Un petit VOTE toutes les deux heures, les amours |
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| devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. | |
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× MESSAGES : 2723 × INSCRIPTION LE : 31/01/2013
| Sujet: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. Lun 15 Avr - 20:05 | |
| alors on va danser faire semblant d'être heureux.Tout avait été si vite. Je m'étais laissée aller dans ses bras, je m'étais accroché à ses lèvres comme si c'était la dernière fois, je m'étais collée à son corps comme si j'en avais besoin. Teddy. Son visage me hante depuis que je suis partie. J'ai quitté la plage, sans rien dire, juste après.. juste après avoir enfin franchi les limites. J'en avais terriblement envie alors pourquoi est-ce que maintenant, je regrette? J'ai passé un moment presque parfait dans ses bras. Je me sentais si libre et en même temps si éprise de lui. C'est sans doute ça qui m'a fait fuir ; la peur de lui appartenir. Je ne veux pas être amoureuse de lui, je ne peux pas l'être. Ce n'est pas un gars pour moi, il ne veut sans doute rien de plus. Alors que moi, j'espère secrètement. Je regarde la route, distraitement, ne pouvant pas m'empêcher de nous revoir sur cette plage. N'importe qui aurait pu nous voir et je n'y avais même pas fait attention. Dans les bras de Teddy, j'oubliais tout. Réellement tout. Et puis d'un coup, tout devient floue. Je ne sens plus rien, je ne vois plus rien. Ma vue est brouillée, je me sens m'écraser contre quelque chose mais peu importe ; je ne sens plus rien. Je me sens libre, je ne pense plus à rien d'autre. Je me vois chanter devant des millions de gens, je me vois simplement heureuse. Plus qu'heureuse même, réellement épanouie. Je suis libre, je suis simplement Sahara. Rien de plus, rien de moins. Et puis tout d'un coup, je reviens à moi, je me réveille difficilement mais je suis bien là. A l'hôpital. J'observe la chambre où je suis, des fleurs qui viennent d'Adriel, de mes parents. Depuis quand suis-je là? J'ai envie de savoir mais personne n'est là. Pour une fois je suis seule. Complètement seule. J'ai cru être morte, être enfin libre mais tout me revient si vite. L'infirmière arrive et je me remémore l'accident. J'ai grillé un feu rouge et une voiture m'est rentrée dedans. Heureusement, la personne n'a rien mais ce n'est pas mon cas. J'ai besoin d'eau, beaucoup d'eau. En réalité c'est juste une excuse pour être seule. À quoi est-ce que je pensais bon sang. Teddy. Mon cœur s'agite puis je le vois à la porte. Je dois rêver, il ne peut pas être là. Pourquoi est-il là? Je panique alors j'invente la première chose que je trouve ; tout nier, tout oublier. C'est mieux comme ça. Callaghan, qu'est-ce que tu fais là? On se retrouve des mois plus tôt quand il ne savait pas encore que j'existais et quand on ne se parlait pas encore. Et surtout, quand on ne couchait pas ensembles. Je me redresse légèrement et fronce les sourcils. Comme si sa présence était réellement troublante alors que je savais pertinemment qu'elle ne l'était pas. Et c'est là que commença mon mensonge, mon calvaire. |
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× MESSAGES : 3446 × INSCRIPTION LE : 31/01/2013
| Sujet: Re: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. Lun 15 Avr - 22:13 | |
| il y a tes yeux qui me tuent, quand tu me dis que c'est fini. Tout est arrivé trop vite. Teddy ne regrette pas. Il ne regrette pas du tout. Il voulait que ça arrive. C'est arrivé, point. Par contre, il a été déstabilisé quand, dans ses bras là, apaisée... elle s'est tout de suite arrachée à lui. Il n'a pas compris. Il n'a pas eu le temps de réagir qu'elle n'était déjà plus là. Envolée. Il n'a pas cherché à la retenir, parce qu'il essayait de comprendre pourquoi est-ce qu'il voulait qu'elle reste. Nu au milieu de la plage, seul – Ô combien dérisoirement seul – il s'est vite rhabillé, et il est parti. C'est sur le chemin du retour qu'il a reçu le coup de fil. Une voiture. Un feu rouge. Des blessures. Un coma. Il ne sait pas trop, il n'a pas écouté, il a simplement entendu deux mots. Sahara et accident. Et ça lui a suffit pour comprendre. Il a fait demi-tour et a prit la route de l'hôpital de l'île. Rongé par la culpabilité. Une culpabilité malsaine, qui ne l'a pas lâché.
