Elle était venue ici pour une seule et unique raison : Vlad. Toute son enfance, il n’y avait eu que lui, pour elle, pour la protéger, la faire rire, et lui donner tout l’amour dont elle avait besoin. Et aujourd’hui, enfin, elle le savait. Il avait tué pour elle, il avait ôté la vie à quelqu’un pour la protéger. Cela faisait cinq ans, cinq ans qu’elle ne pensait plus qu’à lui, qu’à le retrouver. Cinq longues années à réfléchir sur eux, et sur ce qui bougent en elle, en sa présence. Mais elle savait que ce ne serait pas si facile, même après avoir pris sa décision. Elle ne le retrouverait pas si facilement. Elle l’avait retrouvé, elle savait qu’il était là, quelque part. Peut-être arpentait-il ces couloirs aussi. Il était dans cette université mais jamais elle ne l’avait encore croisé. Et pourtant, elle en rêvait. En même temps, elle avait si peur, si peur de sa réaction, et que lui dirait-elle ? Que serait-elle capable de lui dire ? Voudrait-il encore d’elle ? Elle l’avait tellement rejeté, peut-être était-ce la fois de trop… Elle était dans les couloirs, en direction pour son prochain cours, guère très heureuse à cette perceptive. Elle pensait à Vlad, elle ne faisait que penser à lui. Et à ce moment-là aussi. Elle aurait pu continuer de marcher, se fondre dans la foule, se perdre dans la masse, et jamais tout cela ne se serait passé. Elle aurait pu passer inaperçue, mais non, elle s’était retournée. Pour quelles raisons ? Peut-être l’avait-elle senti, peut-être qu’au fond son cœur l’avait reconnu, et avait poussé la jolie Eden à se retourner. Et elle le vit, là, à quelques mètres, d’elle, beau, si beau, si grand, si parfait… Son Vlad.

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Vlad ne c’était pas réveillé de bonne humeur ce matin. La pression est de plus en plus forte. Devenir médecin ce n’est pas rien. Malgré le fait qu’il adore étudié en ce moment tout va beaucoup trop vite. En plus il n’arrête pas de penser à son passé. Parfois la nuit il fait des cauchemars il revoit ce type si menaçant et Eden si vulnérable face à lui. Il a fait le bon choix même si les regrets et les fantômes le hantent. C’est aussi ça devenir adulte. Assumer ses choix. La vie ici n’est peut être pas de tout repos mais elle est plutôt pas mal. La Russie ne lui manque absolument pas. La seule chose qui lui manque c’est Eden. Depuis 5 ans pas de nouvelles rien. Il ne sait même ce qu’elle est devenue. Mais pas faute de lui avoir écrit. Des mails, des coups de téléphone sans réponse. Pourtant il pensait vraiment qu’ils étaient plus proches que ça. Mais il faut croire que non. Tout ce qu’il veut c’est qu’elle soit heureuse. Qu’importe ou, quand et avec qui. (Avec lui ça aurait été le top ) . Il prit son petit déjeuner rapidement et quitta sa chambre. Ce qu’il y a de bien avec l’université c’est qu’on loge directement sur place. Les couloirs étaient bondés. Il y a toujours du monde faut dire que l’université est plutôt grande. Il essaya tant bien que mal de ne pas se prendre quelqu’un en pleine figure. Concentré à ne pas se prendre quelqu’un il n’avait pas vu qu’une jeune femme c’était arrêté en plein milieu du couloir et ce qui devait arriver arriva il la percuta de pleins fouet. « Oh mon dieu je suis désolé tu n’as rien ? » Il releva la tête pour voir qui est la pauvre personne qu’il avait bousculée et la son souffle se coupa. Eden ça ne pouvait pas être elle. Il n’osait plus bouger de peur d’être en plein rêve et de se réveiller.

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Il s’approcha, s’approcha, s’approcha ; et elle, elle était figée. Elle avait longtemps imaginé ce moment, mais n’avait jamais réellement essayé de le confronter. Elle aurait pu aller à l’administration, demander aux personnes, savoir où est son dortoir ; mais elle n’avait rien fait, parce qu’elle ne savait absolument pas comment il réagirait, comme elle réagirait, voir même comment le monde allait tourner après leurs retrouvailles. Cinq ans, c’est long, tellement long … sans nouvelles, sans un seul mot. Elle ne savait rien sur lui, que ce qu’elle avait pu découvrir. Mais le plus important aurait été ces secrets, les relations qu’il avait, les choses qu’il avait faite mais qui ne s’inscrit pas sur un bout de papier que tout le monde peut retrouver. Elle aurait voulu savoir chaque minute qui s’était écoulé dans sa vie en cinq ans, mais il en avait été rien. Trop fière pour lui envoyer une lettre, pour reconnaitre qu’elle avait été submergée par les sentiments, encore, et puis une lettre c’était tellement impersonnelle. Elle s’était longtemps donné l’excuse qu’elle voulait lui parler en chair et en os. Et là, il était là, et elle, elle était paralysée. Elle le vit s’approchait d’elle, fonçait droit sur elle. Elle le sentit la percuter et enfin elle entendit sa voix : « Oh mon dieu je suis désolé tu n’as rien ? ». Et là tout ce qu’elle put faire c’était de le regarder et de sourire et après quelques instants, à le regarder, à le reconnaitre. Elle lui dit « C’est ma faute... Vlad » Elle ne cessa de sourire, et elle aurait pu dire n’importe quoi, tout, lui dire qu’il lui avait manquée, qu’elle était là pour lui, que ce n’était pas une coïncidence, même qu’elle croyait qu’elle l’aimait comme jamais elle ne pourrait aimer quelqu’un, qu’il était le seul véritablement important à ses yeux, qu’elle croyait ne jamais sortir de Russie mais qu’il avait tout changer, que LUI l’avait sortie de là, en partant. Mais tout ce qu’elle a trouvé à dire c’était : « Alors… Comment ça va ? » Elle se rendit compte qu’elle venait de lui demander comment ça allait, cinq ans, et tout ce qu’elle trouvait à dire c’était comment ça va. Elle fit une grimace, et eu une envie profonde de plonger sa tête dans ses mains et de se taper dessus

