Marchant dans les couleurs de l'université, Maëlys avait la tête bien droite, marchant sur une ligne imaginaire, non elle ne se démontait pas, peut-êre n'avait elle pas un rang ou n'appartenait à la plus prestigieuse des fraternités, elle n'en restait pas l'une des plus naturelles et elle ne changerait jamais pour plaire aux gens. Souvent elle se demandait ce qu'aurait pu être sa vie, si un jour elle avait eu cette envie de devenir l'une des plus populaires, que les gens se retournent derrière elle, que tout le monde veuille lui dire bonjour et ce tous les jours, elle n'y arrivait même pas. Non la philosophie de Maëlys était plutôt de passer inaperçue ce qu'elle arrivait plutôt bien à faire, mais heureusement elle savait qu'elle avait de la valeur aux yeux des personnes qui comptaient réellement pour elle. Une fois arrivée au niveau de son casier, elle l'ouvrit avant de poser ses affaires de cours pour s'adosser à son casier. Devant elle, les membres de la fraternité Zeus marchaient comme si elles étaient en train de défiler, les cheveux dans le vent, l'allure assurée et souvent un regard de haut, non elle ne les détestait mais elle se sentait souvent inférieur, après tout elle n'était personne. Puis quelques secondes plus tard son regard se posa sur son amie d'enfance, Mary-Quinn, elle était magnifique comme toujours, cela faisait longtemps qu'elles n'avaient pas réellement parlé et pourtant elle ne la dérangerait pas, non elles n'appartenaient plus trop au même monde, elles n'avaient pas réellement la sphère d'amies.

On piaillait dans les toilettes devant le miroir. Avec mes quelques "amies" présentes nous eûmes vite fait de faire déguerpir les premières années et autres petites Poséidons. Je remis mon rouge à lèvre, retouchais mon fard à paupières et remis un petite dose de mascara. Je passais mes doigts dans mes boucles. Parfait. Être une Zeus c'était un travail à plein temps. Nous sortîmes, et nous traversâmes le couloir. Une allée se formait sur notre passage, les regards se tournaient. Les épaules basses, la tête haute, le dos droit. j’aperçus Maëlys. Je m'en voulais parfois d'avoir tellement changé. J'avais choisi d'être en haut de la pyramide. Peut-être avais-je bousculé mon amie, l'avais-je insulté trop occupée à savoir si je n'avais pas du rouge à lèvres sur les dents. Je me mordillais la lèvre. "Je vous rejoints." lançais-je aux autres. Je me dirigeais vers la jeune Bringstone.

Maëlys était loin d'être une jeune femme qui se prend la tête, elle prenait toujours la vie du bon côté, avec les personnes dignes d'appartenir à sa vie, souvent elle faisait le tri, elle cherchait à savoir qui était réellement indispensable à son existence. Souvent naïve à croire en une amitié qui finalement ne pourrait pas en être une, elle se faisait souvent avoir mais elle le prenait avec philosophie, avec le sourire. Alors que les Zeus traversait, Quinn sortit du groupe un instant pour venir la rejoindre, Maë hésita un instant à la laisser d'une minute à l'autre, après tout ça ne lui ferait pas de mal de voir que peut-être elle ne méritait pas tout ce qui pouvait se passer autour d'elle, ce fan club que Quinn avait à chacune de ses apparitions. Elle la regarda se poser à côté d'elle, en laissant tout de même échapper un sourire. Salut Quinn ! Tu es sûre que tu ne t'es pas perdue en arrivant à côté de moi je ne voudrais surtout pas salir ton image, et ne me fait pas la bise ton rouge à lèvre risque d'en patir. Oui Maëlys était une jeune femme rancunière, amies d'enfances et voisines les deux jeunes femmes étaient devenues en quelques années des inconnues ou du moins deux jeunes femmes aux antipodes.

