Tranquillement installée sur le lit, le nez plongé dans quelques bouquins, oui telle une petite fille modèle, tu révisais, à vrai dire tu passais pratiquement tes journées à cela, tu avais pas mal de choses à rattraper et toutes ces révisions finissaient par cramer tes derniers neurones restants. Par chance, ou pas, quelqu'un frappa contre la porte de ton dortoir. En une seconde top chrono tu sautas de ton lit pour te précipiter sur la poignée pour ouvrir cette porte, un peu de visite n'allait pas faire de mal, au contraire, tu en avais grand besoin en ce moment même. Ton sourire s'effaça légèrement lorsque tu fis face à cet assassin, enfin pas vraiment meurtrier, mais il avait récemment attenté à ta vie, ce n'était pas voulu, mais c'était tout comme pour toi. Pas le temps de dire quoi que ce soit, il se mit à parler, à parler et à parler pour présenter ses excuses. Tu fixes son visage, fronçant légèrement les sourcils tout en l'écoutant, bon, tu ignores comment il a trouvé ton dortoir, mais il n'est probablement pas le dernier des imbéciles et puis c'est facile. Il a le mérite de présenter des excuses "J'ai faillis finir en steak haché par votre faute" Dis-tu tout en croisant les bras contre ta poitrine, oui, bon, tu es têtue, c'est certain, tu ne sembles pas vouloir pardonner si facilement.. Sa compagnie était bonne à prendre, tu as besoin de distraction et il est le seul à être venu frapper à ta porte, d'un signe de tête, tu l'invites à entrer avant de retourner t'asseoir sur ton lit "Je dois quand même vous remercier de ne pas m'avoir laissée agoniser sur le bas côté" Agoniser est un bien grand mot, telle une demoiselle en détresse ou plutôt en petit nature, tu t'étais lamentablement évanouie, il t'avait déposé à l'hôpital, des remerciements, tu lui devais bien au moins ça.

Il est fou ce directeur de donner un numéro de chambre à n'importe qui! Si ça se trouve c'est un dangereux psychopathe Peu étonnant de voir se sourire s'estomper peu à peu de ton visage en voyant ce jeune homme se tenir derrière ta porte, il a faillit t'assassiner, tu n'allais pas non plus lui sauter dans les bras tout en le remerciant, bien qu'il soit plus ou moins mignon, il te faisait un tout petit peu, riquiqui, peur. Normal, lorsque son bolide a faillit t'écraser, risquant de finir en steak haché, si, si c'est possible "Pas si exagéré que ça tout de même, comment aurai-je fini si j'étais passé sous les roues de votre voiture, hein?" A de la nourriture pour chat Tu te risques à le laisser entrer, il n'est pas au volant de sa voiture, tu n'as rien à craindre de lui, il ressemble même à un petit chiot abandonné à vrai dire. Assise sur le lit, tu tournes quelques pages de ton livre, faisant mine d'être bien plus intéressée par ce livre d'étude, tu voulais surtout voir ce qu'il avait à dire de plus à tes paroles. Décidément, il semblait décidé à toujours te contredire, oui tu en rajoutes toujours plus, mais bon tu n'es pas si loin que ça de la vérité "C'est pour éviter de préciser que je me suis lamentablement évanouie comme une gamine" dis-tu en fronçant les sourcils, tu es peu fière de cela d'ailleurs. Regardant cette main tendue, tu poses ton regard sur le jeune homme, tu te décides alors de venir serrer sa main, mais malheureusement tu n'as aucune poigne avec celle-ci "Bluenn" Ajoutes-tu, même si tu te doutes qu'il est déjà au courant de ton prénom "Mais je ne t'apprends rien.. je me trompe?" Sinon, il n'aurait pas réussi à te retrouver.

Et dire que vous étiez en train de parler steak haché.. il y a tout de même mieux comme sujet, mais cela te fais tout de même rigoler intérieurement, sauf le moment où il prétendit qu'il aurait fait attention au fait que tu sois le moins aplatie possible... KWAH? "Mais... mais..." Phrase très constructive, mais tu es un minimum choquée qu'il ait songé une seule seconde à réellement t'écraser! Même si tu sais qu'il plaisante, du moins tu l’espère fortement "Je n'ai pas envie de finir aplatie!!" Tu ne voudrais pas finir en crêpe comme ce mec passé sous un rouleau compresseur dans The Mask... vive les références cinématographiques Observant le jeune homme, tu avais un peu honte de t'être évanouie et bizarrement tu te mets doucement à ricaner en entendant l'homme te répondre, tu n'avais pas remarqué... sa grosse tête en force de pastèque!! "Je ne m'en souviens pas... Je sais juste qu'au réveil, je n'avais pas mal à la tête" Bah oui, grâce à lui, il avait évité à ce que tu te fracasses le crâne sur le trottoir, heureusement d'ailleurs, la dernière chose dont tu avais besoin c'était d'un nouveau traumatisme. En effet, quel progrès! Il ne venait pas de te contredire "Continue ainsi... j'aime avoir raison" Comme beaucoup de personnes à vrai dire. Relâchant sa main, tu te poses à nouveau sur ton lit, libre à-lui de s'installer là où il désire. "Je suis tout de même surprise de te voir ici..." C'est vrai, jamais tu aurais pensé le voir débarquer dans ton dortoir.