Trois jours. Trois jours qu'il tourne en rond sans parvenir à se calmer. Trois jours que les murs blafards de l'hôpital lui donne le tournis, trois jours que l'infirmière le réveil à la fin des visites parce qu'il est resté endormir sur sa chaise. Trois jours. Trois jours qu'il sèche les cours, refuse de voir qui que ce soit, pour être là. Aux chevets d'un lit où git son corps inanimé. Quelques fractures, il ne comprend rien, il supplie tous les jours le médecin de lui dire qu'elle va bien. Qu'elle va se réveiller. Si elle ne se réveille jamais, il sait qu'il n'y arrivera pas. Il culpabilise à mort. C'est de sa faute. De sa faute. DE SA FAUTE. Il a dû appeler Adonis, pour qu'il lui apporte les cachets de son traitement. Son hyperactivité refait surface. La veille, il s'est engueulé avec une infirmière qui refusait qu'il apporte des effets personnels de Sahara. C'est la sécurité qui l'a mis dehors. Teddy n'a jamais montré ce côté violent et imprévisible qu'il a gardé des troubles de son adolescence où il était sous traitement pour bipolarité. Il était soigné. Mais ces temps-ci, rien ne va. Alors, ça refait surface. Il se mord les lèvres jusqu'au sang, il se demande pourquoi il n'a pas cherché à la retenir, il a bien vu que ça n'allait pas lorsqu'elle s'est enfuie de leur étreinte. Que soudain, quelque chose clochait. Mais il n'avait pas cherché à savoir quoi, peut-être de peur d'y trouver quelque chose qu'il se refusait d'entendre.
Il est allé boire un café. Le liquide lui brûle la gorge. Il se sent nauséeux, il ne dort plus, il fuit tout le monde. Trois jours d'enfer. Et puis une infirmière vient le chercher. Il grogne, murmure qu'il veut qu'ici, on le laisse tranquille, que oui il s'en ira bientôt, qu'il sait que les visites se terminent dans une demie-heure. Mais elle lui dit un « elle s'est réveillée » qui lui fait tout oublier. La fatigue, les médocs, la violence. Il grimpe les étages en courant. C'est essoufflé qu'il arrive en haut. Il la voit. Les yeux ouverts. Elle bouge, parle à une infirmière qui quitte sa chambre juste après. Alors enfin, il entre. Hésitant, ses yeux brillants d'un soulagement qu'il ne peut pas camoufler. Elle est en vie. Il va ouvrir la bouche, lui dire qu'il a eu si peur qu'il n'en dormait plus, qu'il... allaghan, qu'est-ce que tu fais là ? Douche froide. Glacée. Il sent un long frisson l'ébranler et il la dévisage, troublé. Pourquoi ce ton froid ? Pourquoi « Callaghan » alors qu'ils ont couché ensemble il y a trois jours encore. Sur une plage où tout le monde aurait pu les voir. Bien la preuve que Teddy le voulait vraiment, qu'il se fichait à ce moment-là d'être surpris. Il baisse les yeux, espérant masquer son trouble grandissant. Il triture ses mains entre elles, nerveux comme un gosse. Les mots se fondent dans sa gorge nouée et il la regarde, comme s'il la découvrait. Au diable ses humeurs. Elle est en vie et c'est tout ce qui compte pour lui. Non, il ne voit pas. Ô naïf petit Peter-Pan. Ne vois-tu pas que ta Wendy est une bonne comédienne ? Ne vois-tu pas que quelque chose cloche ? |
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| Sujet: Re: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. Lun 22 Avr - 19:35 | |