Je souriais. Je reconnaissais bien là Maëlys, elle ne se laissait pas démonter, comme son frère. Je prenais sa réplique avec le sourire. Si ça avait été quelqu'un d'autre, j'aurais surement riposté, gueulé et appelé une armée de Zeus à ma rescousse. Mais c'était Maëlys. "Tu ne la salies pas et j'améliore la tienne, tu vois il n'y a que des avantages à ce que je sois dans le coin." Je ricanais puis je repris sur le même temps. "Ce n'est pas du rouge à lèvres mais du gloss et pour ton information c'est un tenue vingt-quatre heures." Mon visage se fendit d'un sourire. "Tu vas bien?"

Maëlys n'avait pas l'habitude qu'on se foute de sa gueule et venant de Quinn tout était encore plus étonnant, certes elle en jouait la belle brune, mais au fond il y avait forcément quelques bribes de vérités, Quinn devait réellement penser la plupart des choses qu'elle pouvait dire. Offensée, oui elle n'en fit rien, non elle préférait essayer de mettre carte sur table avec son amie d'enfance qui n'avait plus grand chose d'une amie. Elles se voyaient de temps à autre et leur relation était plutôt tendue à présent, elles n'étaient plus du même monde, non elles n'aspiraient plus aux même choses. Oh je t'en prie de te donne pas tant de mal pour le mettre dans la lumière, j'aime bien passer à travers les gens ... et si je pense que ton image va en patir ! Et puis je sais pas moi pour embêlir la mienne je pense que Charles est plus adequate bien que si je suis avec lui c'est pour une toute autre idée. Les Zeus dans toute leur splendeur, oh oui ils étaient beaux pour la plupart sinon ils ne seraient pas le moins du monde populaire, à voir ce qu'était devenue Quinn, on pouvait aussi les qualifier de superficiels. Quinn la reprend, et elle laisse échapper un sourire, qui sonne juste. Oui ça va bien et toi ? Aucunes de tes amies s'est cassée un ongle depuis l début de la journée ... enfin je connais déjà la réponse, non ! Sinon bien sûr qu'on l'aurait entendu crier jusqu'à l'autre bout du campus. Elle n'a pas la langue dans sa poche, elle est tellement gentille mais quand elle est en colère, elle ne peut se retenir.

Au fur et a mesure de la conversation je me fermais. J'étais habituée à être la plus âpre, or Maëlys donnait un spectacle plutôt prometteur dans le genre "je vais te buter casse toi". Mes rapports avec les Bringstone s'étaient détériorés, surtout depuis que j'étais Quinn la garce en chef. Je ne connaissais pas vraiment la relation qui liait Charles alias Teddy et Maëlys. Je m'étais toujours posé la question surtout que Sawyer ne supportait pas Teddy et inversement. Certains disaient que c'était une histoire de cœur tout simplement. La garce qui sommeillait en moi me hurlait de mettre ça sur le tapis mais je n'en avais pas très envie. "Si j'ai bien compris je pourrais te dire que je suis là pour apaiser les tensions tu me balancerais à la gueule que je suis une peste superficielle? Soit. Ce sera pas faute d'avoir essayer!" Je sentais ma fossette à la joue droite ressortir. Ayé! Colère Quinny! Ce qui me rendais autant en colère c'était moi d'avoir laissé notre relation en arriver là. "Oh non tu sais on met du vernis protecteur mais je me doute que tu saches ce que c'est au fond je m'en fous. Et pour ta gouverne oui je vais absolument fabuleusement bien!"

