KEBLER FAMILY

Zander était tranquillement installé sur une table du petit restaurent au bord de la plage, il regardait les femmes passer, les plus belles, celles qui roulaient des fesses dans leur petits bikinis. Il était comme un loup dans une bergerie et se léchait les babines. Il avait beau avoir une bague au doigt, peu lui importait et puis cela lui donnait un air encore plus sexy et mystérieux. Le truc fou chez le jeune homme était qu'il passait du coq à l'âne, et qu'il changeait d'état d'âme, d'humeur ou bien d'envie en un claquement de doigt, il pouvait être en mode je drague tout ce qui bouge, jusqu'à en mode concentration sur son travail. Car oui, il étudiait la médecine maintenant, ça ne rigolait plus, même si effectivement il savait manier et sa vie d'étudiant, sa vie d'homme et sa vie de mari.. Ah ! Il aimait bien ce mot, mari, genre lui mari, d'ailleurs il venait d'appeler sa femme, enfin de lui laisser un message tout gentil, du moins lui il le percevait de cette façon même si venant de lui cela n'avait rien de très...gentil, surtout qu'il avait l'intention de divorcer au moins il pourrait faire tout ce qu'il veut, même si son mariage n'avait pas empêché son côté volage. Yoann jeta un regard autour de la salle et une jeune femme, belle, magnifique, qui lui ressemblait, qui était aussi gentille que lui et qui portait même son nom de famille entra. C'était Camille, sa soeur, sa muse, son étoile filante. « CAMILLE ! » hurla t-il d'une voix presque imbécile. Il pouvait être con parfois mais on l'aimait pour ça.

J'avais séché les cours ce matin, encore une fois, parce que j'étais de mauvaise humeur. Ca peut paraître stupide, de sécher les cours juste pour ça, mais une mauvaise journée de cours peut me mener en retenue, en mode rebelle, m'énerver à tel point que seul un joint peut me calmer, puis un verre d'alcool, un autre, encore un... le lendemain, gueule de bois, mauvaise humeur, et tout recommence. A ce rythme, jamais je ne serais sobre. Bref, il était midi, et j'avais faim. J'avais prévu de manger une bonne salade composée ultra copieuse, avec des toasts chauds recouvert de fromage de chèvre, LE plat qui me fait baver quand les beaux jours se pointent. J'entre donc dans l'établissement situé en bord de mer, magnifique, pour ensuite saluer le serveur qui s'empressait de m'accueillir. Alors que j'allais le suivre pour m'installer à une table, quelqu'un se mit à hurler mon prénom. Cette discrétion légendaire et cette voix me firent tourner brusquement la tête « YOANN !! », m'exclamais-je sans retenue. Je fonçais vers lui, attirant le regard de quelques clients, qui détournaient rapidement le regard, pour ensuite le serrer dans mes bras une fois celui-ci debout « Mais, mais... qu'est-ce-que tu fais à Jersey ?! ». Mon frère, que je n'avais pas revu depuis des années, se retrouvait à Jersey ?! Il était en Australie, et hop, le voilà ici ! Mon Dieu, j'étais tellement heureuse de le revoir « J'en reviens pas, tu m'as tellement manqué ! ».

