Le corps semblait apte à s'éveiller mais l'esprit semblait réclamer quelques instants de répit supplémentaires. A moins que cela ne soit rien d'autre que le total opposé ?! Peu importe, en somme, il n'avait pas tellement envie de se lever ce matin, raison pour laquelle d'ailleurs il vint à plaquer son front contre la tête de Constance quand elle vint se joindre à lui le tout en accueillant sa main dans la sienne. Un léger sourire satisfait c'était même pointé à ses lèvres. Oui, il s'agissait bien de Ciarán ! Incroyable mais vrai, certainement. Elle était la seule à savoir à quel point tout était si naturel et spontané entre eux, et sa discrétion était l'une de ses plus grandes qualités aux yeux du jeune homme. C'est en humant le parfum de la chevelure de la demoiselle qu'il tentait de replonger dans un sommeil qu'il espérait convainquant. Elle sentait bon et ça en devenait même confortant. Son inconscience, sa lâcheté, ses faiblesses tout ce joli petit lot qui faisait de lui une véritable épave, justifiait amplement le fait qu'il soit comme incapable de définir ce qui le lie à Constance. Et pour cause, mettre des mots là-dessus induirait la fuite. Il le savait, elle lui était devenu indispensable, et ce, bien plus encore depuis qu'il l'a invité à s'incruster dans ce qui est sa véritable vie en lui présentant Patty notamment. « Comment ça se fait que tu sois debout sitôt ? » Avait-il marmonné les yeux jurant de ne pas s'ouvrir, et les doigts complètement entremêlés à ceux de sa colocataire. C'était souvent lui, qui ne dormait que très peu, et d'ailleurs s'était couché tard une fois de plus, il semblait avoir besoin d'encore une petite heure ou deux.

S’efforçant d’ouvrir les yeux pour poser rapidement le regard sur Constance, il vint très vite à remarquer qu’elle avait à son tour les yeux clos. Il approuvait ses dires, et osait se dire qu’il était un de ces jours où elle semblait tracasser. Il n’avait d’ailleurs su par quoi. Pourtant, venant d’elle, il savait qu’il accueillerait tous types de confidences sans même s’en plaindre secrètement. C’était son petit péché mignon cette nana, et par conséquent, il n’avait pas vraiment le même lien avec d’autres qu’avec elle. Il referma très vite les yeux pour finir par lui répondre. « A quoi tu pensais ? » Finit-il par dire après avoir légèrement hésité. Il ne voulait pas qu’elle ait l’impression qu’il s’en fichait royalement et en même il ne voulait pas non plus qu’elle se sente brusquée, ou qu’elle le sente s’immiscer dans ce qu’elle préférait garder pour elle. Sans relâcher la main de la demoiselle, il entoura sa taille de sa colocataire de leur avant-bras pour la serrer un peu plus contre. Il avait l’envie de retenter le sommeil mais il préférait bizarrement s’assurer qu’il ne l’abandonnerait pas. « C'est le week-end.. on aurait tort de pas en profiter.. détend-toi.» Marmonna-t-il comme pour l'encourager à mettre entre parenthèses ce qui semblait lui bouffer l'esprit en cette matinée pour troquer cela contre quelques minutes, ou quelques petites heures de sommeil supplémentaires.

