Tu es revenu il y a tout juste une semaine et par chance tu as récupéré exactement le même poste qu'il y a six mois, kiné à l'hôpital. Quand tu leur dit ça les gens sourient en général, pour eux un kiné c'est en cabinet, point barre. Pourtant quand une personne a des problèmes de dos ou autre tout le monde est bien content quand t'es là. T'adore ça, l'adrénaline, les journées qui n'en finissent pas mais aussi la reconnaissance de certains patients. Ce ne sera peut-être pas le cas de celui là, il est venu pour une urgence en kiné respiratoire mais paradoxalement il refuse que je le touche. Tu soupires, perds progressivement patience mais tu gardes ton calme apparent. L'homme d'une quarantaine d'année hurle qu'il n'a besoin de rien pourtant malgré ta faible expérience tu remarques sa gêne respiratoire. Pour la énième fois tu tentes de poser tes mains doucement au niveau de son torse pour débuter le massage en tentant de le rassurer même si tu sais d'avance que ça ne servira pas à grand chose. Il te repousse et commence à s'agiter voir à te menacer. Tu soupires et sors de la salle quelques instants pour qu'il se calme un peu, tu en profites pour aller à l'accueil et demander l'aide d'une infirmière pour gérer le patient parce que seul tu t'en sortira pas. Tu crèves d'envie d'un café mais t'as pas le choix, encore trois heures avant la pause. Tu retournes donc près du patient qui est loin de s'être calmé, qui cri au scandale et tu ne tentes plus rien en attendant la fameuse infirmière.

Enfin je souffle. Je viens de finir avec un patient, et je suis bien contente de ça. Cette femme est une affreuse. Si elle peut vous retenir, sans faute elle le fera. Elle a juste besoin de compagnie, je le sais, mais j'ai pas le temps, c'est la folie et j'en ai déjà marre. Plus que trente minutes avant la pause, j'y crois. J'arrive vers l’accueil, et finalement je me dis que la pause va être là plus tôt que prévue. Je souris rien qu'à l'idée, mais hélas.. « Lily ? », je soupire. Il n'a pas l'air d'avoir cinquante autres femmes nommées Lily au alentour. Je tourne ma tête et regarde la nouvelle secrétaire, tout fraîche d'un mois. « Y a le nouveau kiné qu'à besoin de toi, la porte au bout là bas. » cette fille, j'ai envie de l'étriper. V'la encore un kiné qui a besoin d'être assisté. Je partie que c'est une femme et qu'il n'ose pas la toucher, vu que c'est un nouveau, ça doit être sans doute un jeune. Ou alors juste un vieux qui a peur de se bloquer une articulation. Je soupire. J'ouvre la porte, « Bon, c'est quoi le problème là ? », blasé, j'ai envie de rentrer et de m'étaler sur le canapé. Je lève la tête, et pile face à moi, voici Max. Je ferme les yeux un instant, la fatigue doit me filer des hallucinations. Je les réouvre, et il est encore là. Je fronce les sourcils, mais je ne dis rien. Je comprends pas, et ça me fait un peu mal de le voir, mais tant pis, je passe outre. Je prends sur moi, et lui demande, « en quoi je peux t'aider ? », je regarde le patient et soupire de nouveau. « Monsieur Marshington ! Faites un effort, vous savez qu'après ça ira mieux ! », je soupire et m'approche de l'homme, regardant Max, sans pour autant m'empêcher de lui sourire un peu. « Il vient une fois toutes les deux semaines minimum depuis ces trois derniers mois, toujours le même problème, et il fait toujours la même crise. », six mois que je n'ai pas vu Max, et j'ai l'impression que ça fait une éternité. Je calmais le patient en question, et après quelques phrases rassurantes et ma main dans la sienne, il se calma, prêt à être sous les mains expertes de Max. Ce vieux monsieur n'arrêtait pas de me demander si j'allais rester pendant tout le temps qu'il allait être dans cette pièce, et avec un sourire aux lèvres je n'arrêtais pas de lui répéter que oui. Finalement, je ne restais peut-être pas que pour ce monsieur.

