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Hapoz, le journal de Jersey est enfin arrivé. Vous l'attendiez tous et toutes, nous le savons. Ce nom ne vous dit rien ? Vous n'étiez pas au courant, laissez moi vous dire que Hapoz rime avec hypnose et vous savez qu'ici les étudiants s'hypnotisent les uns, les autres, mais vous, vous allez être bien plus hypnotisé par notre Hapoz du mois que par les gens qui vous entourent. Bonne lecture les amours !



Aujourd'hui, nous interviewons Coleen Carrington qui a gentiment accepté de nous parler de la tragédie encore inexplicable qui a eu lieu à l'université de l'île de Jersey. Je vous parle bien évidemment de la fusillade qui a fait plusieurs morts et des blessés graves. Bonjour Coleen, merci d'avoir accepté de répondre à nos questions...

• Tout d'abord, avez-vous été en contact direct avec les braqueurs ? Que vous ont-ils fait ou dit ?

Les braqueurs n'ont pas été en contact direct avec moi, mais le plus souvent ils allaient vers mes collègues qui étaient dans la même pièce que moi. La seule fois où ils ont été en lien direct avec moi, c'était pour me dire de me taire et finir par balancer la table sur mon bras. J'étais terrifiée, comme les autres d'ailleurs, mais rien que le fait d'être claustrophobe, vous terrorise d'avantage. J'ai fais plusieurs crises de panique, d'angoisse et je ne pouvais compter sur personne, mis à par deux personnes proches de moi.

• Avec qui et où étiez-vous enfermée ?

J'étais enfermée dans la bibliothèque avec Eleanor, Maëlys, Tamara, ma colocataire, Dakota, qui m'a beaucoup rassurée et Sahara une amie d'enfance.

• Y a-t-il eu beaucoup de blessés là où vous vous trouviez ?

Là où nous étions il y a eu beaucoup de blessés graves et des morts tués par les braqueurs. Cela me traumatise toujours de l'avoir vu de mes propres yeux et je ne pense pas être la seule à le penser.

• Vous même avez été blessée, y a-t-il eu des complications ? Allez-vous mieux aujourd'hui ?

J'ai été blessée suite à cette incident dramatique et j'ai dû porter une atèle aux bras pendant plusieurs mois. Il y a eut des complications, donc je me suis retrouvée plusieurs fois à l'hôpital, mais aujourd'hui ça va mieux. Mon bras est rétabli et je n'ai plus cette affreuse atèle.

• Les braqueurs ont-ils donné une quelconque indication concernant les raisons de leur action ?

Ils ont agit simplement par vengeance, d'après ce qu'ils nous ont avoué ce jour-là. Je n'y ai pas fait attention plus que ça, tellement ma peur, ma panique prenait le dessus. J'ai peur de ne pas pouvoir en dire davantage.

• Avez-vous encore peur aujourd'hui que ce genre de tragédie se reproduise ?

A l'heure où je vous parle, j'ai toujours peur et surtout peur que cela se reproduise, oui bien entendu. Je ne vais plus à la bibliothèque par exemple, ni même dans certaines salles où d'autre camarades ont vécu la même chose. Je déteste me sentir seule, alors je suis souvent en compagnie de quelqu'un pour m'aider.

• Imaginiez-vous qu'une chose pareille puisse arriver au sein de la JIU ?

Non, je n'aurais jamais pensé qu'une telle chose arrive au sein de cet établissement, ni même cette ville tout simplement. J'espère que ce sera la dernière fois que cela se produit d'ailleurs. Je ne le supporterais pas une seconde fois.

• Suite aux faits, avez-vous ressenti le besoin de parler à quelqu'un ? Si ce n'est pas indiscret, avec-vous pris l'initiative d'aller chez un spécialiste (psychologue,...) ou en avez vous parlé avec les personnes de votre connaissance qui ont vécu la même chose ?

Après ce drame, je suis allée voir quelqu'un, j’espérais que ce serait utile, mais non hélas. J'ai vite abandonné cette idée et je suis plutôt resté entouré de mes proches. Je suis sortie de cette ville, pour aller retourner à Saint-Tropez, ma ville d'enfance et cela m'a fait un énorme bien d'ailleurs. Je n'arrivais plus du tout à m'endormir sans voir cette scène devant moi et je continue d'ailleurs à faire ces cauchemars. C'est surtout grâce à mes proches, mon ex qui était mon copain à ce moment là, qui m'aidait énormément aussi. Mais, maintenant ça va mieux je pense...