Pathétique, c'est ainsi que je me définissais. J'avais passé une soirée affreuse. J'avais tenté d'entrer en contact avec mon père, car en tant que grand-père, il avait un droit concernant Quentin, et il fallait que vois mon petit, que je sache comment il se porte... Et en plus de m'en prendre plein la gueule, j'avais appris une mauvaise nouvelle. Il ne m'en fallait pas plus pour enchaîner plusieurs joints, et me lamenter en buvant dans un pub. Rapidement, je me suis retrouvée avec un hématome sur la pommette droite. Une embrouille ridicule avec une idiote, vous vous en doutez bien. Je sentais que je perdais pieds, et que je devais me ressaisir au plus vite, sinon j'allais finir saoule et dans un sale état. J'avais donc envoyé un message à Maxime, et en attendant sa réponse, je regrettais déjà. Je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état, je ne voulais pas aller me plaindre, l'embêter. Mais j'avais besoin de le voir, je ne pouvais pas contrôler ça. J'avais prit un taxi pour me rendre dans le quartier de Maxime, après l'avoir payé, je me dirigeais vers son domicile. J'avais emporté quelques bières et de quoi grignoter, par politesse. C'était automatique chez moi. Je sonnais, puis j'attendais patiemment qu'il vienne m'ouvrir, pensant, au dernier moment, que je n'avais pas camouflé la marque de ma bagarre.

J'avais donné cours toute l'après midi, finissant par aller faire un peu de sport dans le gymnase de l'université. C'est ainsi que je rentre chez moi un peu fatigué et que je file sous ma douche, pour enfiler un simplement jogging avec un tee shirt tout simple. Je viens alors à m'installer sur mon canapé, à zapper les chaînes de la télévision. Mais je viens à recevoir un message de Camille, et je souris, alors que j'accepte évidemment qu'elle vienne me voir. Depuis la soirée au gymnase, où nous nous étions embrassé pour finir la nuit ensemble à dormir, je pensais souvent à elle. Je me lève alors rapidement lorsqu'on sonna à ma porte. Un sourire apparut sur mes lèvres en la voyant. " Salut ma belle. " Je la fais entrer à l'intérieure de chez moi et je me penche vers elle, pour lui faire la bise et là je remarque un bleu sur sa joue, et je fronce les yeux, inquiet de voir ça. " Qu'est ce qui s'est passé ? " Je passe doucement ma main dessus, pour éviter de lui faire quand même. Je débarasse quand même ses mains, vu qu'elle avait emmené de quoi boire et manger. Je l'emmène dans ma cuisine pour poser tout cela.

L'attente fut courte. En effet, a peine quelques secondes après avoir sonné, Maxime était venu m'ouvrir. En voyant la porte s'ouvrir et mon ami, je fis un petit sourire en faisant un petit signe de main « Hey ». J'entre tout en le remerciant pour ensuite lui faire la bise. Je désignais d'un signe de tête le sac que je tenais, pour dire, d'une petite voix « Je... je t'ai apporté quelques trucs, au cas où... ». En voyant qu'il était en tenue décontractée, je me sentais un peu mieux. Apparemment, il n'avait pas prévu de sortir, je ne contrariais pas ses plans de la soirée, et c'était tant mieux. Je suivais du regard sa main, qui effleurait mon hématome. Je tardais un peu à répondre, cherchant une excuse. Je lui donnais le sac, pour le suivre dans la cuisine, gagnant un peu de temps. Je répondais enfin, un peu confuse « Je... euh... j'me suis cognée ! », lançais-je en prenant un petit air bête. Bah oui, quand on se cogne et qu'on se fait un hématome pareil, faut être stupide, alors je prends l'air adéquat. Un petit silence s'installait, et l'air que prenait Maxime suite à mes propos montrait qu'il n'y croyait pas du tout. Je ne m'étais pas rendue compte que mon mensonge était aussi mal passé. Je le fixais, les yeux vitreux à cause de l'alcool et des joints que j'avais fumé. Puis naturellement, je demandais « Comment s'est passée ta journée ? »

J'avais ouvert la porte à Camille avec un grand sourire aux lèvres, content de la voir à vrai dire. Je lui débarasse les mains pour pouvoir poser le tout sur la table de ma cuisine. " Merci. " Oui le soir, je me m'étais toujours à l'aise, surtout si je n'ai rien de prévu, à part passer ma soirée à zapper les chaines de la télévision. Je lui avais demandé ce qu'elle s'était fait à la joue, en voyant ce bleu. Je la regarde en fronçant les sourcils lorsqu'elle me dit s'être cogné. Je n'y crois pas vraiment sur le coup, et je compte bien découvrir ce qu'il s'était passé. " Comme une journée basiques à donner mes cours. " Je lui souris, mais je m'approche d'elle une nouvelle fois, et je prends son visage entre mes deux mains délicatement, la regardant droit dans les yeux. " Qu'est ce que t'as fais Camille ? Je vois tes yeux et ce bleu, tu ne t'ai pas cogné. " Je voulais savoir, m'inquiétant pour elle.

