Today I break, my promises To stay out of the emptiness Today let’s make our promises for tomorrow
VIE : Phénomène biologique de la naissance à la mort ► "Accomplis chaque acte de ta vie comme s'il devait être le dernier."
♫ C'est le quinze avril que tout a commencé, que mon existence a pris un sens dans la famille Jonhson. Je sais pas bien pourquoi je pointais le bout de mon nez, une chose est sûre il y avait toujours du monde autour de moi, comme si j’atterrissais dans une grande famille. En grandissant j'ai pu me rendre compte que tout cela était la réalité, j'avais trois grands frères et une grande soeur, j'étais la petite dernière, ma mère avait quarante ans quand elle a eu la bonne nouvelle de tombée enceinte encore une fois, comme un cadeau du ciel. Apparemment j'étais attendu comme le dernier petit bijoux, rapidement j'ai compris que ma vie allait être compliquée, que mes choix allaient être dictés par l'ambition familiale, j'avais des chemins à suivre, des modèles en ligne de mire, l'aîné de la fratrie avait eu déjà son bac à dix sept ans et monsieur faisait l'Ena, autant dire que mes parents étaient les plus heureux et fiers de Paris. Le second se voyait déjà pilote de ligne, et ma soeur mannequin de renom. J'avais plus qu'à devenir actrice au mois comme cela je taperais un grand coup et tous mes frangins/frangine pourraient allaient voir ailleurs pour se trémousser.
Dommage pour moi et pour mes oreilles déjà endolories par leur modestie faiblissante de jours en jours, je n'avais aucuns talents pour la comédie et je n'avais aucune envie de m'afficher devant le monde entier. Oui j'étais plutôt du genre à vouloir passer inaperçue voyez vous, timide comme pas deux au premier abord, je vivais ma vie au jour le jour, petite fille qui ne se prend pas la tête, je ne faisait que peu attention à mes actes, mon meilleur ami d'enfance en a eu des coups de crayons sur le visage, des crampes au ventre à force de rire de mes débilités, des mes imitations toutes aussi réussies les unes que les autres. Je me souviendrais certainement toujours de ce petit gars, on était un peu comme Lilo et Stitch, seuls face au monde. Mais comme on dit toutes les bonnes choses ont une fin, le pire jour de ma vie, le seize juin, j'avais quinze ans : un coup de téléphone, des larmes sur mes joues, des cries s'échappaient de ma bouche, je suffoquais, mon coeur se serrait, ma poitrine se tendait et tordait de douleur. Mon sang avait fait le tour de mon corps à une vitesse vertigineuse.
DETRESSE : Angoisse, désarroi, Chagrin ► "Je compense ma détresse d'exister par une immense joie de vivre."
♫ Des couloirs blancs à perte de vue, j'erre dans les différents étages dans l'espoir de trouver après plusieurs minutes la chambre n°1616, les chiffres sont là pour parler, je ne suis pas de nature à croire aux superstitions et pourtant depuis ce jour le chiffre seize est un nombre qui me porte la poisse. Une fois la chambre trouvée, je sens de nouveau les larmes se frayer un chemin long de mes joues, je me sens tellement seule à ce moment même, de toute évidence je n'ai jamais pu compter sur ma famille, mais pourtant aujourd'hui j'en aurais tellement eu besoin. Poussant la porte difficilement, j'entrevois ma mère dans un lit d'hôpital, immobile, inconsciente, ma gorge se serre.
Pendant plusieurs mois j'ai passé toutes mes soirées dans cette chambre, à attendre que ma mère décide de se réveiller, accident de merde, mon père est en pleine dépression. Mes frères et soeurs sont venus quelques jours puis repartis à leur occupations, assurant prier chaque jour pour que la situation s'arrange : FUCK ! Mon père a fini par me proposer de m'exiler un peu chez ma tante, de l'autre côté de la frontière. L'Allemagne ? Je n'y avais jamais mis les pieds, je ne connaissais personne ni même mon cousin, ni ma tante, et voilà que je devais quitter toute ma vie, mes amis, mon meilleur ami, ma vie, ma mère et surtout mon père. Une nouvelle vie était prête à s'écrire.
AMOUR : Sentiment d'attachement, d'affection mutuelle entre amis ou membres d'une même famille. ► "A force de parler d'amour, l'on devient amoureux ..."
♫ Pendant les premières années, j'ai galéré a m'intégrer dans ce monde qui n'était pas du tout le bien, je comprenais rien à leur langue et j'avais pas vraiment envie de m'y mettre, pour cause que je comptais bien rentrer chez moi le plus tôt possible. Ma tante était plutôt cool, son sourire, sa joie de vivre me rappelait ma mère qui avait fini par s'éteindre doucement laissant dans mon cœur un vide immense, un manque d'affection considérable et une rancœur inenvisageable.
C'est finalement au lycée, que j'ai fini par rencontrer Nate. Avec lui j'arrivais un peu à oublier mes problèmes, ma vie de merde. Il avait un air différent des autres, c'est sûr il n'était pas pareil, il avait un petit côté mystérieux et dieu sait que ce genre de détail attise la curiosité et la mienne encore plus. Rapidement il prit une place importante dans mon existence, j'avais enfin trouvé un nouveau pilier dans ma vie après avoir laissé mon meilleur ami à Paris. Notre relation me permettait de m'évader de ma vie, de voir un peu un autre monde, de découvrir de nouvelles personnes, un peu comme un premier grand amour, j'aurais pu faire presque n'importe quoi pour lui et pourtant j'ai tout gâché. Une révélation .... puis plus rien. Il est parti du jour au lendemain, peut être le deuxième jour horrible de ma vie.
SOLITUDE : Caractère d'un lieu isolé, désert. ► "Au-delà encore du silence, il y a la solitude terminale, entre l'abandon et la trahison."
♫ Une page blanche, une troisième vie, une troisième existence s'offrait à moi, fini l'Allemagne, de retour à Paris. J'avais dix neuf ans, j'ai commencé mes études de sport, et je me suis plongée dans cette passion pour me surpasser pour me vider de l'intérieur, pour enlever tous les mauvais rêves, les mauvais penchants qui auraient pu me submergés : mais forte je devais être. C'est à Paris, que j'ai appris à connaître mon père un peu plus, étant par le passé plutôt proche de ma maternelle, on s'est trouvé de nombreux points communs, très complices, il était devenu toute ma vie, ainsi que mon meilleur ami qui m'avait attendu à croire que j'avais marqué sa vie d'une trace invisible et invincible. Souvent je me retrouvais seule dans ma chambre, commençant à jouer du piano, le piano de ma mère, je m'évadais et durant ses moments là j'avais l'impression de la rejoindre et de la retrouver. Postulant dans diverses universités pour partir de Paris, j'ai reçu il y a quelques jours un lettre.
RENOUVEAU : Nouveau départ de quelque chose, renaissance. ► "C'est pour faire exister ce qui n'existe pas qu'il faut sans cesse de nouveaux écrivains !"
♫ Voilà que je suis arrivée à Jersey, entre l'Angleterre et la France, je sais que je vais essayer de rentrer chez moi le plus souvent, mais je sais aussi qu'ici je vais pouvoir me construire par moi même, seule et plus forte que jamais. J'ai tout quitté, mes amis, mon petit ami, tout pour vivre une vie étudiante à fond, je profite de la vie au jour le jour sans me prendre la tête, la vie est tellement courte que je préfère en profiter chaque jour un peu plus. Malgré tout cela j'affiche toujours un sourire sur mes lèvres et pour cause j'aime la vie ! Je vis la vie à mille à l'heure entre musique, sport, soirée, amis ...