it's a perfect denial.
C'est un peu sur un coup de tête qu'il lui avait proposé ça. Après-tout, ils se voient souvent au campus, dans les couloirs, dans le parc... Ok, c'est bien baud, mais le petit Blairwitch, ça ne l'arrange pas, qu'ils se voient là-bas ! Eh bien oui, généralement y a trois fois plus de chances pour qu'il se fasse démasquer, hein. Il ne peut pas lui dire après tout ce temps. Elle le tuerait. Et notre horloger refuse de perdre la jolie blonde. C'est pourquoi il lui a demandé d'un simple sms si elle voulait bien le voir ce soir, dehors, ... à la fête foraine, tiens ! Et il faut croire qu'elle en avait aussi envie, puisqu'elle lui a répondu par la positive. Gratifiant. Inspirant à fond l'air frais et salé – l'océan n'est jamais bien loin – il l'attend, adossé à l'entrée près d'un vendeur ambulant de barbes à papa dont l'odeur sucrée titille ses narines. Il ne cesse d'y jeter de fréquents coups d'oeil, alléché.. Mais ce qui l'intéresse bien plus encore fait son interruption et ses yeux bleus se rivent rapidement à la silhouette distinguée d'Evy. « Hey, salut toi ! C'est sympa que tu sois venue, ça nous change un peu de la fac.. » fait-il avec un petit sourire, lui faisant la bise. Parfois, il a vraiment l'impression d'être un ado. Bah, il n'a pas le syndrome de Peter-Pan pour rien, après-tout.

it's a perfect denial.
Evy passa une dernière fois sa main dans son sac pour vérifier qu'elle avait bien toutes ses affaires. Elle n'aimait pas les fêtes foraines, mais alors pas du tout, pensant qu'à chaque coin d'attractions elle allait perdre son téléphone, son porte monnaie ou autre chose encore. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait accepté de venir ici. Cela lui rappelait lorsqu'elle était encore à la rue et qu'elle se rendait à la fête foraine pour voler une ou deux personnes, de tant à autre bien sûr. C'était si occasionnel . Evy se fit un chemin parmi la foule, et chercha ce foutu vendeur de barbe à papa où l'attendait sûrement son beau blond adoré. Difficile cependant pour une demoiselle de sa taille de se frayer un chemin parmi les jeunes. Elle était plutôt petite, aussi elle essayait de pousser un peu mais sans succès. Qu'est ce qu'elle détestait la fête foraine, vraiment elle n'était venu que pour Absolem, il pouvait être très fier de lui, c'était très rare qu'elle se rende dans des lieux qu'elle n'aimait pas ! Mais il en valait tout de même la peine . Evy retrouva finalement son bel apollon, la jeune femme arriva donc jusque devant lui. « Hey, salut toi ! C'est sympa que tu sois venue, ça nous change un peu de la fac.. » Evy lui fit aussi la petite bise en lui souriant. C'est vrai que cela changeait de le voir en dehors de la fac et que cela changeait, mais en bien évidemment ! « Chaton, ça va toi ? Ca me fait plaisir de te voir aussi ! ». Evy ne se lassait pas de surnommer Absolem sachant qu'elle détestait de l'appeler par son prénom. « Dis donc, tu zieutes pas un peu sur la barbe à papa là ?  ». Elle lui fit un petit clin d'oeil et rigola en regardant à son tour le vendeur. « Fais attention hein, manges pas trop, sinon tu risques d'avoir de la brioche.  ». Elle ajouta en même temps ses paroles, une petite claque sur son ventre, qui était bien loin d'être mou..

