Parfois, la vie nous offre du bonheur, de la chance, des parents merveilleux, un frère ou une soeur plein d'attention... Et parfois c'est tout l'inverse. La vie vous offre du bonheur, mais seulement un court instant puis elle vous le reprend, ainsi que la chance. Puis elle vous offre aussi un père inconnu, une mère prostituée et droguée qui finira par mourir. Mais, vous avez quand même une once de chance : vous avez un frère aimant et plein d'attention... Qui finira en prison. Et le reste de la famille vous rejette parce qu'ils ne vous considèrent que comme un bâtard. La vie est une salope. Mais c'était comme ça. Il fallait tout de même continuer à vivre, même si parfois nous n'en avions plus la force, ni l'envie. Certaines personnes étaient là pour nous, et comptais sur nous. Nous n'étions jamais complètement seule. Donc c'est ce que je faisais. Je continuais à vivre comme je le pouvais, en continuant mes études, et en espérant que la seule famille qu'il me reste sorte de prison, un jour. Les cours parlons en. Je faisais des études pour devenir sage-femme. Pourquoi j'avais choisis ses études ? En réalité, je n'en étais pas sûre moi-même. Je voulais aider les autres, contrairement au reste de ma famille, je voulais être différentes d'eux. Et je trouvais que c'était un excellent moyen de l'être. Et puis, concernant la vie, je me rendais compte que finalement je m'en sortais plutôt pas mal. Mais il y avait toujours des gens qui s'amusaient à faire de vos malheurs un petit jeu. Comme lui là, que je voyais au bout du couloir s'avancer vers moi comme si de rien n'était. Je savais qu'il était l'auteur des petites affiches qui parlaient de la recherche d'un "Mr Levinson" et puis aussi de toutes les autres petites blagues qu'il me faisait depuis qu'on avait couché ensemble, et que comme par magie, il avait disparu le matin même. Mais je devais en finir avec tout ça. Maintenant tient, pourquoi pas ? Je me cachais derrière une rangée de casiers et attendais qu'il soit à ma hauteur pour lui attraper le bras. Une fois face à moi, il semblait surpris, ce que je comprenais, au fond, ce n'était pas tous les jours qu'on se faisait attraper comme ça. Mais au cas où, je le tenais, pour ne pas qu'il se barre comme un voleur. Il fallait que je règle tout ça avec lui. « Tu vas me faire le plaisir d'arrêter toutes tes conneries Max. » Il n'avait pas l'air de comprendre de quoi je parlais « Je sais que c'est toi qui t'amuses à faire ses petites affiches et les autres blagues, me prend pas pour une conne. Que t'assumes pas la nuit qu'on a passé ensemble d'accord, pas de problèmes, je m'en fou. Mais les petites blagues, évite. » Je le regardais le plus sérieusement possible, sans le lâcher.

Maximillian marchait dans les couloirs, la scène aurait très bien pu être au ralenti pour accentuer davantage le fait qu'il se prenait pour le roi de l'université, dans un sens c'était un peu le cas. Le blondinet devait sans cesse rendre des comptes à sa psy, alors pour une fois qu'il n'avait pas une séance avec elle, il en profitait pour faire l'imbécile, et le mec populaire même si habituellement il était solitaire. La dernière fois elle lui avait remonté les bretelles pour avoir frappé un élève, ce n'était pas la première fois d'ailleurs et ni la dernière. Alors qu'il était en grande conversation avec ses camarades de classe, il sentit quelqu'un l'attraper par le bras, une force féminine il aurait pu très aisément se défaire de l'étreinte mais il trouvait cela excitant. D'autant plus que la responsable c'était Anaëe. Un sourire s'afficha sur ses lèvres, il savait parfaitement de quoi elle allait lui parler, et il attendait cette conversation avec impatience, même si depuis ce jour il avait tout fait pour l'éviter. Il explosa de rire et attrapa la demoiselle au niveau du menton l'invitant à rapprocher ses lèvres des siennes. « Oh...mais je n'ai pas envie d'éviter mes conneries. Surtout si tu joues les femmes énervées. » Il lui caressa le long de la joue, assez mauvais dans le regard. Il la plaqua contre le mur à l'aide d'une main et son autre main sur la joue de la demoiselle. « Toute l'université aime bien en plus, bon tu les as enlevé donc c'est moins drôle... Mais je trouverais autre chose. » Il la provoquait, comme toujours.. « Si je n'ai pas assumé notre nuit, ça me regarde. Ton frère était ravi de me voir et de savoir que tu avais des aventures sans lendemain. » Effectivement, Max s'était renseigné et s'était rendu à la prison du jeune Levinson, il aimait bien jouer à ce petit jeu !