Maëlys avait toujours admis que les gens pouvaient changer, elle le savait d'ailleurs elle même avait beaucoup changé depuis la mort de sa petite soeur, elle était devenue plus protectrice envers Sawyer, elle avait à présent un sourire continuellement dessiné sur ses lèvres pour oublier et écarter les soupçons et les questions douloureuses. Mais le changement de Quinn lui avait donné comme une grande baffe dans la tête, oui elle était devenue tellement une autre femme, une toute autre personne, et pourtant par le passé Quinn avait été l'une de ses plus belles rencontres. Apaiser la tension ? Non mais franchement tu pourrais être un peu plus crédible Quinn ! Tu sais très bien ce que je pense de toi, du moins de l'ancienne Quinn et j'avoue ne pas réussir à te suivre, à comprendre pourquoi tu es comme ça mais au fond c'était peut-être le chemin à suivre. Pour ce qui est de garce superficielle, je n'aurais pas osée, mais si c'est comme cela que tu te qualifies, je suis prenante. Non elle n'a jamais été des plus cruelles Maëlys d'ailleurs elle passe souvent son temps à donner confiance aux autres, sauf naturellement lorsque ces gens ont trop de confiance, ce qui était un peu le cas de son ancienne amie, mais tout cela n'était pas réellement de sa faute, non c'était un peu un conditionnement, un moyen d'être accepté par la "noble" fraternité. Le ton est de plus en plus noir, Maëlys leva les yeux un instant au ciel avant de répondre. C'est bon stop ! Ma gouverne va très bien et sincèrement je veux savoir comment tu vas ... peu m'importe le vernis à ongle que tu vas mettre sur tes doigts ce soir pour l'enlever demain car il sera déjà passé de mode, je m'en fous moi de tout ça ! Je voudrais juste retrouver ma Quinn ... ou du moins un semblant d'humanité en ta petite personne.

Je laissais terminer Maëlys. A vrai dire c'était assez dur de garder le silence. J'avais l'habitude d'avoir le dessus, d'obtenir tout ce qui me plaisait avec un simple mot, un simple regard. Mais là je perdais le contrôle, je perdais pied. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure je n'étais plus vraiment la même avec certaines personnes. Je me rappelais mes débuts à Jersey, un peu paumée, une gentille fille tranquille étudiante en psycho. Je me rappelais la fille plutôt discrète que j'étais, mon amitié avec des filles simples et sans prises de tête comme Enora. Puis il y avait eu ce temps où il fallut choisir une fraternité, un camp. Les Zeus c'était sortir de l'anonymat devenir quelqu'un le temps que durerait nos études. C'était se faire une place, se faire respecter. C'était idiot et égoïste. La première année je jouais un jeu, ça m'amusait, je me disais pacifiste pas de méchanceté et de violence. Mais après cinq ans je m'étais faite aspirée par mon personnage. Car au fond la Quinn que j'étais maintenant étais une part de moi. J'avais cultivé l'art de ne pas craquer. Mais face à Maëlys, j'avais une très grande envie de pleurer un grand coup. "Je suis désolée de te décevoir autant. Mais cette Quinn là n'a pas disparue." J'étais comme ça, glaciale au premier abord, un ange si on arrivait à briser cette glace. Je m'étais promis de ne jamais être comme ça avec mes vrais amis. Mais ça avait été plus fort que moi. "Je t'assure qu'elle est là..." Je ris légérement. "Bien cachée mais là!"

Depuis toute petite Maëlys avait toujours eu ce penchant pour être proche de la gente masculine, oui elle s'entendait à merveille avec eux sans pour autant avoir d'idées derrière la tête, non elle se sentait juste plus prêt d'eux que des filles en général. En vieillissant tout cela s'était confirmé d'autant plus que les rares sincères amies qu'elle avait eu par le passé avait changé du tout au tout, Quinn en faisait partie. Les filles entre elles étaient mesquines, blessantes et Maëlys le savait bien, mais elle ne souhaitait pas rentrer dans ce genre de considération non elle n'était tout simplement pas comme cela elle, du moins elle l'espérait. Tu ne me déçois pas Quinn, je me demande juste comment tu as pu changer en si peu de temps, et culpabilise en même temps de t'avoir laissé devenir celle que tu es aujourd'hui. Et crois moi je suis parfaitement heureuse chez les Appolon, y a pas que les Zeus dans la vie. Certes elle n'avait pas la même popularité, ni même le même sens pour la fait mais au moins elle pouvait faire ce qu'elle voulait sans avoir de règles à suivre, car elle en était sûre pour rentrer chez les Zeus il fallait rentrer dans les ordres. La jeune blondie ne put s'empêcher plus longtemps et commença à prendre son ancienne amie dans les bras. Et pourquoi tu l'as cache autant ? Tu en as honte ? Tu as honte de l'ancienne Quinn, honte de tes anciens amis de ton ancienne vie ? sa voix se faisait calme sans aucuns jugements.