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Heureusement qu'elle arrive vite ! Sinon, il se serait senti forcé – oui pas tenté mais forcé carrément – d'aller acheter une barbe à papa qui lui fait les yeux doux depuis tout à l'heure là. Oui, une barbe à papa, ça a des yeux dans l'imaginaire du petit Absolem. « Chaton, ça va toi ? Ça me fait plaisir de te voir aussi ! » Chaton ? Il adore ! En plus ça donne un petit côté animal au surnom. Il aime bien l'entendre l'appeler par mille et uns surnoms différents à chaque fois. Il l'aime vraiment bien, ok il s'attache trop vite, mais elle a quelque chose de fascinant pour lui, et rares sont les choses qui le détournent d'elle quand ils sont ensemble. Bon ok mis à part la... « Dis donc, tu zieutes pas un peu sur la barbe à papa là ? » Merde, elle l'a vu alors ! Grillé ! Elle lui fait un clin d'oeil avant qu'il ne puisse répondre, et c'est à peine s'il ne fondrait pas, non mais vous avez vu les beaux yeux qu'elle a en plus ? « Fais attention hein, manges pas trop, sinon tu risques d'avoir de la brioche. » Elle lui donne une claque sur son ventre et instinctivement, il se contracte un peu. Il s'approche alors de son oreille pour lui murmurer. « Mais non voyons, je n'en aurais pas, j'fais du sport moi ! » fait-il avec un air malicieux qui ne lui ressemble pas toujours, mais avec elle, il aime bien s'amuser comme ça. Néanmoins, toujours ce stand de barbes à papa là qui le nargue. Il lui adresse alors un sourire adorablement enfantin. « Allez, tu veux pas qu'on en prenne une ? Au pire on la partage, au moins j'culpabiliserai moins tu vois.. » fait-il avec un nouveau sourire encore plus grand, comme pour la convaincre un peu plus.

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Il était là à l'attendre, et Evy aimait bien. Se faire attendre, désirer, cela l'amusait beaucoup, au moins elle pouvait voir les gens sincères des autres crevards qui pouvaient la prendre pour une idiote. Mais la jeune femme ne pensait pas à cela avec lui, elle aimait bien sa compagnie, Abso' lui plaisait bien même. Elle sourit comme à son habitude en le charriant, comme à son habitude. Qui aime bien châtie bien après tout ? « Mais non voyons, je n'en aurais pas, j'fais du sport moi ! » Evy sourit face à cette remarque elle qui ne lâchait sa piscine pour rien au monde. Elle se demandait d'ailleurs, si il faisait du sport si il la battait, ce serait drôle de tenter ça un jour ! Evy était certaine de gagner, elle pourrait limite déjà mettre sa main à couper . « Tu veux faire la course ? Je te paris combien que je gagne ? ». Elle lui adressa un sourire joueur, certaine de ses chances. Mais elle savait à quel point les hommes pouvaient aimer gagner, aussi peut-être, exceptionnellement, elle pourrait le laisser gagner , mais il avait intérêt à être gentil avec Evy sinon elle lui mettrait la plus belle raclée de sa vie ! « Allez, tu veux pas qu'on en prenne une ? Au pire on la partage, au moins j'culpabiliserai moins tu vois.. » La jeune femme leva un sourcil en remettant une mèche de cheveux. Elle qui ne mangeait jamais de sucreries, céda sous la pression de ce regard de chien battu « Allez, ne me regarde pas comme chaton, achètes et manges là je sais que tu en meurs d'envie. Tu dévores plus la barbe à papa de tes yeux que moi. ». Evy fit sa petite moue déçue et boudeuse sans pour autant rester sérieuse très longtemps. La jeune femme sortit son porte-monnaie prête à payer et n'acceptant aucunes objections possibles. Avant même qu'il puisse prendre la parole, elle posa sa main sur la bouche du beau blond et en lui souriant. « Je paye, tu manges, tu prendras les kilos pour moi ! ». Elle lui sourit puis se tourna vers le vendeur pour prendre une barbe à papa, toute contente de cette après-midi finalement

