La cloche venait de retentir, d'un geste rapide tu récupères tes affaires pour sortir le plus vite possible de cet endroit, tu y passes trop de temps, ce qui est d'autant mieux c'est que c'était ta dernière heure de cours, tu étais maintenant libre de faire ce que tu voulais, le reste de l'après-midi t'étais entièrement libre, mais avant toute chose, tu avais une chose à faire avant de rejoindre ton dortoir. En parlant de cloche, tu cherches celui dont tu avais besoin, tu te rends dans l'enceinte où il était supposé se trouver, ton regard se pose à l'intérieur de chaque classe vide jusqu'au moment où tu aperçois l'homme que tu cherchais, Kenneth. Bien entendu, il est seul, le plus lent de tous pour quitter la classe. Ta main s'enfonce dans ton sac pour en sortir une feuille puis tu t'enfonces dans la pièce "Tu penses pouvoir te rendre utile cette fois?" Demandes-tu quelque peu sèchement en plaquant le bout de papier sur la table face à lui, une feuille d'exercices, oui tu venais clairement vers lui pour lui demander de bosser à ta place, espérons que cette fois il le fera sérieusement s'il tient à sa vie.

OK, la cloche venait de sonner, et enfin, Kenneth était en weekend. Y’a pas à dire, les cours de médecine étaient intenses, il ne fallait pas se laisser déconcentrer ne serait-ce que deux secondes, autrement, vous perdiez tout le fil du cours. Lentement donc, et savourant cette sensation de libération (sans arrière pensée perverse…), Kenneth rangea ses feuilles et stylos dans son sac. Au passage, croisant son téléphone portable, il prit le temps de répondre à tous les messages qu’il avait reçu durant cette dernière heure. Si bien que lorsque la furie blonde entra dans la classe, il ne la remarqua que lorsqu’elle posa une feuille sur sa table, plus ou moins brutalement. Toujours en prenant son temps, comparé à Alesia toute pressée, Kenneth leva un regard calme vers elle : « Et j’ai quoi en échange ? » demanda-t-il en se passant la langue sur la lèvre inférieure, discrètement, dans un geste fort significatif. Il faisait sans aucun doute allusion à ces soirées torrides qu’ils passaient ensemble… D’un rapide coup d’œil, Kenneth jaugea les exercices du regard : malgré qu’il n’étudiait pas les relations internationales, ce devoir lui paraissait très facile. « Tes exos sont vraiment simples. T’as pensé à lire la feuille au moins, avant de venir me voir ? Ou t’es trop bécasse pour ça, chérie ? » Sourire en coin et voilà qu’il la provoquait, tout en faisant glisser un regard sur son corps, étudiant sans gêne chacune de ses courbes. Toujours aussi belle, celle-là...

La main posée sur cette feuille plaquée contre le bureau, ton regard ne quittait pas son visage, il semblait ne pas avoir fait attention à ta venue, il est bigleux en plus de ça! Enfin.. seulement aveugle pour ce qu'il veut. Tu réclames ses services, c'est une grosse tête et tu n'as clairement aucune envie de te pencher là-dessus ce soir, tu as bien mieux à faire et puis... c'est barbant. Qu'à-t-il en échange? Ton regard se pose sur ses lèvres, ok, il ne faut pas être débile pour comprendre où il voulait en venir, mais non. "Des billets" Bon moyen de paiement, non? Bien sûr que tu as lu cette fichue fiche avant de venir, tu n'es pas complètement idiote non plus! "J'ai la flemme tu peux le comprendre ça!" Ton regard fixe le sien.. non, regarder ailleurs, son visage, même ça, ça te perturbe quelque peu, quant-à lui, il ne se gêne aucunement pour te mater, tu roules exagérément des yeux, ta main vint percuter d'une manière plutôt brutale son front comme pour le faire redescendre sur terre "Bon! tu fais?!" Impatiente? Oui, c'est peu souvent que tu réclames un peu d'aide, bien que là, il sera payé donc ce n'est pas vraiment de l'aide. "Sauf que... cette fois, tu seras payé après.. histoire que le crétin que tu es ne mette pas de fausses réponses.. encore" Alors, pourquoi revenir vers lui après le coup qu'il t'a fait la dernière fois? Très bonne question, parfois, on est illogique, ou plaisir des yeux tout simplement, bien qu'au fond, tu as envie de lui refaire le portrait pour s'être moqué de toi cette fois-là.