Au bout de quelques secondes seulement une infirmière arrive, tant mieux parce que ta patience est déjà bien entamée avec cet homme qui refuse tout contact, ça ira peut-être mieux avec une femme. « Bon, c'est quoi le problème là ? ». Tu ne reconnais pas immédiatement la voix puis tu tournes la tête vers cette personne. Tu retiens un sursaut et reste silencieux quelques secondes, Lily, ici. C'est pas si étonnant vu qu'elle bosse ici mais au bout de six mois d'absence tu t'attendais franchement pas à la revoir. Tu soupires et tente de te reprendre, la discussion attendra que le patient soit sorti. « en quoi je peux t'aider ? » Tu en profites pour poser ton regard sur le patient, c'est bien plus supportable. « Ce monsieur refuse de se laisser approcher, tu peux y faire quelque chose ? ». Tu souris un peu en remarquant que tu la tutoie alors qu'avec les autres collègues c'est le vouvoiement, même s'ils sont jeunes. « Monsieur Marshington ! Faites un effort, vous savez qu'après ça ira mieux ! ». En plus elle a l'air de le connaitre, pour toi c'est dans la poche, elle va réussir à le calmer. « Il vient une fois toutes les deux semaines minimum depuis ces trois derniers mois, toujours le même problème, et il fait toujours la même crise. ». Tu hoches la tête et tente un regard pour Lily. Comme tu l'as prévu le patient est plus calme, prêt à coopérer. Tu te places près de la table de soin, en face de Lily et tu commences le massage près du point douloureux du monsieur malgré que ta concentration soit troublée. Le silence s'installe pendant une dizaine de minutes, le temps de finir de traiter le monsieur. « Vous voyez, c'était pas si terrible. Donc je vous dis à la semaine prochaine monsieur Marshington, bonne journée ! ». Tu lui ouvres la porte que tu refermes aussitôt, le patient suivant n'arrive que dans vingt minutes alors tu en profites. Tu t'assois sur la table de massage en prenant quelques secondes pour observer Lily avec un petit sourire presque nostalgique. « Ca fait bizarre de te revoir après tant de temps.. Tu deviens quoi ? ». T'es un peu perdu et tu ne sais pas quoi dire alors tu choisis les valeurs sûres.

« Vous voyez, c'était pas si terrible. Donc je vous dis à la semaine prochaine monsieur Marshington, bonne journée ! ». La porte s'ouvre, puis se referme. Me voici enfermé ici avec Max, et c'est une situation que je redoute. Je regarde le mur à côté de la porte, et je me souviens encore de l'une de nos envies commune, ici, contre ce mur, entre deux patients. Bizarrement, je sens la pièce chargé d'onde, par forcément bonne d'ailleurs.  « Ca fait bizarre de te revoir après tant de temps.. Tu deviens quoi ? ». Je lui souris, mais je ne me sens pas très à l'aise. J'ai peur de lui sauter dessus à n'importe quel moment, et il ne faut pas. J'avais dis à Will que j'allais tout faire pour garder notre mariage, et ce n'était pas le moment de craquer pour Max, pas maintenant, pas sous prétexte qu'il est revenu. Il fallait que je sois forte, que je tienne bon, surtout face à lui. Même pas un sms pour me dire qu'il est revenu, rien de tout ça. Je soupire, et avec un sourire faussement gentil, je rétorque : « Je deviens fidèle. », je garde mon sérieux, je ne veux pas parler trop longtemps, je ne veux pas le regarder trop longtemps. « et j'ai du boulot, on pourra reparler plus tard si tu veux, quand enfin tu voudra bien me donner de tes nouvelles et non pas réapparaître comme ça. », finalement, c'était sorti tout seul. Je fis le tour de la table et ouvrait la porte, prête à partir. Je savais que si je restais plus longtemps, j'allais avoir envie de lui, et je savais que j'allais me torturer à me retenir, pour Will, pour préserver mon mariage, aussi.

« Je deviens fidèle. ». Ca c'est fait. Tu veux pas te l'avouer mais ça te fait quelque chose, pourtant tu n'as rien ressenti d'autre que de l'amitié pour elle et puis t'es censé être heureux pour elle non ? « Je suis heureux pour toi si tout va mieux avec lui, vraiment. ». Ce n'est qu'à moitié vrai mais tant pis. « et j'ai du boulot, on pourra reparler plus tard si tu veux, quand enfin tu voudra bien me donner de tes nouvelles et non pas réapparaître comme ça. ». Tu jettes un coup d'oeil à l'horloge pour constater que c'est l'heure de la pause pour les infirmières de cette section de l'hôpital. Tu soupires un peu face à ses paroles avant de la voir se diriger vers la sortie. « Attends ! » Tu te glisse à temps pour te placer devant la porte et lui bloquer le passage en prenant le soin de ne pas être trop proche d'elle physiquement, c'est pas le moment. Tu passes une main dans tes cheveux, nerveusement pour finalement murmurer. « C'est pas aussi simple que ça Lily, tu sais pourquoi je suis parti non ? » D'accord ça t'excuse pas totalement mais quand même. « J'étais à Paris, à des heures d'ici alors à quoi ça aurait servit de donner des nouvelles si c'est pour nous faire du mal ? ». Tu soupires, t'aime vraiment pas t'afficher comme ça mais tant pis. « Surtout c'était le mieux à faire pour toi et ton mari, la preuve vu que t'es fidèle maintenant.. ». Tu forces un petit sourire qui se veut sincère, en plus t'as que vingt minutes pour t'expliquer.