| drinking from the bottle + charles&saharaJ'étais pas vraiment certaine de ce que je venais de faire. À vrai dire, je n'avais pas réfléchi, j'avais pris peur sans trop savoir pourquoi. J'étais partie sans rien dire, sans même me retourner. J'étais partie après avoir couché avec Teddy. Qu'est-ce que ça veut dire? Je n'en sais rien à vrai dire. Mais c’était assez clair, non ? Alors pourquoi était-il là ? Peut-être parce que c’est quelqu’un de bien et qu’au fond, il tient à moi. Peut-être que tout simplement, il a eu peur pour moi et qu’il a ressenti le besoin d’être présent pour moi. Alors pourquoi ai-je fait cette belle connerie ? Connerie de mentir, de prendre un air froid alors que je n’avais aucune raison de le faire. Après tout, ces dernières semaines Teddy avait été parfait avec moi. Attentionné, doux et à l’écoute. Contrairement à ce qu’on pourrait penser de lui, il est loin d’être ce mec qui sort avec n’importe qui n’importe comment. J’ai confiance en lui mais je n’ai pas confiance en moi. J’ai peur, peur de replonger, peur de souffrir à nouveau et peur de retomber. Parce que quand je tombe, je tombe tellement bas qu’il me faut beaucoup pour remonter la pente. La preuve, la dernière fois j’avais dû donner mon bébé à l’adoption. Je ne voulais plus être comme ça. J’avais peur. Je crois en l’amour, le vrai mais je le fuis comme la peste. Contradictoire, je sais. Le problème n’est pas le jeune Callaghan mais bel et bien moi. Je relève la tête et écoute les quelques paroles qu’il prononce. Je m’en veux déjà d’avoir pris cet air. Je pourrais faire marche arrière mais je n’y arrive pas. Je ne montre rien, je reste de marbre alors que j’aurais envie de me jeter dans ses bras. J’ai terriblement envie de retrouver ses lèvres et pourtant, je m’en empêche. Je me retiens, je dois presque serrer mes points tellement l’envie est forte de coller mon corps contre le sien. J-Je.. j'ai eu tellement peur Sahara tu peux pas savoir.. C-Comment tu vas ? T'as mal quelque part ? Tu.. Je baisse la tête. Il me fait encore plus souffrir. C’est si dur d’être face à lui et de ne pouvoir rien faire. Je serre les dents, essayant de rester le plus naturel possible. Je ne veux pas être blessante ou méchante, je ne le serai jamais avec lui. Et pourtant, lui mentir est encore pire. Mais je ne peux pas m’y résoudre, Teddy n’est pas fait pour moi et je ne suis pas faite pour lui. Je dois m’y faire. Je vais bien, j’ai un peu mal la tête mais ça va.. dis-je en fronçant légèrement les sourcils. Ses paroles me brisent encore un peu plus le cœur. Je vais lui briser le cœur quand il saura que tout ceci n’est que de la comédie, rien de plus. Mais pourquoi le saurait-il ? Je plonge mon regard dans le sien, m’y perdant pendant quelques secondes. Me laisser partir ? demandais-je. Je faisais mine de ne pas comprendre alors qu’au fond, je comprenais parfaitement. Excuse-moi mais les infirmières ont dit que je pouvais perdre une partie de la mémoire… sommes-nous… a-amis ? ajoutais-je comme si le simple fait d’être amie avec Teddy était impossible. Un mec comme lui ne s’intéresse pas à moi. Cela ne peut pas marcher. Ces deux phrases se répètent encore et encore sans que je puisse m’en débarrasser. Je dois m’y faire, tout est terminé maintenant. |
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× MESSAGES : 3446 × INSCRIPTION LE : 31/01/2013
| Sujet: Re: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. Mer 24 Avr - 20:51 | |