Kenneth haussa légèrement les sourcils. Du fric ? OK, elle était plus bécasse qu’il ne le pensait… Elle n’avait donc pas compris son petit geste coquin ? Ce fut à son tour de lever les yeux au ciel, et de répliquer, tel un bon businessman : « Non. Le prix a augmenté. C’est la crise, que veux-tu… » Gros mytho car Kenneth n’avait aucun problème d’argent… Mais que voulez-vous, c’est ça quand le Grand méchant Loup a faim de son petit Chaperon rouge… « Je réfléchis à ta proposition. » répondit-il finalement, alors qu’elle s’impatientait en face de lui. Bien sûr qu’il finirait par l’aider. Bon devoir ou pas, il ne s’était pas encore décidé mais il n’allait pas la laisser dans cette mouise. Mais pour le moment, il jouait l’indécis dans le but de la laisser mariner encore un peu. « Ca ne marche pas comme ça chérie… Tu payes et je le fais… Ou tu joues la radine et dans ce cas, tu te taperas une sale note. Mauvais pour ton dossier scolaire, non ? » Manipulateur, chanteur… que de sales défauts chez ce cher Kenneth ! Mais il ne fallait juste pas le prendre pour son esclave. Un peu de douceur et de gentillesse, et peut-être qu’il lui aurait répondu de la même manière ! « Bon… » Il allongea la jambe sous la table, et avec son pied, il tira la chaise face à lui jusqu’à sa table : « Pose ton divin postérieur. » Il attendit qu’elle le fasse, avant de glisser la feuille entre eux deux : « Tu lis, et tu me dis ce que tu ne comprends pas. Et si tu me balances que t’as pas envie, t’as la flemme ou t’as quelque chose d’autre à faire genre faire du shopping ou nourrir ton chameau, je t’envoie chier babe. »

Oh ça oui, tu avais très bien compris ses sous-entendus en voyant cette langue sur le coin de ses lèvres, tu as lue dans son regard où il voulait en venir, mais tu jouais l'aveugle, préférant proposer un peu de frique à la place, comme cela a toujours été... enfin oublions les corps à corps que vous vous êtes parfois autorisés. "Il te faut combien maintenant?" Qui diable devras-tu voler pour satisfaire monsieur, ce n'est pas comme si tu étais toi-même riche, devant te débrouiller seule depuis très jeune, tu ne roules pas sur l'or, au contraire, c'est dans les poches des autres que tu fais fortune et en travaillant parfois par-ci par là. Tu le regardes faire, il t'agace quand il se comporte ainsi, ton pied tape frénétiquement contre le sol, impatiente qu'il s'exécute enfin, mais non tu peux toujours rêver pour ça. Sa proposition te fais rire, tu secoues vivement ton visage de façon négative "Non, non, la dernière fois j'ai suivi les règles et tu n'as pas respecté ce que je t'avais gentiment demandé.. cette fois, je ne me ferais pas avoir!" Il ne t'aura pas deux fois, oh ça non! A la place, il t'invite à prendre place sur la chaise, ton but n'était pas de rester plus longtemps ici, mais plutôt de t'échapper le plus rapidement et profiter le reste de la journée. Soupirant, tu t'installes finalement face à lui, bah quoi? Tu as mal aux pieds à force de rester debout. Posant les coudes sur la table, les poings contre tes joues, tu te penches sur cette feuille qui ne semble pas du tout t'intéresser. Tu restes silencieuse, tu plisses les yeux, fronce les sourcils, soupires, grogne "Non, mais je n'arrive pas à me concentrer! Impossible! Je ne veux pas!" dis-tu telle une gamine capricieuse tout en repoussant d'un geste vif cette feuille. Tu croises les bras contre ta poitrine tout en t'affalant sur cette chaise "Tu ne peux pas juste faire ce que je te demande?" Lances-tu quelque peu grognon, une moue sur les lèvres.

