+ QUE PENSES-TU DE JERSEY ? Depuis que je suis gamine, je viens ici. J'avoue ne m'être jamais posée la question. Jersey est une deuxième maison pour moi, je sais que si je devais à partir, je n'aurais pas de regret, mais je ne partirais pas sans une pointe dans le cœur. Cela dit, je n'ai plus trop d'attache ici depuis le décès de mon père cet été. Mais je ne peux oublier les changements et les sacrifices que j'ai du faire ici, et ce, grâce à ma meilleure amie d'enfance. Sans elle, je serai probablement en train d'étudier je ne sais quelle matière du droit au lieu de vous répondre, un joint à la main. C'est à elle que je dois ce que je suis maintenant. Mais elle aussi elle s'est barrée ! A croire que cette île étouffe tout le monde puisque même mon meilleur ami s'est cassé. Peut-être qu'un jour je suivrai le pas, mais pour le moment, je n'en ai pas l'envie, ou du moins définitivement, j'ai encore des choses à me prouver. Et même si c'est difficile à avouer, j'ai quand même des personnes qui me tiennent à cœur par ici et que je ne voudrais quitter. + DEPUIS COMBIEN DE TEMPS VIS-TU ICI? Depuis mes quinze ans, soit depuis huit ans déjà. J'ai du mal à m'imaginer que ça fait autant de temps que j'ai quitté le Brésil. Parce que oui, j'ai abandonné mon pays pour une petite île insignifiante. Tout ça suite au décès de ma mère. Un cancer l'ayant emporté, je n'avais pas d'autre solutions que de devoir aller vivre chez mon père. Chose à la fois difficile puisque tout ce que j'avais, je l'ai laissé là bas, mais aussi facile, je vivais une vie de riche. Mon père était PDG d'une boîte quelconque sur la côté anglaise mais nous n'avions jamais pu hériter d'une partie de son salaire, ils étaient en froid et je n'ai pu qu'en admirer les conséquences qu'une fois à Jersey. + SI TU DEVAIS RÉSUMER TA VIE EN TROIS MOTS: Sérénité. Je ne suis pas du genre à stresser pour quoi que ce soit, du moins plus maintenant. J'ai perdu mes parents, mes meilleurs amis se sont barrés, je n'ai plus trop de raisons de m'en faire pour quiconque. Les examens ? Je les ai, tant mieux, autrement, une année de plus ne me dérange absolument pas. Cela dit la fusillade m'a peut-être mise à bout, depuis ce jour là, j'ai peut-être un peu peur lorsqu'on claque une porte ou qu'on fait tomber un objet, un traumatisme tout à fait normal. Respect. Même si j'ai changé depuis mon arrivée à Jersey, je reste malgré tout respectueuse des gens qui en valent la peine. N'allez pas croire que j'ai un quelconque respect pour l'autre imbécile de Bringstone, il ne faut pas tout mélanger. Je peux tout à fait défendre les gens si je les sens faible ou quoi. Cela dit, j'aime également inspirer le respect. Et même si ça a été dure à instaurer, je commence doucement à faire valoir mes intérêts, quelques personnes ont peur de moi, d'autres continuent d'aller contre moi, mais dans tout les cas, je n'apparais que très rarement gentille et souriante aux yeux des autres. Folie. Je sais malgré tout m'amuser. Prendre du bon temps doit être ce que je me dis le plus souvent dans ma tête quand les embrouilles arrivent. Je peux faire tout et n'importe quoi. Saut à l'élastique ? Déjà fait ! Venir en cours en maillot ? Déjà fait ! Chanter et danser dans la rue ? Egalement fait. Je relève quasi tous les défis, je n'ai pas peur de me ridiculiser, bien que la plupart du temps, le respect s'installe. J'adore m'éclater sur le dancefloor, me taper une barre de rire en plein cours, pleurer devant un disney. Toutes ces choses qui font de moi une personne unique. + TU AIMES/TU N'AIMES PAS J'aime fumer et je ne m'arrêterai certainement jamais. Je n'aime pas prendre mon temps, sauf pour ce qui concerne la photographie. J'aime regarder la télé toute la journée, quitte