PADDRÄ&LOUIS - YOU HIT ME LIKE THE SKY FELL ON ME ►

« Louis? Louis, réveille-toi s’il te plaît… » Jusqu’alors profondément endormi, je mets quelques temps à réaliser, mais la voix de ma mère finit par me tirer du sommeil. Baillant sans ménagement, j’ouvre difficilement les yeux pour les poser sur ma petite maman. Assise sur le bord de mon lit, elle tient mon fils dans ses bras. « Papa. Papapapa…. » gazouille-t-il en souriant. « Salut champion » je lâche dans un énième bâillement. « Quelle heure est-il? » je demande, en m’étirant. « Presque 7 h 30... » Un grognement m’échappe. Cela fait à peine trois heures que je suis couché. Génial… « Je sais qu’il est encore très tôt et que tu n’a pas suffisamment dormi, ton père t’as entendu rentrer, mais… Je voulais que tu embrasse ton fils avant d’y aller. » Je fronce les sourcils. De quoi est-elle en train de parler? « On peut savoir où tu l’emmènes? Si c’est parce que j’ai fait la fête hier soir, ce n’est pas la peine de t’inquiéter! Ce n’est pas la première fois et tu sais très bien qu’après une ou deux heures de sieste je serais à nouveau d’attaque. Je peux m’en occuper maman » je râle, légèrement agacé par le fait qu’elle ne m’en croit pas capable. « Qu’est-ce que tu racontes? Je n’ai jamais insinué que tu ne savais pas t’en occuper, seulement j’ai promis de l’emmener à tes grands-parents. » Je pousse un long soupir. « Je sais bien que tu es en froid avec eux, mais tu étais d’accord pour qu’ils rencontrent Mathias. » Pour toute réponse, je me contente de hausser les épaules et attrape mon fils pour le poser sur mes genoux. Ces vieilles momies peuvent bien lui acheter tout ce qu’elles veulent, ça ne changera pas l’opinion que j’ai d’eux. Je les déteste. « Tu n’as pas changé d’avis? Tu es certain que tu ne veux pas nous accompagner? Tu pourrais dormir dans l’avion? » Je la toise avec incrédulité. Elle n’est tout de même pas sérieuse? « Si c’est pour qu’ils me rappellent à quel point je suis irresponsable, j’aime autant éviter » je réplique avec amertume avant de câliner mon fils et de le rendre à sa mamie. « Comme tu voudras… » Sa voix s’éteint dans un soupir résigné et elle dépose un baiser sur mon front. « On sera de retour mercredi. Tu peux m’appeler en cas de besoin… » Sur ces belles paroles elle quitte la pièce et je m’enfouie sous les couvertures, me rendormant presque ‘aussitôt. […]

« Louis? Louis!?» TOC TOC TOC TOC TOC... Réveillé par un bruit sourd, je sors la tête de sous la couette. « LOUIS? » TOC TOC TOC. Ça ne vas pas recommencer, je peste en essayant de me boucher les oreilles, en vain. Mon mystérieux visiteur semble bien décidé à entrer. Me redressant dans un geste brutal, je m’étonne d’avoir dormi nu et m’empresse d’enfiler un caleçon propre pour aller ouvrir. Une fois face à la fauteuse de trouble, je ne peux m’empêcher de pousser un long soupir. « Qu’est-ce que tu veux, Paddrä?! » Pas très aimable j’en conviens, mais c’est bien la dernière personne que j’ai envie de voir ce matin.

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Le sort semble s’acharner contre moi puisqu’en plus de me faire grâce d’une petite visite surprise, la demoiselle semble décidée à s’incruster. Je la regarde donc entrer chez moi sans y avoir été invitée et referme mécaniquement la porte derrière elle, ignorant toujours ce qui a bien pu l'amener ici. Si elle est venue pour s’envoyer en l’air, elle a plutôt mal choisi son moment, je songe tandis que mes yeux s’égarent sur ses courbes généreuses, bien évidemment dessinées à la perfection. Mais au lieu de commencer à ôter ses vêtements - ce qui avouons-le aurait été bien plus alléchant - la jolie petite casse-pied commence à fouiller dans mes tiroirs, les mettant sans dessus dessous. Pour qui elle se prend?! Je bouillonne intérieurement. Pourtant, je suis tellement atterré par son comportement que j’ose à peine réagir. « Je veux mon pendentif, et ne me dit pas que tu l'a accroché dans une poussette!? » Même si j’ai bien saisi que rien ne l’intéressait hormis sa petite personne, ses réflexions m’arrachent toujours un sourire désolé, une mimique agacée ou une rage incontrôlable - autant dire que je suis incapable de rester impassible et ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. « Si tu parles du collier que tu as oublié l’autre jour, je l’ai mis de côté, mais ce n’est certainement pas à coups de sarcasmes que tu vas le récupérer » je réplique avec agacement. Qu’elle se donne de grands airs est une chose, mais qu’elle dénigre ma progéniture en est une autre!