Diezel ferma la porte, signalant à Sawyer qu'il partait manger, Sawyer l'écoutait d'ailleurs à peine, bien trop prit dans ce qu'il faisait, c'est à dire, chercher le CD d'Eninem sur son portable, sortir de la beuh, du tabac à rouler et des feuilles afin de oui se prendre quelques pétards sous le son du rappeur américain. Dire que Sawyer fumait de temps en temps des joints serait un mensonge, puisque cela arrivait très fréquemment, tous les soirs où il allait mal, c'est-à-dire du lundi au dimanche. Et depuis quelques jours, il était au plus mal, pour sa soeur décédée oui mais également pour Delilah qui elle était bien vivante, sûrement la plus vivante qu'il puisse connaitre, après sa soeur bien sûr et sa chienne. La blondinette avait quelque chose de spécial, de particulier et Sawyer ne saurait jamais pourquoi il était attiré par elle de manière si forte, pourquoi son coeur pouvait battre fort dans sa poitrine et pourquoi il ne cessait de penser à elle. Et il eut suffit que la tête innocente de la jeune allemande fuse dans son esprit pour qu'elle frappe à la porte. Princess allongée sur le lit de son maitre lâcha un petit aboiement. Le brunet se leva ouvrit la porte et fut face à Delilah. Il se mordit l'intérieur de la lèvre, il tenta de penser à autre chose, comme à son joint qui fumait dans le cendrier, mais rien à faire il ne pouvait l'enlever de ses pensées ne pouvait quitter son regard bleu gris. Et après une fraction de seconde de réflexion il s'avança vers elle et la prit dans ses bras, humant son parfum si parfait. Il ne disait rien, frottant son dos, la serrant fort contre son coeur qui battait la chamade. Il lui accordait son pardon, et travers son étreinte lui divulguait le siens. « Tu m'as manqué. » dit-il dans un murmure.

Leur étreinte prit fin et Sawyer lâcha un petit sourire lorsqu'il constata que la jeune femme l'avait emmené à l'intérieur du dortoir, laissant le pallier de porte derrière eux. Effectivement que la phrase de Sawyer avait plusieurs significations la première bien sûr, le fait que oui il était désolé, désolé d'avoir levé la main sur elle, acte qu'il regrettait beaucoup et qu'il s'était promis de ne jamais refaire, puis bien entendu le vrai sens était qu'elle lui avait manqué, pouvoir la serrer dans ses bras, pouvoir la caresser et lui sourire, l'admirer et prendre soin d'elle, oui elle était quelque chose qui faisait parti de lui. La blondinette s'était approchée de lui, prenant son visage entre ses mains fraiches afin de l'embrasser. Sawyer ne broncha pas et prolongea quelques secondes le petit baiser, posant sa main sur la joue rosée de Delilah. Cette dernière relâcha ses lèvres et tout en ôtant sa veste lui demanda s'il était seul et si elle pouvait rester, ce n'était pas une question à poser puisque la réponse était belle et bien positive. « Non j'suis pas seul, Princess est là. Mais oui tu peux rester, les autres ne sont pas là. » Qualifier ainsi ses camarades de dortoir et pour certains d'entre eux, "amis"signifiait bien que parfois il était sans attache et se fichait bien des "autres" cela faisait parti de lui, était-ce une qualité ? Non un défaut. Parfois en compagnie d'elle, il parlait sans cesse, mais parfois c'était un silence profond pour qu'ensuite ils se jettent l'un sur l'autre. Il l'aimait oui, mais l'admettre était bien trop difficile si difficile qu'il préférait dire que c'était un passe temps même si c'était le plus horrible des mensonges qu'il pouvait dire. « Tiens » lui dit-il en lui tendant le joint qu'il avait laissé sur le cendrier. Il posa ses fesses sur le lit, ouvrant ses bras pour que la jeune femme vienne le rejoindre.