Bizarrement Ciarán fut légèrement surpris, le tout en se disant qu'il aurait dû s'en douter. C'était paradoxal mais il avait bien vu que Constance avait ses faiblesses du passé et qu'elles étaient pour le moins, loin d'être cicatrisées ; mais cela étant dit, la routine l'avait comme éloigné de tout cela... à tort puisque apparemment elle y pensait bien plus qu'il ne le croyait. « en fait j'ai pensé à beaucoup trop de choses à la fois et surtout je pensais...  » Elle n'avait ajouté rien de plus et cela suffisait à tirer Ciarán de ce sommeil qu'il avait espéré encore tout près. Il n'arrivait pas à savoir ce qu'elle cachait véritablement ou plutôt ce qui l'hantait autant. De son côté le jeune irlandais finissait vite par tirer une satisfaction personnelle de cette situation en voyant qu'elle arrivait à chercher réconfort auprès de lui ce matin, une fois de plus. Oui son estime de lui-même remontait, et elle lui prouvait perpétuellement qu'il n'était pas un électron libre qui n'a besoin de personne et dont personne n'a besoin. « Il te manque hun ? » Pfiou. Envolé le sommeil. A cet instant précis, il était persuadé qu'il n'allait pas se rendormir. Peut-être allait-il prétendre le contraire pour qu'elle s'endorme mais pour lui c'était fini. Peut-être aura-t-il l'envie d'une sieste plus tard mais à cet instant il était comme refroidi. Avait-il envie d'entendre sa colocataire lui parler de ses démons du passé sans être sur de savoir comment s'y prendre pour la consoler ?! Peut-être, d'ailleurs la question à se poser était bien plus avait-elle besoin d'en parler ? Il lui était difficile de se la jouer parfait avec elle. Etre totalement imparfait avec tout le monde était plus dans son habitude, et avec elle, il tendait vers une perfection qu'il ne saurait même pas définir. Un peu comme si s'étant habituée à sa présence si apaisante, il se devait de ne pas la décevoir pour ne pas la voir lui tourner le dos. Déposant un léger bisou à l'épaule de sa colocataire, il finit par dire sans être sur de lui. « Tu devrais.. je sais pas.. penser à un bon moment que tu as eu avec lui, n"importe quoi ! quelque chose qui te ferait sourire. » Ciarán ou l'art de conseiller à Constance ce qu'il ne pense même pas pour lui-même. Il n'avait jamais vraiment connu ce qu'était le deuil, puisqu'il n'avait jamais perdu quelqu'un à qui il tenait vraiment. En même temps quand on sait qu'il ne tient véritablement qu'à très peu de monde, on remercie les cieux de lui avoir laissé ces personnes là.

Avec la prétention de s'imaginer ce que Constance ressentait, le jeune irlandais ne se rendait clairement pas compte du fait qu'il était à côté de ses pompes. En même temps, comment le deviner ?! Il perdait donc peu à peu son élan face à elle, se rendant compte que ce qui la tracassait était bien plus qu'un manque. Il avait comme à du mal à se dire qu'elle ait autant de mal à encaisser le fait que ce n'était qu'un accident. Oui, pour lui elle culpabilisait parce qu'elle se sentait indirectement responsable. « Arrête, c'est stupide, tu y es pour rien ; tu vas te rendre malade... tu n'as pas provoqué l'accident à ce que je sache.. » Oui, un léger sourire s'était pointé sur ces lèvres. Lui, pensant bien faire, ne se rendait pas compte qu'il était complètement gauche, et que le quiproquo installé n'aidait en rien. Il observait alors le silence, pensant qu'elle songeait à ce fameux bon moment avec lui. Il osa même se demander comment était ce gars. Il n'avait jamais vu Constance avec un homme, amoureuse et heureuse, raison pour laquelle d'ailleurs leur lien se voulait si ambigu, fusionnel sans que cela ne pose problème. Ciarán n'avait jamais laissé aux demoiselles qu'ils fréquentaient, la légitimité de pointer du doigts sa relation avec sa colocataire. Il en était conscient il la mettait sur un piédestal en plus de la laisser devenir une de ses faiblesses, et surtout il n'avait pas l'impression de voler la place de qui que ce soit en étant si proche d'elle. Alors quel pouvait être ce souvenir ? Il se le demandait jusqu'à l'entendre s’essouffler. Se redressant, intrigué, il finit par lui dire. « Héé ! qu'est-ce que tu me fais là ? » Oui, il fallait vraiment qu'il bosse sur sa manière de parler face aux personnes souffrantes, lui qui étudiait la médecine, cela dit pour le coup il s'adressait bien à sa colocataire. L'invitant à se redresser, il chercha son regard avec insistance et finit par dire. « Regarde moi. » Glissant son index sous le menton de la demoiselle comme pour la contrainte gentiment à le regarder, il finit par lui dire. « Détends toi.. et respire calmement. » Sans même la quitter du regard, il retira le drap pour la laisser libre de ses mouvements et surtout pour éviter qu'elle n'ait trop chaud, et repoussa silencieusement les mèches de cheveux à son visage vers l'arrière, le tout en prenant le temps de rythmer lentement et profondément sa respiration pour qu'elle le suive comme s'il menait la danse. Pour le coup, il avait le sentiment d'avoir vraiment eu une mauvaise idée en lui suggérant de penser à quelque chose qui la ferait sourire, et à cet instant, il se sentait un poil démuni. « Tu cogites beaucoup trop.. »

