[Sujet libre - jusqu'à 3 personnes]

Quel temps.. Lacée par une telle morosité, tu ne peux t’empêcher de réprimer un soupir exaspéré. Tes mains te servant d’appuie, tu cales un peu plus ton menton en leur creux et tes sourcils froncés te donnait une mine boudeuse. La pluie martelait la vitre en face de laquelle, tu t’étais abandonnée sur le canapé. Énième soupir suivit d’un petit coup d’œil à ta montre. Quelle poisse ! L'horloge n'affichait que 15:03 et tu n'avais aucun dessein pour le reste de l'après-midi. Un relent d’espoir te fit espérer qu’elle semblait se tarir depuis un petit moment mais hélas, comme pour souligner le contraire, un nouveau grondement de tonnerre résonna à la manière du rugissement d’une bête féroce. Et bien soit, tes envies sorties étaient à remettre à plus tard. Optique qui te mina le morale et l'humeur, tu te retournas prestement sur le dos. Couchée de tout ton long sur le canapé, tu ne semblais pas vouloir offrir la moindre place à quelques valeureuses personnes. Non, tu étais à ton aise et d'une humeur exécrable; rien qui puisse te pousser à un acte généreux. Le forum était littéralement plein, ou tout du moins, plus que d'habitude. En même temps, pour la majorité des élèves de Jersey, il n'y avait pas de cours et le temps offrait peu l'envie de respirer l'air frais. Ils s'étaient logiquement tous rabattus ici. Tu soupires encore.. décidément, tu ne sais que faire. Tu balayes la salle silencieusement et te redresses finalement. Assise élégamment, tu détailles chacune des personnes présentes. Tandis que ton regard étrangement neutre faisait un tour de table, des envies malsaines germaient dans ton esprit. Autour de toi, tu voyais des élèves de maisons confondues : apollon, hadès, zeus poséidon.. Mmh, ton regard devenait instinctivement noire lorsqu'il se posait sur tes confrères n'appartenant pas à Zeus. Plus que de la noirceur, de la malice. Les conditions dans lesquelles tu te trouvais te rendait provocatrice, malicieuse et atrocement taquine. L'ennuis te satanise, c'est fou..

D'un revers révérencieux, tu repousses tes cheveux d'or en arrière et tu adoptes une position altière. Au même moment, tu captes un mouvement à ta droite : une personne, semblant porter le blason d'Hadès* semble vouloir s'installer sur le reste du canapé, enfin libéré. Au même moment, tu soulèves tes jambes et tu les allonges sur ce même canapé. Te servant de ton coude posé sur l'accoudoir comme appuie, tu t'installes à la manière d'une princesse ne laissant pour ainsi dire rien pour la dite personne. Tu étais connue comme étant un véritable stéréotype du Zeus en puissance et tu aimais faire provoquer toutes sortes de... sentiments chez les gens. Qu'ils soient bons ou mauvais. En attendant, tu ignores parfaitement la personne en question à qui tu viens outrageusement de piquer la place, la laissant pantoise et indifférée comme si elle demeurait à l'égard de toi, un éternel être du "bas peuple". Finalement, tu fais mine de l'apercevoir et plutôt que de lui offrir gentiment une place, tu lui sers un évident : mouvement de la main, mimant le balayage. Secouant l'air de la sorte, tu lui intimait évidemment de dégager.

*maison susceptible d'être modifiée avec Apollon et Poséidon.

June-Hope était à Jersey depuis maintenant deux ans, deux ans à avoir changé le monde, changé son monde, son monde de paillette, de richesse et de fille de, un monde affreusement ennuyant et surtout régit par un argent pourri. Le temps passe vite à Jersey, elle en a même oublié le jour où elle est partie de Canberra, ce même jour où personne ne l'avait accompagné à l'aéroport pour le grand départ, chose habituelle dans la vie de la jeune brune, une vie faite de paillette mais aussi d'un grand quota de solitude. Ses parents bien trop occupés à cavaler à travers le monde n'avaient que très peu de temps à lui accorder, aucuns anniversaires, aucuns dîners en famille, seulement des nourrices à s'occuper d'elle qui en réalité n'attendait qu'une chose qu'elle dégage de là. Depuis toute petite June Hope avait compris que si elle voulait vivre sa vie et être enfin heureuse, elle se devait de quitter son Australie natale, de partir loin de ses parents qui ne voyaient en elle qu'une fille bonne sous tout rapport pour améliorer encore plus le imagine de personnes connues mondialement, elle les aimait, qui n'aime pas ses parents ? Mais en même temps elle les détestait, espérant toujours naïvement qu'un jour ils s'intéressent un peu à elle, la vraie June Hope.