Légèrement, un sourire se dessina sur les lèvres de Kenneth. Qu’est-ce qu’il aimait cette situation ! Il avait un certain contrôle sur Alesia : elle avait besoin de lui, et c’était à lui, et à lui seul, de décider s’il lui donnerait un coup de main ou non. Il aimait prendre son temps, jouant l’indécis ainsi, feignant l’hésitation, lançant les négociations… Visiblement, blondie était pressée vu comme elle tapait du pied, impatiente. Cela ne fit qu’élargir le sourire de Kenneth, qui prenait toujours tout son temps avant de lui répondre. Quand tout d’un coup, il se redressa, se penchant légèrement en avant et plongeant son regard extrêmement bleu dans le sien : « Tu sais très bien ce que je veux Alesia. » Non pas qu’il soit en manque à ce point… Mais bon sang, qu’est-ce qu’il avait envie d’elle ! Envie de la sentir contre lui, de pouvoir l’étreindre contre lui de toutes ses forces… Bien sûr qu’il pouvait obtenir une nuit avec elle sans passer par la case ‘je fais tes devoirs pour toi’ ! Mais au moins, là, il aurait une excuse : je baise avec toi parce que c’est ma récompense, non pas parce que j’ai envie de toi. Tout simplement. Ou pas, car malheureusement, Alesia semblait vouloir lui refuser son corps… Du moins, pas avant qu’il ait fait son travail. Pas drôle. Du coup, Kenneth l’invita à s’asseoir, dans l’espoir de la faire travailler. Il l’observait intensément, alors qu’elle semblait être en pleine lecture de la fiche, toute concentrée. Il était d’ailleurs bien amusé de la voir ainsi plisser les yeux, froncer les sourcils, soupirer, râler, etc… « Mais t’es sérieuse là ? J’ai compté, et t’as même pas tenu dix secondes ! » Cette nana était irrécupérable sérieusement ! Kenneth tenta alors une dernière tentative : « Bon, tu prends un crayon et tu soulignes toutes les notions que tu ne comprends pas, et je t’expliquerai. C’est pas comme si t’avais quelque chose à faire là, ou comme si t’avais un rendez vous avec quelqu’un, n’est-ce pas ? On a tout notre temps, pas vrai ? » lança-t-il d’un ton ironique, tout en glissant son pied contre les pieds de sa chaise, pour la bloquer. Ainsi, elle ne pourrait pas se lever et partir justement. Eh ouais, pire qu’un professeur ce cher Kenneth !

Dans ce cas-là, il n'est pas question d'argent, du moins pour lui, plantant ton regard dans le sien, tu vois très bien se dont il veut, mais tu préfères jouer les idiotes et faire semblant de ne pas voir ce qu'il demande en contrepartie, tu restes dans l'idée de le payer, avec des billets pas en nature. Finalement, tu t'installes sur cette chaise face à lui, tentant de te pencher sur l'exercice afin de lui montrer que tu y mets un peu du tiens tout de même, mais tu lâches vite l'affaire en poussant cette feuille vers lui tout en râlant. Aucune envie de perdre du temps avec ça maintenant, tu viens de passer une journée à étudier, il est maintenant temps de relâcher la pression, mais non, Kenneth te force encore à travailler. "Qu'est-ce que tu en sais? J'ai peut-être autre chose à faire!" Ta chaise se rapproche un peu plus contre la table, il venait de la bloquer avec ses pieds, ce qui te fait rire intérieurement. Tu attrapes ce crayon à papier, songeuse, puis tu défais un peu plus les premiers boutons de ta chemise "Kenneth, tu peux t'en charger?" demandes-tu d'une douce voix, te penchant bien en avant pour lui offrir une jolie vue sur ton décolleter, tu tapotes ton crayon contre la feuille, pour qu'il comprenne que tu parlais de la feuille d'exercices et non pas d'autre chose.