En arrivant à Jersey il était bel et bien prêt à rattraper le temps avec sa soeur, de toute manière il était venu pour ça, également pour reprendre des études de médecine mais avant tout pour retrouver une partie de sa famille, d'ailleurs c'était sa préférée ça l'avait toujours été. Et quand elle entra dans le petit restaurant de la plage il ne put retenir son bonheur en hurlant après elle, tel un enfant de deux ans qui venait de voir sa maman. D'ailleurs lorsqu'elle était entrée elle avait l'air triste, il devait avoir loupé des choses depuis de nombreuses années bien qu'ils soient restés en contact. Il serra sa soeur dans ses bras, sentir de nouveau son parfum et son petit coeur battre lui fit un si grand bien. « Je voulais te revoir. Et puis j'ai lâché l'entreprise enfin pas à moitié mais je veux dire que je viens pour des études de médecine. Mais c'était surtout pour toi. » lui répondit-il après lui avoir donné un baiser sur la joue. Il lui caressa les cheveux, et lui dit « Et toi dont. C'est bon de te revoir. » Zander lui fit un sourire confiant et l'admira. Elle était toujours aussi belle décidément, il sentait le regret s'abattre sur lui, mais maintenant qu'il était là il était fin prêt à tout faire pour combler le vide de sa soeur qu'elle a eut durant toutes ses années. Le brunet s'assit et fit signe à sa soeur d'en faire de même. Tant de questions venaient à lui, qu'il tourna sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. Il finit tout de même par lâcher comme si c'était quelque chose de super important « Punaise j'suis genre trop heureux de te revoir. J'sais pas on a tellement de trucs à se dire, bon on s'appelait itout tu me dirais mais c'est tellement mieux de se voir en vrai n'est ce pas ? Alors raconte moi, dis moi tout, ce que j'ai loupé, comment tu vas ? Si les cours te passionnent. Et tu lui parles toujours à Papa et Morgan ? Je t'avoue que moi plus tellement, c'est genre une fois par mois pour Papa. Mais Morgan c'est genre le vide j'sais pas, mais ça me fait ni chaud ni froid. Enfin bref, toi parle moi, c'est plus important que moi ! » Il hocha de la tête pour ensuite lui prendre la main et la serrer fort entre ses doigts. Il l'aimait tellement sa petite soeur...

J'écoutais la réponse de mon frère, puis je fis de grands yeux, un peu surprise par tout ce que j'apprenais « Tu as lâché l'entreprise ? Médecine ? Sérieux ? Woaw c'est... génial tout ça ! Il est jamais trop tard pour changer d'avis hein, je suis fière de toi ! ». Oui, fière, je ne peux que l'être. Mon frère, même si c'est un grand déconneur qui aime jouer le type effronté, est quelqu'un de très cultivé, de très intelligent. La preuve, très tôt il a développé son entreprise en Australie, et aujourd'hui, après le succès de celle-ci, il décide de reprendre des études, de médecine en plus, une filière difficile. Je ne m'en faisais pas, mais alors pas du tout pour lui, et savoir que j'allais le croiser tous les jours à la JIU me faisait le plus grand bien. Je fis un grand sourire « T'es trop mignon, j'ai envie de pleurer tellement je suis contente ! », lançais-je en agitant ma main près de mon visage pour me calmer un peu. Quand Yoann a quitté la maison pour l'Australie, je me suis retrouvée fille unique, et c'était très dur moralement... Et le revoir, faisait que je ne me sentais plus seule au monde, même si je pouvais compter sur Maxime, l'amour d'un frère est quelque chose de totalement différent. Je m'asseyais en face de lui, lui prenant la main pour la lui caresser... Comme il m'avait manqué... J'étais toujours collée à lui avant, et le retrouver à Jersey, comme ça, j'avais l'impression de rêver. Je l'écoutais parler rapidement, me dire tout un tas de choses, tout en hochant la tête, amusée... Toujours aussi dynamique, mon Zander d'amour. J'avais posé mon autre main sur ma cuisse, que je serrais violemment en entendant papa et Morgan. Je me mordais la joue avant de répondre « Ouais, Morgan c'est devenu un abruti, mais vraiment, du coup je ne lui parle plus depuis un sacré bout de temps. Et... l'autre, pareil. », oui dire papa m'était impossible. Un père ne fout pas sa fille à la rue, pour moi, en tout cas. Je reprenais hésitante, un sourire un peu gêné sur les lèvres « Hmm par où commencer... Euh... Déjà, les cours se passent bien on va dire, même si j'ai un peu de mal parfois et... ». Je m'arrêtais brusquement, ne pouvant pas faire comme-ci de rien n'était avec mon grand frère « Ecoutes, j'ai pas mal de choses à te raconter... C'est... vraiment pas facile... J'ai pas pu t'en parler plus tôt, tu me promets que tu m'en voudras pas, quoi que tu apprennes ?? », dis-je en encrant mon regard dans le sien, en serrant sa main.