La pluie battait contre la vitre du forum, une cannette à la main, la jeune Poséidon traversait le couloir pour se rendre au niveau de la table, où elle finit par s'adosser avant de poser son postérieur sur un tabouret haut. Regardant un peu autour d'elle, elle vit une blonde superficielle à souhait jouer avec le canapé, comme si se mettant dans toutes les positions possibles elle tentait de l'apprivoiser. June était devenue un peu ce genre de femme, superficielle, garce avant de partir de Canberra, tout simplement pour qu'on pose regard sur elle, ce qui avait fonctionné à merveilles, mais maintenant tout cela était fini, à Jersey une nouvelle vie s'offrait à elle. Finissant par voir une scène plutôt drôle, elle se leva pour se retrouver face à la blonde qui venait de faire signe à un autre étudiant de déguerpir. S'asseyant à son tour sur le canapé, peu importe les jambes ou non, elles s'en foutaient pas mal à dire vrai. Ne disant rien, elle se mit à l'aise sur le canapé, non la jeune blonde n'allait pas faire sa loi encore une fois, elle était qui pour faire ce genre de truc ? En tout cas June n'avait pas sa langue dans sa poche, détestait les gens hautains car elle en avait beaucoup trop fréquenté par le passé.

Spoiler:

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Tu ne peux t'empêcher d'esquisser un sourire satisfait lorsque tu arrives à tes fins. Cette satisfaction te fait frémir d'amusement. D'un nouveau coup de tête, tu esquives ton regard vers l'autre côté de la pièce. Quelle cliché absurde tu étais.. et pourtant, tu savais pertinemment quel genre de femme tu donnais l'impression d'être. Si étrange femme tu étais.. autant pouvais-tu être aussi douce qu'une mère berçant son enfant dans ses bras, autant tu étais aussi carnassière que le pire des fauves. Ta versatilité d'esprit te perdra un jour.. N'étais-ce pas là le plus grand des malheur ? Comique devint la situation lorsque tu sentis un poids soudain s’abattre sur tes jambes. De surprise, tu détournas la tête avec brusquerie ; quelle ne fut pas ta surprise en apercevant une demoiselle s’asseoir prestement à tes côtés, accessoirement sur tes jambes. Arborant une grimace quelque peu outrée et incandescente, tu la fixes. «  Où est-ce que tu crois t'asseoir, шибздик [size=9](chibzdik) ? » lâches tu finalement, d'un dédain absolu. Tu ôtes au même moment tes jambes avec brutalité, ce qui donna l'occasion à ta camarade de s'installer plus confortablement sur le canapé. Finalement, tu l'observes et fait rapidement le rapprochement entre son silence éloquent et ton comportement antérieur avec l'étudiant. Vraiment ? Tu pousse une légère exclamation amusé. Levant les yeux au ciel, tu mimais une expression entendue. Ta voix mêlée de sarcasme et de satyre, tu reposes ton regard sur la demoiselle. Ta prunelle traduisait toute l'ironie et la malice de ton esprit et du moment. Tu ne cherchais même pas à réprimer le demi-sourire qui naissait au coin de ta bouche. D'ailleurs, ton arrière-accent se fit davantage perceptible tant tu pris une voix posée et un débit flâneur. Comme si tu voulais absolument peser chacun de tes mots, comme si tu désirais que chacun d'eux soient compris dans la pire interprétation qui puisse être. Comme si tu voulais tout simplement chercher la mésentente. En même temps, peu importe ce que tu cherchais, tu ne comptais pas rester bras pendants tandis qu'on t'avais relancé la balle que tu t'étais amusé à jeter la première. Oh non, en cela tu n'étais pas faites et tu ne le seras probablement jamais.. Satanée russe, tu es décidément, une cause perdue. «  Oh je vois.. Madame semble trouver juste de jouer aux défenseurs des causes perdues.. Laisse moi devinez. Poséidon, non ? Ça ne m'étonnerait pas. Après tout, on ne peut que bien les reconnaître face à tant de naïveté et de stupidité innée. » Comme si les hostilités n'étaient pas assez bien lancées, tu conclus en laissant éclater un sourire faussement amical. « T'as-t-on déjà dit que tu leur étais particulièrement fidèle ? »