OK, là, Kenneth était plutôt perdu. Se charger de quoi ? De défaire ce chemisier, ou de s’occuper de cette foutue feuille d’exercices ? Evidemment… La réponse était évidente : Alésia lui parlait de son devoir. Elle tapota le crayon contre la feuille pour le ramener à la réalité, lui qui avait perdu son regard dans le décolleté de la blondie. Secouant légèrement la tête pour se remettre les idées bien en place, Kenneth se redressa un peu sur sa chaise, et il défia la jeune femme d’un regard amusé et joueur « D’accord. Je peux m’en charger. » Mais il ne fallait pas rêver… On parlait de Kenneth Lewis ! Comme s’il allait aider Alésia sans la moindre objection ! « A condition que, tu restes là, avec moi. » Il retourna la feuille dans son sens à lui, relut une dernière fois les questions, et posa la mine du crayon sur le papier, prêt à écrire. Il voulait juste sa compagnie, il ne lui demandait pas la lune… du moins, pas encore. Il releva la tête, feignant la surprise : « Oh, j’ai oublié de préciser. A chaque réponse que j’aurais écrite, tu me devras un baiser. » Un sourire aux lèvres, il s’attela donc à la réponse de la première question, tout en justifiant « Pas n’importe quel genre de baiser. Tu sais, ce genre de baisers que tu m’as refilé l’autre soir, pendant que je t’emmenais au septième ciel… » Kenneth évoquait ce moment d’une voix basse, suave, exprès pour la rendre mal à l’aise. Finalement, il posa le crayon, et plongea une nouvelle fois son regard dans le sien : « Voilà. Une première réponse de faite. J’attends mon dû. »

Défaire ces quelques boutons était bien vu, le regard du jeune homme venait de se perdre dans ton joli décolleté, mais tu ne tardes pas à vite le faire revenir sur terre pour le rappeler à l'ordre, fiche d'exercices et rien d'autres! Tu sais déjà que son esprit bien pervers l'a mené loin, très loin, une pointe de déception dans son regard, toi, bien entendu ça t'amuse plus qu'autre chose, ne jamais sous-estimer le pouvoir de séduction d'une femme et tout le monde sait que tu peux être très doué à ce niveau-là "Quel soir? Il y en a tellement eu..." Ça tu t'en souviens, pas besoin de jouer les idiotes en prétendant le contraire, vous avez couchés ensemble.. une fois, voir deux ou trois et même plus, c'est plutôt gratifiant pour lui, ça veut dire que c'est un bon coup au lit, car en général, tu ne te contentes pas du seul et même garçon... D'ailleurs, en y repensant, c'est le seul garçon que tu te tapais en ce moment Quelque chose doit clocher, mais quoi? Tu n'as pas le temps d'y réfléchir qu'il te propose un petit jeu dont il a le secret. Quoi? Non! Hors de question! "Si j'avais été toi, j'aurai proposé un vêtement retiré à chaque réponse donnée..." Mais bon un baiser n'est pas non plus la mort, mais attends.. tu penses à quelque chose. Tu penches ta tête sur le côté, comptant dans ta tête le nombre de questions... si avec ça tu ne finis pas les lèvres gercées... "Tu profites un peu beaucoup de la situation je trouve, tu as vu le nombre de questions?" Ce serait trop beau pour que tu acceptes sans râler, bien entendu.

Aie, la réponse d’Alesia eut le don de piquer Kenneth. Les sourcils légèrement froncés, il essayait de lire dans ses yeux ce qu’elle cherchait à lui dire. Tellement eu de quoi ? De soirs olé olé ? Elle osait admettre qu’elle ne s’en souvenait que vaguement et qu’elle le confondait peut-être même avec un autre ? De quoi vexer Kenneth. Néanmoins, il ne se contenta que de lever les yeux au ciel, et de lâcher dans un soupir : « Laisse tomber. » Il en vint même à retirer son pied qui maintenait la chaise d’Alesia collée à la table. Mais qu’est-ce qu’il lui prenait enfin ? Il pouvait quand même pas être jaloux des conquêtes de cette blondasse… Kenneth secoua la tête pour chasser ces pensées, et il se pinça l’arête du nez pour se concentrer, yeux clos. Enfin, il prit le crayon et commença à répondre aux premières questions en prévenant que, en échange de chaque réponse écrite, il devrait recevoir un baiser. S’il tournait la situation à son avantage ? Bien sûr que oui ! Il y’avait plus d’une trentaine de questions sur cette feuille. Et Kenneth attendait impatiemment qu’Alesia le fasse. Surtout que ces baisers auraient le don de lui faire oublier ce qu’elle venait de dire, il y’a quelques instants, pour le provoquer… « Quoi ? Ca aussi, tu te sens incapable de le faire ? » Ton froid, regard glacial… Il ne comprenait pas pourquoi elle s’obstinait à lui refuser tout ça. Et à mesure qu’il sentait la jalousie remonter en lui comme une flèche, il serrait les dents et le crayon dans sa main pour tenter de se calmer. « Si ça ne te convient pas, tu peux toujours aller te chercher un autre, qui acceptera de bosser pour toi. » Impossible… tout le monde s’était déjà précipité hors du campus pour profiter des premières minutes du weekend.