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Puis moi, j'aime bien quand elle me charrie, parce que je me sens exister à ses yeux. Je sais que c'est une fille super sportive, mais j'ai pas pu m'empêcher de sortir ça même si je suis sans doute bien moins sportif qu'elle c'est vrai. « Tu veux faire la course ? Je te paris combien que je gagne ? » Je me mets à rire tout en secouant la tête. Faire une course ici, très peu pour moi et mon agoraphobie. « On la fera un jour, mais pas ici. Et j'te parie rien du tout, parce que sinon tu vas me ruiner ! » Ben oui, j'accepte le fait qu'elle puisse me gagner, j'en suis presque certain moi aussi. Et j'ai beau avoir l'âme d'un gosse, j'suis pas mauvais joueur pour autant voyons. Devant mon regard suppliant, je sais qu'elle va céder. Elle ne peut rien me refuser. « Allez, ne me regarde pas comme chaton, achètes et manges là je sais que tu en meurs d'envie. Tu dévores plus la barbe à papa de tes yeux que moi. » Je fais mine de froncer les sourcils et m'approche d'elle, avec un sourire insolent et aguicheur aux lèvres. « Comment ? Tu veux que je te dévore plus des yeux alors ? Parce que pour moi, no soucis hein. » Ben oui, et si vous êtes choqués par mes paroles, c'est que vous n'avez jamais vu Evy en face de vous, même les chiens et les chats devraient se retenir pour ne pas la dévorer des yeux. Je vais protester pour qu'elle ne paye pas mais elle a déjà posé sa main sur ma bouche. « Je paye, tu manges, tu prendras les kilos pour moi ! » Je capitule. J'attrape la barbe à papa, tout heureux – un vrai gosse et sa mère quoi – et en prends un premier bout que je pose directement d'un mouvement vif avant qu'elle n'ait le temps de s'en rendre compte sur ses lèvres. Je lui offre un sourire innocent et m'attend à recevoir un petit coup amical de sa part. « Faut bien que je t'embête un peu hein. » je me justifie avec un air malicieux et amusé.

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Il se met à rire. Evy suppose qu'elle doit le faire bien rire en même temps. Lorsqu'elle se met à faire la folle, évidemment elle peut être un cas, mais un vrai. Elle lui sourit sans pour autant rire, préférant son sourire plutôt beau à son rire qui fait beaucoup trop de bruit à son gout. « On la fera un jour, mais pas ici. Et j'te parie rien du tout, parce que sinon tu vas me ruiner ! » Evy ne put s'empêcher de rire, elle pose sa main sur sa bouche pour l'étouffer. C'est vrai qu'elle a plus de chance de gagner que lui, mais après tout, peut-être qu'il peut la surprendre ? Il lui cache déjà bien des choses elle en était sûre « Je n'oserais pas ! Je suis pas comme ça ! Je te rendrais tout ton argent après ! ». Elle lui fit un petit clin d'oeil amical, tandis qu'elle fit sa petite moue de fille capricieuse. Ca marche à chaque fois et lorsqu'elle le voit s'approcher un peu plus d'elle avec ses yeux qui la dévorent, elle ne put s'empêcher de se mordiller un peu la lèvre comme à son habitude. « Comment ? Tu veux que je te dévore plus des yeux alors ? Parce que pour moi, no soucis hein. » Elle lève les sourcils face à cette remarque cherchant quelque chose à répliquer. Ce fut toujours comme cela entre eux, attaque, pics, rigolade. La jeune femme se demandait bien où s'arrêtait le jeu, et si ça irait un jour trop loin. « Ne te gêne pas, j'aime bien ça ». Elle arrêta ses pics en reportant son attention sur la barbe à papa qu'il mangeait des yeux. Il ne dit absolument rien lorsqu'Evy lui offrit la barbe à papa, en même temps elle ne lui laissait pas réellement le temps de répliquer . Evy la lui tendit, et vit qu'il ne fallait pas plus qu'une barbe à papa pour rendre heureux un homme. Avant même qu'elle puisse se rendre compte de ce qu'il faisait, la jeune femme se retrouva avec de la barbe à papa dans la bouche. Surprise, elle eut un mouvement de recul avant de mettre la barbe à papa dans sa bouche. « Faut bien que je t'embête un peu hein. ». Elle le regarda de travers et lui tapa doucement l'épaule. « J'aime pas les bonbons ! T'abuses trop chaton ! ». La jeune femme n'était pas réellement énervée, mais elle avait une petite idée. Elle croisa ses bras sur sa poitrine et arrêta de marcher et se retourna en arrière. « Tu m'embêtes toujours, j'en ai marre. Allez aime ta barbe à papa, moi je m'en vais. ». Evy tourna les talons, fière de son coup, se demandant si il allait réagir à sa petite crise de jalousie qu'elle s'amusait beaucoup à jouer.

