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Avec les évènements récents, Charles, du moins, à lui tout seul il était un évènement, Kôl avait besoin d'être seule. Sa meilleure amie, Candace, ne savait rien du tout du passé de la brunette et par conséquent, elle ne pouvait pas se confier. Un jour, il faudrait peut-être qu'elle pense à le lui dire, mais quand ? Autour d'un café en ville ? Tiens au fait, j'ai été prostituée pendant un an, c'était soit ça, soit je mourrais. Non, il fallait que le moment tombe à pic et ce moment n'était pas encore arrivé. Kôl avait quelques heures devant elle et au lieu de ne rien faire, elle décida d'aller dans la salle commune, l'avantage à cette heure là, c'est qu'il n'y avait presque personne et que dans ce cas là, elle pourrait réviser et finir de colmater tranquillement. Le bruit de ses talons résonnant dans les couloirs, Kôl entra dans la salle commune et aperçu un jeune homme. Lorsque ce dernier leva la tête, elle eût comme un électro choc. Nolàn, l'homme qui savait tout d'elle, l'homme qui pourrait la ruiner en quelques secondes était là. Elle en fit tomber les trois livres de sciences qu'elle avait dans les mains. Aussitôt, les larmes montèrent à ses yeux sans même qu'elle puisse contrôler quoique ce soit mais avant de se faire un peu plus remarquer, elle tourna les talons et s'en alla en courant, aveuglée par ses larmes.

Concrètement, que faisait-il là ? Si ce n'était pas par hasard c'était pour quoi, la retrouver, la traîner à nouveau en Russie, et si c'était de la pure coïncidence ? Kôl n'en revenait pas, tellement qu'elle était en état de choc qu'elle ne contrôla pas ses tremblements, elle fit tomber ses cahiers ainsi que ses livres. Même elle ne put se retenir de pleurer. Trop c'était trop, déjà Charles et maintenant Nolàn, Kôl craquait. Et pour ne rien arranger, elle ne pouvait toujours pas en parler à sa meilleure amie pour la soulager. Aussi vite qu'elle le pouvait, Kôl courrait à travers les couloirs mais finit par s'arrêter de se coller contre un mur, essoufflée par sa course effrénée. La brunette ne fût pas surprise de revoir Nolàn, c'est vrai que ce n'était pas commun de voir quelqu'un qui perdait ses cahiers et qui s'en allait comme une folle. « Non non, Nikita ce n'est pas moi, elle n'existe plus cette fille, t'as compris ?! » Elle ne faisait même pas attention autour d'elle, elle s'en fichait. Sur les nerfs, elle poussa de quelques centimètres le jeune homme. « Qu'est-ce que tu fous là, t'es venu me ruiner, me détruire, c'est ça ?! » Puis, à bout de force, elle éclata en sanglot et se laissa glisser le long du mur.

Pour une surprise, c'en était une, et une grosse qui plus est. Nolàn, l'homme avec qui elle avait couché alors qu'elle n'était qu'une vulgaire prostituée avait réapparut dans sa vie comme ça, par magique, comme si rien n'avait changé entre temps. Bien sûr que si, elle avait tout changé, justement. Son nom, sa couleur de cheveux, son caractère, Nikita n'était plus parmi nous, elle était morte dès le jour où elle est devenue une pute. Kôl était déjà à bout de force, il n'y avait qu'un sujet qui pouvait la rendre dans un état pareil, c'était celui là, dans le mille Nolàn. Puis, elle se rappela que le jeune homme ne pouvait pas lui chercher du mal, elle se souvenait de leur nuit ensemble et avec lui elle s'était sentie comme une vraie femme et non comme un objet. Après plusieurs minutes où elle tentait tant bien de se calmer, Kôl prit la main de Nolàn et se leva avec lui. Elle le traîna sur quelques mètres, jusqu'au parc ou elle savait que là, personne d'autre que lui ne pourrait l'entendre. « Depuis quand es-tu là Nolàn, tu es venu ici pour moi, des gens t'ont dit de me ramener en Russie c'est ça ? Ils savent comment je m'appelle maintenant ? Je t'en supplie, ne fais pas ce qu'ils t'ont dit, je t'en supplie. » Une nouvelle fois, elle se remit à paniquer sans même contrôler la moindre chose.