« Oh...mais je n'ai pas envie d'éviter mes conneries. Surtout si tu joues les femmes énervées. » Je savais que tout cela ne servirait à rien. M’énerver ne feront qu’empirer les choses avec lui, et ne rien fait ne l’arrêtera pas non plus. Donc autant mettre les choses au clair, quand même. Il me caressa la joue, comme si il voulait m’attendrir mais cela ne servit à rien. Je le regardais toujours d’un air sérieux, voir sévère. Il me plaqua contre le mur d’une facilité imparable avec une seule main, gardant l’autre sur ma joue. Je ne pouvais plus m’enfuir. Alors que je voulais le prendre au piège, c’était maintenant moi qu’il tenait. « Toute l'université aime bien en plus, bon tu les as enlevé donc c'est moins drôle... Mais je trouverais autre chose. » Je le regardais. Me provoquer, apparemment c’était devenu un jeu pour lui, et il n’y a que lui qui trouvait ça drôle. Je retirais sa main de ma joue sans lâcher son regard. « Y a que toi qui trouve ça drôle, redescend sur terre et occupe toi de ton cul. » J’essayais de me détacher de son emprise, mais il était beaucoup plus fort que moi, et je restais donc bloquée entre lui et ce mur. « Si je n'ai pas assumé notre nuit, ça me regarde. Ton frère était ravi de me voir et de savoir que tu avais des aventures sans lendemain. » Quoi ? Il avait osé aller voir mon frère en prison ? Jamais personne ne l’avait fait, même pas mes quelques amis qui étaient au courant. J’étais la seule à aller voir mon frère. Et lui, un mec avec qui j’avais couché une seule nuit, s’était prit le droit de le faire, comme si nous nous connaissions depuis des années. La colère grandissait en moi, mais je ne devais pas lui montrer, ça n’allait que l’amuser encore plus. « Ecoute moi bien, ne t’avises plus jamais de faire ça. Tu peux faire ce que tu veux avec moi, ne pas assumer notre nuit, je m’en fou. Mais laisse mon frère en dehors de notre pseudo histoire, d’accord ? C’est tout ce que je te demande. Fiche lui la paix, il a autre chose à faire que de s’occuper des histoires d’une nuit de sa petite sœur. » Je le repoussais de toutes mes forces pour me dégager de son emprise sans pour autant partir.

Maximillian adorait tellement être au centre des attentions, et surtout au centre des bêtises. Elle jouait les femmes fortes, celles se pensant tout permis en osant le prendre à part et lui dicter la conduite qu'il devait avoir, cependant il ne fallait jamais sous estimer le blondinet. Il afficha un sourire, et répondit « Non les étudiants rient aussi quand il voit la face de ton frère ! Mais quelle vulgarité voyons ! Mon cul va très bien.. » Max trouvait cela tout à fait hilarant la situation, Anaëe plaquée contre le mur, ne pouvant pas bouger et il appréciait, il aimait tellement les situations où il était le meneur et même si la jeune femme lui hurlait dessus, il restait à sourire, comme débile, c'est vrai mais c'était pour mieux la déstabiliser. « Je fais ce que je veux, si j'ai envie de faire chier ton petit monde et de voir ton frère je le fais. Surtout qu'entre nous la prison c'est mon domaine et ton frère n'a pas vraiment de vie sexuelle en ce moment, alors les histoires de mademoiselle Levinson doivent fortement l’intéresser... » Alors qu'elle venait de se détacher de Blaze, ce dernier lui attrapa le bras pour l'empêcher de partir.. « Attends si je m'excuse, on oublie.. ? » Bien entendu il allait s'excuser mais pour arriver à ses fins car la blondinette était sexy, si bien qu'il voulait la remettre dans son lit. Au final les disputes, il adorait ça car il y avait toujours une réconciliation !

J'allais partir, mais Maximillian me prit par le bras pour me retenir. Qu'est-ce qu'il pouvait bien me vouloir, encore ? « Attends si je m'excuse, on oublie.. ? » Je le regardais. Ne sachant absolument pas si il était sincère ou non. J'avouais que je n'arrivais pas totalement à lui dire confiance. Tout ce que je voulais, c'était qu'il arrête. Quelque part, je m'en foutais de ces excuses, je voulais juste qu'il me fiche la paix avec ces histoires. « Et tu arrêtes tout ? » Je le regardais le plus sérieusement possible. C'était tout ce que je voulais, mais si j'avais des excuses en plus, tant mieux. Mais je n'arrivais vraiment pas à savoir si il était honnête ou non. Si il ne faisait pas ça pour mieux recommencer après. Au pire, si il recommençait, il le paierait. Je ne me laisserais plus faire par lui. Je retirais mon bras de sa main et lui fit face. « D'accord. On oublie, si tu t'excuses. Ça me va ! » Je m'approchais de lui et le regardais dans les yeux. « Mais si c'est un de tes coups foireux, tu le paieras. »

Maximillian avait toujours une idée derrière la tête, et il ne s'excusait jamais sans rien espérer en retour. De ce fait, il trouvait Anaëe vraiment naïve de croire qu'un jour il puisse être honnête et sincère, ces derniers mots ne lui colleraient certainement jamais, même si en tant qu'ancien détenu il avait été contraint de dire la vérité, toute la vérité. Il hocha positivement de la tête en entendant ses dires « Je m'excuse. » dit-il entre ses dents, car même si c'était un demi-mensonge il voulait garder un semblant de véracité, il avait de très bons talents d'acteur et très certainement bien meilleurs que ceux d'AJ. La jeune blondinette menaça cependant Max, or il ne fallait jamais le faire le nombre de fois où il s'était énervé en prison pour une histoire de menace, il s'était retrouvé en isolement plus d'une fois pour coups et blessures sur autres détenus, et même si frapper une femme n'était pas dans ses habitudes lorsqu'elle le cherchait trop, elle le méritait. Il arqua un sourcil et lâcha « C'est bon, je le paierai..blabla blabla » Il avait parlé d'une manière assez blasée prouvant ainsi qu'il n'avait que faire des propos de la demoiselle. Mais avant que cette dernière ne s'en aille, il lui attrapa les lèvres avec les siennes et entremêla sa langue dans la sienne. Un baiser certes langoureux et fougueux mais il n'évoquait aucun sentiment en lui, Anaëe était gentille, douce et plutôt canon mais c'était un bien joli tableau pour un type comme lui. Fitzzy la relâcha puis lui fit un clin d'oeil assez aguicheur « Simple conclusion à notre réconciliation. » Il lui caressa la joue avec une tendresse qui sonnait étrangement faux, puis tourna les talons, la laissant sur sa fin. S'il trouvait une salle de classe libre, il allait peut-être faire demi tour et y emmener Anaëe au final le baiser n'était qu'un avant goût.