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Et de toute façon, j'adore son sourire. Il est toujours rayonnant, et c'est un véritable plaisir de le regarder. Oh, je la surprendrai sûrement oui. J'adore surprendre les gens, c'est un peu comme une passion chez moi parfois. « Je n'oserais pas ! Je suis pas comme ça ! Je te rendrais tout ton argent après ! » En guise de réponse, je lui offre mon plus beau sourire comme si ça allait sauver mon argent face à son futur pari. Alors que je ne me gêne pas pour la dévorer du regard – je crois que je ne dirais pas non à la dévorer vraiment un jour... – elle se mordille la lèvre et c'est encore pire. Elle est terriblement sexy comme ça, il faut qu'elle arrête. « Ne te gêne pas, j'aime bien ça » Je suis ravi de l'entendre. Ça a toujours été comme ça entre nous et j'adore ce petit jeu qui s'est installé. Parfois, j'en oublie même le fait qu'elle me croit toujours étudiant. Je me refuse à imaginer mon quotidien sans elle, c'est tellement amusant et dopant. « Content de l'apprendre, je vais continuer alors. », je lui fais, avec un regard sulfureux et presque provocateur. Après que je lui mette de la barbe à papa près de la bouche, je la vois me regarder de travers et voilà qu'elle commence à râler. « J'aime pas les bonbons ! T'abuses trop chaton ! » Oui, je sais je sais, mais rien que pour entendre un nouveau "chaton" je ne regrette pas. Je commence à marcher puis d'un seul coup, elle n'est plus là devant moi. Je me retourne, et la voix avoir fait demi-tour. « Tu m'embêtes toujours, j'en ai marre. Allez aime ta barbe à papa, moi je m'en vais. » Naïf ? Sûrement oui ! En tout cas, on dit souvent que je le suis ! Et là sur le coup, je la crois vraiment vexée, et la culpabilité me saisit de plein fouet à l'idée d'avoir pu la blesser. Je me précipite vers elle, lui barrant la route, un air désolé sur le visage. « Promis j'arrête, mais ne t'en vas paaaaas ! » Je lui offre mes yeux de chien battu et de ma main libre, j'écarte une mèche de ses cheveux blonds, souriant sans prendre en compte notre proximité parce que je risquerais de faire une connerie, sinon. « Allez, pour la peine si tu restes, on fait ce que tu veux, j'te promets que je ferais plus rien ! » fais-je, presque suppliant et attendrissant.

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Encore un de ses sourires. Sourires de blond, sourire qui plait, sourire ravageur qui font qu'Evy devient plus timide et se mordre la lèvre. La fille qui drague tout le monde, qui s'amuse à plaire, c'était bien beau pour les apparences, mais difficile lorsqu'il s'agissait d'être sincère. « Content de l'apprendre, je vais continuer alors. » Evy releva doucement les épaules en rigolant nerveusement. Elle se sentait fixée, mais étrangement, elle aimait bien ça. . Et puis ce n'était qu'Absolem, il n'y avait jamais rien entre eux deux, même si parfois, elle se demandait comment elle pouvait résister à un mec comme lui . Ce fut à son tour d'avoir un de ses regards qui vous font frissonner dans le dos. Provocateur comme elle les aime en fait. Le genre qui vous fait craquer en cinq seconde et où vous finissez dans des toilettes à deux. L'idée passa dans la tête d'Evy et elle se mise à rire. Rien que de penser à cela, et elle aimait déjà .