Je haussais les épaules « De rien, c'est normal. ». J'attendais sa réponse, pour ensuite dire « Je vois.. »; une journée de cours que j'avais manqué d'ailleurs. Oui, je n'avais pas la tête à aller en cours... Ca arrive. Alors que Maxime prend ma tête entre ses mains, je laisse mon regard se faire attirer par celui du jeune homme. La détresse devait être facilement lisible dans mes yeux vitreux, et j'avais honte de me montrer ainsi. A sa question, j'avalais difficilement ma salive. Je n'avais pas le choix, j'allais devoir lui dire la vérité. Je me pinçais un peu les lèvres pour retenir mes larmes, histoire de ne pas paraître encore plus pathétique que maintenant pour ensuite commencer « J'ai fais comme les pauvres gens seuls... et désespérés... ». Un petit sourire se dessinait sur mes lèvres pâles « J'suis allée au pub du coin, pour noyer mon chagrin... ». Je détournais mon regard, pour laisser des larmes perler mes joues « ... et une idiote m'a traité de traînée, et... plus... plus jamais je ne laisserais quelqu'un me parler comme ça... ». Cette pauvre fille avait dégustée, alors que je détestais me battre. Mais mon père m'avait de nouveau insulté, ce qui fait que lorsque j'avais entendu la fille m'insulter, j'avais pensé à mon père, à la gifle qu'il avait manqué par chance (bah oui, c'est mon père), et j'avais trouvé bon de me défouler sur elle. Au final, avec ma tristesse, je n'avais que peu de force, j'étais à bout, alors son nez est resté intact. Nous n'étions que très peu amochée, d'ailleurs, ma foutue côte me fait mal. Un peu affolée et gênée, je reprenais « Alors après ça, j'avais besoin de te voir... je suis désolée... »

Après avoir tout posé sur la table de ma cuisine, je m'approche d'elle pour prendre son visage entre mes mains et la regarder droit dans les yeux et là je remarque ses yeux et je lui demande ce qu'il se passe, et je précise qu'elle ne doit pas me mentir, parce qu'avoir un bleu comme ça sur la joue, elle ne s'était pas simplement cogné. Je l'écoute parlé, et je me mords la lèvre en l'entendant parler surtout lorsque je vis quelques larmes couler le long de ses joues. " Hé Camille, t'es loin d'être une trainée, tu vaux bien mieux que ça, et tu le sais. " Je la regarde dans les yeux, caressant sa joue et essuyant les quelques larmes, pour ensuite l'entrainer dans le salon, et sur le salon. Je m'asseois sur le canapé, l'entrainant sur mes genoux. " Qu'est ce qui s'est passé pour que tu décides de noyer ton chagrin de la sorte. " Demandais-je en la regardant, m'inquiétant vraiment pour elle, alors que je tiens de plus en plus à elle. " Tu sais bien que je serais toujours là pour toi. "

Je secouais la tête, ne voulant pas entendre ses propos. Si seulement il savait quelle horrible personne je suis... Je répondais, étranglée par les sanglots « Certainement pas... Je suis loin, très loin d'être parfaite et de valoir mieux que ça... ». J'aurais mieux fait d'avorter, pour éviter une telle vie. J'aurais mieux fait de profiter autrement de la vie, mais que voulez vous, j'avais dix-sept ans et si j'avais su que ma vie basculerait aussi violemment après le malaise qui m'avait annoncé ma grossesse, je serais restée vierge jusqu'au mariage, hein. Je suivais Maxime jusqu'au salon, traînant presque des pieds. Je m'installais donc sur ses genoux, tournée vers lui, laissant mes yeux se border de larmes après avoir tenté de m'en débarrasser désespérément. « J'ai... j'ai peur de te raconter tout ça... Je... je veux pas que tu me vois différemment après ça, que ça change tout... ton opinion sur... sur moi, tout... », lançais-je en pleurant. Je détestais être aussi faible, et le montrer, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je tenais beaucoup à Maxime, nous nous rapprochions pas mal depuis la soirée, et j'avais besoin de me confier un peu plus à lui, j'avais besoin qu'il me réconforte, lui, et personne d'autre. Del' avait, en plus, assez de soucis, alors je lui laissais un peu de répit. Je penchais légèrement la tête en l'entendant dire ça, pour me rapprocher et le serrer dans mes bras un court instant. J'allais bientôt devoir me confier, et j'avais réellement peur... peur de ce qu'il allait penser de moi...

Je secouais la tête, pas d'accord avec ses paroles. C'est loin d'être une trainées, malgré ce qu'elle a pu faire. Finalement, je viens à l'entrainer dans mon salon, sur le canapé, l'entrainant sur mes genoux, alors que je caressais délicatement sa joue, essuyant au passage quelques larmes qui coulaient. " Parle moi ma puce... T'en a besoin, ça te fera du bien... " Dis-je en la regardant droit dans les yeux, alors que ses larmes redoublaient et ça me rendait dingue de la voir dans cet état là. Je la sers doucement dans mes bras, déposant quelques baisers dans ses cheveux. " Calme toi... Prends ton temps, on a toute la nuit... " Je caresse ses cheveux, alors qu'en effet nous avions toute la nuit, on l'avait déjà fait, et puis si des fois le lendemain elle n'allait pas en cours, je peut très bien lui faire une excuse.