Zander content, il ne s'arrêtait plus, surtout en compagnie de sa soeur, il devenait un vrai petit amour, toujours à l'écoute, toujours souriant, toujours gentil. « Je ne l'ai pas vraiment lâché tu sais, Alex s'en occupe très bien de toute façon. Et la médecine m’intéressait en fait. » lui répondit-il avec beaucoup d'intérêt. Sa soeur, la prunelle de ses yeux était la devant lui, cela faisait des années qu'il ne l'avait pas vu tellement qu'il ne saurait jamais compter et pourtant elle était bel et bien là devant lui, il avait bien fait de tout lâcher pour se rendre dans cette île fleurie au paysage paradisiaque surtout qu'avec Camille cela ne pouvait pas en être autrement. Zander lui fit un petit bisou sur le coin des lèvres en entendant sa soeur dire qu'il était trop mignon, c'était elle qui l'était pas lui. Lui n'était là que pour elle, et elle avait toujours eu une bouille d'ange. Leur relation avait toujours été très fusionnelle et à une époque il était impossible à quiconque de les décrocher et à l'heure actuelle Zander voulait que tout redevienne comme avant, encore mieux même. Puis il le fit un monologue de questions, il n'avait jamais manqué de dynamisme et il espérait que sa positive attitude soit bénéfique au moral de sa soeur cadette puisqu'en vue de son expression, de ses cernes et de ses yeux presque tristes elle n'allait pas bien, même si chez les Kebler cacher les émotions était quelque chose de facile, mais entre eux il savait faire la différence. Yoann fut attiré par le fait que Camille appelle leur père " l'autre " cependant il garda sa réflexion pour lui, il devait visiblement avoir loupé beaucoup de choses.. Et là les révélations commencèrent. L'expression grave de la blondinette alerta alors Zander, visiblement elle avait des trucs à lui dire, trucs difficiles à avaler puisqu'elle connaissait le comportement de son frère et savait également qu'il pouvait rapidement s'énerver et devenir boudeur cependant le concerné tenta de dissimuler sa peur et de mettre son mauvais tempérament de côté. Il revoyait sa soeur merde, rien de plus merveilleux au monde à ses yeux. Il lui serra un peu plus les doigts, lui caressant le revers de la main avec son pouce et dit d'un air confiant « Cam... Tu m'inquiètes dis moi. Il s'est passé quoi durant toutes ses années où j'étais en Australie ? Rien de grave ? C'est ton coeur ? » Car oui sa soeur dans le temps avait souffert d'une anomalie cardiaque. Cependant il s'empressa d'ajouter « Mais je te le promets. »

« Ca va alors. Et tu comptes faire quoi précisément après tes études de médecine ? », demandais-je en souriant. Cela m'intéressait vraiment de savoir pourquoi il se lançait en médecine, ce qu'il comptait faire en sortant du campus... Tout ça. Peut-être voulait-il que je lui parle à tout prix de moi, mais dans mon cas, je préférais parler de lui. Parce qu'il m'avait manqué et j'avais surement loupé un tas de choses dans sa vie. Malheureusement, je n'eus pas le temps de le questionner un peu plus car Yoann m'avait devancé. Et dans un élan de courage, je l'avais préparé au "pire" et fait promettre de ne pas m'en vouloir pour quoi que ce soit. Je ne répondais pas immédiatement, attendant sa réponse. Je soufflais un bon coup... j'espérais vraiment qu'il allait tenir sa promesse, comme il l'avait toujours fait. Je secouais la tête pour dire rapidement, afin de le rassurer sur ce point « Mon coeur ? Non, non. T'inquiètes pas, de ce côté là, ça va ! », ça va, enfin comme quelqu'un qui se soigne depuis l'âge de douze ans, mais ce n'est pas la question. Je me lançais donc, ne pouvant pas faire marche arrière, et ne voulant pas le faire d'ailleurs: je n'avais jamais rien caché à Zander auparavant, et je me sentais coupable je dois bien l'avouer « Notre père m'a fichue à la porte quelques mois après ton départ en Australie... Et Morgan n'a rien fait pour l'en empêcher, il était même totalement d'accord avec lui... », était-ce vraiment nécessaire de préciser que mon autre frère ne m'avait pas soutenue ? plus ou moins, en tout cas, je confirmais le gros enfoiré qu'il était. Je me sentais tremblante, le coeur tambourinant contre ma poitrine tellement j'étais angoissée à l'idée de lui dire la suite « J'étais perdue, et enceinte... Ils n'ont rien fait pour m'aider, et ça fait cinq ans qu'on ne s'est pas vus, et qu'on ne se parle plus... ». Je n'avais pas honte de lui dire que j'étais tombée enceinte aussi jeune. Non. Quentin, mon fils, est ma fierté, et sans aucun doute la plus belle et la seule réussite de ma vie. J'avais plutôt honte de lui donner l'image d'une petite soeur menteuse qui n'avait même pas tenu au courant son grand frère qui avait tout fait pour être présent pour elle... Je marquais une pause, pour laisser couler quelques larmes. Décidément, je ne fais que pleurer, moi qui déteste montrer mes faiblesses aux gens. Mais bon, là, c'est Yoann... Pas "les gens". J'avais besoin de faire une pause, je ne pouvais pas lui dire tout d'un coup, lui avouer que j'avais quitté la France par la suite, pour élever mon fils avec un camé qui m'a abandonné. J'appréhendais sérieusement sa réaction. Je le fixais, les yeux bordés de larmes, un air désolé sur le visage « A partir de là, toute ma vie a changé... Je suis désolée de ne pas t'avoir tenu au courant... Je... Je voulais pas que tu fasses comme eux, que tu coupes les ponts, que tu sois déçu... Tu étais loin, et j'avais peur de ne plus jamais te revoir si je te l'annonçais... »