| Il y a le vent de mes sanglots qui souffle comme une amnistie. Il a l'impression de rêver. Pourquoi lui parle-t-elle ainsi ? Il ne comprend pas. Il ne comprend réellement pas. Alors.. ça ne lui a pas plu ? Peut-être le tient-elle elle aussi – à l'image de lui-même – responsable de son accident ? Cette pensée le torture de l'intérieur et il se mord la lèvre. Elle doit sûrement le voir comme le plus minable des types. Comment peut-il espérer être à la hauteur, hein ? Comment peut-il ne serait-ce qu'une fraction de seconde imaginer plaire à Sahara, ou à Candace, ou à Kôl, même ? Pas étonnant que cette dernière le déteste. Tu ne vaux rien, se répète-t-il en attendant une quelconque réaction de la part de la brune. Je vais bien, j’ai un peu mal la tête mais ça va.. Il hoche la tête très vite. Il attend la suite, il attend de voir si elle lui en veut ou pas, si elle le tient pour responsable, si elle a toujours conscience de leur merveilleuse nuit passée.. Me laisser partir ? Il fronce les sourcils. C'est pourtant clair, non ? Elle n'a pourtant pas l'air de saisir du tout. Et loin de se douter de ce qu'elle trame, Teddy tombe dans le piège les yeux bandés. Pour lui, il est inimaginable qu'il doive se méfier d'elle. Inimaginable. Et pourtant. Excuse-moi mais les infirmières ont dit que je pouvais perdre une partie de la mémoire… sommes-nous… a-amis ? Ses lèvres s'étirent d'abord d'un sourire, il s'attend à ce qu'elle dise qu'elle plaisante, qu'elle voulait lui faire une blague.. mais rien ne vient. Alors son sourire se fane et il baisse les yeux, confus. Bordel, combien y avait-il de chance pour que ça soit juste sur CE moment ? Sur LEUR moment ? Désemparé, il recule, comme chancelant, et passe sa main dans ses cheveux. Il finit par relever les yeux vers elle, implorant. Amis ? AMIS ? Mais non, bien sûr qu'ils ne sont pas amis ! Ils ont couché ensemble, mince ! demande-t-il, hésitant, n'étant pas très sûr d'avoir réellement envie d'entendre la réponse ou non. Il déglutit, et sa salive passe mal dans sa gorge enflée par l'émotion. Les regrets. L'envie soudaine d'ouvrir la fenêtre pour s'y jeter. S'il n'avait personne d'autre en ce moment pour l'y retenir, il l'aurait sans doute fait tant l'incompréhension et le désespoir le prennent par surprise.
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× MESSAGES : 2723 × INSCRIPTION LE : 31/01/2013
| Sujet: Re: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. Dim 28 Avr - 19:39 | |
| Je soupire et baisse la tête à nouveau. De l’intérieur, je me déteste. Terriblement. Ce que je fais vivre à Teddy est immoral et vraiment dégueulasse. Pourquoi ai-je besoin de mentir comme ça ? Pourquoi ai-je toujours besoin de me protéger moi au détriment des autres ? Je n’en sais rien mais c’est depuis toujours comme ça. Ou non, c’est comme ça depuis ma descente aux enfers, c’est comme ça depuis que j’ai abandonné mon bébé. L’abandonner a été la pire chose de ma vie alors je n’ose plus m’accrocher surtout quand c’est quelqu’un à qui je tiens réellement. Il n’y a qu’Adriel qui soit parvenu à me faire changer d’avis. Apparemment, le jeune Callaghan n’était pas fait pour me faire changer d’avis. En même temps, pouvais-je lui en vouloir ? J’étais en train de raconter la plus belle connerie de ma vie alors… Je n’ose même pas croiser son regard ; honteuse. Je suis honteuse et je le serai sans doute pour le reste de ma vie. Est-ce que mon mensonge peut s’arrêter là, maintenant ? Est-ce que lui avouer la vérité de suite ne serait pas mieux ? Ma raison me dit que non mais