Je fis un petit sourire en l'entendant m'appeler ainsi. J'étais chanceuse de le connaître et de le compter parmi mes amis. La soirée nous avait rapprochés, et c'était une bonne chose finalement. Je me blottissais dans ses bras, en profitant pour me calmer. Son ton se faisait rassurant et doux, ce qui avait le don de m'apaiser un peu. Après une longue étreinte, je me détachais, afin de pouvoir lui confier tout ce qui me pesait. Je passais ma main dans mes cheveux, inspirant profondément. Déjà que l'alcool me faisait bafouiller, mais en plus, j'avais honte de ce que j'allais raconter, il fallait que je prenne mon temps, pour ne pas rendre mes propos incompréhensibles « Je t'avais raconté la fois où je pensais être enceinte, quand mon père m'a jetée dehors comme une malpropre... Et bien... Je... je l'étais vraiment. Il n'y avait aucun doute possible, quand je l'ai annoncé je sortais de l'hôpital... ». J'avais les yeux baissés, que je relevais difficilement en reprenant « J'ai donné naissance à un petit garçon... », alors que son nom refusait de sortir, je continuais, commençant a avoir du mal a parler, sentant que j'allais fondre en larmes « Et quand mon petit ami m'a... abandonnée, j'ai perdu le contrôle... J'avais plus un rond, on crevait de faim et avec le petit je... je pouvais pas trouver de boulot... ». Posant la main sur ma cuisse, je la serrais, comme pour me faire mal et déplacer la douleur que je ressentais dans la poitrine, ailleurs « J'ai goûté à des trucs... qui m'ont coûté la garde de mon fils... depuis je... ». Je mettais mon autre main sur ma bouche, pour étouffer un sanglot que j'étais incapable de contrôler. Je terminais, dans un hoquet en sanglotant « on a refusé de me donner des nouvelles... j'ignore ce qu'il est devenu... ». Je le regardais, plongeant ensuite ma tête dans mes mains... J'avais lutté pour déballer tout ça, et je le regrettais déjà.

Je voulais qu'elle se confie à moi, je l'écouterais sans juger ce qu'elle a fait dans le passé. Ce n'est pas mon genre, et je pense pas qu'elle ait fait vraiment quelque chose d'horrible, de là à ce que je la mette à la porte ou que je ne veuille plus la voir. Je caressais doucement sa joue du bout des doigts, alors que je la laissais parler, sans avoir à l'interrompre, l'écoutant jusqu'au bout. Je me mords la lèvre inférieure alors qu'elle commence à pleurer, son visage dans ses mains. Je prends délicatement ses mains dans les mains, pour les enlever de son visage et caresser son visage. " Chuuut calme toi Camille... " Ca me rend dingue de la voir dans cet état là, sans rien pouvoir dire ou faire. Elle a perdu son fils et on lui donne aucune nouvelle. " Il n'y pas quelqu'un de tes proches qui peut essayer d'avoir de ses nouvelles... Il y a bien un moyen, ils peuvent pas te priver de ton fils... " Si seulement je pouvais faire quelque chose pour l'aider, mais je ne peux rien faire malheureusement.

Je regardais Maxime tenter de me calmer, je respirais de manière saccadée, étouffée par les sanglots. Je l'écoutais, avant de secouer la tête, les yeux bordés de larmes et les joues rougies à force d'être essuyée brusquement par ma manche « Ils peuvent faire ce qu'ils veulent... ». « Les services sociaux me considèrent comme une mauvaise mère, alors... pour pas prendre de risques, ils refusent de me donner des informations... », ajoutais-je en fermant les yeux un instant. J'étais une mauvaise mère, sans aucun doute, mais entendre une femme qui vous retire votre enfant en vous dévisageant tel un monstre sans prendre la peine de comprendre votre situation, c'est encore plus douloureux. Pour ne pas être insupportable, je reprenais mon souffle, histoire de ne pas trop saccader mes propos qui étaient déjà assez embarrassants pour lui, je suppose. « App.. Apparemment, mon père est parvenu à avoir des renseignements, c'est pour ça qu'il m'a appelé après quatre ans de silence, pour m'en mettre plein la gueule... ». Je me remettais a pleurer, une moue dégoûtée et outrée sur le visage « Mon fils va peut-être être élevé par mon salopard de père. T'imagines ?! L'image qu'il va avoir de moi ?! Ce qu'il va lui dire ?! Que j'suis une alcoolique, une toxico ! Après tout, regardes moi... », concluais-je en me montrant du doigt. Franchement, à quoi ressemblais-je ce soir ? A une fille normale, peut-être ? Certainement pas. Je ne suis pas saine, mais c'est mon ex, mon père, mon frère, la vie qui a fait que je suis devenue comme ça, et me priver de mon fils ne m'aidera en rien a redevenir saine. Je me demandais combien de temps j'allais survivre si je me laissais emporter par mes excès. Désespérée, je posais ma main sur la cuisse de Maxime, pour capter un peu plus son attention « Il va en rajouter, pour que toute sa vie, il me déteste et si je le croise un jour, il me crachera au visage, parce qu'il aura été élevé dans la haine... ». J'essuyais violemment mes larmes, enragée « Mon ex a donné son accord, et moi, comme on me l'a retiré de force, j'ai rien le droit de dire, ou de faire. ». Dans un soupir, je terminais « Je suis un monstre, je fais subir tout ça à mon fils... J'aurais dû crever de mon cancer quand j'étais gamine... ». Je détestais me plaindre, m'apitoyer sur mon sort, surtout quand je n'étais pas seule. Mais il n'y avait que deux personnes ici, que je pouvais venir voir en toute circonstances, n'importe quand, et je savais que c'était Delilah et Maxime... Je m'en voulais de lui faire subir ça, mais j'avais besoin de lui, et je ne pouvais pas lutter..