« Je suis heureux pour toi si tout va mieux avec lui, vraiment. ». Ce n'est pas le cas. Tout ne va pas mieux, mais on s’efforce de donner le meilleur de chacun pour ne pas ruiner un mariage. Finalement, avant que je sorte, il se place devant moi, « Attends ! » je me mords la lèvre et le regarde. « Quoi ? », je suis déterminée à passer, quoi qu'il arrive. Je ne ferais rien ici, je ne craquerais pas. Je me le répète, comme si j'essayais de m'en persuader moi même. « C'est pas aussi simple que ça Lily, tu sais pourquoi je suis parti non ? »  un murmure.. j'en ai entendu des murmures venant de sa bouche, mais tous ne disaient pas ça. Je fais oui de la tête, je sais pourquoi, mais je me demande pourquoi il n'est pas resté, pourquoi pas, après tout ? J'étais bien là moi, présente, et naïvement je pensais que je pouvais vivre une vie, passant entre Will et Max. « J'étais à Paris, à des heures d'ici alors à quoi ça aurait servit de donner des nouvelles si c'est pour nous faire du mal ? ». Je hausse les épaules, et je l'écoute encore. « Surtout c'était le mieux à faire pour toi et ton mari, la preuve vu que t'es fidèle maintenant.. ». Je soupire. S'il savais. Je pose mes mains sur son torse et le repousse pour qu'il se recule. « J'ESSAIE de l'être, et c'est pas simple avec toi à moins de vingts centimètres ! », je le repousse et le regarde. Comment est-ce possible d'avoir autant envie d'un homme ? Je baisse la tête, faut pas que je le regarde. « Tout ce que je te demandais c'était un petit sms, me disant que t'était de retour..pas..pas un truc comme 'j'ai besoin d'une infirmière, oh tiens Lily, surprise'.. », je remet bien mon haut de vêtement, comme par stress. « T'es revenu pourquoi ? Pour me faire du mal.. ? », puisque envoyer un sms c'est se faire du mal, se tenir devant moi, c'est quoi ?

« J'ESSAIE de l'être, et c'est pas simple avec toi à moins de vingts centimètres ! ». Tu grimaces un peu, t'es un peu comme un gosse qui se fait engueuler après avoir fait la pire connerie de sa vie, en tout cas c'est ton impression. Le simple contact de ses mains sur ton torse te déclenche un frisson que tu tentes d'ignorer. « Tout ce que je te demandais c'était un petit sms, me disant que t'était de retour..pas..pas un truc comme 'j'ai besoin d'une infirmière, oh tiens Lily, surprise'.. ». Tu secoues la tête, c'est pas aussi facile que ça. A vrai dire si tu ne l'avais pas croisée dans cette salle tu te demandes si tu aurais eu le courage de la recontacter, pas sûr malgré l'envie. « T'es revenu pourquoi ? Pour me faire du mal.. ? ». Lui faire mal, c'est un peu ta hantise. « Non Lily.. Je suis revenu parce qu'à Paris ça allait pas, après si je dois te faire souffrir je dégage de ta vie.. ». T'es sincère, t'es un peu trop gentil et tu supportes pas de faire du mal à qui que ce soit. Tu soupires. « Tu veux vraiment savoir ? Ca fait une semaine que je suis revenu et j'avais pas forcement prévu de te revoir de suite parce que je sais que ça compliquerais tout à nouveau, pour toi, pour moi aussi.. Mais c'est pas l'envie qui me manquait.. ». Nouveau petit sourire, totalement sincère cette fois avec une pointe de tendresse comme tu le faisais avant. Lentement tu replaces une de ses mèches de cheveux en éloignant vite ta main de son visage, c'est trop risqué. Au fond l'envie de te pousser de cette porte te tente, elle partira et vivra sa vie comme si tu n'étais jamais revenu mais tu ne peux pas t'y résoudre, maintenant qu'elle est face à toi ce serait trop dur.

