who ons my heart, is it love or is it art.
ALEYSIA ⊱ C'est l'histoire d'une petite fille née près de Toronto, un 16 Novembre dans une famille pas tout à fait comme les autres. Son père était un réalisateur reconnu, domiciliant la plupart du temps à Los Angeles. Sa mère, elle, occupait un poste dans une maison d'édition mais prit la décision de tout abandonner pour s'occuper de cet enfant inattendu. Indésiré ? Non, loin de là ! Mais donner vie à Maxine Aleysia-Jane n'était pas au programme, la mère étant diagnostiquée stérile. D'ailleurs, si Baylee n'avait pas eut une petite sœur, jamais elle n'aurait pu avoir un enfant avec ce charmant réalisateur. Pourquoi donc ? Oh, simplement parce que Monsieur a d'abord fait des galipettes avec la grande sœur avant de jeter son dévolu sur la plus vieille. Quel gentleman, n'est-ce-pas. Il était déjà prêt pour rivaliser avec les grands tombeurs d'Hollywood. Mais cela ne nous regarde pas.
Aleysia, vous la connaissez surement. Dès l'âge de trois ans, elle se retrouvait dans toutes les télés des foyers pour une pub pour des jouets. Puis ensuite pour des céréales... Jusqu'à ses huit ans, où Al' eut un rôle dans un film, incarnant la fille du héros principal et le réalisateur/metteur en scène n'était autre que son père, tiens ! Très tôt donc, la famille s'est retrouvée à Los Angeles pour que la petite fille puisse passer des castings. Après dix ans dans le métier, plus personne ne fit appel au père d'Aleysia, et quand ce fut le cas, les projets furent désastreux. Un échec cuisant, puis un autre, et encore un... Et voilà le paternel rayé de la liste des meilleurs réalisateurs d'Hollywood. Plus personne ne fait appel à lui mais il se reconvertit rapidement et devient l'agent d'Aleysia, qui devient la poule aux œufs d'or de ses parents. Devant faire de la promo, Aleysia se retrouvait souvent à courir les plateaux, à faire la jolie princesse devant les photographes dès le plus jeune âge, la jeune fille fut confrontée tôt aux pièges de la célébrité: la drogue, les paparazzis, les rumeurs, l'alcool, les gens mal intentionnés... Mais que faisaient les parents ?! Hein ? Eh bien son père tentait de ramener les projecteurs sur sa petite personne, et sa mère faisait tout pour qu'on voit sa fille partout. Personne ne se rendait compte que ce rythme était bien trop intense pour elle, enfin, quelques médias seulement, mais les parents s'en fichaient bien. Aleysia prit goût à cette célébrité, à cette cage dorée dans laquelle ses parents l'enfermaient... Mais elle eut la chance de tourner avec Sean Penn, Matt Damon, Julia Roberts, entre autre.
A 16 ans, Aleysia fumait déjà comme un pompier, la presse aimait l'associer à un tas de jeunes hommes beaux et célèbres, croyant sans doute qu'elle s'envoyait la planète entière... La jeune fille faisait trash, et dérangeait beaucoup. Mais cela ne dérangeait pas les parents, au contraire, plus on parlait d'elle, plus elle faisait vendre. Son corps changeait, son caractère aussi, les possibilités de carrière devenaient de plus en plus évidentes vu qu'elle inspirait de nombreux scénaristes et réalisateurs... Quentin Tarantino ça vous dit quelque chose ? Eh bien il fut tenté par la belle Aleysia-Jane pour un rôle dans la première partie d'un de ses films. Pas mal hein ? Inutile de préciser qu'avec tout cela, la partie scolaire ne l'a jamais fascinée, très peu sociable étant scolarisée à la maison, AJ n'a jamais souhaité se mêler aux autres gens, ceux qui ne faisaient pas partie du monde du cinéma ou de l'art en général. Elle ne faisait que suivre les instructions de ses parents...
A l'âge de 18 ans, les parents d'Aleysia lui avaient promis de lui donner l'argent qu'elle avait gagné durant toutes ses années, de l'argent qu'ils avaient prit le soin d'économiser pour qu'elle puisse vivre tranquillement. Mais au moment de découvrir ses comptes, la belle ne vit rien. Ah, si, plein de zéros, mais rien avant... Les parents de la jeune actrice l'avaient utilisée et avaient liquidé tout son argent sans lui en dire un mot. Et toutes ces années passées dans le milieu du showbiz eurent un goût amer malgré le fait que la jeune femme savait voir la chance qu'elle avait eut de réaliser un tel parcours. Dégoûtée d'avoir été utilisée, Aleysia eut une violente dispute avec ses parents
« C'est une putain de blague ?! Vous... J'ai plus RIEN ? Vous vous êtes fait de l'argent sur mon dos pendant 18 ans... NAN FERME LA BAYLEE ! Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre, c'est bien clair ça ? Allez bien vous faire foutre ! », hurlait-elle en regardant ses parents, les yeux injectés de sang. PAF ! AJ se prit une gifle de la part de sa mère, se retrouvant dos au mur. Enragée, et totalement défoncée (comme la plupart du temps mais cela paraissait naturel chez elle désormais), elle frappa sa mère et son père dû les séparer pour éviter une bagarre mère/fille violente.