à regarder des émission que je déteste. Je n'aime pas écouter la radio, je trouve le concept de parler sans être vu complètement inutile, peut-être parce que je suis du genre à juger au physique. J'aime les tatouages, ayant déjà un papillon entre la nuque et l'oreille, et un signe chinois apparaissant lors de la réunion de mes mains dans la position de la prière. Je n'aime pas les personnes toutes gentilles et toutes sages, ça cache toujours un grand sadisme derrière, une bonne raison de les faire chier. J'aime me rappeler les bon, comme les mauvais, souvenirs, installée parfaitement bien sur la plage, avec de quoi fumer et de quoi prendre en photo le paysage. Je n'aime pas rester chez moi plus de 12h, il arrivera bien un moment donner où je sortirai. + TES PLUS GRANDES PEURS? L'eau principalement. Je peux tout à fait prendre une douche, un bain un peu moins, et je n'arrive absolument pas à aller plus profondément que les genoux lorsque je vais dans la mer. Une peur qui m'est apparue lorsque j'étais jeune, c'était à un anniversaire d'un copain. Je ne savais pas nager, mais j'étais tout de même dans la piscine, une bouée tout autour de moi. Mais il fallut que je passe à travers ce jour-là. A quelques minutes près, j'y serais peut-être restée, mais la chance s'est présentée au moment où un parent m'a sauvé. Depuis, j'ai pu y retourner quelques années plus tard, pour apprendre à nager. Question de survie. Mais je n'y ai plus jamais remis les pieds depuis la fois où un copain a trouvé ça marrant de me pousser dans l'eau. Aujourd'hui, impossible d'y remettre un pied. Mais ça doit être la seule et unique peur. + QUE REPRÉSENTE LES CONFRÉRIES POUR TOI? Pas grand chose à vrai dire. On dit que les hadès ne sont pas une famille, je suis plutôt du genre à contredire ce genre de chose, mais dans ce cas je n'ai pas d'autres solutions que d'être d'accord. Nous sommes bien loin d'être solidaires. Ici c'est chacun pour soi, et ça ne me dérange point. J'ai été habituée à vivre indépendamment alors vivre dans une confrérie complètement anarchique. + ET QUE SERAIS-TU PRÊT(E) À FAIRE POUR TA CONFRÉRIE? Honnêtement ? Très peu. Tout dépendra la personne qui demande l'aide. Les trois quart de la confrérie, je ne leur parle pas, par principe mais aussi parce que je n'ai pas l'envie. Cela dit, quelques personnes sont importantes à mes yeux, ou plutôt prennent de plus en plus d'importance pour moi, alors je m'efforce de devenir une personne un peu plus sociable et solidaire, mais ce n'est pas demain que le changement se fera. Si quelqu'un vient toquer à ma porte pour un service à rendre, je l'enverrai balader dans toutes les situations possibles. + POURQUOI CETTE CONFRÉRIE ET PAS UNE AUTRE? Je ne suis pas le genre de fille qui se tue au sport. Je préfère même largement me tuer à les regarder s'épuiser, une clope à la main, confortablement installée sur un siège. Alors autant dire que la confrérie poséidon n'était pas ma destinée. J'ai peut-être l'âme d'une artiste, mais je ne suis pas obnubilée par ça non plus, j'ai d'autres ambitions dans la vie, et la solidarité du groupe ne m'attire encore moins, voilà de très bonnes raisons de ne pas avoir rejoint les apollons. En ce qui concerne les zeus, j'étais à deux doigts d'y entrer. Ce qui m'a fait changer d'avis ? Ces personnes sont prétentieuses et très souvent des fils à papa et des filles pourries gâtée. Et avant de recevoir l'héritage de mon père, je n'avais pas cette étiquette là, et je sais très bien que je n'allais pas être acceptée socialement parmi eux. Voilà pourquoi la dernière solution s'est offerte à moi. La confrérie hadès. Elle présentait le moins d'inconvénient et concernait des personnes de toutes catégories sociales différentes.