le fantôme de l'opéra.
Lui aussi a reçu une invitation et en tout bon fan de musique classique, c'est normal qu'il s'y rende. Habillé comme rarement aussi classe, il prend place dans la salle, impatient d'entendre les premières notes s'élever et de découvrir l'histoire cachée qui s'entendra entre les notes hautes et singulières des "chanteurs". Néanmoins à un moment, il commence à avoir chaud et pris d'une migraine, il préfère se lever pour chercher les toilettes et pouvoir ainsi avaler un cachet. Il se lève donc, s'efforçant de rester discret, et file dans les couloirs alors vides et sombres. Sa migraine finit par passer tandis qu'il marche dans ce dédales de couloirs sans en trouver l'accès aux toilettes. Finalement, il aperçoit une silhouette un peu plus loin. Une silhouette qu'il ne peut pas confondre. Avec elle, il est un autre mec. C'est indescriptible. Il s'approche alors, ne sachant pas si elle l'a entendu venir ou non. « Eh bien alors, on se promène dans les couloirs d'un opéra toute seule ? » fait-il doucement, s'appuyant contre le mur et la regardant de haut en bas sans aucune gêne. Après-tout avec elle, il oublie un peu tous ses principes. C'est pas forcément en un type mieux.. mais c'est différent. C'est plus exaltant à vivre, disons.

Le fantôme de l'opéra.
Elle se tourne enfin vers moi et j'ai tout le loisir d'observer son minois que je commence à connaître par coeur. « finement observé. » Je sens son air enfantin et je comprends qu'elle a envie de jouer. Ça tombe bien, moi aussi, même si je suis tenté de m'opposer à elle juste pour la taquiner et parce que quand on se "bat" tous les deux, c'est encore plus marrant quoi. Elle attrape mon bras et je ne me débats pas. « viens, aide-moi ! On va explorer les vielles pièces secrètes, les décombres, les envers de cet opéra ! » Je me mets à rire comme un enfant – ce que je suis désespérément resté – et la suis alors, prenant même finalement les devants pour inverser les rôles : maintenant c'est plutôt moi qui la tire à ma suite. Nous traversons quelques couloirs quand soudain, pris d'une pulsion plus forte que ma maigre volonté, je la plaque contre un mur et viens frôler ses lèvres des miennes, avant de m'en détacher aussi vite que ça m'est venu, éclatant d'un rire cristallin et espiègle. Je l'ai lâchée, et je m'éloigne de quelques pas. « Ben alors chérie, tu viens ? »