mon cœur me dit le contraire. Suis-je réellement amoureuse de lui ? Je n’en ai aucune idée. Mais je tiens bien trop à lui pour prendre le risque de souffrir. Et pourtant, Teddy n’est pas n’importe qui, pour lui je devrais pouvoir prendre le risque. Lorsque je lui avoue avoir des pertes de mémoire, il sourit. Il pense sans doute à une mauvaise blague et puis se raidit très vite. J’aurais préféré qu’il n’y croie pas et qu’il me fasse cracher le morceau, mais non… Mon mensonge m’enfonce encore une fois, plus bas que terre. Oui c’est une des conséquences de l’accident mais ç-ça reviendra. Ou pas. Pensais-je. J’aurais voulu tout annuler, ne jamais être partie de la plage mais c’est trop tard. Trop tard pour faire machine arrière. Q-Quand est-ce qu'on s'est vus la dernière fois.. p-pour toi ? Je fronce les sourcils comme si je ne comprenais pas bien sa questions. Puis reprends la parole un peu hésitante. Euh… sur le campus ou à la cafétéria je sais plus vraiment mais tu étais trop bien entouré pour me parler Teddy. Revenons des mois en arrière où on ne parlait pas plus que ça et où il n’avait pas besoin de moi dans sa vie. Je sais profondément qu’aujourd’hui, tout est différent et j’aimerais lui dire à quel point j’ai peur de tomber dans ses bras et que c’est pour ça que je mens mais je ne peux pas. Je ne dois pas. |
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× MESSAGES : 3446 × INSCRIPTION LE : 31/01/2013
| Sujet: Re: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. Lun 29 Avr - 15:38 | |
| aux encres des amours, les navires se déchirent. on croit qu'on s'aimera toujours avant de voir l'autre partir, avant de voir l'autre s'enfuir, dans les bras d'un autre navire. Il a l'impression de sentir son coeur se déchirer. En millions de petits morceaux qui s'envoleraient avec un coup de vent printanier. Il n'aurait pas pensé que ça pourrait être si dur. En fait, il n'aurait pas pensé qu'il y tenait tant. En fait, il se rend compte qu'il s'est trompé sur toute la ligne. Il aurait aimé qu'elle lui dise que c'est une plaisanterie, oui. Mais non. C'est bel et bien vrai. Ce putain d'accident a joué sur sa mémoire. Bordel... Oui c’est une des conséquences de l’accident mais ç-ça reviendra. Il grimace. Il n'y croit pas une seule seconde et serre les dents. Il hoche simplement la tête même s'il devine ne pas être très convaincant. Comment peut-il l'être ? Qu'a-t-il cru ? Qu'a-t-il voulu ? Il baisse les yeux lentement au sol. Euh… sur le campus ou à la cafétéria je sais plus vraiment mais tu étais trop bien entouré pour me parler Teddy. Il secoue la tête, passant une main dans ses cheveux déjà ébouriffés en soufflant comme pour extérioriser un peu. Réellement mal à l'aise, avec cette impression d'être seul face au reste du monde, il sent la pièce l'oppresser soudainement. Il ne la regarde pas, il fait quelques pas en rond comme un lion en cage. Puis il se tourne vers elle, s'en approche, et attrape sa main, peu importe si elle se dégage. Il se prépare à tout entendre, mais il a cet espoir naïf qu'elle lui dira encore que ça lui revient, qu'elle s'en souvient. Il ne sait plus vraiment ce qu'il espère en fait. Il lâche sa main, comme s'il devinait par avance que ses espoirs allaient se voir brisés avant d'avoir pu déployer leurs ailes. La gorge nouée, il fige son regard sur la fenêtre. Il aimerait être loin, très loin d'ici. Il ferme brièvement les yeux.
