concept et, lui, il avait du mal à l'expliquer comme il aurait dû. Il ne répondit pas, perdu dans ses pensées, cherchant comment s'expliquer correctement. C'est là qu'elle s'allongea carrément sur lui. Il la détailla longuement, à la fois surpris et ravi qu'elle se rapproche ainsi de lui. « Je sais pas Jo. A toi de me le dire... », soupira-t-il à ses questions. Le voulait-elle vraiment ? C'aurait été moins compliqué si elle ne le souhaitait pas, mais elle ne se serait pas mise dans pareils états si ce n'était pas ce qu’elle voulait... Il la suivit du regard lorsqu'elle se rapprocha encore, et frissonna vaguement alors qu'elle chuchotait sa requête à son oreille. Il grimaça. « Dans ma tête ? Pfiou... Dans ma tête, vaut mieux pas chercher à comprendre. J'aimerais savoir comment t'expliquer, t'aider à comprendre... Mais c'est compliqué. Je sais même pas par où commencer c'est dingue... » Winter passa une main sur son visage, à la fois un peu torturé par son incapacité à exprimer correctement ce qu'il ressentait au plus profond de lui, et très fatigué par cette journée riche en émotions. Il était rare de le voir fatiguée, après tout il était monsieur l'insomniaque hyperactif... Levant son regard sur Joséphine qui s'était rassise, il se redressa un peu puis l'attira doucement à lui. Depuis ce midi lorsque leur semi-dispute avait éclaté, son contact lui manquait. Puisqu'il se sentait éloigné d'elle mentalement, émotionnellement, il cherchait à retrouver une certaine proximité physiquement... Il resta donc un moment à la serre contre lui, un peu comme s'il craignait qu'elle ne se volatilise s'il daignait dé-serrer son étreinte. |
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Ven 2 Mai - 10:36 | |
| Joséphine était plutôt bien installée, là, allongée sur Winter. En plus, ça n'avait pas l'air de déranger celui ci que la jeune femme soit allongée sur lui, pensant de tout son poids. Lorsqu'elle lui demanda de lui expliquer, qu'elle sâche à quoi s'attendre celui ci répondit : « Dans ma tête ? Pfiou... Dans ma tête, vaut mieux pas chercher à comprendre. J'aimerais savoir comment t'expliquer, t'aider à comprendre... Mais c'est compliqué. Je sais même pas par où commencer c'est dingue... » . Suite à ces paroles, la jeune femme se releva et le fixa pendant quelques instants avant de prendre la parole :
« Tu sais... J'aimerais oublier tout ça et revenir comme avant mais je crois... Que. »
La regard de la jeune femme se perdit au loin, sur le mur puis elle finit par dire :
« Nan, rien. Laisse tomber. »
C'est à ce moment là que Joséphine finit par remarquer que Winter avait l'air fatigué. Ce qui était très inhabituel. Souvent, c'était plutôt elle qui peinait à le suivre et qui était obligée de lui dire de s'arrêter. Lorsqu'il la regarda, elle eut une sorte de frisson dans le dos qui s'intensifia encore plus lorsqu'il l'attira contre lui. La jeune femme hésita à se laisser faire ou à se reculer. Elle ne savait d'ailleurs plus très bien ce qu'elle faisait et cela n'était pas lié à l'alcool.
Finalement, elle le prit dans ses bras à son tour, elle avait aussi besoin de cette promiscuité physique car la façon dont ils s'étaient éloignés aujourd'hui l'avait profondément bouleversée. Winter était tout pour elle, il l'avait profondément aidée à se sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouvait et l'avait encouragée à faire médecine et à tout donner pour y arriver... Sans lui, elle ne serait pas là où elle est aujourd'hui, elle errerait sans but sur l'île probablement.
Lors de leur étreinte, la jeune femme fit un peu pression sur lui pour le faire tomber et s'allonger contre lui. Encore qu'avec la force qu'avait Win', il allait falloir qu'il veuille bien basculer car elle n'arriverait jamais à le pousser. Elle s'allongea contre lui posant sa tête sur son torse. Elle finit par prendre la parole, d'une voix douce :
« Tu dois être fatigué... Allonge toi et repose toi Win'. Je crois que je t'ai jamais vu aussi... épuisé. »
Joséphine s’avança vers lui, lui déposa un bisou sur la joue. Elle se leva puis fouilla dans le placard du jeune homme pour trouver un tee shirt avec lequel dormir. Ce n'était pas vraiment prévu qu'elle atterrisse ici donc elle n'avait rien pour dormir. Elle sortir un tee shirt puis se tourna vers son jumeau et lui demanda :
« Je peux le prendre ? »
Elle attendit sa réponse avant d'aller à la salle de bains pour se changer. Elle en revint en tee shirt culotte et se précipita vers le lit, il faisait sacrément froid dans cette chambre...
