Pourquoi est-ce qu'elle me fait subir tout ça ? Pourquoi est-ce qu'elle s'amuse autant à me faire du mal, même maintenant que je n'ai plus le même visage ? Maintenant, je me demande carrément si tout ça ne s'est pas transformé en de la jalousie. Je suis plus jeune, plus jolie qu'elle au fond. Oui, maintenant, j'en suis persuadé que je suis plus jolie qu'elle. Avec tous les mecs qui viennent me voir pour essayer de pouvoir coucher avec moi, il est clair que je ne suis plus du tout aussi moche qu'avant. C'est avec la boule au ventre et les larmes aux yeux que je me dirige vers le dortoir des Hadès. Je sais que ce n'est pas mon dortoir, ni ma confrérie à moi, mais je vais dans la chambre d'une personne importante à mes yeux, la première à m'avoir défendu dans cette université auprès de ma soeur. La seule qui a osé lui tenir tête pour moi, alors qu'on ne se connaissait même pas. J'arrive alors jusqu'à sa chambre en faisant attention à ce qu'aucun Hadès ne me voit pas, car certains n'aiment pas voir des gens d'autres confréries traînaient dans leur dortoirs à eux. Et après avoir toqué, je passe ma tête pour voir Jaliyah étalé sur son lit. « Je te dérange pas ? Je peux rentrer ? » Dis-je en la regardant, alors qu'elle se relève.

Spoiler:

Jaliyah avait passé la journée dans son dortoir. Elle n’avait pas eu l’envie d’aller en cours aujourd’hui, pour une heure seulement, le professeur allait devoir se passer d’elle. Pour tout dire, ça l’arrangeait bien, elle n’avait pratiquement pas bougé de son lit, mise à part pour manger, et se changer. Elle regardait le plafond, écoutant la musique, dormait quelques fois, mais trop fatiguée pour sortir, même pour une simple cigarette, chose qui lui était rare. Mais à cet instant, elle regardait les photos qu’elle avait prises la veille, avec des amis. Souriant à celles qui lui rappelaient de bons moments, elle pensait en faire imprimer quelques-unes. Puis, quelqu’un toqua avant d’ouvrir la porte doucement. C’était Marley. Ses cheveux d’un blond presque blanc étaient reconnaissables pour Jaliyah qui s’empressa de s’assoir suite aux paroles de la jeune blondie. « Oui vas-y rentre ! Fais comme chez toi ! » avait-elle répondu, sourire aux lèvres. Mais remarquant le regard de Marley, la jeune brésilienne su tout de suite que quelque chose n’allait pas. Et même si elle n’avait presque aucun doute sur la raison de sa venue, elle voulait s’en assurer, par précaution. « Viens t’asseoir là.. et raconte moi ce qui ne va pas ? » lui conseilla-t-elle, en lui désignant son lit où elle-même était déjà installée depuis le début de la journée.

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Quand je ne vais pas bien, quand j'ai besoin de voir ou de parler à quelqu'un, je vais directement voir Jal, car je sais qu'elle sera là pour moi, qu'elle sera là pour m'écouter. Je me dirige alors vers son dortoir, avant de toquer à sa porte et de rentrer à l'intérieur de sa chambre. Je rentre alors, refermant la porte derrière moi et elle comprend rapidement que je ne vais pas bien. Je n'ai même pas besoin de lui dire quoique ce soit, qu'elle comprend. C'est une des choses que j'aime chez elle. Je vais alors m'asseoir à côté d'elle, sur son lit. « Elle a recommencé.. Je ne comprends pas ! Je fais rien de mal, je ne dis rien, j'essaye de vivre ma vie normalement, j'essaye de m'intégrer, j'essaye de me faire des amies, comme tout le monde ! Alors pourquoi est-ce qu'elle s'amuse à m'humilier ? Pourquoi elle s'amuse à me rendre la vie dure ? » Je sens les larmes me monter directement et je les retiens de toutes mes forces, car je ne veux pas qu'elle coule une fois de plus à cause d'elle. Je lève les yeux au ciel pour essayer de refouler mes larmes, même si j'ai envie de craquer, je ne dois pas. Elle ne mérite pas que je pleure une fois de plus, je le sais, mais je suis bien trop sensible pour réussir à ne pas avoir envie de pleurer. Sensibilité à la con. Je baisse mes yeux vers Jaliyah, poussant un soupire. « Tu penses qu'un jour elle va me laisser tranquille ? » En tout cas, moi, je croise les doigts pour que ce jour arrive le plus rapidement possible, car j'en ai réellement marre de cette situation et je pense que c'est quand même compréhensible.

