Ce soir, j'ai eu envie de me faire une petite séance cinéma, je me suis vêtu d'un slim, d'un tee-shirt noir et d'une paire d'escarpin noir. Je me suis rendu au cinéma et j'ai fait un petit quart de queue afin de m'acheter une place pour "Sublimes Créatures" j'ai entendu beaucoup de bonnes choses sur ce film au boulot, alors je voulais voir par moi-même. Je finis très vite par prendre place en hauteur au milieu afin d'être bien placé pour voir le film.

Une fois rassuré, certain que sa raison de vivre était en sécurité, parfaitement bien avec sa famille, leur famille, Damen remonta en voiture et prit la direction de la ville. Et, plus précisément, du cinéma. Sans raison particulière, le cinéma. Il ne savait pas où il se rendrait avant de se garer devant. Et, maintenant, il n'avait aucune idée de ce qu'il comptait aller voir. Un film, c'était déjà pas mal... Un film bien, peut-être. Oui, ça aussi c'était une assez bon en idée, même s'il était certain de ne pas le regarder sérieusement ou de tenter de comprendre. Ça ferait comme un bruit de fond alors qu'il serrait, encore, perdu dans ses pensées. Damen pénétra dans une salle déjà plongée dans la pénombre mais parvint à reconnaître Anastasia dans la lumière que les bandes annonces projetaient sur les spectateur. Il se glissa à côté d'elle. « Et pourquoi pas, si tu tombes sur un bande annonce trop triste ? » se 'moqua-t-il'. A leur première rencontre, elle s'était mise à pleurer durant le film et il avait passé le reste du film à lui parler,à la rassurer, et cetera. Dis comme cela,on dirait que cela l'avait dérangé, mais pas du tout. Comme aujourd’hui, il ne cherchait qu'une légère distraction dans le cinéma, parler était déjà plus intéressant que regarder à moitié un film dont il ne comprendrait pas le dixième de ce qu'il aurait vu. « Pas trop mal... Et toi ? »

Finalement, le cinéma c'était nul. Tout ce qu'il aurait pu entreprendre de faire était nul, d'ailleurs. En grand dépressif qu'il était, Damen changeait souvent d'avis et d'humeur, il n'avait plus la moindre envie de se trouver là. Pourtant, il se sentit obligé de rester. Anastasia était là, le film allait commencer, et puis il savait pertinemment que, au fond, cela l'aiderait... « Aucune idée, à toi de me le dire. » Il lui adressa un magnifique sourire, bien qu'il se moque un tout petit peu d'elle. Sa réponse lui rappela qu'il n'était pas le seul à souffrir et, d'un coup, il se sentit.... extrêmement égoïste dans son malheur. Son regard clair se posa sur la jeune femme. « Tu veux en parler ? » Cela ne lui rappelait que trop la même question si répétitive de sa psychologue. Psychologue qui n'obtenait jamais de réponse de sa part, d'ailleurs. Seulement, il n'était pas psy, et Ana était son amie. Et il était exclu qu'il la laisse se morfondre, comme il se morfondait depuis des mois...