Dès que Kôl reparlait de son passé, avec n'importe qui, elle se mettait à paniquer. Elle se mettait tout un tas d'idées en tête. Et si jamais on la retrouvait, si jamais le gang qui l'avait trouvé le jour de ses 18 ans était venu la chercher à nouveau, de force ? Kôl ne pourrait rien faire. D'un côté, ils ne pouvaient plus la trouver, ils avaient sûrement fait une croix sur elle mais elle vivait toujours dans cette peur de se faire à nouveau rattraper par son passé, c'était sa phobie. Elle fût alors rassurée de savoir que Nolàn n'était pas là pour lui vouloir du mal et elle n'avait envie que d'une seule chose, le prendre dans ses bras. Mais elle se retint et à la place, elle préféra s'asseoir sur le banc derrière eux. « Il faut que je te raconte mon histoire Nolàn, car il ne faut pas que tu crois que j'ai été une prostituée de mon plein gré ou que j'y suis encore d'ailleurs. Mon père en Russie était un riche homme d'affaires et il s'est mit à magouiller avec des truands. Et ces truands, un soir, le soir de mes 18 ans m'ont pris en otage. Si mon père ne cédait pas 51 % de ses parts de l'entreprise, je devenais une prostituée, sinon, j'étais libérée. Mon père a préféré son entreprise à sa propre fille et m'a laissé pour morte auprès de ma mère ... » Elle s'arrêta quelques secondes pour se rendre compte que quelques larmes coulaient le long de ses joues. Le fait de reparler de son père qui l'avait si lâchement abandonné lui faisait si mal.

Kôl avait besoin de se confier à Nolàn, de lui dire qu'elle n'était plus une prostituée, une chose dont elle avait le plus honte dans le monde entier. Jamais elle en pourrait oublier le moindre moment passé dans cet enfer. Du moins, elle se rappelait de beaucoup de choses lorsqu'elle n'était pas droguée et complètement amorphe. Kôl commença à raconter des choses qui étaient dures à dire pour elle lorsqu'elle craqua. Lorsqu'elle y repensait, son père avait été tellement inhumain de faire ça à sa propre fille. La brunette se laissa faire lorsque le jeune homme la prit dans ses bras, de toute manière ça ne pouvait pas lui faire de mal, un peu de réconfort dans ce monde. « Et puis au bout d'un an, j'ai réussi à m'échapper, j'ai changé de noms et prénoms et je suis venue ici pour que ne parle plus de moi en Russie. » Kôl tenait fermement la main de Nolàn dans la sienne, comme si elle avait peur qu'il s'en aille. « Je ne pensais pas que tu pourrais te souvenir de moi. » Souffla-t-elle, touchée par ce qu'il venait de dire.

Kôl reconnaissait le Nolàn qu'elle avait rencontré en Russie. Il était doux, réconfortant et c'est pour ça qu'elle se sentait si bien avec, si détendue. Elle sourit faiblement à sa remarque concernant son aide. Il était adorable, mais Kôl n'avait plus besoin d'aide, du moins, c'est ce qu'elle prétendait. C'est vrai que parfois, il fallait qu'elle se confie et c'est dans ces moments qu'elle avait besoin de personnes comme Nolàn mais pour l'instant, elle ne voulait pas trop se dévoiler non plus. « Je n'ai plus besoin d'aide tu sais ... » Soupira-t-elle en se redressant, restant concentrée sur un point devant elle. En fait, elle s'en foutait ce qui pouvait se trouver face à elle, en ce moment même, des tonnes d'images défilaient dans sa tête. « Pourtant j'ai tenté de changer de couleur de cheveux et le plus possible pour ne plus qu'on me reconnaisse. » Dit-elle en regardant à nouveau Nolàn.