J'essayais de la rassurer, de ralentir ses pleurs en passant mes mains sur ses joues délicatement, alors que ça me faisait mal de la voir comme ça, et surtout de savoir qu'on avait enlevé son fils. Je trouve ça inhumain de séparer un fils avec sa mère. Je ne comprends vraiment pas comment on peut faire cela. Je la regarde dans les yeux, gardant ma main contre sa joue pour lui montrer que j'étais toujours là. " Arrête de raconter des conneries Camille. Je sais comment t'es, tu fumes peut être mais ça n'empêche pas que t'es quelqu'un d'extraordinaire, crois moi. Il va falloir que tu te battes Camille face à ton père, et s'il le faut, je suis prêt à aider. Je ferrais tout pour essayer que tu récupère ton fils, parce que je trouve ça ignoble de séparer un enfant de sa mère. " Je la regarde dans les yeux pour ensuite sentir sa main se poser sur ma cuisse. Je dépose ma seconde main dessus délicatement, lui montrant que je suis là et que j'aimerais je n'ai l'intention de la quitter. Pour rien au monde, je tiens beaucoup trop à elle. " Je t'interdis de dire ça Camille. Tu mérites de vivre, le salaud dans cette histoire, c'est ton ex, il t'abandonne et là il donne son accord. Et si tu montres que t'es clean, dans une relation stable, il y a moyen que tu récupères la gardes ? " Je ne connais pas les règles, alors je lui demande, sachant qu'elle doit s'y connaître.

Un sourire vint illuminer mon visage entre deux sanglots. J'étais touchée par ce que Maxime venait de dire. Le voir aussi affecté par ce qui se passait dans ma vie, me faisait bizarre. Il ne me voyait pas comme un monstre, et avait apparemment une bonne image de moi malgré mon penchant pour la fumette. J'aimerais me voir avec ses yeux là, mais je me connais trop bien, je suis une pauvre fille. Passant ma main dans mes cheveux, je commençais en lui souriant un peu « T'es un amour, Maxime, vraiment... », je fis une brève pause avant de reprendre « Je passe mon temps à me battre, contre un tas de choses, je suis à bout, je sais pas si je vais avoir la force de supporter les coups bas de mon père... Lui qui estimait que cet enfant était une erreur, et maintenant il voudrait l'élever... c'est le monde à l'envers... ». D'une petite voix enfantine, avec des petits yeux tout humides et brillants, je demandais « C'est vrai, tu m'aiderais ? ». Je détournais le regard sur sa main, qui se posait sur la mienne, pour de nouveau le regarder, attendrie par tant de gentillesse spontanée et sincère à mon égard. Même si extérieurement, je restais bouleversée, mais intérieurement, Maxime m'apaisait, vraiment. En un regard, ses yeux bleus me calmaient, et le moindre geste de tendresse me permettait de tout voir de manière moins tragique. Je me sentais apaisée, soutenue et en sécurité. Et ce n'est pas le cas avec tout le monde... Ecoutant attentivement sa réponse, je sortais immédiatement, retenant un rire jaune, dégoûtée « J'en suis pas persuadée... » avant de continuer « J'ai dû faire des trucs horrible dans une autre vie pour tomber sur des enfoirés pareils. ». Je réfléchissais comme je le pouvais, la tête dans les nuages, complètement sonnée... En bougeant un peu, je grimaçais, sentant ma douleur à la côte s'accentuer selon les mouvements. Après un petit silence de réflexion, je répondais « Si je suis entourée et clean, c'est certain qu'ils me prendront un peu plus au sérieux. Peut-être que je pourrais le voir, et après un entretient, ils jugeront si je suis apte à m'occuper de lui ou non... ». Soupirant, j'ajoutais « C'est pas gagné, malheureusement. Je perds pieds... Avec tout ce qui m'arrive, j'ai du mal... ». Pessimiste, comme toujours.

