il est tôt, 6h du matin, lorsque tu te faufiles hors de la chambre, laissant derrière toi trois endormis, à savoir tes colocataires. tu as pris soin de t'habiller en silence dans la salle de bain, tu portes un short noir de sport, et un débardeur vert pétant, à tes pieds, tes baskets de course. tu sors, ton mp3 à la main ainsi qu'une bouteille d'eau. tu quittesdu campus et te mets à courir direction la saint brelade's bay, l'endroit le plus magnifique de jersey selon toi. tes écouteurs dans les oreilles bercent tes foulées rapides, il fait un peu frais, mais c'est agréable de courir par ce temps. le sable remplace bien vite les pavés des rues, et tes yeux observent les vagues aller et venir doucement sur le sable fin. tu inspires profondément l'air un peu marin. tu aimes cette sensation dans tes veines, dans ton corps, lorsque tu cours jusqu'à avoir l'impression que tu peux t'envoler, cette impression de liberté totale.

insomnie, quand tu nous tiens. tu n'as pas su dormir, du moins que quelques heures, et tu détestes ça. tu es devant la télé à regarder les infos, entourée d'une grosse couette. tu te décides enfin à bouger, tu files t'habiller. débardeur noir, short bleu, eau sur le visage, baladeur dans la poche. tu bois une goutte d'eau, t'échauffe un petit peu, puis quitte le dortoir. tes cheveux noués balancent dans ton dos. il est encore très tôt mais le soleil se lève, c'est magnifique. tu quittes le campus, mais avant, tu te diriges vers le garage a vélo, ce matin, tu n'iras pas à pied a la saint brelade's bay. le vent te caresse les bras, il frémit dans ton cou. Le soleil commence à te faire mal aux yeux, alors tu mets ta paire de lunettes bleues et tu t'arrêtes en route, dans un coffee shop. tu commandes un café caramélisé bien chaud que tu dégustes assise sur un banc. tu es là, à admirer les magiques plages de saint brelade's. café finit, tu accroche ton vélo à un poteau puis tu te mets à courir, respirant à pleins poumons le meilleur air du monde. tu ne cours pas trop vite. mais une autre jeune fille, elle va plus vite, et malencontreusement, te fonce dedans.

les pieds s'avancent tous seuls sur le sable, tu as tellement couru que tu as cette délicieuse sensation de ne plus contrôler ton corps, que tu n'as plus aucune limite, et que tu serais même capable de t'envoler. Un sourire gravé sur tes lèvres, tu fermes quelques secondes tes paupières, sur tes yeux bleus. Tu laisses le vent, et le bruit des vagues te bercer, et tes pas prennent de la vitesse, encore et toujours. Et soudain, l'impact. BOUM. Tu te prends quelqu'un, enfin, tu fonces dans quelqu'un plutôt. Tu te retrouves au sol, et tu ouvres les yeux rapidement. Toi, tu n'as rien, juste surement un petit bleu demain matin, mais tu as déjà eu pire. Mais tu t'inquiètes pour celle que tu as, sans ménagement, bousculé. Une grande brune, très jolie. Et inconnue surtout. « Oh merde, je suis désolée! » tu te relèves, et t'approches d'elle. « j'ai fermé les yeux quelques secondes seulement, et j't'ai pas vu, je suis désolée ! je t'ai pas fait mal? tu veux que je t'apporte de la glace ou quelque chose? » calme fleur, tu parles trop vite, tu vas la perdre dans tous tes mots!

t'es trop gentille (14 ans et future écrivaine, gnié)

Tu tombes la tête la première au sol, tu te prends le bitume. Aoutch ! Tu te relèves difficilement, sautillant sur tes genoux. Tu les frottes, tu saignes un petit peu, rien de grave, une simple égratignure. Vite, tu observes la belle brune pour voir si elle est blessée, elle n'a pas l'air, c'est déjà bien. Elle a plutôt l'air chamboulé, et toi un peu sonnée. « Oh merde, je suis désolée! » En effet, elle est chamboulé, et pas qu'un peu. Affreusement gênée surtout. «J'ai fermé les yeux quelques secondes seulement, et j't'ai pas vu, je suis désolée ! je t'ai pas fait mal? tu veux que je t'apporte de la glace ou quelque chose? » Tu mets tes mains devant toi pour lui faire signe de se calmer, ce n'est rien de grave ! Tu lui souris pour la rassurer. La pauvre. «C'est pas grave, ça arrive ! Bah mes genoux mais c'est rien.» Puis tu touches ton arcade sourcilière droite, tes sourcils sont ensanglantés. Bon sang, tu espères que ce n'est pas grave, tu détestes qu'on te recouses l'arcade, c'est vachement douloureux pour toi, on te l'as déjà fait deux fois. Tu clignes des yeux pour voir si tu as mal. Merde. Tu regardes tes doigts, et au lieu de voir du sang rouge, il se confond avec du vert. C'est parce que tu es daltonienne. «Par contre mon arcade... Je crois que... C'est ouvert.»