S'il y avait bien une chose que Kôl ne voulait pas, c'est qu'on ait pitié d'elle ou qu'on l'aide pour quoique ce soit. Elle était indépendante et n'avait besoin de personnes pour vivre sa vie comme elle l'entendait. Depuis que son père l'avait abandonné pour sauver son entreprise dans les mains de personnes proxénètes, elle était heureusement devenue indépendante. Autant avant, elle vivait par rapport à ses parents. Sa mère voulait qu'elle fasse du piano, elle en avait fait et en jouait à la perfection. Quand son père voulait qu'elle ait une coiffure spéciale pour une réception importante, elle ne rechignait pas et courrait chez le coiffeur. Ou du moins, c'est la coiffeuse qui courrait chez eux, il ne fallait pas fatiguer Kôl. Toute son enfance, elle avait été également au régime pour ressembler à une princesse. Maintenant, lorsqu'elle repensait à tout ça, elle se sentait libre et elle n'acceptait l'aide de personne, si elle voulait accomplir une chose, c'était seule. « Je sais, et merci. » Souffla-t-elle en esquissant un léger sourire sincère. « Tu ne peux pas dire que j'étais magnifique quand nous nous sommes rencontrés, j'étais droguée, je ne savais pas ce que je faisais, je me faisais battre, j'étais une déchet alors ne me dis pas que j'étais magnifique. » Dit-elle en faisant signe avec sa tête et sa main droite qu'il était complètement fou de dire ça.

Nolàn voulait être gentil, Kôl s'en rendait bien compte mais à chaque fois qu'elle plongeait son regard dans le sien, elle reconnaissait l'homme qu'elle avait rencontré en Russie, alors qu'elle était prostituée. Elle ne voulait plus aucun contact avec ces personnes qu'elle avait connu là-bas, c'était une chose qu'elle s'était interdite, revenir sur son passé en reparlant à ses anciennes amies ou encore même à sa mère. Parfois, le soir, quand elle se sentait seule, l'idée de prendre son téléphone et d'appeler sa mère la démangeait. Après tout, elle n'avait rien fait, mais si elle mettait le pied dans l'engrenage, elle ne pourrait plus en sortir. Elle se sortait cette idée de la tête aussitôt, en lisant ou encore en allant parler à Candace, sa meilleure amie qui savait tout d'elle. « Avant tu habitais en Russie ou tu étais seulement là-bas en touriste ? » Demanda-t-elle, relativement froide, le regard dans le vide.

Après tout, même s'ils avaient appréciés la nuit qu'ils avaient passés ensemble, qu'est-ce qui garantirait à Kôl que Nolàn était sincère avec elle et que jamais il ne trahirait sa confiance ? Rien. Certes, il lui avait dit mais c'était facile de promettre quelque chose pour finir par briser cette promesse. Kôl avait connu assez de personnes comme ça dans sa vie pour s'en méfier. Nolàn n'avait peut-être pas du tout l'air d'être méchant comme ceux qu'elle avait rencontrés mais il cachait peut-être bien son jeu, qui sait. « T'aurais jamais dû venir en Russie, surtout faire cette chose débile que tu as faite d'aller voir des putes. » Dit-elle comme si elle lui faisait la morale. Après tout, si plus personne n'allait aux putes, cette industrie malhonnête n'existerait plus.

We can reed all about it.

D'ailleurs, je ne savais même pas si elle se souvenait de mon pari, je lui en avais toucher quelque mot ce soir-là. Mais, notre entente était très bien partit jusqu'à attérir dans le même lit. Mais, je ne savais que dire de plus car, je voyais en elle cette méfiance. Elle en avait le droit mais, je trouvais cela dommage. Puis, quelque minutes à peine plus tard, elle se mit à me faire la morale en quelque sortes. Me dire que je n'avais dû aller en Russie et aller, jusqu'à voir une fille de rue. Mais, il faut dire que ce soir-là, j'avais bu sur commande et, j'avais envie de faire plaisir à mes potes. Seulement, j'avais eu cette complicité qui m'avait ensuite lié à elle. Tout est ensuite devenue compliqué. Je la regardais dans les yeux et je dis : « Je ne regrette pas d'y être aller, car, j'ai eu la chance de te connaitre et je n'en regrette rien. » Dis-je, légèrement un peu après. Seulement, j'aurais préférer la connaitre sans avoir ce pari sur la conscience.