Je me suis vraiment attaché à Camille et la voir dans cet état me rend dingue, surtout que je trouve ça inhumain de retirer son enfant à une mère. J'ignore ce qu'on peut ressentir, mais je me doute que ça doit être affreux, parce qu'on vous le retire parce que vous êtes de mauvais parents et c'est bien la chose la plus dur à encaisser pour des parents. " Il faudra que tu passes au dessus de ça Camille, que tu lui montre que t'es prête à tout pour récupérer ton fils... Bien sûr que je t'aiderais. " Oui mais je ne vois pas vraiment ce que je pouvais faire pour l'aider à récupérer son enfant. J'ignore si mes paroles sont rassurante, mais j'essaye de me montrer rassurant avec mes gestes, en passant ma main sur la sienne qui était sur ma jambe, et en caressant sa joue du bout des doigts, alors que mon regard était plongé dans le sien. " Je t'aurais jamais rencontré et ça aurait été triste parce que t'es quelqu'un de bien, t'es juste pas tombé sur l'homme qu'il te fallait. " Après tout, il faut de tout pour faire le monde. Moi aussi j'aurais pu tomber sur une affreuse femme, qui m'aurait blessé, mais heureusement ça n'est pas arrivé. Je suis seulement sortis avec quelques filles, sans grande importance. Je n'ai jamais eu réellement de relation sérieuse, et j'espère pouvoir en avoir une dans les années à venir. " Et si je t'aidais à arrêter de fumer et tout ça, pour que t'ai une vie clean, quitte à me faire passer pour ton copain devant les services sociaux. " Si déjà j'arrivais à le faire devenir clean, ça serait un bon début.

J'acquiesçais ses propos, une moue déterminée et sévère sur le visage. Il me remotivait vraiment... Cela parait tout bête, mais quand on n'a plus confiance en soi, cela suffit. Surtout lorsqu'on vous comprend, sans forcément avoir vécu la même expérience « C'est ma seule motivation, ma raison de vivre: me battre pour récupérer mon fils... Je vais pas baisser les bras mais j'ai vraiment besoin de soutient... Surtout quand je vois face à qui je dois me battre maintenant. ». Je caressais sa main avec mon pouce « Je souhaiterais juste que tu restes près de moi, pendant cette épreuve... C'est tout, et c'est déjà énorme et lourd de sens pour moi... », lançais-je en souriant. Je ne voulais en aucun cas l'impliquer plus que ça, lui pourrir la vie avec mes problèmes. Son soutient me suffisait, parce que c'était déjà quelque chose de grand et de super pour moi. En toute sincérité, je répondais, en haussant les sourcils « C'est sûr que si j'étais tombée sur un homme comme toi, je ne serais certainement pas dans cet état là aujourd'hui. ». Je pensais vraiment ce que je venais de dire, l'alcool que j'avais avalé et ce que j'avais fumé ne faussait en aucun cas mes propos. Maxime est quelqu'un de sincère, de compréhensif, de vrai et de très affectueux. C'est une personne en qui je peux avoir confiance, et je le sais depuis le premier jour. Surprise, je souriais un peu « Tu vas surveiller ma cure ? C'est toi qui va m'empêcher de fumer, de boire... de faire n'importe quoi si j'y arrive pas seule ? ». Personnellement, ça ne me déplaisait pas... La suite m'avait amusée « C'est mal de mentir... », essuyant mes larmes, je reprenais « ...mais ce serait top. Quand ils me verront clean, posée, soutenue, ça va leur faire un choc. Surtout si c'est quelqu'un de respectable et pas un enfoiré de première... »

Je voulais lui montrer que je la soutenais et que je ne l'abandonnerais pas. Je peux comprendre ce qu'elle a vécu et je veux juste qu'elle puisse récupérer et avoir des nouvelles de son enfant. " Et bien je serais là Camille. Tu pourras toujours compter sur moi, pour te confier, me parler de tes problèmes, de tout, je t'écouterais toujours. " Je lui souris gentiment, alors que je lui dis qu'elle était juste tombé sur la mauvaise personne sur son ex. On ne se rend pas forcément compte que la personne n'est pas la bonne dès le début. Il faut un certain temps pour connaître entièrement quelqu'un. Son ex était partit comme un lâche, l'abandonnant avec un enfant à charge alors qu'elle l'avait suivit. " Peut être, peut être pas, on ne sait pas comment ça se serait passé. " Je suis que jamais j'aurais pu abandonner une femme et encore moins mon enfant si j'avais été dans le cas de son ex. Bon elle serait sûrement pas tombé enceinte dès le début, mais là n'est pas la question. " S'il le faut je le ferais Camille, et s'il le faut, t’emménage ici. " Au moins si elle vient ici, je pourrais la surveiller et l'empêcher de fumer des choses illicites et de boire. Je lui propose de jouer son copain si des fois les services sociaux veulent voir son compagnon. Certes, ce n'est pas bien de mentir, mais si c'est pour récupérer son fils, on s'en fout. " Je te le dis, s'il faut qu'on se fasse passer pour un couple, je le ferais, quitte à mentir, je m'en fous. Ton fils mérite d'être avec toi et je vois que t'as besoin de lui. Et puis je serais curieux de voir la bouille qu'il a. " Je souris tout en la regardant dans les yeux.