Le brunet ne savait pas quoi dire ni quoi faire mais il était content même s'il ne le montrait, chose tout à fait contradictoire mais avec lui il ne fallait pas se poser trente six mille questions et s'estimait heureux. Delilah le complétait, ils s'entendaient à merveille, et Sawyer avait vraiment l'impression que leur dernière dispute les avait rapproché, et il espérait bien que ceci continu encore et encore. Une chose, la peur le hantait, la peur de tomber amoureux d'elle, que son côté romantique revienne à la surface alors qu'il s'était promis de ne pas s'attacher, surtout pas à une femme, pour laquelle il pourrait donner sa vie. Relation amicale ou bien plus ? Il l'invita à le rejoindre dans son lit, l'une des femmes qu'il aimait le plus était là avec lui, sa chienne et son amou...amie oui. Sawyer se racla la gorge, et lui demanda « Je peux être con parfois. Je ne sais jamais ce que je veux, jamais ce qui con pour moi et quand je suis prêt à atteindre quelque chose cette chose me file entre les doigts, et je n'ai plus qu'à recommencer jusqu'au jour où ça recommence. Beaucoup de fois j'ai voulu me tirer une balle dans la tête, tellement de fois que même au jour d'aujourd'hui j'en ai envie, la seule chose qui me retient c'est Maëlys, j'peux pas la laisser toute seule, elle ne le supporterait pas. Et puis toi aussi, enfin ça ne serait pas une grande perte en vue de tous les hommes qui te tournent autour, et que tu as sûrement d'autres choses à faire que de passer ta nuit ici avec moi, alors que j'peux bien crever tu t'en apercevrais même pas.. Ouais c'est la vie c'est comme ça, il faut que je me fasse une raison. Aies pas pitié de moi Strauss..» Sawyer lâcha un long soupire, il avait balancé ça comme ça, de façon tellement triste, il prit le joint que tenait la jeune femme, et le porta à ses lèvres pour le fumer. Il ne voulait pas qu'elle réponde, puisqu'il savait oui, que la jeune femme aurait dorénavant d'autre préoccupations que lui, il l'avait su, il savait tout. Il la relâcha ainsi que son chien, se baissa et sortit un sac où il y avait de l’héroïne, il en sortit une dose, ignorant totalement la jeune femme, et s'injecta une dose dans le bras gauche. « Aaaah.. » poussa t-il.

HS : je viens de remarquer qu'à chaque fois tu changeais de citation j'adore

Sawyer venait de lui dire ce qu'il avait sur le coeur et il savait qu'il allait l'énerver et savait aussi qu'elle lui en voudrait. Cependant rien ne l'empêcha de continuer et même si la brunette relevait quelques unes des ses phrases il s'en fichait. Il la dévisage, alors que ses yeux étaient rouges en vue de la quantité de drogues qu'il venait de s'infliger il avait tout de même encore toute sa tête, se leva prit d'énervement et lui répondit « Ouais pas la peine de t'excuser t'as bien entendu. » Il la regarda de la tête aux pieds, puis lâcha un rire mesquin et sournois suite aux paroles de la blondinette qui visiblement n'en croyait pas un mot de ce qu'il disait. « Tu me mens peut-être. Si ça se trouve hein, j'suis pas H24 derrière tes fesses bien qu'elles soient très alléchantes. J'fais ce que je veux, et puis si ça peut te rassurer elles ne t'arrivent pas à la cheville. Et puis, il me semble que t'as oublié ma professeur de français. » Et voilà qu'il lui révélait alors qu'il couchait avec Artémis, bien sûr cela allait faire l'effet d'une bombe. Il la fixa alors, puis écouta les prochaines paroles qu'elle lança le fit enrager. Comment osait-elle remettre ça ? Alors que sur le coup elle avait été en tord, et qu'elle n'avait pas voulu lui dire alors qu'elle savait tout de lui. Mais il savait qu'elle avait raison. A cause de tous ces cris, la petite chienne qui dormait paisiblement se réveilla et commença à aboyer, ce qui empêcha Sawyer de réfléchir « TAIS TOI ! » hurla t-il en se tourna méchamment vers la petite Princess dorénavant apeurée par son maitre, ce dernier savait que ça n'allait pas durer pour le moment il fallait qu'il s'occupe de la jeune femme. Il était tellement énervé qu'il frappa dans tout ce qui se trouvait autour de lui, table, lits, bouquins, tout y passait sauf Delilah. « Merde tu comprends pas toi alors ? J'ai plus rien dans ma vie, plus rien. Avec toi j'pensais que ça allait être différent que p'têtre un jour dans nos deux malheurs ça ne ferait qu'un bonheur mais non.. Non. » Des larmes de colère descendaient sur ses joues, mais il s'en fichait, rien ne comptait..