Laisser tomber? Observant sa réaction tu ne comprenais pas vraiment ce qui lui arrivait, peut-être avait-il mal cerné tes propos, c'est certainement le cas, en même temps, cela pouvait prêter à confusion. Tu le regardes faire, tu gardes le silence, il semblait vraiment agacé par ce que tu avais pu dire et il ne se gêne aucunement pour paraître froid à ton égard. A vrai dire, tu t'en fous un peu de ce qu'il peut te dire ou non, tu n'avais pas voulu le contrarier non plus, à lui de penser ce qu'il veut, ça ne t'empêcherait pas de faire ce que tu veux, c'est-à-dire, la même chose que lui. Tu cherches juste à l'embêter rien qu'un peu, mais qui dirait non à ses lèvres? Son corps... tu l'observes de haut en bas, un petit sourire sur le coin des lèvres, il parle, mais tu ne l'écoutes pas, il pourrait te dire que tu le fais chier, te traiter de tous les noms tu n'y prêtes pas attention, non ton esprit s'égare ailleurs, dans des pensées peu pures. "T'es mignon quand tu râles" dis-tu en ricanant doucement, moqueuse? Hum.. oui probablement.. tu te lèves alors de ta chaise pour venir vers lui, posant ta main contre sa joue, ton visage s'approche bien près du sien dans le seul but de venir toucher ses lèvres, afin d'échanger un de ces baisers qu'il semble tant apprécier.

Eh bravo Alesia ! Voilà que grâce à elle, Kenneth avait l’esprit embrouillé de sales images d’elle, en ‘charmantes compagnies’. Pour ne pas y penser davantage, il se pencha sur la feuille d’exercices, pour répondre aux premières questions. Tant qu’à faire, autant en finir vite. De toute façon, vu les réactions de la jeune femme, elle semblait ne rien vouloir lui donner. Alors discuter encore et encore et insister ne serviraient à rien. Il n’aurait pas de baisers, pas de sex, peut-être même pas de câlin amical pour avoir fait son travail à elle. Pendant un instant, Kenneth songea à envoyer valser la table, et à l’envoyer bouler, elle et sa fiche d’exos. Mais c’était probablement la jalousie et l’énervement qui l’empêchaient de le faire. Il savait que s’il craquait, il risquait d’aller bien au-delà de la simple petite querelle. Alors pour le moment, il serrait les dents et il travaillait, tout simplement. Et maintenant, miss se permettait encore de se moquer de lui. Sans dire un mot, Kenneth leva la tête afin de plonger un regard assassin dans le sien : non mais sérieusement, elle se foutait de sa gueule ! Et alors qu’elle se levait de sa chaise, le jeune homme lâcha d’une voix rauque : « Franchement Alésia c’est vraiment pas le moment de… » Me chercher ; aurait-il voulu dire. La blondie lui avait coupé la parole d’un baiser… exactement le genre de baiser qu’il lui avait réclamé. Néanmoins, Kenneth était toujours fâché… et si elle pensait qu’un simple bisou l’excuserait… « Bon… Question 2… » lança-t-il après avoir repoussé la jeune femme avec douceur. Oui il comptait prendre les récompenses qu’elle lui devait. Par contre, qu’elle ne compte pas sur lui pour lui rendre ces tendresses. Du moins, pas pour le moment…