« Non Lily.. Je suis revenu parce qu'à Paris ça allait pas, après si je dois te faire souffrir je dégage de ta vie.. ». Je secoue la tête, c'est mon premier reflex. J'avais envie de lui dire non, que fallait pas qu'il s'en aille, que je me sentais bien avec lui et que même si j'étais en colère maintenant, après ça ira mieux. « Tu veux vraiment savoir ? Ca fait une semaine que je suis revenu et j'avais pas forcement prévu de te revoir de suite parce que je sais que ça compliquerais tout à nouveau, pour toi, pour moi aussi.. Mais c'est pas l'envie qui me manquait.. ». Je me mords la lèvre, encore un geste non contrôlé. Je prends mon temps, je respire, je tente de formuler une phrase cohérente mais ça me paraît impossible, surtout en le sentant remettre une mèche de mes cheveux. « T'aurais pu me l'expliquer par sms.. j'aurais compris.. mais te croiser comme ça, alors que.. », je soupire, « on a été proches, j'dois te le rappeler ? », je le regarde et fronce les sourcils, « ou alors j'ai été la seule dans notre aventure ? », je soupire encore une fois. Je sais pas quoi faire, ni même quoi dire. « j'pense que.. c'est mieux pour nous deux si on évite de se voir.. tu pourra reconstruire ta vie tranquillement et puis je pourrais.. rétablir mon mariage.. et tout ira bien. », un petit sourire hypocrite. Non Lily, tout n'ira pas bien.

« T'aurais pu me l'expliquer par sms.. j'aurais compris.. mais te croiser comme ça, alors que.. ». Tu soupires, vraiment t'aimes pas aborder des sujets comme ça par sms, ça fait pas assez franc à tout goût. « on a été proches, j'dois te le rappeler ? ». Ah ça pour être proches.. C'est peu de le dire. « ou alors j'ai été la seule dans notre aventure ? ». Elle est folle ? Tu la coupes pour répondre parce que tu veux pas qu'elle pense ça. « Bien sûr que non, tu sais très bien que j'aimais notre relation... Tu joues nerveusement avec ta bague de mariage que tu as toujours dans ta poche depuis la mort de ta femme sans l'avoir avoué une seule fois, comme si une simple bague pouvait te rassurer.« j'pense que.. c'est mieux pour nous deux si on évite de se voir.. tu pourra reconstruire ta vie tranquillement et puis je pourrais.. rétablir mon mariage.. et tout ira bien. » . Tu te mords à nouveau la lèvre, t'en as vraiment pas envie maintenant qu'elle est là. Tu ne te l'avoue pas à toi-même mais elle t'as manquée pendant ces six longs mois. « Arrête Lily.. Tu veux qu'on évite de se voir alors qu'on bosse au même endroit ? Si je suis revenu c'est.. » Allez Max, si tu lui dis pas tu vas sûrement la perdre à nouveau. Tu prends une légère inspiration. « C'est parce que Jersey et mes potes me manquaient beaucoup mais pas seulement.. ». Voilà, c'est fait. Tu l'as pas dit directement mais tu espères qu'elle comprendra. Dans un élan de tendresse tu prends son visage entre tes mains, surtout pour la forcer à te regarder en fait. « On peut toujours rester en contact même.. même si tu veux qu'on soit de simples amis mais dis moi au moins que ton mari te rends totalement heureuse maintenant, qu'il est bien plus présent qu'avant ? ». Au fond c'est tout ce que tu veux, ne pas la voir fuir son mari parce qu'il ne lui accorde pas l'attention et la douceur nécessaire.