Ciarán avait comme l'impression d'avoir sous estimé les maux de Constance. Il n'avait jusque pas saisi comment la demoiselle avait pu s'angoisser autant en si peu de temps. La seule option qu'il finissait par envisager était celle selon laquelle elle avait beaucoup angoissé seule dans son lit avant de le rejoindre. Soulagé de voir qu'elle arrivait à lui suivre, il finit par demander. « Ça va... mieux ? » Soucieux ? Oui. Mais il était bien plus dérangeant par le fait de se sentir comme impuissant. Il n'arrivait pas vraiment à se dire que telle ou telle option contribuerait à coups surs à ce qu'elle aille mieux. Forcément, si ça ne tenait qu'à lui, il arracherait cette culpabilité sans même lui demander son avis, mais les choses étaient loin d'être aussi simples. Cela dit, il vint à l'attirer contre lui en la serrant dans ses bras. Elle était la seule avec qui il était autant tendre et tactile, c'était spécial, tellement spécial qu'il n'arrivait pas à l'expliquer. D'ailleurs il ne voulait pas se l'expliquer. Tout ce qu'il faisait c'était profiter de sa présence, et rien de plus. Elle l'apaisait, et était aux petits soins pour lui comme personne ne l'avait été. « Tu devrais peut-être te recoucher, il est encore tôt. » Morphée avait totalement abandonné le jeune irlandais, il le savait. Il n'allait de toute façon pas pouvoir se rendormir, et il était tellement d'en être embêté que cela en devenait perturbant. Les choses auraient été forcément différente si il avait été face à quelqu'un d'autre qu'elle, et puis dans le fond il était persuadé qu'il pourrait dormir un peu, plus tard.

Elle n’avait rien dit d’alarmant pourtant il ne savait pas le moins du monde d’où cela provenait. C’était perturbant. Lui qui se disait qu’il aurait mieux fait de laisser son conseil de bon souvenir de côté, finissait par se rendre compte face aux dires de sa colocataire que finalement, il était tout de même un peu fautif, ce qu’il n’avait pas du tout soupçonné. Pas une seule seconde. Le tout confirmait bien que Constance avait de ces périodes où elle cogitait beaucoup trop. Ses sourcils se froncèrent comme témoigner du fait qu’il ne voyait pas de quoi elle voulait parler, et que ça n’avait pas de sens et finit par dire. « Tu plaisantes ?! Je vais nulle part, et aux dernières nouvelles, je ne suis pas mourant… je te rassure. T'as pas à te mettre dans des états pareils. » Oui, il n’était pas des plus délicats. Disons qu’il ne choisissait pas ses mots mais il fallait bien faire comprendre à Constance, qu’à force de trop penser, et de se noyer sous des questions et pensées néfastes, elle finirait par perdre la tête. Dans le fond, Ciarán avait toujours su qu’il ne ferait jamais long feu avec tous ces étudiants qui l’entourent ! Il n’était pas dupe. Raison pour laquelle toute cette histoire de confrérie lui passait au dessus de la tête. Il n’avait aucune attache véritablement si ce n’était elle… et Zander, c’est vrai. Mais là encore c’était tout de suite différent. Se relevant légèrement, il leva légèrement les mains en l'air comme on témoignerait de son innocence et lui dit. « Je te l'ai dis je ne vais nulle part.. » La question du regard comme pour être sur qu'elle en était convaincu, il se dirigeait un reculons vers la salle de bain. « .. excepté peut-être au petit coin. » Grimaçant légèrement, il frotta sa joue de sa main pas certain de se raser ce matin, et en profita pour faire ses besoins matinaux, se rincer les dents et le visage. Dans le fond, elle le savait sûrement il avait besoin de sa petite douche du matin pour bien s'éveiller mais il attendre d'être sur qu'elle s'endormirait certainement. D'ailleurs il ne tarda pas à revenir vers elle après avoir enfilé un jogging par dessus son boxer. « .. allez dépêche de te rendormir, et t'avise pas de me refaire un coup pareil ! » Finit-il par dire en lui balançant dessus le coussin d'un des lits libre, le tout avant de revenir prendre place près d'elle, en attirant les mollets fermes de la demoiselle sur ses jambes.