D'accord, tu es quelques peu perdues en observant sa réaction, mais qu'est-ce qu'il a?? Ce n'est pas comme s'il n'avait pas l'habitude que tu le taquines de temps à autres, comme si lui se privait aussi de son côté. Très bien, tu prends sur toi, tu ne dis rien, tu te lèves pour te rapprocher de lui, il parle, mais tu ne l'écoutes pas, tu préfères capturer directement ses lèvres pour lui offrir ce baiser qu'il avait réclamé, de ton côté, tu en as tout autant envie, ce n'est pas déplaisant de l'embrasser, au contraire... par contre, ce qui est déplaisant, c'est cette façon qu'il a de te repousser. Il s'est cru où lui? On ne te repousse pas! Du moins c'est possible oui, mais fortement désagréable, tu vois peu souvent un homme te repousser comme il venait de le faire et... ça t'attriste? NON pas possible, en colère tu es! Tu fronces les sourcils en le regardant compléter cette fiche, tu soupires et d'un geste vif tu récupères ta feuille d'exercices, l'enlevant alors de dessous ses yeux "Je vois que c'est trop te demander" Oui son comportement ne te plait pas, en fait, tu ne comprends toujours pas son mécontentement, tu étais pourtant partante pour jouer à son petit jeu, mais ça ne semble pas le satisfaire "Monsieur à ses règles, je ne voudrais pas le déranger plus longtemps." Dis-tu froidement tout en récupérant ton sac pour te diriger vers la sortie.

La repousser… ce n’était peut-être pas l’idée du siècle. Surtout que Kenneth appréciait beaucoup le contact de ses lèvres contre les siennes. Néanmoins, il était fâché. Trop fâché. Suffisamment en tout cas pour ne pas répondre à son baiser. Il glissa donc une main dans le cou de la jeune femme, et d’une pression sur son épaule, il la repoussa doucement, mais fermement. Et sans un mot, il reprit le crayon pour répondre à la question suivante. Alors qu’il traçait la dernière lettre du dernier mot de la dernière phrase de sa réponse, la feuille disparut subitement, emportée par Alésia. Sourcils froncés, Kenneth l’observa faire. Et cette dernière provocation, au sujet des règles, fut la goutte de trop. Brusquement, le jeune homme se releva, et d’un coup de pied, il envoya valdinguer la chaise et la table de cours. « Je t’emmerde Widmore. » Il se précipita pour la rattraper, agrippa son poignet fin sans aucune délicatesse et il l’attira contre lui. Juste avant de s’emparer de ses lèvres, Kenneth râla : « J’ai répondu à une autre question. Tu me dois donc un nouveau baiser. » Et sans attendre sa réponse, il plaqua sa bouche contre la sienne. Cette fois-ci, ça n’avait rien à voir avec tout à l’heure. C’était plus intense et plus sauvage. Comme si Kenny se lâchait enfin ! Ses mains agrippèrent les cuisses de la blondie, et il la souleva d’un coup pour l’installer sur la table voisine. Il craquait complètement, mais il savait qu’il ne devait pas la laisser filer aujourd’hui. Autrement, ce serait fini pour toujours. « Pouah, tu mets trop de rouge à lèvres… » grogna-t-il en s’écartant légèrement d’elle. On ne change pas les bonnes habitudes…

Il t'agace parfois, tu lui donnes ce qu'il semble vouloir et voilà qu'il te repousse comme ça d'un coup, il faut savoir ce qu'il veut! En tout cas, ça t'a refroidis d'un coup, tu ne ressens même plus l'envie de rester avec lui, si c'est pour être repoussée ainsi, à quoi cela servirait? Tu récupères cette fiche, lançant une dernière remarque avant de commencer à partir, main sur la poignée, tu sursautes légèrement en entendant table et chaise valdinguer dans la pièce, il est dingue! Ce n'est pas possible! Et pourtant ça te plait, comme cette façon qu'il a de se ruer vers toi dans le seul but de venir t'embrasser. Tu n'arrives pas à le suivre, mais au final tu t'en fous, tu aimes trop cette sa façon de t'embrasser! Tes mains se glissent dans sa nuque, tes lèvres sont collées aux siennes, tu prolonges ce baiser tandis qu'il t'assoit sur cette table, mais bien entendu il faut que monsieur trouve le moyen de la ramener une nouvelle fois "Et si tu arrêtais de râler pour une fois?" Et oui, c'est toi qui dis ça, mais ce baiser avait été coupé bien trop tôt à ton goût! Tu captures alors fougueusement ses lèvres, laissant ta langue venir jouer avec la sienne, tandis que tu maintiens son corps contre le tiens, tu as tout simplement besoin d'un énorme baiser comme celui-ci et Kenneth est un très bon partenaire pour ça, tout comme pour tout un tas d'autres choses, mais ça.. on n'y ait pas encore.