Qui dit université dit étudiants. Et qui dit étudiants dit soirées étudiantes. Elles étaient souvent programmées le jeudi, mais à vrai dire la moindre occasion était bonne pour faire la fête, peu importait le jour. Les examens approchaient à grand pas, et Jay avait cours le lendemain -ou plutôt dans six heures-, mais il s’était laissé entrainer pour sortir « boire un verre ». Le résultat était qu’au final le Hadès n’avait pas vu passer le temps. Sa montre affichait deux heure du matin lorsqu’il se décida enfin à rentrer sous les protestations de ses rares amis. Mais le jeune homme avait la tête sur les épaules et était plus sérieux dans ses études que la moitié des étudiants de cette université. Or dans quelques heures à peine il avait cours de chimie. Jay était du genre à avoir le sommeil lourd, en plus d’être somnambule il devait avoir ses neuf heures de sommeil pour être en forme. Au grand désespoir de ses colocataires, il devait mettre son réveil au son maximum pour avoir une chance de se réveiller.

Titubant légèrement, le Hadès remontait l’allée menant au bâtiment principal afin de regagner son dortoir. Pourtant quelques chose le gênait : la faim. Il avait terriblement faim et c’était mis en tête de faire un petit détour par la cafétéria afin de se prendre un snickers au distributeur automatique. Ce ne fut qu’une fois devant la machine qu’il décida que finalement, il préférait manger salé. Bien sûr la porte menant aux cuisines était fermée, mais Jay ne renonça pas si facilement. S’il avait eu toutes ses facultés, il n’aurait eu aucun mal à sauter pas dessus le buffet -là où étaient exposées les entrées pendant les services-, mais là il dut s’échouer dessus, ramper et peu et se réceptionner de l’autre côté. Ça lui faisait tout drôle de se retrouver de ce côté de la cafétéria, là  où les employés servaient les étudiants. Jay alluma la lumière et entreprit de fouiner dans les placards. Après quelques minutes de recherches, il trouva enfin son bonheur : des coquillettes du jambon et du fromage râpé. Le Hadès dénicha une casserole et se mit au travail en sifflotant. Il entendait vaguement au loin les gloussements des étudiants qui se dirigeaient vers leur dortoir, sans se demander si l’un d’eux ne viendrait pas faire son curieux en trouvant la porte de la cafétéria ouverte, et la lumière du fond allumé.

- Du rhum, des femmes, et d'la bière nom de Dieu, un accordéon pour valser tant qu'on veut. Du rhum, des femmes, c'est ça qui rend heureux, chantonnait Jay en s'activant. ♫

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