Soyons honnêtes pour Ciarán, qui lui ne l'était pas avec lui-même. Il n'arrivait pas à se poser trente six mille questions sur ce qu'il pouvait ressentir pour sa colocataire ! Et pour cause, il était clair pour lui qu'entreprendre quoique ce soit serait une mauvaise idée. Il se connaissait mieux que personne et savait pertinemment que l'amour n'était pas son point fort, et surtout il n'arrivait pas à envisager Constance comme toutes les autres demoiselles qu'il avait fréquenté. Alors s'il ne se posait pas de questions sur ce qu'il ressentait, il s'en posait encore moins sur ce qu'elle pouvait ressentir. C'était comme quelque chose qu'il avait mis de côté... il lui vouait un trop grand respect et une trop grande attache pour tout gâcher. Alors à sa réplique il ne voyait qu'une explication. « Toi, tu as appris qu'une nouvelle allait débarquer ! Faut dire que je me suis aussi habitué à ce qu'il n'y ait que toi et moi. » Melody c'était son nom. Elle faisait potentiellement un changement de dortoir tout simplement, ce qui était assez inattendu vu le temps qu'ils avaient passé à deux uniquement mais il fallait bien que ça arrive un jour. « Cela dit c'est vrai qu'elle est mignonne, et assez fun   » La jalouser un petit peu, et pourquoi pas hein ? Cela dit il n'avait jamais vraiment envisagé une nouvelle recrue vu le temps qu'il avait passé avec Constance, rien qu'à deux, d'ailleurs il avait longtemps espéré que ça durerait encore et encore. Il prit l'air faussement outré face à sa réplique constituant à dire qu'elle le suivrait potentiellement même au petit coin ! Dans deux jours peut-être, oui cela coïncidait avec l'installation de la nouvelle colocataire, alors tout ça avait du sens pour lui finalement. Il sourit à son baiser à sa joue et gardant sa main contre les mollets de la demoiselle. Un léger rire s'éprit de lui et il finit par lui répondre. « Bonne nuit. » A six heures trente du matin ? Et pourquoi pas ! Il comptait bien attendre qu'elle s'endorme avant d'en profiter pour aller se doucher.