« J'ai trop froid ... »
Cette phrase reflétait la vérité et était un peu un appel à un câlin aussi. Enfin il était presque sûr que Winter n'y ferait pas attention.
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Ven 2 Mai - 19:58 | |
| Décidant de ne pas se focaliser sur les non-dits de Joséphine, le jeune homme se contenta de lui jeter un regard compréhensif être de lui glisser un joli sourire. Il était de toutes façons bien trop épuisé que pour chercher à comprendre tout à fait. Son cerveau était déjà à moitié en mode sommeil, il comatait un peu. Il se décida tout de même à se redresser, et éteignit sa "jumelle" sans trop savoir à quoi s'attendre comme réaction de sa part. Peu importait, en cet instant il avait seulement besoin de sentir sa présence autrement. Puisqu'ils avaient perdu leur complicité en même temps que leurs barrières sentimentales, il ne restait que cela. Une solution pas déplaisante ! Ils avaient réellement besoin l'un de l'autre, ce n'était pas des paroles en l'air. Ils se poussaient mutuellement à aller plus loin et à poursuivre leurs rêves, à aller au bout des choses. Motivation mutuelle. Il l'empêchait de faire des bêtises, elle lui montrait ce qu'il valait vraiment. Et ainsi de suite, la liste était longue. Cette relation était nécessaire. Se laissant aller en arrière afin d'aider un peu Jo qui tentait à nouveau de le faire basculer mais qui, sans l'effet de surprise, avait un peu de mal, il la laissa s'allonger contre lui et poser sa tête sur son torse. Il en avait l'habitude, qu'elle le fasse encore était une sorte de soulagement. « Le moins qu'on puisse dire c'est que je suis exténué. J'en ai trop fait aujourd'hui... » D'abord le jogging et la natation, ensuite une dispute, puis du sport et encore plus de sport pour oublier... Sans oublier que sa colère l'avait, une fois dissipée, laissé pantelant et comme vidé. Lessivé. Il accueillit son bisou avec un sourire et ferma les yeux un moment alors qu'elle se relevait. Les rouvrant à contre coeur, il acquiesça: « Oui, évidemment » Lorsqu'elle eut disparu dans la pièce voisine, il se décida à décoller de son lit et retira son t-shirt. Il enfila un simple pantalon et se remit au lit torse nu. C'est le moment que Jo choisit pour réapparaître, ou plutôt pour débouler vers lui et sauter sur le lit. Il avait chaud et elle froid, cela lui tira un sourire. « Viens là... » Il lui ouvrit ses bras et attendit qu'elle s'y glisse avant de rabattre la couette sur eux. Callum arriva à son tour, enfin repu par son long repas, et sauta sur le lit pour se coucher au dessus d'eux. Winter sourit à nouveau et posa son regard sur Jo. Ils avaient désormais une couverture vivante... « Ça va mieux ? » Si ce n'était pas le cas, il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire de plus. Mais quelque chose lui disait que la réflexion n'était pas si innocente qu'il y paraissait. Cet appel à câlin à demi formulé témoignait du fait qu'il n'était pas le seul à ressentir le besoin de se rapprocher de l'autre. C'était vraiment comme une sorte de garantie dont ils avaient besoin pour se soulager un peu. Une agréable garantie, autant faire d'une pierre deux coups ! |
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× MESSAGES : 213 × INSCRIPTION LE : 26/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Ven 2 Mai - 20:37 | |
| Après avoir dit à son jumeau d'aller se coucher, Jo' était allée piquer un tee shirt à Win puis était allée dans la salle de bains. Elle avait piqué la brosse à dent de son jumeau, s'était plus ou moins démellé les cheveux avec les doigts avant de se mettre en pyjama et de sauter sur le lit dans lequel se trouvait déjà le jeune homme. La jeune femme sauta sur le lit, faisant légèrement bouger Win' qui ronchonna puis se jeta dans le lit. Il faisait vraiment froid dans ce dortoir et en plus on ne pouvait pas dire qu'elle était vraiment habillée. Elle se faufila sous la suite, se cala dans les bras que Winter lui tendait puis Callum vint s'ajouter à eux sur le lit. Le jeune homme lui demanda si ça allait mieux et Joséphine hésita. Elle avait encore un peu froid mais c'était largement supportable et si elle disait non, étant donné qu'il était exténué, il allait s'endormir de son côté... Si elle disait oui, elle aurait peut être, si il réagissait, droit à un calin...