Je penchais un peu la tête, en me mordillant la lèvre « Merci... Et saches que c'est valable pour toi aussi... », répondis-je timidement. Je haussais les épaules « En effet, mais je suis sure d'une chose en tout cas, c'est que tu n'es pas un lâche, donc tout aurait pu se passer, sauf ça. », concluais-je sérieusement. C'est sûr, on ne sait pas ce qui se serait passé, peu importe au fond, mais je savais pertinemment que Maxime n'était pas comme mon ex, et n'aurait pas fait de conneries aussi conséquentes. Si je suis tombée enceinte, c'était à cause de lui, parce que nous étions protégés, mais n'importe comment. Je me comprends, mais malgré tout, Quentin n'est pas une erreur, au contraire. Son père, qui était mon meilleur ami auparavant, en était une, lui. Plus la conversation avançait, plus je me calmais. Mes crises de larmes étaient moins violentes, même si je ne pouvais toutes les empêcher de couler. Souriant je le fixais, tentant de plaisanter un peu pour me détendre, et aussi pour éviter de me dire des choses désobligeantes intérieurement en voyant sa générosité et son affection « Carrément... Tu penses que tu supporterais ? ». Je plongeais mon regard dans celui de Maxime, serrant sa main « Jamais je n'aurais pu espéré rencontrer quelqu'un comme toi, Maxime. Quelqu'un qui souhaiterait autant s'investir pour m'aide... Je suis vraiment chanceuse en ce qui concerne notre rencontre. ». A la fin de sa phrase, un sourire triste étirait mes lèvres « Moi aussi... ». Cela faisait trois ans que je n'avais pas vu mon fils, il était désormais âgé de cinq ans, et il devait avoir changé. Surtout qu'à cet âge là, on ne voit pas le temps passer. Je sortais de ma poche une petite photo de lui et moi, qui ne me quittait jamais, pour lui tendre « C'est Quentin, à l'âge de huit mois... ». Mettre un visage sur le nom de mon fils, c'était mieux, même si la photo datait vraiment, au moins, il voyait la petite chose qui m'avait redonné le sourire et de l'espoir. J'espérais vraiment qu'avec l'aide de Maxime, j'allais réussir a arrêter mes excès, car seule, je n'y arrivais pas malgré mes efforts.

Je la regardais, alors que je lui disais que je serais toujours là si elle a besoin de parler et c'est vrai. " Je sais. " Je lui souris, caressant sa joue doucement. " Et toi t'es quelqu'un de bien, je tiens beaucoup à toi. " Je lui souris, tout en la regardant dans les yeux. Je voulais lui montrer à quel point je tenais à elle, que je suis prêt à l'aider à devenir clean, à arrêter ses conneries, pour qu'elle puisse récupérer son fils. Elle peut même venir emménager chez moi le temps qu'elle s'en sorte, ça me dérange pas, j'ai de la place chez moi. Il y a une chambre d'ami et mon lit est très grand, parce qu'il faut avouer que j'appréciais dormir à ses côtés. " Bien sûr que je le pourrais... Je tiens vraiment à t'aider. " Je lui souris, déposant un baiser sur le haut de son front délicatement. Je la regarde sortir quelque chose de sa poche, et je fronce les sourcils me demandant ce que c'était. Je souris en voyant une photo d'un petit enfant, son fils à huit mois. Je la prends en main et la regarde tout en souriant. " Il est vraiment mignon, il te ressemble beaucoup. " Il a la même bouille qu'elle. Je la regarde encore un peu pour ensuite la lui rendre. " Tu peux venir emménager ici, si ça peut t'aider... "

Je posais ma main sur la sienne, qui caressait ma joue. Je rougissais à ses propos, lui lançant un regard plein de tendresse, qui ne nécessitait pas de mots: c'était pareil pour moi. Je tenais de plus en plus à lui, et dans ce genre de moments, tout cela ne pouvait que s'accroître. Je fis une petite moue mignonne et attendrie « Oh, merci... Je vais y réfléchir alors, vraiment. ». Oui, y réfléchir... Pour son propre intérêt. Je ne voulais pas m'incruster comme ça, je voulais peser le pour et le contre, pour veiller a ne pas être un boulet pour lui. Je ferme les yeux alors que Maxime baise mon front, un sourire serein sur les lèvres. Je me sens bizarre, à chaque contact. Je me sens vraiment bien, c'était la première fois que j'étais sereine avec un homme. J'observais Maxime pendant qu'l regardait la photo de Quentin, et je me mordais la lèvre, le trouvant tout simplement adorable. « Tu trouves... », lançais-je dans un souffle, touchée. Le regardant toujours, je m'arrêtais sur son sourire. Mon Dieu. Je me demandais comment je faisais pour ne pas fondre lorsqu'il m'adresse un sourire en plongeant son regard dans le mien, comme il venait de le faire en me rendant la photo, que je rangerais soigneusement dans ma poche après avoir jeté un petit coup d'oeil triste dessus. Soucieuse, je demandais « Ca me serait d'une grande aide, oui. Mais, même si tu veux m'aider... Enfin... Ca risque pas de chambouler tes habitudes, et tout ça ? ». Oui, même si Maxime a bon coeur, je ne veux pas m'imposer, et j'ai besoin d'être rassurée, comme souvent. Pour un peu plus de légèreté, me détendant un peu je disais ensuite « En plus, plus de filles ici, je laisserais pas passer ça, hein », arquant un sourcil, je pris une mine boudeuse, jalouse... et esquisser un sourire, histoire de le rassurer.