Le bon vieux temps ! Présenté comme ça, on sonnait presque la fin d'une ère. Cela dit, lui espérait que ça ne changerait strictement rien. Du moins il savait que de son côté rien ne changerait. Il allait seulement se sentir de plus en plus à l'étroit à chaque fois que quelqu'un débarquait, mais avait-il le choix ?! Et puis tant qu'il ne perdait pas son petit péché mignon de colocataire qu'était Constance, tout allait bien. Cela dit sans pouvoir l'expliquer il était ravi qu'elle surfe sur la vague qu'il venait d'éveiller. Pensant qu'elle en jouait plus qu'autre chose tout comme lui, il finissait par se rendre compte qu'au final son pic avait plus que marché. Il la connaissait plutôt bien maintenant. « Et c'est toi, qui viens tout juste de me faire une crise de panique, qui dit ça ?! » Dit-il en la chambrant ouvertement. De toute façon il était hors de questions d'envisager une option pareille, mais bon il savait bien que les demoiselles avait parfois tendance à trop vite extrapoler les choses. « .. non, et puis tu sais ce qu'on dit, quand y'a de la place pour une, y'en a pour deux ! T'inquiète je saurai gérer et vous combler toutes les deux  » Partagé entre deux charmantes colocataires ! Oui, il allait se jouer un peu de Constance pour l'embêter. Il passa pour un vrai goujat n'empêche. Ce n'était pas ce qui allait aider la demoiselle à s'endormir dans l'immédiat c'est sur, mais apparemment ça avait le mérite de l'enquiquiner un petit peu. Il tenta de garder son sérieux en voyant qu'elle n'avait pas su s'empêcher de fouiner un peu plus pour lui répondre. « Rouquine.. très propre sur elle. Elle s'appelle.. Melody. » Se laissa retomber sur le côté pour quitter sa position assise, il prit appui à son coude pour regarder la jolie colocataire en jouant du bout de nez la demoiselle avec son index.

Soyons lucides, il était quelque part content qu'elle ne veuille pas partager. C'était en total osmose avec le lien qui les unissait quand on y pense, cela dit, eux qui ne mettaient jamais de mots là-dessus, semblaient bien plus lire entre les lignes. Grimaçant légèrement, il vint à lui dire. « Tu m'abandonnerais si facilement ?! » Il savait bien qu'elle ne le ferait pas mais elle ne se retenait pas de le dire et d'en émettre l'hypothèse pour autant. Peut-être sa manière à elle de l'embêter comme lui le faisait tout simplement. « Je n'en doute pas, mais il y a un petit problème c'est que ça ne me convient pas. Mais sinon j'ai une bonne idée, tu as un tas de groupies qui accepteraient et qui seront même super emballée par ta proposition. » Aoutch, ça fait mal. D'ailleurs il l'avait pensé mais n'en avait rien dit. Il s'était contenté de la regarder sans rien ajouter de plus. Ciarán n'avait jamais tout fait pour cacher à sa colocataire les différentes fréquentations qu'il avait. Il ne lui en parlait pas non plus d'ailleurs quand on y pense mais son côté instable sentimentalement parlant n'échappait à personne. Il était vraiment sans attaches de ce côté là, et surtout sans engagements, c'était surtout ça. Il n'en parlait jamais avec elle mais peut-être pour la première fois il se rendait compte du fait que ça pourrait être dérangeant, même si là encore elle ne l'avait jamais jugé là-dessus. Outré, il ria sans savoir comment s'en retenir et lui dire. « Qu'est-ce que tu ferais avec des boules quies ? » Il espérait que ce n'était pas ce à quoi il pensait quand même, sinon pour le coup son estime de lui-même tomberait en ruine. Glissant ses doigts à la chevelure de Constance, il se retint de sourire pour éviter qu'elle puisse qu'il se moque d'elle et lui dit. « Je ne sais pas vraiment quand est-ce qu'elle s'installera mais il est hors de questions que ça change quoique ce soit. » Entre nous voulait-il dire, mais elle l'avait forcément compris. Dans le fond c'est peut-être les nouveaux colocataires qui se plaindront de tomber avec Ciarán et Constance qui semble être un véritable couple mais lui ne s'en était jamais excusé. Toutes ces histoires de confrérie lui passe au dessus de la tête, et pour cause elle était la seule qui comptait vraiment, au même titre que son amitié avec Kebler.

