La tête posée contre la paroi de la douche, je laissais couler l'eau chaud sur ma peau. Juste quelques minutes me fallut pour me vêtir d'une serviette autour de ma taille. Je pris mes affaires en main, les enfilaient tranquillement, enfin jusqu'à ce que j'entende mon enfant ce mettre à pleurer. Vêtu d'un jean foncé, d'un tee-shirt clair, je fonçais en mode rapide dans la chambre de mon fils, le prendre dans mes bras et le bercer délicatement. Je savais que le fait de ne plus voir Seven, ne l'aidait pas franchement, mais j'avais prévu de la voir. Une fois terminé, j'eus un léger sourire aux lèvres, tout en le préparant tranquillement. Il était vraiment chou, dans ses habits que je l'avais pris en photo pour la montrer à cette dernière. Quelques minutes après, je le mis dans la poussette et me mis en route tranquillement jusqu'à l’hôpital. Puis, moi j'avais besoin de la revoir, même si je passais mon temps là-bas. Je marchais doucement, le petit dans la poussette et une fois arrivé, j'entrais dans sa chambre. Je dis : « Hey ma chériiiie ! » dis-je tendrement, puis doucement en m'avançant vers cette dernière allongé. Je finissais par sortir mon fils de la poussette, lui qui gigotait pour venir dans mes bras. Je le pris dans mes bras quelques minutes plus tard, et souriant en allant auprès d'elle.

Premier réveil dans une chambre claire, froide et sans vie. Allongée sur un lit, le dos en miette, couverte de plaies et de bleus et raccrochée à un moniteur et toutes sortes de perfusions antidouleurs et autres. J'émergeais doucement de ce coma d'une semaine avant de me souvenir du bébé que je portais dans mon utérus. Mon fils ! MON FILS. Paniquée, l'infirmière arriva rapidement, alertée par mon pouls soudainement rapide à l'idée d'avoir perdu mon bébé, mais très vite, la jeune femme réapparu avec un petit bonhomme dans les bras, une petite bouille pleine de cheveux et des cris stridents. Mon fils. La première journée fut pleine d'émotions. Rencontrer son bébé pour la première fois, une semaine après son accouchement était difficile à supporter, un bébé dont je n'avais même pas vu les premiers jours. La simple idée que d'autres personnes lui aient donné le bain avant moi me rendait complètement dingue, j'étais sa maman, la seule maman. Hors de question que quelqu'un d'autre prenne ma place. Coleen s'était très bien occupée de mon fils, prénommé Kyle après trois jours d'hésitations. Kyle, mon bébé. Le premier visage que j'avais aperçus avait été celui de Sasha, son sourire, son regard inquiet posé sur moi et ses milliers de baisers ainsi que ceux du petit Anthony qui apparemment ne parvenait pas à dormir sans ma présence à ses côtés. Le pauvre petit n'avait pour ainsi dire plus de maman, sa seule présence féminine c'était moi. Une semaine sans moi, le pauvre petit devait avoir eu du mal. Ce matin même, Sasha m'avait d'ailleurs promis de me rejoindre avec le petit bout. Ravie, j'attendais avec impatience l'arrivée de mes deux amours. La porte ouverte, j'aperçu la poussette et le large sourire d'Anthony. Eh petit ours ! Bonjour toi ! Et bonjour sexy papa. Comment vous allez ? Venez de suite me faire un énorme bisous !!!

Une fois tous deux prêt à partir de chez nous, je me mis en route vers l'hôpital pour aller retrouver ma meilleure amie. Heureusement que ce n'était pas très loin, à juste quelques minutes de marches d'ailleurs. Quelques minutes après, j'arrivais à destination avec le petit dans la poussette et sourire en apercevant Seven, sur son lit. Il fallait bien qu'elle se remette de son long coma, de sa récupération et pour finir cette césarienne d'urgence. Quand j'y pensais cela faisait vraiment tout d'un coup et j'étais content de pouvoir être là, de la soutenir du mieux que je le pouvais. Au bout de quelques minutes plus tard, je finissais par prendre mon fils dans les bras et l'embrasser sur la joue délicatement. Ce dernier ne pouvait plus attendre apparemment, mais je le comprenais aussi de toute manière. J'écoutais les paroles de cette dernière, qui me faisait largement sourire. Je dis : « Coucou ma puce» dis-je tendrement, mon regard dans le sien une seconde après. Nous allions très bien, enfin pour l'instant donc je dis : « Oh, ben écoute tout vas bien. Mon fils n'arrive pas trop à dormir ces temps-ci, donc il dort avec moi. Mais on va bien tant fait pas. Toi ça va mieux ? »dis-je en l'observant doucement. Je finissais par prendre une chaise, m'installer et poser sur mes genoux le petit monstre d'amour. Il faut aussi dire que je n'étais pas encore habitué à l'éloignement de mon ex donc je ne savais plus comment m'y prendre. Sans réfléchir plus longtemps je me redressais pour déposer un baiser sur la joue de cette dernière, qu'en à mon fils, je l'aidais à le faire.

Bloquée dans un hôpital sans pouvoir effectuer les taches de la vies quotidiennes qui m'incombaient et sans pouvoir profiter à mon aise du petit garçon qui venait combler ma vie, je commençais doucement à sombrer dans la déprime, ralentie par les visites répétées de Sasha et du petit Anthony, les deux rayons de soleils qui m'empêchaient de couler à pic. Heureusement, la bonne nouvelle était tombée, je pourrais rentrer chez moi, tout en gardant quelques rendez vous avec des kinésithérapeutes pour ma rééducation. Le combat n'était pas encore gagné et tout n'était pas encore derrière moi, mais j'allais me battre pour Kyle et tous les proches qui chaque jour m'envoient un peu plus de soutien que la veille. Un point était déjà acquis, je remarchais seule, mais avec quelques difficultés puisque je me fatiguais assez rapidement et que mon bassin restait encore douloureux si je forçais un peu trop sur la marche. Cela me permettait toujours de bercer le petit Kyle lorsque ce dernier montrait des difficultés à s'endormir du fait de ses coliques. Le lien maman-Bébé était enfin instauré et le petit bout écarquillait les yeux à chaque fois qu'il m'entendait ou me voyait. Plus encore, il réagissait à Sasha, Coleen et Zander avec qui il avait établi un lien dès sa naissance, mais le plus profond restait le notre.
Kyle allongé contre moi, je souriais à l'arrivée de Sasha et de Tony qui déjà ralait pour être dans les bras de son papa et me donner un bisous habituel ainsi qu'à Kyle pour qui il semblait avoir beaucoup d'affection. Recevant leur baiser avec plaisir, je me redressais dans mon lit d'hôpital. J'imagine, ca ne doit pas être facile tous les jours. Pauvre bébé Tony. Il doit pas être bien non plus mon pauvre chéri. Murmurais-je en caressant le front du petit garçon qui calinait son papa. Moi ça va. J'ai toujours un peu mal au bassin quand je marche trop, mais au moins je marche et je ne me contente pas de la chaise roulante pour me déplacer. Ah et bonne nouvelle, je peux rentrer à la maison. Alors si tu veux, tu peux venir un peu, on s'occupera des petits tous les deux. Ca te fera du bien à toi aussi d'avoir quelqu'un.. Je comprends à quel point ça doit être difficile pour toi chéri. mais je suis là. Comme toujours.