Tu fonces tout droit dans une jeune femme, sans t'en rendre compte. Bah oui, c'est super intelligent Fleur, de courir sur la plage les yeux fermés, y'a pas à dire, t'es la plus maligne! Tu te retrouves à terre, tout comme la brunette. Tu te relèves vite fait, et t'approches d'elle, te confondant en excuse. Et soudain, tu le vois. Le sang qui coule au-dessus de son oeil. Ton visage devient livide quand tu comprends que c'est toi qui la blessée! Mais elle n'a pas l'air de se rendre tout de suite compte de l'était de son arcade. « tu... tu saignes » chuchotes-tu, ultra mal. Tu t'approches d'elle, et poses ta main sur sa joue, histoire de voir de plus près la blessure au-dessus de ses yeux noisettes. « faut soigner ça! je t'emmène à l'hopital? ou on peut aller chez moi, j'peux désinfecter et au lieu de recoudre on peut mettre des trucs collants spéciaux. » tu te tais quelques secondes avant de lui faire un sourire timide. « je suis tellement désolée!»

La demoiselle pose sa main sur ta joue pour examiner d'un peu plus près ta blessure, livide. Ca te fait drôlement mal, dis donc. Puis tu te rends comptes que tu l'a déjà vu, la miss. Au campus. Mais tu ne la connais pas plus que ça. « Faut soigner ça! je t'emmène à l'hopital? ou on peut aller chez moi, j'peux désinfecter et au lieu de recoudre on peut mettre des trucs collants spéciaux. » Elle te souris, tu fait de même. « Ah ça non, pas l'hopital ! On peut passer chez toi si tu veux, mais t'es pas au campus par hasard ? » Encore une fois tu souris, tu es sûre de l'avoir déjà croisé dans les couloirs. « Aoutch, ça fait mal...»

Toi non plus, elle ne t'est pas inconnue. Tu l'as surement déjà croisée en cours, ou sur le campus, ou quelque chose du genre. Tu inspectes sa blessure, et lui proposes deux options, l'hopital, ou chez toi. Chez toi, t'as tout le matos qu'il faut pour soigner les bobos, parce qu'avec le patinage, on est pas à l'abri d'une égratignure, loin de là ! Elle choisit chez toi. Tant mieux, c'est plus près « Oui, j'habite sur le campus, dortoir numéro un. » Tu lui adresses un sourire un peu moins timide, et dés qu'elle dit qu'elle a mal, tu te mets en route. « faut vite aller soigner ça alors! »

« Oui, j'habite sur le campus, dortoir numéro un. » Elle ne t'as pas précisé sa confrérie mais ce n'est pas grave, tu t'en fiches un peu si c'est une Hadès ou une Appolon ou quoi, t'aimes bien tout le monde, en plus elle est hyper sympa . « faut vite aller soigner ça alors! » te dit-elle, moins timide. "Au fait, moi c'est Charlotte, appelle moi Charlie. Je suis au dortoir number four, aile sud des Poséidon...! Mon vélo est à cinq cent mètres d'ici, je vais le reprendre, non ?" Tu lui souris, elle est vraiment chouette ! Tu espères vraiment qu'elle deviendra ton amie, en plus peut-être fait-elle partie de la même confrérie ? Vous commencé donc à avancer toute les deux, attendant une réponde de la part de la jolie demoiselle.

"Au fait, moi c'est Charlotte, appelle moi Charlie. Je suis au dortoir number four, aile sud des Poséidon...! Mon vélo est à cinq cent mètres d'ici, je vais le reprendre, non ?" Tu souris en entendant sa confrérie. « Oh Poséidon? Moi aussi tiens! » dis-tu avec un grand sourire. Chouette, elle est comme toi, une poséidon. Tu hoches la tête. « Oui, je te suis, et direction chez moi alors. » Vous vous mettez en route. Elle est vraiment adorable cette Charlie. Et elle est comme toi, vous vous verrez donc beaucoup? T'espères. C'est là que tu te rends compte que tu t'es pas présenté auprès de la jolie brune. « Ah, désolée! J'me suis pas présentée! Je suis Fleur-Seven, mais on m'appelle Fleur en général, enfin, tu fais comme tu veux, si tu veux me trouver un super-surnom » t'as tendance à beaucoup parler oups

La demoiselle te suit donc, souriante. « Oh Poséidon? Moi aussi tiens! » Elle a l'air pensive, tu ne dit rien, appuyant, bêtement, sur ta plaie, hum, mauvaise idée Ca fait mal ! « Ah, désolée! J'me suis pas présentée! Je suis Fleur-Seven, mais on m'appelle Fleur en général, enfin, tu fais comme tu veux, si tu veux me trouver un super-surnom ». Mon dieu, mon dieu, mon dieu. Ce prénom est vraiment magnifique ! Tu hausses les sourcils car tu n'as jamais entendu ce prénom, encore mauvaise idée, décidément, tu ne dois ni toucher, ni bouger tes sourcils. T'aimes pas ça, argh. Tu la trouves chou, Fleur. "Tu as vraiment un prénom magnifique Fleur. T'en fais pas, je te trouverais vite un joli sobriquet ! Tu fais quoi comme sport ?"