« Hum non comme on dit, c'est plus facile à dire qu'à faire, et même quand je le dis, je n'arrive pas à le penser du moins en ce qui te concerne par contre pour d'autres, je le penserai et je le ferai sans soucis. » C'était bon à entendre, puisque le jeune irlandais pensait la même chose. Au delà de ça, si il avait eu le choix il n'aurait été incrusté dans aucune des confréries mais il n'avait pas le luxe de se payer un loyer en dehors de là, et puis ça lui avait permis d'apprendre à connaître Constance, et ça, ça valait sa place ici. Amusé par l'air, outré qu'elle avait prit et lui dit. « Comment tu peux autant douter de toi d'un coup ? A moins que tu ne sois simplement en train de douter de moi ? » Elle était marrante elle aussi ! Ou du moins, elle ! Dans le fond il ne savait pas plus que cela si Melody l'était ou pas, et pour cause, c'était pas sa meilleure amie non plus. Il aurait pu servir à sa colocataire n'importe quel autre compliment sur la rouquine, le but ayant été d'éveiller un petit soupçon de jalousie, et surtout de l'embêter. « Tu verras que la seule qui aura besoin de boule quies ici c'est bien elle.. à moins que vous ne deveniez les meilleures amies du monde, et c'est dans ce cas j'en ferai volontiers usage ! » Arf, deux nanas trop copines qui se racontent tout jusqu'à pas d'heure, et passent leurs temps à tester des fringues, parfums et maquillages. Rien d'y penser, il s'en sentait comme plombé, cela dit, il préférerait certainement ça, à l'arrivée d'un mec avec qui Constance s'entendrait trop bien, et c'est d'ailleurs là, qu'il comprit sa colocataire. « Si c'est que ça qui t'embête t'auras qu'à venir te coucher dans mon lit le soir directement mais cesse de me trouver des excuses bidons ; je te l'ai dis il est hors de question que ça change quoique ce soit. » Il voyait bien qu'elle en semblait perturbée mais lui savait que ça ne changerait rien. D'ailleurs qu'elles étaient les chances pour qu'elle réveille n'importe qui en quittant son lit ! Nulle mais il voyait bien qu'il l'avait fait douté quand il voulait simplement l'embêter.

Ciarán l'écoutait comme toujours mais il n'ajouta rien de plus à sa réplique. Pourtant il l'avait bien entendu et comprise mais il en apprenait toujours plus sur elle, et enregistrait silencieusement. C'était comme bizarre autant consciente du fait qu'elle puisse autant douter d'elle-même, et pour le coup, là encore il est comme persuadé qu'elle serait totalement mieux si elle laissait de côté ses doutes, et ses pensées encombrantes. « Um, enfin tu devrais te méfier des mecs quand même. » D'un coup semblait son expression de visage semblait lui faire dire : enfin moi je dis ça, je dis rien. Cela dit c'était un secret pour personne, les mecs n'étaient jamais vraiment neutre quand il s'agissait de demoiselles, et puis Constance est totalement le genre pour lequel on finit par craquer quand on la connait. Et puis avez-vous vu cette bouille si craquante ?! Cela dit à se méfier des mecs, elle devrait peut-être aussi se méfier Ciarán. Ces intentions étaient des plus sincères envers elle, mais quand on voit son comportement avec d'autres on se poserait presque des questions. Mais lui savait pertinemment qu'elle était son petit péché mignon, et de plus en plus elle tentait à devenir son point faible. D'un moment en tête à tête comme celui-ci à un autre, il se sentait comme plus proche d'elle encore, et ce, à chaque fois. Borné qu'il était, il finit par lui dire. « Si c'en est une. C'est une excuse bidon. » Il sourit légèrement en la regardant, loin de s'excuser du fait de la contredire. Il était comme ça. Il aimait lui faire plaisir, mais pas au point de dire amen à tout ce qu'elle disait. Il avait raison, et il le savait. Rien ne devait changer, et peut-être qu'à force d'insister, elle finira par ne plus en douter. Relâchant la mèche de cheveux de la jolie demoiselle, il finit par dire. « Allez rendors toi, j'ai une douche qui m'attends. » Oui, il lui avait promis qu'il n'irait nulle part jusqu'à temps qu'elle s'endorme, après quoi il ira se doucher.