Je classais les gens en deux grandes catégories. D'abord ceux qui restaient fidèles à eux-même. Peu importe leur âge, l'endroit où ils étaient, ce qui pouvaient se passer dans leur vie, ils restaient les mêmes. Il y avait ensuite ceux qui changeaient. Dans ceux là il y avait ceux qui changeaient en bien. Ils s'amélioraient. Et puis ceux qui changeaient en mal. Ils devenaient l'opposé de ce qu'ils étaient. J'ai de ceux-là. "J'existe grâce à eux!" c'était vrai j'avais besoin qu'on me reconnaisse, j'avais besoin de réussir quelque chose. "Je n'en n'ai pas honte, encore moins de mes anciens amis! Vous êtes ce que vous êtes et c'est pour ça que vous étiez mes amis..." Je soupirais. "Tu sais quand je suis rentrée dans les Zeus je ne voulais pas devenir ce que je suis, c'est venu comme ça. Je n'ai cotoyé que des gens comme ça."

HJ: Oh je suis désolée

Maëlys avait du mal à renier les gens qu'elle avait aimé par le passé, souvent elle se prenait des claques dans la gueule en voyant ce que ses amis étaient devenus mais avec Quinn cela lui avait fait encore plus de mal, car oui à Londres elles étaient très proches voire inséparables mais tout cela était avant. Pfff tu as pas besoin d'eux Quinn pour exister, tu es une fille superbe, intelligente et surtout super. Dit elle en laissant échapper un sourire, oui Maëlys le croyait vraiment, il faut dire qu'elle avait eu le temps de tirer les bons et mauvais côtés de ce que les Zeus apportés, elle en connaissait beaucoup et en aimait beaucoup aussi. Alors qu'elle avouait ne pas avoir honte de ses anciens amis elle la regarda. J'espère bien que tu as pas honte de moi (a) Tu vaux bien mieux que ça ma belle, et puis chez les Zeus ils sont pas tous du genre à avoir peur de se démaquiller en allant au sport ... Oui il y a des bons et des mauvais partout et malgré tout Quinn restait dans la catégorie : bien sous tout rapport .

Peut-être que tout aller redevenir comme avant? Qui sait! Robert Pattinson s'était bien remis avec Kristen Stewart. Tout était possible, voyez, moi la gentille déléguée, toujours à l'écoute de tout le monde, incapable de tricher ou de voler, j'étais devenue en trois ans, une vraie garce, peste, salope. Oh comme je me rappelais avoir dit à ma sœur qu'elle était superficielle. "Oh arrête je suis loin d'être parfaite, regardes, j'ai réussi à me mettre à dos non pas un Bringstone mais deux Bringstone!" Je ris doucement. Bien sur que je n'avais pas honte de mes anciens amis, ils étaient tous géniaux, parfois je pouvais paraître distante, cassante, mais mon image était ma priorité jusqu'à maintenant. J'avais vingt-trois ans, joue-t-on encore à ce genre de jeu à cet âge? "Pourquoi j'aurais honte de toi tu es géniale ma petite blonde!"

Il est vrai que depuis que les Bringstone étaient à Jersey ils ne s'étaient pas fait que des amis, ils avaient tourné le dos à beaucoup d'anciens amis, elle n'en était pas fière mas c'était difficile de voir les gens changer, surtout des gens qui avaient beaucoup comptés par le passé. Mais elle espérait toujours naïvement peut être de retrouver un peu de sa vie d'avant, de sa vie à Londres. Mais les Bringstone ne sont pas la source sûr non plus, surtout ici à Jersey ! Le clan a rallié est les Callaghan ... Elle le savait bien trop car souvent Charles était avec des filles toutes aussi mignonnes les unes que les autres, et il n'avait plus de temps à lui, la jeune blonde n'avait rien a envié à la popularité, elle détestait ça. Souvent elle se demandait même pourquoi ses amis Zeus trainaient encore avec elle alors qu'ils pouvaient avoir tout le monde, les gens de leur monde autour d'eux. Oui je suis aussi géniale qu'une bouteille de San Pellegrino sans bulles autant dire à jeter.