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| Sujet: Re: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. Ven 3 Mai - 13:47 | |
| devant la porte des adieux moi je soupire. Encore une fois, je me sens dépourvue de toutes émotions. D'un côté, je devrais être révoltée parce que je suis tombée amoureuse du mauvais gars, du gars qui n'a pas envie d'une histoire sérieuse et du gars qui ne pourra pas m'apporter tout ça. Et d'un autre côté, je me sens tellement faible, je crève d'envie de lui sauter dans les bras et de lui dire que tout ça n'est qu'un tissu de mensonges et que j'ai envie d'être avec lui même si je sais que la souffrance est un risque. Et pourtant, pourtant je suis là, allongée sur mon lit, le regard vide, sans savoir quoi dire. Le mensonge a tellement d'emprise sur moi. Je me revois des années plus tôt, junkie et ivre, dire à mes parents que tout va bien. J'ai toujours été douée pour ça ; le mensonge. On dirait bien que rien n'a changé. Et je me déteste tellement d'infliger ça à Teddy. Je ne veux plus lui mentir, je veux être sincère mais je n'y arrive pas. Je n'y arrive plus. J'ai trop souffert par le passé pour ça, je n'ose plus prendre de risques. J'ai peur. Tous les jours. Peur de sombrer dans la drogue à nouveau car c'est à cause d'un mec et de ma carrière que je suis tombée là-dedans et ça pourrait recommencer à tout moment. Naïve comme je suis, comment ai-je pu croire qu'à un seul moment, je pourrais construire quelque chose avec lui? Je soupire et relève la tête lorsqu'il reprend la parole. C'est vraiment ce que tu crois ? Que je serais là à ton réveil de coma si c'était là la dernière fois qu'on s'est vus ? Bien sûr que non. Je me rappelle de tout. Tout jusqu'au moindre détail. Tout. Et pourtant, je ne peux pas lui dire. C'est trop tard, la machine est lancée, le compte à rebours aussi, je suis finie. Teddy ne me le pardonnera jamais. Jamais. Ce mot résonne en moi, encore et encore. Mais c'est trop tard, trop tard ... N-Non, 'fin j'imagine... Je suis désolée je suis complètement crevée j'ai du mal à y voir clair, on p-peut se voir dès que je sors si tu veux? demandais-je sagement. Oui je suis fatiguée mais ce n'est pas la seule raison. Lui mentir m'est insupportable alors je ne pourrais pas mentir une seconde de plus. Et tout lui avouer, impossible. Alors je prends la fuite, comme toujours. |
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| Sujet: Re: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. Dim 5 Mai - 10:47 | |
| toi t'es sourire... Elle semble si indifférente. Si implacable face à son malaise. Elle joue bien son jeu, bien mieux que lui apparemment. Pris de court, il ne s'attendait pas à ça. Tous ses vains espoirs meurent dans sa gorge comme des bonbons empoisonnés qui lentement l'assassinent. Il sent qu'il ne va pas pouvoir rester longtemps. Qu'il ne va pas réussir à faire face. Il aurait envie de frapper dans un mur, de se défouler, de courir jusqu'à l'épuisement, jusqu'à s'effondrer dans un caniveau pour y vomir ses tripes. Quel idiot. Quel idiot d'y avoir cru. (...) « N-Non, 'fin j'imagine... Je suis désolée je suis complètement crevée j'ai du mal à y voir clair, on p-peut se voir dès que je sors si tu veux ? » Il esquisse un sourire; oui oui. Un sourire dépourvu de joie, un sourire qui veut dire « c'est ça ouais », plein d'une auto-dérision flagrante. Détournant le regard, il souffle, passant une nouvelle main dans ses cheveux, tentant de se rappeler que c'est de sa faute si elle a tout oublié. « Oui, ça marche. », répond-il d'un ton un peu brusque, sans le vouloir. En vérité, ça veut dire non, et c'est explicite. À quoi bon la revoir ? Il n'a pas la force de devoir se battre à raviver des souvenirs qui, si faut, ne veulent rien dire pour elle. Sinon pourquoi se serait-elle enfuie ? Tout se bouscule dans sa tête. Il la regarde, puis détourne le regard. Il se sent de trop, la pièce l'étouffe, l'air lui manque et il marche d'un pas robotique vers la porte coulissante. Il s'y arrête et se tourne une nouvelle fois vers elle. « Prends soin de toi, c'est tout c'qui compte pour moi. » Et il franchit le seuil sans un regard de plus, prêt à se lancer dans une quête perdue d'avance : la rayer de sa vie.
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| Sujet: Re: devant la porte des adieux moi je soupire, toi t'es sourire + teddy. | |
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