Heureusement pour toi qu'il avait pensé à freiner cette fois-là, sinon tu serais aujourd'hui dans un piètre état ou peut-être même que tu ne serais plus de ce monde, au moins tu n'aurais pas tardé à rejoindre ton meilleur ami.. Cet homme avait été assez réactif pour te rattraper à temps avant que tu ne te fracasses la tête au sol, un mince sourire se dessina sur tes lèvres lorsqu'il prétendit avoir voulu t'éviter des semaines d'hôpital "C'est ma deuxième maison" ironisas-tu. Tu as passé plusieurs mois allongée dans un lit d'hôpital, à observer cette chambre morbide, alors quelques semaines de plus n'auraient pas changé grand-chose, quoi que, c'est toujours agréable d'éviter de séjourner dans cet endroit. Tu parles, mais tu remarques qu'il ne t'écoute pas entièrement, tu le comprends, tu ne dis rien d'intéressant après tout Cela t'arrive à toi aussi de t'auto-souler parfois. Installée sur ton lit, ton regard se rive tout de suite vers Damen à la suite de ses propos, une chose que tu n'avais pas vraiment fait attention lors de ton passage à l'hôpital "De quoi?" Comme si tu avais mal compris ses propos "Tu es resté à mon chevet?" Non, à ce moment-là, tu n'y avais pas fait attention, peut-être que tu avais remarqué une simple silhouette, mais tu n'avais pas fait attention au fait qu'il était resté. Il faut dire aussi que tu as tendance à vite oublier des choses dernièrement, surtout en aillant la tête dans le coltard Fronçant légèrement les sourcils tout en te grattant l'arrière de la tête "Pourquoi être resté?" Bah c'est vrai, après avoir vu que tout allez très bien, il aurait très bien pu tourner les talons et retourner chez lui "Je ne te déteste pas..." dis-tu en haussant légèrement les épaules, pourquoi le détester après tout? Non, tu lui en veux un peu pour avoir faillit t'écraser, mais il te faut bien plus pour finir par détester une personne.

Un ricanement s'extirpe de tes lèvres à sa réflexion, c'est sûr il y a mieux comme deuxième maison, après ton accident tu y as séjourné durant quelques temps, alors rien ne te donnais envie d'y retourner. Tu ne réponds rien de plus, tu ne tardes pas à être surprise d'apprendre qu'il avait attendu ton réveil ce jour-là, cela te paraissait étrange pour un homme dont tu ignores tout, il est un simple inconnu pour toi, tout comme tu l'es pour lui, mais tu ne cherches pas plus loin même si intérieurement tu te poses quelques questions, tu les garderas pour toi, après tout, certaines choses ne te regardent pas, tu voyais bien que le simple fait de prononcer le mot hôpital, il se sentait comme mal alaise. Soupirant un coup, tu lui avoue ne pas le détester, un mince sourire se dessine sur ses lèvres ce qui te pousse à lui sourire en retour en l'observant "Non... je ne te déteste pas, quant à mon pardon c'est une tout autre histoire" Tu le regardes du coin de l'oeil, légèrement amusée "Je suis du genre rancunière tu vois... puis quand même j'ai failli passer sous les roues de ta voiture ce qui n'est pas rien!" Lui rappelas-tu comme s'il l'ignorait "La prochaine fois que tu prends le volant, préviens moi, que je reste enfermée chez moi, c'est-on jamais.." Tu ne faisais que le taquiner un minimum, ça se voyait même à ton visage, tu ne pouvais pas effacer se sourire amusé de tes lèvres, tu cherchais un peu à lui montrer que malgré ce petit incident, tu n'étais pas en colère après lui, le principal c'est qu'il ne te soit rien arrivé de grave, il avait été assez réactif pour éviter le pire.