Et puis il gâcha ce beau moment en lui mettant de la barbe à papa dans la bouche. Chose qu'elle déteste, mais comment le détester ? Evy ne trouva rien d'autres que de faire demi-tour, histoire de voir à quel point, il tenait à elle. Elle était comme ça Evy, besoin d'amour qui venait de tout le monde, et puis Abso' c'était pas tout le monde, c'était son ami, le vieux qui était de son âge, avec qui elle pouvait discuter quand elle voyait les petits jeunes de dix-huit ans, limite elle déprimait. Elle le sentit revenir vers elle, et de belles excuses sortirent de la bouche du jeune homme. « Promis j'arrête, mais ne t'en vas paaaaas ! » La jeune femme se retourna alors vers lui, et voyant sa bouille de chien battu, se sentit alors toute triste de son vilain coup. . Vraiment, elle était trop sentimental sous ses airs de durs. Il prit une mèche de ses cheveux et la remit derrière ses oreilles et chercha à se faire pardonner. Pardonner d'une bêtise qu'avait été commise par Evy. Mais pourquoi pas profiter de la situation. « Allez, pour la peine si tu restes, on fait ce que tu veux, j'te promets que je ferais plus rien ! ». Elle lui sourit, s'approchant encore un peu de lui, ne calculant même pas ce qu'elle faisait. Elle aimait bien cette proximité entre eux, ça changeait un peu de leur relation qu'amical.. « Tout ce que je veux ? ». Evy leva un sourcil attendant sa réponse, se demandant bien ce qu'elle pouvait lui faire faire. Ils étaient dans une fête foraine, entrain de s'amuser comme des enfants. Alors elle allait revenir en enfance et faire ce qu'elle n'aurait jamais fait. « Je veux qu'on fasse du trampoline et qu'on saute dessus comme des fous. ». Elle rigola soudainement, se collant encore à Abso' et en lui faisant un petit bisou sur la bouche, concluant ainsi la paix après sa petite crise si mignonne

He lives to run, to run, to run.
Je ne sais pas bien comment je fais moi aussi pour lui résister. Elle a tout pour plaire et surtout pour me plaire. Sans rire... Evy est parfaite. À mes yeux en tout cas. Ses yeux bleus, je m'y perdrais bien dedans, ses cheveux blonds, je rêve de pouvoir y glisser mes doigts. Mais j'essaie de me retenir. De ne pas venir tout gâcher, comme je le fais souvent sans trop parvenir à me retenir. Après-tout, elle l'ignore, mais elle est une de mes élèves, même si je donne peu d'interventions au campus. Tout de même. Elle s'approche de moi. Encore. La proximité en devient indécente et innovante entre nous, nous ne nous sommes bien trop longtemps cantonnés dans une attitude normale et strictement amicale. Mais là, ça prend un peu une autre envergure, même si je me fais sûrement des films, comme toujours. « Tout ce que je veux ? » Je hoche la tête, après-tout, je n'ai aucune conscience que je m'engage là dans une promesse dangereuse. Que pourrait-elle bien me demander, hein ? Je n'en sais rien, mais je préfère tout accepter plutôt que de m'éloigner d'elle ! « Je veux qu'on fasse du trampoline et qu'on saute dessus comme des fous. » Je souris, appréciant grandement comme elle calque son comportement sur le mien, bien trop enfantin pour mon âge, mais avant que j'ai pu répondre, elle se colle à moi et me vole un baiser. Puis je... attendez. Quoi ? Elle vient vraiment de m'embrasser là ? Même si brièvement, même si j'ai à peine eu le temps de sentir ses lèvres sur les miennes ? Oui, oui, elle m'a déposé un baiser sucré sur les lèvres, comme deux gosses de primaires s'échangent dans la cour de récré. J'en reste tout secoué. Bon ok, donc je dois avoir le mental d'un gosse de primaire. Je mets quelques secondes traîtres à réagir. « Oui, oui bien sûr, allez allons-y ! » fais-je en me reprenant, lui offrant un sourire rayonnant avant de me détacher d'elle, bien qu'à contre coeur mais pour mieux respirer peut-être. Bien, bravo, maintenant j'ai de drôles de pensées en tête et ça ne m'aide pas à me concentrer correctement. Je reste silencieux jusqu'aux trampolines où je demande un carré pour nous deux seulement. Le forain refuse. Je lui donne 10 livres de plus. Il accepte. J'attrape inconsciemment la main d'Evy et la traîne alors jusqu'à l'endroit qui nous est réservé. Je retire mes chaussures et bondis dessus comme un môme. La vérité, c'est que j'ai toujours adoré le trampoline. Assis dessus, rebondissant encore un peu, je la regarde avec sérénité. « Ben alors, tu viens ? » Puis je me mets à rire. Simplement heureux. Comme quoi il m'en faut peu.