« Lâche moi toi ! Espèce de loser ! Va voir si quelqu'un veut encore de toi ici ! J'men souviendrais et je vais m'en sortir sans vous, j'me tire ! ADIEU ! ». Vous l'aurez compris, elle prit la décision de partir le plus loin possible de ces escrocs, tenant une immense valise d'une main et adressant un magnifique doigt à ses parents, qu'elle maintenait jusque dans le taxi, passant sa main par la fenêtre avant de fondre en larmes. AJ n'était pas fauchée, ayant de l'argent sur sa carte mais elle aurait dû en avoir plus... Elle prit une suite dans un grand hôtel, et se prit une cuite monumentale dans un bar du coin, ramenant un mec au passage, qui lui fit découvrir les joies des rails de cocaïne et d'autres joies mais pas besoin de vous faire un dessin...
A chaque anniversaire, sa tante Cameron lui envoyait une carte, lui téléphonait... C'était la seule qui la considérait comme un être humain et pas comme une starlette, qui la maintenait les deux pieds sur terre (ou du moins qui essayait). Après avoir été trahie par ses parents, elle prit la décision sans même prévenir la principale concernée, de s'incruster chez sa tante. La voici donc à Jersey, une île où la belle se trouve considérée comme adulte. Elle décide alors de reprendre le nom de jeune fille de sa mère, qui est donc celui de sa tante Cameron: Reynolds. Un bon moyen de ne pas se faire repérer d'ailleurs, reprendre un autre nom de famille... AJ comptait rattraper aussi un peu le temps perdu en allant chez sa tante qu'elle n'avait que très peu vu à cause des histoires de famille. Un matin pluvieux, un taxi vint se garer devant la résidence d'une certaine Cameron Reynolds. Il devait être dix heures quand AJ frappa comme une malade à la porte, se foutant de la sonnette, de risquer de la réveiller ou quoi. Sa tante vint ouvrir alors que la brunette rebelle venait de s'allumer une clope
« Salut tante Cam. J'peux te demander un service ? », demandait-elle en crachant sa fumée, roulant des yeux, un peu gênée. Cameron n'eut besoin que d'une fraction de secondes pour comprendre la situation: sa nièce, avec une grosse valise, une sale tête et un service à lui demander ? Oula, quel suspense. Une heure plus tard, après avoir raconté ses mésaventures avec ses parents, AJ prit place dans la chambre d'amis, remerciant chaleureusement (chose étonnante, de la chaleur chez ce glaçon sur pattes ?) sa tante.
Quelques jours plus tard, AJ se fit réveiller à huit heures par sa tante qui ouvrit grand les rideaux. Elle se redressait vivement, les mains devant le visage pour éviter la lumière, de sales cernes sous les yeux et un œil au beurre noir. La tête dans le derrière, AJ hurla
« Non mais tu fais quoi là !? Je me suis couchée y a deux heures putain.... ». Sa tante vint tirer violemment la couverture pour la sortir du lit
« Tu as rien de prévu aujourd'hui ? ». AJ arquait un sourcil, marmonnant
« Euh à part dormir, et regarder la télé tu veux dire ? Nan rien. Pourquoi, t'as cru que j'allais faire quoi ? ». Cam croisait les bras
« Je sais pas, t'inscrire dans un établissement scolaire par exemple ? ». AJ se mit à éclater de rire avant de se calmer et de dire en passant une main dans ses cheveux ébouriffés et emmêlés
« Quoi t'es sérieuse là ? ». Cameron ouvrait grand la fenêtre pour aérer la chambre tout en répondant très froidement
« Oui, il me semble que la starlette a du retard a rattraper non ? Alors tu t'habilles, tu caches cet oeil au beurre noir... d'ailleurs on en parlera tout à l'heure de ça ! Et on va t'inscrire. ». AJ se laissait tomber en arrière et mordit son oreiller de toutes ses forces tellement elle était en colère. Elle, dans un établissement, avec des gens ? Après des années d'enseignement à domicile ? Le calvaire... Mais AJ n'eut pas le choix. Inutile de vous préciser qu'elle fit vivre un véritable enfer à ses professeurs et camarades: fumette dans les toilettes, colles à répétitions, autographes et photos monnayées dans la cour... AJ était un véritable cancre et détestait les méthodes des enseignants en classe. Elle détestait les cours, mais au moins, elle y rencontrait des fêtards et des ratés avec qui elle allait profiter de la vie en se déchirant jusqu'à pas d'heures, essayant un tas de choses pendant que sa chère tante était en déplacement professionnel à New-York. Et en rentrant, celle-ci avait de mauvaises surprises et se retrouvait à jouer les mères de substitutions, ce qui eut le don de créer pas mal de conflits. Mais malgré tout, malgré son sale caractère et ses mauvaises habitudes, AJ tentait de respecter les règles de Cam qui l'accueillait et prenait soin d'elle quand même.