« Bien sûr que non, tu sais très bien que j'aimais notre relation.. ». c'est drôle, c'est peut-être censé me rassurer mais je ne sais pas si ça marche. Est-ce que je le crois ? Bien sur, un peu quand même, sinon il ne serait pas rester plus de quatre moi à recommencer les mêmes -plus ou moins- choses, alors oui, j'y crois un peu.. « Arrête Lily.. Tu veux qu'on évite de se voir alors qu'on bosse au même endroit ? Si je suis revenu c'est.. » Je le regarde, j'attends la suite. « C'est parce que Jersey et mes potes me manquaient beaucoup mais pas seulement.. ». Là, par contre, je ne sais pas si je suis convaincue. Il sous entend qu'il est aussi revenu pour moi ? Je le regarde, je tente de trouver la vérité dans ses yeux, j'essaie, mais finalement je reste dans le doute. Est-ce qu'il est conscient que de me dire ça me fait mal ? Est-ce qu'il sait que je tente de remettre mon mariage ? Évidemment qu'il le sait.. il approche et prends mon visage dans ses mains, et je le laisse faire.. « On peut toujours rester en contact même.. même si tu veux qu'on soit de simples amis mais dis moi au moins que ton mari te rends totalement heureuse maintenant, qu'il est bien plus présent qu'avant ? ». Je sens son souffle contre moi, et la proximité entre nous me laisse perplexe. J'ai envie qu'il vienne plus près, j'ai envie de plaquer mes lèvres aux siennes mais ce n'est pas possible, je ne peux pas me le permettre. J'ai plus le droit, c'est terminé tout ça. J'essaie de ne pas le regarder mais c'est plus fort que moi. « Amis.. ? », je souris un peu, j'ai murmurer, comme pour tenter de m'en convaincre. Je sais que c'est impossible, je sais que le voir est une torture, rien que maintenant. Il fut un temps où j'aurais su lui montrer ô combien je suis contente qu'il soit de retour.. avec des techniques bien à moi, mais là.. là non. « Mon mariage c'est..c'est pas tes affaires Max, ça te regarde pas. », on fait de notre mieux, et on peut pas dire qu'on soit au maximum mais on essaie. «  Laisse moi maintenant, je veux pas.. recommencer à être infidèle, j'fais des efforts.. »

« Amis.. ? ». Tu hoches simplement la tête en signe d'approbation, toi tu préfères quand vous êtes amis et plus si affinité mais bon pour le moment tu fais taire ton envie pourtant bien présente. « Mon mariage c'est..c'est pas tes affaires Max, ça te regarde pas. ». T'es bien d'accord avec elle pourtant c'est elle qui t'as parlée de ses problèmes avec son mari, pas toi. « Laisse moi maintenant, je veux pas.. recommencer à être infidèle, j'fais des efforts.. ». T'es bien plus têtu que ça, ce sera dur mais tu penses être capable de la voir sans arrières pensées, avec beaucoup d'efforts certes. « Je te demande pas d'être comme avant mais.. On peut essayer de se revoir, de s'expliquer non ? ». Tu soupires et lâche son visage, il ne t'en faut pas beaucoup plus pour perdre patience. Tu la connais depuis peu mais assez bien pour savoir que non, elle n'est pas heureuse, peut-être même qu'elle n'a pas forcement envie de ne plus te voir. Tu te pinces discrètement la lèvre, si tu t'écoutais tu lui sauterais bien dessus. Tu murmures, un peu pour toi-même. « Tu ne te plaignais pas de la situation avant non ? Ton mari n'en savait rien et tu avais l'intention qu'il ne te donnait pas. Ça m'étonnerait qu'il ai changé radicalement en six mois ? ». Tu laisses ton envie parler quelques instants, juste le temps de poser en toute innocence ta main sur sa taille sans poser ton regard dessus.

« Je te demande pas d'être comme avant mais.. On peut essayer de se revoir, de s'expliquer non ? ». Je soupire et hausse les épaules. S'expliquer sur quoi ? Le voir sera une torture, rien de plus. « J'sais pas si c'est une bonne idée.. », je me mords la lèvre. « On pourra prendre des cafés et.. parler de la pluie et du beau temps, mais j'veux pas qu'on s'explique ou qu'on revienne sur le passé. », ça me rappellera trop de chose, et je n'en n'ai pas envie. Ça m'éloignera aussi certainement du fait de vouloir rester fidèle. « Tu ne te plaignais pas de la situation avant non ? Ton mari n'en savait rien et tu avais l'intention qu'il ne te donnait pas. Ça m'étonnerait qu'il ai changé radicalement en six mois ? ». Malgré que ce soit un murmure, je l'entends, et malgré le fait que ce soit un geste presque naturel pour lui, je le vois aussi poser sa main sur ma taille. Je ne dis rien, du moins, pour le moment. « Laisse moi tranquille.. », j'veux pas en parler, pas maintenant. Finalement je soupire, Max a toujours été là à m'écouter, et à m'épauler. « Il a appris que j'le trompais et.. on a discutés.. et on s'est mis d'accord. Ça se fait pas en un claquement de doigt tu sais.. il faut du temps. », je baissais la tête, me mordant la lèvre, « il s'en est rendu compte y a pas longtemps.. », oui, parce que j'ai eu d'autres amants après toi. Ma main vient rejoindre la sienne sur ma taille, et je plonge mes yeux dans les siens. Je me mords la lèvre, il ne faut pas que je craque. « J'vais vraiment être fidèle Max.. », c'est sur, certain. Je ne craquerais pas.