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C'était de la pure folie. Un baiser, voilà tout ce qu'elle avait voulu de lui. Un petit bisou comme pour retourner encore plus en enfance. C'était comme si Evy revivait un peu ses années de primaires, années peu joyeuses pour elle. Mais d'un coup, même du haut de ses vingt-six ans, elle avait l'impression d'en avoir que six. C'était l'effet Absolem sûrement. « Oui, oui bien sûr, allez allons-y ! » La jeune femme releva les yeux vers le beau blond en lui souriant. Elle le suivit et remarqua alors un silence pas habituel en sa compagnie. D'ordinaire, Absolem parlait tout le temps, des fois c'était pour rien dire, mais Evy aimait cela. Il n'y avait que très rarement des blancs entre eux.

Très rapidement, trop rapidement, ils arrivèrent devant le trampoline. Evy resta sur le coté en attendant qu'Absolem leur paye l'entrée. Elle se sentait mal d'avoir embrassé son ami, et elle n'avait pensé qu'il aurait une réaction comme celle là. La jeune femme suivit d'un peu plus loin lorsqu'ils se dirigèrent vers le trampoline, mais la main du blond vient alors se glisser dans la sienne. Surprise, Evy releva les yeux vers lui et remarqua son air si joyeux d'aller sauter sur un trampoline. Elle n'avait jamais fait cela avant aujourd'hui. Elle ne savait même pas ce qu'elle devait faire sur un trampoline.

Absolem enleva rapidement ses chaussures alors que la jeune femme fut beaucoup plus longue. Elle était totalement tétanisé à l'idée de se ridiculiser devant Absolem, elle n'avait jamais sauté sur un trampoline, jamais été à une fête foraine, elle ne connaissait absolument rien au monde magique de l'enfance. Comme un fou, elle put voir Absolem heureux, sautillant et rigolant comme un enfant. La jeune femme se mordit la lèvre n'osant plus bouger. Il s'arrêta alors de jouer lorsqu'il remarqua qu'Evy n'était pas venue. « Ben alors, tu viens ?  Evy releva les yeux vers lui, et le vit éclater de rire... Et si il se moquait d'elle ? Si elle n'arrivait pas à bien faire ? La jeune femme voulait bien faire, elle voulait montrer à Absolem qu'elle pouvait faire quelque chose de bien . « Chaton... J'ai juste un truc à te dire avant... ». Un peu honteuse, Evy regarda Asbolem cherchant un peu de courage dans son regard. Elle s'approcha de lui, et s'assit sur le trampoline. « Je sais pas faire du trampoline. Et avant aujourd'hui, j'avais jamais été à une fête foraine de ma vie... Et j'ai vingt-six ans. ». La jeune femme mordilla la lèvre un peu honteuse. Qu'est ce qu'il allait bien pouvoir penser d'elle ? La petite blonde qui approchait de la trentaine et qui ne connait rien à la vie ?