Lorsque la blondie entra dans la chambre de Jaliyah, cette dernière avait comprit que quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas que la petite Marley avait l'habitude de venir voir la brésilienne seulement pour pleurer ses problèmes, mais elle avait intégrer le fait que malgré la réputation que Jal pouvait entretenir, elle rendait service à la miss blonde à n'importe quelle heure du jour comme de la nuit. Prenant place sur un côté du lit, en face de l'hadès, elle débuta son histoire, ayant toute l'attention qu'elle méritait. Ne sachant pas trop quoi répondre, elle avait un peu du mal à comprendre comment sa propre sœur faisait pour humilier à ce point la jeune Marley. Il était vrai que Jaliyah avait également des tendances à se moquer facilement, ou à humilier, bien que ça ne soit pas si fréquent pour la dernière possibilité, jamais elle ne ferait ça à sa famille, sa propre famille, son sang. Elle ne pouvait pas certes se mettre à la place de sa protégée puisqu'elle n'avait jamais vécu ça, mais elle lui avait tenue tête une fois et se souvient bien d'elle. « Elle veut simplement que les regards se posent sur elle, à mon avis. Du moins j'essaie de comprendre pourquoi elle agit comme ça, et la seule solution c'est la jalousie. Elle est jalouse, par peur que ses propres amis te préfères toi à elle. T'sais, j'ai jamais connu ça, mais elle croit que c'est une guerre de famille. Et pour tout te dire, t'es une concurrente de taille ! » Jaliyah essayait de remonter le moral de la blondie, remarquant les émotions remonter à la surface. Posant une main sur sa jambe pour lui montrer qu'elle était là elle. Puis, suite à la question de Marley, la brésilienne réfléchit un moment, cherchant quelque chose de rassurant à dire. « Quand elle comprendra que la vie n'est pas une compétition, et ça, elle le remarquera vite quand elle verra que les gens ne sont pas bêtes, et qu'ils agissent envers elle très sûrement de la même manière qu'elle agit envers toi. » Elle prit une grande inspiration, elle regardait son amie mais également sa petite soeur, c'était ce qu'elle était à ses yeux. « Eh ! Pleure pas hein ! Faut pas lui montrer que t'es faible !Tu l'ais pas d'ailleurs ! J'suis là ! Et j'suis pas la seule ! » Jaliyah savait qu'elle pouvait compter sur sa meilleure amie si jamais il s'avérait que la situation s'aggravait.

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Spoiler:

Je m'installe bien sur le lit de Jaliyah, en tailleur. Je relève mes yeux vers elle et je lui explique mes problèmes avec ma soeur. Des problèmes habituels, toujours les mêmes, car rien ne change, tout est toujours pareil. Je me demande d'ailleurs comment elle fait pour ne pas se lasser de me faire du mal.. J'écoute alors ses paroles et je ne peux pas m'empêcher de sourire. Ces paroles me font plaisir, mais surtout ces paroles sont sûrement la vérité. « Tu sais, je m'en fous moi de ces amies. Je me fous totalement qu'elle soit populaire ou pas et je ne veux pas lui piquer sa popularité, ces amis et tout ça ! Moi, je veux juste pouvoir être tranquille, avoir mes propres amis et pouvoir me promener dans l'université sans avoir la boule au ventre de peur qu'elle vienne.. » C'était ce que je pensais, ce que j'avais dans la tête, ce qui me trottait dans celle-ci. Je souris une nouvelle fois à ses paroles, haussant alors les épaules, étant que très peu convaincu. « Elle est tellement têtue et bornée que je ne pense pas qu'un jour, quelqu'un puisse réussir à la faire changer d'avis sur quoique ce soit. Elle pensera toujours que tout est compétition. Mais bon, je me dis qu'un jour, ça lui retombera dessus, quoiqu'il arrive. » Après tout, quand on fait du mal aux autres, un jour ou l'autre ça nous retombe bien dessus. La roue tourne comme on dit et dans ces moments-là, j'aimerais bien qu'elle tourne vite pour qu'elle comprenne ce que c'est de faire souffrir les autres. J'aimerais quelle tombe sur quelqu'un de plus forte qu'elle, qui la fasse redescendre sur terre. Mais malheureusement, j'ai l'impression que ce n'est pas prêt d'arriver. J'ai alors directement les larmes aux yeux qui montent, mais je lève les yeux, levant la tête pour essayer de ravaler ces fichus larmes qui ne méritant pas de couler pour elle. Et Jaliyah me le fait bien évidemment bien remarqué. J'arrive à retenir mes larmes, regardant alors Jal', celle que je considérais comme une amie, comme une grande soeur. « Je sais que je ne suis pas forte. Mais j'y peux rien, je suis trop sensible. Heureusement que tu es là, je ne sais pas comment je ferais si t'étais pas là. T'es réellement devenue importante pour moi, en peu de temps. » Dis-je en lui souriant, plus sincère que jamais envers elle.