J'espère qu'elle acceptera de venir emménager chez moi, c'est sûr que ça va me changer, mais si c'est pour la bonne cause, ça me dérange pas du tout, ça me fera de la compagnie et puis il s'agit de Camille, alors ça ne me dérange vraiment pas. Je souris en voyant la photo de son fils, et l'observa, il était réellement mignon, j'espère vraiment qu'elle puisse le récupérer, parce qu'il a dû énormément changer quand même. Je lui redonne la photo q'elle remit dans sa poche. " Non ça me dérange pas Camille si je te le propose, c'est que je le veux. " Je lui souris, mon regard dans le sien. " Et puis ça me fera de la compagnie et une bonne compagnie. " Elle vient ensuite à dire qu'elle ne voulait plus voir de filles chez moi, et je rigole doucement. " Quoi sinon tu la foutras dehors ? " Je rigole doucement, alors que je préfère la voir comme ça, que plutôt en train de pleurer. Mais bon maintenant j'étais au courant de ce qu'il se passe dans sa vie, et je suis content qu'elle se soit confié à moi. " Dans ce cas, pas de garçon ici. " J'avais dit ça avec un air sérieux, mais je finis par avoir un sourire amusé dessiné sur mes lèvres.

Je fis un grand sourire, haussant les épaules, sentant que je commençais à être un peu plus convaincue « Très bien, alors peut-être que dans quelques jours, tu me verras débarquer avec mes valises ». Je reprenais ensuite, en lui faisant un petit clin d'oeil, sentant que son réconfort m'avait vraiment fait du bien « Moi aussi, je peux dire que du coup, niveau colocataire, je suis gâtée, hein », oh que oui, tout le monde se dirait la même chose. J'écoutais sa réponse, puis j'acquiesçais plusieurs fois, agitant ma tête de haut en bas plusieurs fois, croisant les bras, je lâchais « 'Faudrait déjà qu'elle ait le temps d'entrer... Mais sinon, oui, par la peau des fesses même ». Je plaisantais à moitié... Oui, je n'avais pas envie de voir et de savoir Maxime avec une fille, que je sois là, ou non d'ailleurs. Je ne suis pas du genre possessive et jalouse maladive mais je dois bien avouer que quand je tiens à quelqu'un (en particulier quand c'est un homme), je n'aime pas que des filles tournent autour pour plus que de l'amitié. Et avec Maxime, je me doute que certaines filles désirent plus. Je riais légèrement, faisant mine de réfléchir « Hmm... Si j'ai besoin d'affection, quand ça va pas, je vais faire comment ? Faudrait pas que je te saute dessus ! ». Je passais ma main dans mes cheveux, toujours en riant, ouais je plaisantais, je me détendais, un peu alcoolisée... du coup, est-ce-que je plaisante vraiment ?? oh non... fais attention Camille.

J'hausse les épaules en souriant lorsqu'elle me prévient que dans quelques jours, je pourrais la voir débarquer avec ses valises. " Très bien, tu seras bien accueillis. " Je souris amusé, alors qu'en effet Camille allait être une bonne compagnie, je ne vais pas m'en plaindre. " Oui t'en a de la chance. " Je souris amusé, alors qu'elle me dit qu'elle ne voulait voir aucune fille chez moi. A sa réponse, je rigole, elle oserait vraiment les virer par la peau des femmes, ça me ferait bien rire si ça arrivait vraiment. " Et bien les pauvres quand même. " Mais bon après, j'ai quand même un certain respect, je vais pas ramener des filles ici alors que Camille y est, sauf si je fais ça discrétement et qu'elle voit rien. C'est normal quand même. Enfin du moins pour moi c'est normal. Du coup, je lui ai dit la même chose au sujet des garçons et sa réponse me fait à nouveau rire. C'est mieux de la voir comme ça tout de même qu'en train de pleurer, il y a même pas cinq minutes. " Et moi je vais faire comment si j'ai besoin d'un câlin, je suis un homme comme les autres avec des besoins... " Je rigole tout en la regardant. " Moi je serais là si t'as besoin d'affection... "