« Bof, la couette est toute froide »
Joséphine se rapprocha discrètement, enfin aussi discrètement qu'elle en était capable de Winter et se colla un peu plus à lui. Effectivement, là elle commençait à se réchauffer puisque la chaleur du corps de Win se transmettait au sien. Être collée à lui bien au chaud était vraiment très agréable et la jeune femme sentait les tensions de la journée s'éliminer et ses muscles se détendre. Ses yeux commençaient à se fermer et elle aussi, se sentait franchement fâtiguée. La soirée de la veille, celle de ce soir, tout les évènements de la journée l'avaient laissée lessivée. Cette dispute avec son jumeau et la rupture définitive des barrages émotionnels l'avaient contrariée et fatiguée. Il allait falloir que cette histoire se règle, ils ne pouvaient rester comme ça, à savoir qu'il y avait un éventuel quelque chose entre eux deux mais à faire semblant qu'il ne se passait rien et qu'ils étaient encore simplement meilleurs amis. Joséphine ne savait pas trop si elle avait envie que ça évolue... C'était tellement compliqué. Ces pensées remuaient dans sa tête et elle se tourna vers Win, lui fit quelques bisous puis lui murmura dans l'oreille, persuadée que celui ci dormait déjà comme une masse :
« Bonne nuit Win'... Dors bien... Je t'aime. »
Après avoir fait ça, Jo' se dit qu'il fallait vraiment que Winter dorme car malgré tout, elle n'était pas persuadée qu'il partageait vraiment ses sentiments. Et si il entendait ça, le malaise de la journée pouvait revenir. Cependant, elle ne pouvait pas s'empêcher de le regarder. Tout les sentiments de l'après midi ressortaient et elle posa sa main sur la joue de Winter. Malgré tout, même fatiguée elle avait du mal à s'endormir. |
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× MESSAGES : 257 × INSCRIPTION LE : 16/04/2014
| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO Sam 3 Mai - 21:42 | |
| Aux côtés de Jo, même après une journée aussi mouvementée et difficile, Winter se sentait bien. Cet agréable sentiment qu'il tentait de refouler s'emparait de lui et il cessait de lutter pour être simplement bien. Il se préoccuperait plus tard de contenir ses émotions, en attendant il profitait d'avoir retrouvé Joséphine. Sa réponse lui tira d'ailleurs un large sourire. « Tu es chanceuse, tu as deux radiateurs vivants ! » Winter n'avait jamais froid et Callum était plus efficace que n'importe quelle couverture. À eux deux, ils constituaient une source de chaleur amplement suffisante pour réchauffer Jo. La laissant se rapprocher en faisant mine de ne rien remarquer, il la serra un peu plus contre lui et étouffa un long baillement. Il était extenué. Fermant les yeux, il la laissa l'embrasser sans broncher, la serrant toujours contre lui pour partager sa chaleur mais surtout parce qu'il en avait besoin. « Je t'aime aussi. », murmura-t-il, bien que déjà à moitié plongé dans le sommeil. Peut-être valait-il mieux qu'il soit dans le vapes, autrement il n'aurait surement pas osé le lui dire, de peur que le malaise se réinstalle entre eux. En attendant il l'avait dit le plus naturellement et sincèrement du monde, exactement comme il passait son temps à le lui dire avant que le lien ne se rompe brusquement aujourd'hui. Il l'aimait, c'était la vérité, peut-être différemment d'avant mais cela importait peu, il l'aimait un point c'est tout. Ils finirent par s'assoupir presque en même temps, toujours l'un contre l'autre, toutes les tensions de la journée disparaissant au milieu de leurs rêves. Bien que Winter fasse un terrible cauchemar où il perdait Joséphine dans un labyrinthe sans fin... |
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| Sujet: Re: We're telling these lies and we laugh and we cry ► JO | |
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