Une fois le lycée terminé, AJ pensait être débarrassée des corvées scolaires mais elle se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Notre starlette n'allait pas avoir le temps de se reposer. Sa tante comptait bien la voir quitter le nid et surtout étudier. Celle-ci avait eut la sympathie de lui laisser une année pour récupérer, pour se renseigner sur des facs et aller dans celle qu'elle souhaitait, n'importe où... Et cette année, AJ l'avait passée à se tourner les pouces, tout simplement. Sortant et rentrant à pas d'heures, faisant semblant de se documenter sur des facs mais refermant directement les onglets sur son pc pour se reconcentrer sur les réseaux sociaux et autres sites pour suivre l'actualité des stars et... la sienne, qui était mise à jour. Hors de question d'entendre des trucs du genre
AJ Hudson a disparu de la circulation, une enfant star déchue.... Elle montrait à tout le monde via les réseaux sociaux que AJ était toujours là, quelque part, entrain de vivre sa petite vie trash loin des tarés d'Hollywood.
Regardant la télé en fumant une clope, sa tante vint se mettre devant l'écran. Naturellement, sans même se demander ce qui passait par la tête de celle-ci, elle se décalait pour voir de nouveau l'écran. Cam éteignait la télé. En signe de protestation, AJ entre-ouvrit la bouche en levant les bras mais fut coupée directement par sa tante
« Tiens, un dossier d'inscription à la JIU ». AJ fronçait les sourcils en dévisageant sa tante J'sais pas pourquoi mais je sens trop que le U c'est pour Université. Cam souriait à la jeune femme
« Eh bah tu sens bien. Tu vas le remplir, et trouver quelque chose d'intéressant à étudier. Et dépêches toi si tu veux avoir le dortoir de ton choix. ». AJ se levait d'un bond
« Mais je... Nan ! C'est mort ! C'est bon j'ai été au bout du lycée maintenant... ». Cameron se rapprochait de la jeune fille pour planter son regard froid dans le sien, histoire de la calmer et lui tenir tête, montrer qui faisait la loi ici
« Maintenant quoi ? Tu vas reprendre ta carrière c'est ça ?. » La brune pouffa de rire en toisant sa tante
« Non, certainement pas. Faudrait vraiment me payer une blinde pour que je recommence... » Perdant patience, Cam s'exclama en tendant le dossier
« ALORS ?! ». AJ soufflait agacée, levant les yeux au ciel
« Wah c'est bon calme toi t'es pas ma mère ». Cameron soufflait également comme pour se calmer et dit d'un ton très calme, mais de manière très claire
« Non t'as raison, je suis pas ta mère, j'ai pas à subir ça, alors fais ce que tu veux, mais je veux plus de nuage de fumée et d'un déchet sur mon canapé toute la journée. Alors c'est toi qui vois.». Cameron lui lançait le dossier sur la table, pendant que la brunette la regardait partir, comprenant parfaitement qu'elle ne voulait plus d'elle sous son toit si elle ne foutait plus rien. Et bien qu'elle ne soit pas famille, elle ne voulait pas perdre sa tante, elle risquait d'en avoir besoin un jour des fois qu'il lui arrive un accident ou quoi... Sait-on jamais, mieux vaut avoir quelqu'un de "fiable" de son côté. Du coup, AJ s'exécuta et fut prise par le directeur du campus. Un numéro de dortoir, une clef, des manuels pour ses études en histoire et voilà.
En rentrant elle balançait tout sur le canapé et lâchait
« C'est bon, t'es contente ?! J'y vais dans ta vieille fac. », enfilant son manteau, sa tante lui répondit
« Très contente. Il y a des restes dans le frigo si tu veux, moi je dois y aller. ». Secouant la tête, AJ reprenait
« Nan c'est bon, j'emménage direct là bas. Merci quand même. J'ai été un poids pendant deux ans, c'est terminé maintenant, et ça va m'faire du bien de pouvoir respirer. Bonne soirée, bye. ». Un grand sourire étira les lèvres de sa tante qui lui tapotait l'épaule
« Tu vois quand tu veux, c'est bien je suis fière de toi AJ », la belle Cameron Reynolds parlait comme-ci elle s'adressait à un enfant, ce qui eut le don de faire lever les yeux au ciel une énième fois à sa nièce qui fit un sourire forcé avant de monter les escaliers deux à deux, pour aller faire sa valise et partir en direction du campus.
AJ a intégré la JIU au mois de Novembre, la fac ayant eut des problèmes avec des psychopathes. Inutile de préciser qu'on la reconnait très souvent, mais la belle fait comme-ci de rien n'était, totalement blasée par son statut. Autant vous dire que la AJ Reynolds du lycée est toujours aussi bruyante et bagarreuse, et passe peu de temps dans les salles de cours, se foutant pas mal de son cursus d'histoire dans lequel elle vient de se lancer.