Je sentais déjà que cette journée allait m'épuiser, il était à peine sept heures et j'étais déjà sous la douche, durant une semaine je n'allais pas faire de remplacement à l'université j'étais heureux de cette nouvelle, non pas que je n'aime pas, mais j'aime plus travailler de façon individuelle. Aujourd'hui j'allais avoir une nouvelle élève disons qu'elle l'avait appelé seulement il n'avait pas trop de possibilité pour aujourd'hui et moi il me restait deux créneaux horaires, je n'étais pas adepte de ce genre de pratique parce que j'aimais bien avoir la personne au téléphone avant surtout en savoir le plus possible là je savais seulement qu'elle s'appelait Lilou et qu'elle était fraichement arrivée, présenté de cette façon j'ai immédiatement pensé à ma Lilou, mais ce n'était pas possible, je l'espérais sinon j'étais vraiment dans la merde, évidemment je serai content de la revoir, mais si justement je suis parti en lui mentant c'était pour éviter de la faire souffrir, parce que je commençais de plus en plus à m'attacher à elle et j'ai pris peur jamais ça ne m'était arrivé auparavant. Oui je sais j'étais très très lâche, mais quand je suis parti je ne pouvais pas m'imaginer en couple en plus avec le métier que je faisais je côtoyais pas mal de femmes et je recevais des sms bien souvent à des heures tardives. Je doutais que ce soit elle, il y a pleins d'autre Lilou dans le monde, mais si c'était elle je risquais d'en prendre pour mon grade, mais j'assumais parfaitement mes actes. Une fois dans une des salles je préparais le matériel disons que c'est un cours test, oui parce que si elle n'atteignait pas mon niveau d'exigence je n'allais pas la faire payer. Voilà encore une raison pour laquelle je n'aimais pas ce passe-passe de clients. Je savais parfaitement qu'elle aurait une ou deux minutes de retard comme toutes les femmes d'ailleurs. Bon je risquais de savoir qui elle était rapidement puisque pour ce test j'avais loué tout le club, ça peut paraitre fou mais c'est bien plus pratique et ça ne coute vraiment rien de sept heures à neuf heures, étant donné que c'était en dehors des horaires. J'avais laissé un mot sur la porte, écrit vraiment à l'arrache ce qui arrangeait encore moins l'affaire vu que j'écrivais assez mal comme la plupart des mecs, je me demandais si elle allait pouvoir décrypter, je verrais bien ça dans quelques secondes. J’espérais qu'elle allait venir déjà en tenue histoire de ne pas perdre de temps. J'entendis des pas et une fois la fameuse Lilou dans l’entrebâillement de la porte je me rendis compte que je n'avais pas eu tord de penser à ma Lilou. Je ne savais vraiment pas quoi dire à ce moment-là.

Je m'attendais à des cris, des hurlements en fait je m'attendais à tout sauf à sa réaction, comme quoi elle réussissait toujours à me surprendre malgré le fait que je pense la connaitre par cœur. « Tu écris toujours aussi mal ! » Oui bon je reconnaissais que j'aurais limite pu écrire les ordonnances d'un médecin vu mon écriture on n'y aurait vu que du feu, il faudrait me faire faire des lignes, ou que je m'applique un peu plus enfin je ne pense pas que ça change grand-chose ma maman qui au début essayait absolument de me faire écrire histoire que je sois lisible avait compris que ça ne pouvait pas changer au bout de trois quatre ans, oui je suis un cas désespéré. « Oui je sais. L'essentiel c'est que tu as quand même décrypter mon petit mot. » Je savais qu'à un moment où un autre j'allais devoir fournir des explications. « Alors c'est toi le coach ? Ne me ménage pas surtout ! » « Visiblement c'est moi à moins qu'il y ai quelqu'un d'autre ou que tu préfères un autre coach je comprendrais parfaitement. Tu crois vraiment que je vais te ménager ? Tu seras traitée comme tous mes élèves. » Meilleure amie ou pas dans la salle c'était mon élève et je ne comptais pas lui faire de cadeau. Elle se retourna afin de retirer son sweat. « Tu n'as rien à me dire n'est ce pas ? Tu as tes raisons et je ne chercherais pas à comprendre. Alors est-ce qu'on pourrait éviter d'être tendu comme des strings ensemble ... » J'étais assez étonné, mais si elle ne voulait pas d'explication je n'allais pas lui en donner du moins pas aujourd'hui et pas dans ces conditions. Elle me connaissait parfaitement. « Non je n'ai rien à dire pour le moment. D'accord... merci Lilou. Je ne sais pas si on peut, mais au moins on va essayer de ne pas être tendus comme des strings. »