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.Vlad ne savait absolument pas quoi faire. Il avait plusieurs option possibles : la première était de fuir. Courir le plus vite possible loin d’elle. Loin des soucis qui étaient de retour. Et la deuxième solution était de la prendre dans ses bras et de ne jamais la lâcher plus jamais. Qu’elle reste avec lui pour le reste de sa vie. Les deux options semblaient totalement « euh ba oui ça va et toi ? » Question ridicule réponse ridicule. Il avait envie de lui dire putain Eden ça fait 5 ans que j’ai aucune nouvelle de toi et tout ce que tu me dis c’est ça va ? Tu te fou de ma gueule ou bien. Mais bien sûr ce n’est pas sorti de sa bouche. Elle était tellement belle là devant lui qu’il ne résista pas. Il ne pouvait pas. Il la prit dans ses bras et la serra fort. Si fort peut être un peu trop. Il pouvait sentir le parfum de ses cheveux encore sa peau tout quoi. Il ferma les yeux à cet instant il était juste heureux. « Eden. Tu m’as tellement manqué »Elle ne s’imaginait pas à quel point. Elle lui avait manquer. C’était comme vivre à Moitié. Dormir sans rêver, manger sans faim.. La vie sans Eden ça n ‘a jamais été là vie. Il n’avait pas forcément envie de la lâcher mais à un moment il fallait bien. Il se recula un peu pour l’observer de haut en bas.« Laisses moi te regarder» Bien sûr qu’elle avait changer mais en restant la même si si c’est possible. Ses jambes étaient plus longues, ses cheveux aussi. Elle avait plus de formes mais son regard restait le même. Ce qu’il a toujours aimer chez elle, c’est son regard mystérieux indéchiffrable. Elle restait sublime de toute manière quoiqu’elle fasse. Et c’est bien là le problème. Quoiqu’elle fasse ou qu’elle dise pour Vlad Eden reste Eden. C’est dur d’être autant attaché à quelqu’un. Son retour était vraiment le début ou la fin de quelque chose. Le début d’une nouvelle vie peut être mais la fin de la tranquillité. Car avec Eden rien n’est simple. Mais dans le fond c’est peut être aussi pourquoi il l’aime autant. Car avec elle , la vie est pleine de surprise.

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Ces bras l’entourèrent, comme dans un rêve. En instant, elle se retrouva à nouveau dans les bras de son Vlad, comme si c’est cinq années n’étaient pas passées, comme si tout était simple. Elle sentit son odeur, sa peau, et elle aimait ça. Elle était bien, enfin, cinq ans à attendre ce moment, et elle l’avait enfin. Elle respirait son odeur, de peur de le perdre encore. « Eden. Tu m’as tellement manqué » elle sourit sa main sur son torse, serra un peu le t-shirt qu’il avait mis. Il était si important pour elle, et jamais elle ne s’en était rendu compte, en tout cas, jamais avant de le perdre. Il était partie, et aujourd’hui il était là, et elle était dans ces bras. « Pas autant que toi » Elle avait été tellement stupide, tellement bête, pourquoi lui avait-elle dit de se casser ? Il l’avait abandonné, pour un meilleur avenir, elle lui en voulait au fond d’elle, elle lui en voulait. Mais elle savait que si elle avait été à sa place, elle aurait fait la même chose. C’est comme ça quand tu grandis sans tes parents, tout ce que tu veux c’est t’en sortir, sortir de là, grandir autre part. Et il avait réussie, et elle aussi, finalement. « Laisses moi te regarder» Il s’éloigna d’elle, pour mieux la regarder, elle se surprit à être triste de cet éloignement, elle aurait voulu rester dans ces bras toute l’éternité s’il le fallait. C’était comme si, sa vie, enfin, avait atteint son but, elle était avec lui. Il l’observa, elle se sentit gênée, passa sa main dans ses cheveux, ramena les plus rebelles derrières ses oreilles, et baissa le regard. Elle avait l’habitude que les hommes la regarde mais les yeux de Vlad étaient différents, tellement plus fort, et puis surtout tellement plus important ! Elle redressa la tête et l’observa à son tour. Il était là en face d’elle, et il était comme elle l’avait imaginé. Il était plus fort, plus musclé, plus « homme » oui c’était ça, il était devenu plus homme, il avait murit en cinq ans, et ça se voyait. Elle sourit et sur le ton de la plaisanterie lui dit « Hé bien, T’as bien évolué en cinq ans. Tu ne dois pas laisser beaucoup de filles indifférentes » Elle sourit, mordit un peu ses lèvres, jalouse, elle ? Non… juste un petit peu alors. Elle avait cours, il avait surement cours aussi. Mais peu importait, ils étaient là, ensemble. Les gens autour deux, les frôler, se dépêcher et ne se rendait pas compte qu’à côté d’eux, se passait une des choses des plus importantes de ce monde, deux âmes vouaient à être ensemble, se retrouvaient…

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