but baby i've been praying hard.
Encore troublé par son baiser, je mets plusieurs minutes à m'en remettre. Eh bien oui ça me travaille attendez ! Je me fiche que ça ait été aussi cours qu'un baiser d'écoliers ; c'était un baiser, et c'est ça qui compte pour moi. Peut-être trop, peut-être que le fait que ça me fasse autant plaisir devrait m'inquiéter. Si seulement je m'en rendais compte, en fait. Je prends sa main comme une habitude, comme si c'était normal et ne la regarde pas. Je sens ses yeux bleus chercher les miens, mais je n'aurais aucune raison à lui donner ; j'en ai juste envie. Ils arrivent alors au trampoline et moi, excité comme un enfant de cinq ans, je me précipite dessus. Quand je m'aperçois qu'elle n'est pas là avec moi, je me retourne, assis en rebondissant encore un peu, posant mes grands yeux naïfs sur elle. « Chaton... J'ai juste un truc à te dire avant... » Curieux, je la regarde, l'encourageant du regard tandis qu'elle s'approche de moi. Je faillis lui dire que j'adore lorsqu'elle m'appelle « chaton » mais je pense que c'est pas vraiment le bon moment, alors je reste silencieux. Elle s'assoit à côté de moi, et c'est avec un naturel déboussolant que je passe mon bras par-dessus son épaule, cherchant encore son regard pour la pousser. « Je sais pas faire du trampoline. Et avant aujourd'hui, j'avais jamais été à une fête foraine de ma vie... Et j'ai vingt-six ans. » Je ne lui ai jamais demandé de me raconter sa vie. Moi, j'ai eu une enfance plutôt joyeuse, quand bien même mes parents ont été victimes de l'attentat du onze septembre, jour de mes treize ans. J'ai été élevé ensuite par une famille si aimante que je ne pouvais rien reprocher à la vie. Mais je sens dans sa voix des fêlures que j'aurais voulu ignorer, des blessures que j'aurais voulu caresser pour les faire guérir. Je la regarde doucement, laissant ma main remonter pour caresser ses cheveux. « Et alors ? » lui demande-je doucement avec un sourire. Je hausse les épaules, avant de me mettre face à elle et de lui prendre les mains. « C'est simple tu vas voir ! Et puis moi, je m'en fiche tu sais. Tout ce que tu ne sais pas, je te l'apprendrais s'il le faut. Vingt-six ans... c'est jeune. Tu as encore toute ta vie devant toi. » Je la fixe droit dans les yeux, comme si ça pouvait la convaincre, lui donner le courage d'affronter tout ça une bonne fois pour toute.

Je me lève alors, tenant toujours ses mains, l'incitant alors à la relever également. Comme pour la guider, je ne la lâche pas, me mettant à sautiller sur la toile comme un imbécile – mais le ridicule ne tue pas, j'en suis la preuve vivante herm – lui incitant de faire de même. Avec un rire – naïf, inconscient, enfantin, rire made by Absolem quoi – je me rapproche d'elle, lâchant une de ses mains pour attraper doucement sa hanche et la rapprocher de moi, mimant une danse romantique. Seulement, nos bonds précédant faisant bouger encore le trampoline, ça donne quelque chose d'un peu abstrait. Imaginez ! Deux jeunes gens l'un contre l'autre, en train visiblement de danser, mais rebondissant encore un peu. Sûrement quelque chose de comique à voir ! Mais moi je m'en fiche ! Mais s'ils savaient comme je m'en balance de leurs regards ! Je suis là, avec elle, et il n'y a qu'Evy qui compte pour l'instant à mes yeux. Je me penche pour lui murmurer à l'oreille : « On ferait un drôle de couple de danseurs, tu trouves pas ? » avec un petit rire. Attendez.. dans ma phrase, y a quand même le mot "couple", non ?