« J'en suis certaine ! », répondis-je simplement en souriant. Je le regardais de haut en bas « Tu m'étonnes... », oui, je suis chanceuse. Autant vous dire que la collocation va être sympathique, c'est moi qui vous le dit. Surtout que je suis à l'aise avec Maxime, du coup, ce sera génial. Je levais un peu la tête, une moue sévère sur le visage « Pas de pitié, surtout pour les inconnues. Puis elles l'auront bien cherché. ». Sous-entendu: on ne drague pas, et on ne cherche pas à le mettre dans son lit. Après, je doute qu'il s'envoie des poufs, donc peut-être que je n'aurais pas des envies de meurtres si je croise une fille un jour... Mais, il ne faudrait pas que ça arrive, quand même. En pensant à notre collocation, j'étais heureuse. J'allais passer des soirées avec un ami proche, je n'allais pas déprimer en permanence, du moins pas tant qu'il était là, j'allais être entourée en permanence, et j'allais peut-être avoir envie de faire bonne figure et d'arrêter mes conneries. Avec une telle motivation, j'allais retrouver mon fils. Je riais en l'entendant dire ça, je haussais les épaules « Ah bah ça, c'est pas mon problème hein. Profites de tes derniers jours seuls, histoire de compenser... ». Je plaisante peu facilement, surtout à propos de ce genre de chose, et avec des hommes, n'en parlons pas. Je fais un blocage avec la gente masculine, en temps normal. Bah oui, Maxime est une exception en tout point, visiblement. Je me rapprochais de lui, un petit sourire en coin, presque coquin, qui devint un sourire éclatant. Je plongeais mon regard dans le sien avant d'aller presque lui chuchoter à l'oreille « Moi aussi... Alors, on devrait pouvoir trouver des solutions pour chaque petit "problème" de ce genre... tu penses pas ? ». Je déposais un baiser sur sa joue avant de me coller un peu plus à lui pour le serrer dans mes bras « ... je te revaudrai tout ça, Maxime... », lançais-je dans un souffle.

Camille fait une parfaite colocataire, il n'y a aucun doute là dessus, et puis ça la changera de ses colocataires à l'université qu'elle apprécie peut être pas. Moi au moins, elle m'aime bien. " D'accord, je les préviendraient, ça sera à leur risque et péril alors. " Je rigole, m'imaginant alors la scène de la jeune femme en train de virer les inconnues qui oseraient entrer chez moi. Ca risque d'être bien trop à vrai dire, mais bon ce n'est pas grave, je ne ramène pas de poufs chez moi. Quand je sors, soit je vais dans un môtel à côté, soit chez elles et je pars le matin quand elles dorment encore. Réaction de salaud ? Oui sûrement, mais qu'est ce que je leur dirais le soir. " Ok, je vais les prévenir, ça va être la queue à ma porte. " Je rigole en disant cela, tout en la regardant, alors que je lui dis que je serais là si elle a besoin au pire des cas. Je la regarde un peu surpris lorsqu'elle s'approche demoi, pour chuchoter de tels mots à mon oreille. " J'en pense que oui on devrait pouvoir trouver une solution à nos problèmes de besoins... " Je me mords la lèvre inférieure lorsqu'elle me dépose un baiser sur ma joue. Je m'approche d'elle à mon tour pour déposer un baiser sur sa joue, non loin de ses lèvres. Après tout le baiser partagé à la soirée des Apollon m'avait bien plu.

Je répondais, en souriant « Vaut mieux, oui ! ». Non, mais sérieusement, ça ne me dérangerait pas de casser ses coups, si j'estime que ce sont des morues, hein. « Ouais, bon, ça va hein, don Juan », lançais-je en fronçant les sourcils, avant de lâcher un petit pffff en secouant un peu la tête. Je prenais un petit air contrarié, reprenant ensuite « J'aime pas trop trop ça. ». Bon, je n'étais pas totalement contrariée, je surjouais un peu, mais c'est vrai que ça me faisait peur dans la mesure où j'aurais peur qu'il m'oublie, et qu'il m'abandonne si jamais il construit quelque chose de sérieux avec une fille. Ce serait super pour lui, mais vu comme je tiens à lui, ce serait un peu plus difficile pour moi. Mais bon, ne pensons pas à ça, la collocation, ça va être d'enfer, on s'entend bien, on rigole, on est canons... La belle vie quoi ! Je risquais d'être souvent de bonne humeur en allant en cours. Mon sourire s'était élargit lorsque j'avais vu ce petit air surpris sur le visage de Maxime alors que je me rapprochais de lui pour lui chuchoter ces mots. Je gardais un sourire radieux en entendant sa réponse, pour dire, avec une pointe de sensualité dans la voix « C'est parfait alors... On va bien s'amuser. ». Alors que je m'éloignais un peu pour encrer mon regard dans le sien, sentant que je bouillonnais intérieurement, il vint déposer un baiser au coin de mes lèvres. Je laissais mon regard dévier sur sa bouche et ses lèvres dont je raffolais tant depuis la soirée. Je collais mon corps au sien, me retrouvant sur lui plus que sur ses genoux, pour l'embrasser une nouvelle fois sur la joue. Après un court instant, j'en déposais deux un peu plus près de sa bouche. Je mêlais mon souffle chaud au sien, m’apprêtant à l'embrasser, je décidais finalement de lui mordiller la lèvre inférieure...