@century sex

Kôl était perdue avec Nolàn, elle ne savait plus vraiment quoi faire pour se sortir de là. Elle pourrait très bien fuir, mais cette solution n'arrangerait le problème qu'un instant seulement. Et quand elle le croiserait à nouveau à l'université, elle l'éviterait, encore mais était-ce réellement une vie d'éviter sans cesse quelqu'un ? Kôl connaissait la réponse, bien évidemment, c'était non mais malgré cette certitude, elle n'arrivait pas à réfléchir de manière posée, pas en présence de Nolàn en tout cas. « Mais en quoi est-ce une chance de me connaître Nolàn ? Tu sais rien de moi après tout, qu'est-ce qu'on a fait à part coucher ensemble alors que je n'avais que 18 ans et que j'étais complètement shootée aux sédatifs qu'ils me donnaient pour que je leur obéisse ? Et toi ça t'as pris comme ça bien sûr, un soir tu t'ai dis tiens, et si j'allais aux putes, mais quel abrutit tu peux être ! » Kôl ne se rappelait même plus que la nature de leur rencontre, c'était au final un stupide pari.

We can reed all about it.

Me voilà rester sur le cul, bouche bée comme on appelle cela. Tout ceux qu'elle me disait, je le prenais difficilement même si, je comprenais sa réaction. Bon, elle exagérait tout de même beaucoup mais, je ne pouvais changer les choses évidemment. Je ne savais vraiment pas comment réagir, sur le coup mais, ça m'énervait intérieurement. Alors qu'elle commençait à s'expliquer et me traiter d'abrutit, je ne disais rien. Je la regardais dans les yeux et je dis : « Peut-être bien, que j'en sais pas beaucoup sur moi, mais j'aimerais te découvrir d'avantage. Le nouveau toi, qui te corresponds mieux. Mais, qu'est-ce qu'ont à fait à par coucher ensemble ce soir-là ? .. Je vais te le dire. Nous avons eu un bon feeling durant la soirée, une bonne entente et j'ai découvert quelqu'un de bien. Avec moi, t'étais bien et tu ne pensais pas au reste. Voilà, ceux qu'il sait passé autre. Ont s'étaient même promit de se retrouver à Jersey avant que je reparte. » Dis-je, simplement après qu'elle m'est lancé que j'étais un abrutit de première. Quel classe as-t-elle ? Non, je ne savais plus où me mettre parce que je voulais la connaitre. Oui, sous sa nouvelle identité, comme elle l'a fait. Je finis par passer ma main derrière la tête, gêner de la situation et, me mordillait les lèvres. Je me leva sur mes jambes un peu plus tard, me tournant à elle.

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Kôl écoutait attentivement Nolàn. Il voulait voir la nouvelle elle, et bien il n'allait pas être déçu. Depuis ce qu'il lui était arrivé en Russie, elle était devenue une garce manipulatrice fière d'elle, fière de mépriser les gens et de les rabaisser plus bas que terre. C'était comme ça, si elle était devenue une femme aussi vil, c'était pour oublier à quel point elle avait pu être faible et vulnérable. Kôl continuait de regarder Nolàn, elle le voit se lever et elle se souvient, soudainement que leur rencontre était basée sur un pari débile qu'il avait fait avec ses potes. Il lui avait dit, et si ça avait mit autant de temps à lui revenir en mémoire, c'est parce que comme elle avait dit un peu plus tôt, elle était défoncée quand elle se prostituait. Kôl se lève à son tour et prend un air de garce, son air de garce. « Tu te souviens du pari que tu as fait ? Alors ne me dis plus que tu as adoré le moment qu'on a passé ensemble, tu as été obligé de passer ce moment avec moi, voilà tout. » Elle se recule de quelques pas, lui lance un regard noir et tourne les talons.