« Eh bien médecin dans la police scientifique. » lui répondit-il alors, elle qui voulait tant savoir le pourquoi du comment il était là, pas pour lui déplaire bien entendu. Les deux Kebler se posèrent alors l'un en face de l'autre, et même si la joie était grandement présente, elle se dissipa en un rien de temps. Sa soeur avait quelque chose à lui dire, et une petite voix dans son esprit lui disait qu'il allait se prendre une bonne claque dans la tête, pire que toutes les rafales qu'il puisse avoir eut auparavant. Et là il l'écouta, commencer. Leur père avait osé mettre sa propre fille dehors ? Et leur frère Morgan également ? Bien qu'il ne soit pas surpris de la réaction de ce dernier, car oui Zander l'avait toujours vu comme étant un être sans coeur et sans scrupule, mais leur paternel non, jamais il n'aurait cru. Yoann ouvrit et ferma frénétiquement la bouche, aucun mot ne sortait même l'énervement n'était pas au rendez-vous.. Mais la suite fut pire, sa soeur avait donc été enceinte. Mais de qui bordel ? Quand même pas cet espèce de con qui lui servait de meilleur ami ? Mais non cela devait encore être de la paranoïa même s'il était bien entendu choqué par ses révélations. Il ne disait rien, ne trouvait plus les mots. Lorsqu'un serveur qui passait avec des verres afin de les apporter à un client, Zander le stoppa et vida d'un trait un verre de vodka. Son silence ne plaisait pas à sa soeur, elle avait même commencé à pleurer, leurs mains s'étaient séparées et le brunet n'avait pas de mot. Même les dernières paroles de Camille furent presque inaudibles alors qu'elle n'était qu'à quelques centimètres de lui. Ce dernier mit les mains sur ses yeux qu'il frotta. « Soit pas désolée Camille, tu n'y es pour rien. C'est à cause de moi... Si seulement...si seulement je n'étais pas parti rien de tout cela ne serait arrivé. J'ai agi comme..comme un...comme un égoïste et ça serait encore plus égoïste de t'en vouloir. » Le Kebler poussa un long soupir, aucune larme ne coulait même si à ce moment précis il aurait tant aimé. Il se leva simplement, se dirigea auprès de sa soeur l'invitant à se lever, et la serra dans ses bras. Leur étreinte fut sincère, fraternel, elle compensait toutes celles qu'ils n'avaient pas pu faire pendant ces cinq dernières années qui furent visiblement un cauchemar pour la blondinette. « Pardonne moi mon bébé. Pardonne moi.. » lui murmura t-il au coin de l'oreille. Et se fut à ce moment qu'il pleura également.

Je fis un grand sourire, toute excitée, finalement, on avait les même ambitions... Du moins, on souhaitait travailler dans le même milieu ! « Woh ! Ca tue ! Moi je veux être profiler ! ». Pendant que je lui racontais la moitié de ce qu'il avait loupé durant son absence, je vis clairement sur son visage que tout cela le choquait. Je m'y attendais, sachant qu'il se sent concerné par ce qu'il m'arrive, il ne pouvait que réagir ainsi. Il avait surtout l'air... compatissant, et c'est ce qui m'avait pas mal rassurée pendant mes révélations. J'avais vraiment peur qu'il m'en veuille, ou qu'il me tourne le dos comme les deux autres cons. Là, je peux vous dire que mon coeur se briserait, et je pense que je ne pourrais pas vivre bien longtemps en sachant que mon grand-frère chéri, avec qui j'ai toujours entretenu une relation fusionnelle, me rayerait lui aussi de sa vie. Je m'inquiétais tout de même en le voyant attraper de la vodka alors qu'un serveur passait... Oh merde, il avait du mal a encaisser. Ses premières paroles me firent du bien, vraiment et je sentais que je me décrispais au fur et à mesure. Très vite, je fis de grands yeux. « Quoi, qu'est-ce-que tu racontes ! », m'exclamais-je en le fixant. De sa faute ? N'importe quoi ! Ce n'est absolument pas de sa faute si j'ai été maladroite, si mon père et Morgan sont des connards et qu'il est le seul homme bien chez les Kebler. Je me levais rapidement en voyant Zander quitter la chaise sur laquelle il était posé, pour me coller brusquement à lui, et le serrer dans mes bras. Mon coeur se tordait dans tous les sens en entendant mon grand frère, la voix tremblante, suppliante, afin que je le pardonne. Je laissais quelques larmes rouler sur mes joues, tout en répondant « Tu n'as pas besoin de te faire pardonner mais... mais si ça peut te rassurer... je te pardonne quand même alors... Je t'aime, et tu sais que tout cela, ce n'est pas de ta faute... Ne penses pas ça... Tu me vois, tout va bien... je vais bien, Yo'.. ». Je lui caressais les cheveux sans rompre notre étreinte fraternelle et rassurante, qui m'avait tant manquée. Celle qui me permettait de me calmer après un cauchemar quand j'étais petite, celle qui me réconfortait lorsque je pleurais ma mère... J'essayais de le rassurer, en lui disant que j'allais bien. Ma vie n'était pas évidente, mais je m'en étais sortie, même si pour l'instant, mon fils est encore loin de moi. Je devinais des légers sanglots en entendant sa respiration saccadée « Calmes toi mon coeur, ça va... On est ensemble maintenant, ça va... »

Zander lâcha un sourire content et satisfait suite aux révélations de la jeune femme, comment il était content d'apprendre que lui et sa soeur allaient faire le même milieu d'étude, peut-être qu'ils seraient même équipiers. Mais bon tout le bonheur se dissipa. La nouvelle était tombée, ou plutôt les nouvelles, puisque Camille avouait le tout au lieu de dire tout d'un coup, cela était certainement le meilleur choix, car oui effectivement si elle n'avait dit que la moitié pour ensuite dire l'autre, la douleur aurait été bien plus grosse. Il l'avait directement prise dans ses bras, sa petite soeur chérie, de toute manière c'était inné chez lui la façon qu'il avait de l'aimer, et pour la rassurer rien de telle qu'une douce étreinte, entre frère et soeur. Il la serrait tellement fort, et le mal était si présent et douloureux que les larmes coulaient sur ses joues, il peinait à s'exprimer, et tentait même d'aligner deux mots, il s’excusait, il détestait son frère et son père, il ne voulait qu'une chose, qu'ils puissent payer le mal de Camille. Après les paroles de cette dernière Zander lui répondit tenta de reprendre son calme, sous les conseils de la belle blonde « Je t'aime aussi mon bébé.. » Il prit sa tête entre ses mains et lui dit yeux brillants de larmes « Tu as beau me pardonner, moi je ne me le pardonnerais jamais. Je vais te faire une promesse, je t'aiderais et je ne t'abandonnerais plus jamais. Jamais. » Il colla ses lèvres, sur la joue de sa soeur et lui fit un petit sourire plongeant son regard dans le siens, si tendre et innocent. Il se demandait bien pourquoi leur père avait agi ainsi, pourquoi il était si con. Il savait que s'il n'était pas parti ça n'aurait pas été ainsi. Il retournerait en Bretagne, et ferait ce qu'il avait à faire et ce qu'il aurait dû faire depuis bien longtemps. Il détestait son frère aussi bien que son père !