+ QUE PENSES-TU DE JERSEY ? Je m'en contrefiche. Vraiment. Je suis venu ici pour donner à mon fils le meilleur, et je suis certaine que cette île possède les qualités requises à son bien-être. C'est calme, il y a une école et la plage. Un autre endroit aurait pu convenir évidemment, mais Jersey n'est pas très loin de ma ville natale, et quand on a pas un rond, on prend au plus proche. Cela dit, je ne suis pas déçue de Jersey, il fait la plupart du temps très beau et doux. Pour enfin me poser, je pense que l'île convient parfaitement. Je verrai ça avec le temps. + DEPUIS COMBIEN DE TEMPS VIS-TU ICI? Je vis ici depuis un an. J'ai déménagé ici après l'annonce de ma grossesse, rejetée par les miens. Mes parents n'ont jamais accepté le fait que je sois enceinte si jeune, même si cet enfant était désiré. Tout ne s'est pas déroulé comme je le désirais avec le père de mon enfant, mais Bran est là maintenant. Je dois assumer mon rôle de mère, et c'est pourquoi je me suis prise en main en venant vivre ici. Au bout d'un mois de grossesse, je n'avais encore que dix-neuf ans, je me suis envolé pour Jersey. J'avais un peu d'argent de côté, de quoi me permettre de payer mon billet. C'est arrivée ici que j'ai vite chercher du travail, je suis d'ailleurs vendeuse dans une boutique de vêtements de la ville. + SI TU DEVAIS RÉSUMER TA VIE EN TROIS MOTS: difficultés : depuis quelques années, je dois tout combattre seule. Élever mon fils, subvenir à ses besoins, gagner de l'argent, réussir mes études.. tout ça est si compliqué. J'ai été confrontée à des dizaines d'obstacles dans ma vie, et pourtant, je suis tours là, essayant de remonter la pente à chaque fois. On m'a toujours décrit comme étant une battante, et ce n'est pas pour rien. Je n'abandonne jamais, même face aux pires problèmes à venir. persévérance : s'il y a bien une chose que j'ai appris au cours de ma vie, c'est de persévérer. Ne jamais abandonner. Je déteste l'échec, et réussir est tellement gratifiant lorsqu'on désire quelque chose au plus profond de nous même. Mes parents n'ont pas voulu accepter Bran, j'ai pris ça comme une force. Il ne fallait pas que j'arrête de vivre pour eux, et j'ai tout fait pour que ma vie ressemble le plus à quelque chose. éphémère : que le temps passe vite.. Je m'en rend compte quand je regarde mon fils. Il a déjà treize mois, et j'ai pourtant l'impression de l'avoir mis au monde hier. J'ai vingt et ans, encore toute une vie devant moi, mais j'ai peur que tout me passe sous le nez trop vite. J'ai tellement envie de profiter, de faire ce que je veux quand je veux, mais je sais que c'est impossible. Je suis loin d'être Crésus et sans argent, on ne va pas bien loin malheureusement. + TU AIMES/TU N'AIMES PAS Ce que j'aime et ce que je n'aime pas ? Quelle question. A cet instant de ma vie, ce que je déteste le plus au monde, ce sont mes parents. Ils m'ont rejeté, viré de chez moi comme une malpropre car j'étais enceinte. Ils n'ont jamais voulu entendre mes explications, ni même me laisser une chance - quelle qu'elle soit. Je ne leur ai jamais pardonné, même si depuis la naissance de Bran, ma mère veut se rattraper. Je ne veux plus rien de ces personnes, et j'espère que mon fils n'aura jamais à rencontrer mes soit disant parents. Bon, vous l'aurez compris, j'aime mon fils. Plus que n'importe qui. C'est mon petit rayon de soleil quand je me lève le matin et quand je rentre le soir. Malgré ses problèmes cardiaques, qui sont à surveiller régulièrement en allant à l'hôpital, c'est un petit garçon plein de vie. Il vient d'apprendre à marcher d'ailleurs, et il commence même à dire quelques mots. Je suis complètement gaga de mon garçon, ça c'est sûr. Je n'aime pas le laisser dans des garderies la journée, mais je n'ai pas le choix. Entre le boulot et l'université, je suis overbookée. Je n'aime pas particulièrement l'école, même si les matières que j'ai choisi me plaisent, mais je n'ai pas le choix. Je veux avoir un bon métier pour subvenir au mieux aux besoins de Bran. Il est tout ce qui compte. Autre chose que je déteste, ce sont les personnes hypocrites. Etant plutôt franche, je n'aime pas que l'on prenne des pincettes ou qu'on me dise le contraire de ce que l'on pense réellement. J'ai un caractère bien trempé, et je peux vite m'énerver quand les choses tournent au vinaigre. Je préfère mettre d'entrée les choses à plat en général. Sinon, j'adore jouer du piano, même si ça fait une éternité que je n'ai pas eu l'occasion d'en faire. J'ai pris des cours quand j'étais petite, mais le manque de temps est surement un des facteurs qui m'empêche de profiter d'une de mes passions. J'adore jouer au poker, et tout ce qui a un rapport aux jeux d'argent. Je passe pas mal de temps dans les casinos quand l'argent me le permet. + TES PLUS GRANDES PEURS? Ma plus grande peur serait de perdre mon fils. Ses problèmes cardiaques m'effraient énormément, et j'ai peur qu'il y ait des complications. Les médecins m'ont dit que tout allait bien pour l'instant, mais si quelque chose devait arriver, je ne sais pas si je m'en remettrais. J'ai également peur de perdre mon travail et de devoir faire face à mes problèmes d'argent. J'en ai déjà assez comme ça, et j'espère qu'une couche supplémentaire n'arrivera pas dans mes soucis. Je suis indépendante maintenant, mais les responsabilités me font peur, j'essaie de m'en sortir du mieux que je peux. + QUE REPRÉSENTE LES CONFRÉRIES POUR TOI? A vrai dire, pas grand chose. Je suis allée chez les Hadès par défaut en réalité, même si les personnes de cette maison me ressemblent sur certains points. J'ai toujours été quelqu'un de plutôt solitaire et distant, et je peux avoir le sang chaud. Je ne sais pas, je pense que les confréries sont juste un simple moule et rien de plus. Cependant, je trouve ce système assez sympathique. Cela permet de rapprocher des personnes similaires parfois, mais de les éloigner quand elles sont dans deux confréries différentes - ce que je trouve dommage. + ET QUE SERAIS-TU PRÊTE À FAIRE POUR TA CONFRÉRIE? Grande question. Honnêtement, je n'en ai pas la moindre idée. Je ne vois pas ma confrérie comme une famille, je ne m'entend pas forcément avec tout le monde d'ailleurs. Je ne peux pas dire que je ferais n'importe quoi pour les Hadès, mais plus particulièrement pour une seule et unique personne. Je suis loin d'être égoïste, mais j'ai mes priorités. La confrérie n'en est pas une. + POURQUOI CETTE CONFRÉRIE ET PAS UNE AUTRE? Comme je vous l'ai dit, c'était plus un choix par défaut. Je ne me serai pas du tout vu chez les Zeus par contre, ils sont trop arrogants pour moi. Je suis plutôt simple et voir des gens se trémousser comme s'ils étaient Dieu ne m'enchantent guère. Je n'ai rien contre, mais ces personnes ne sont généralement pas du même monde que moi. Les Apollon sont trop artistes, trop dans leur monde tout beau tout rose.. pas pour moi. Je connais la vie, la vraie. Ses difficultés et ses joies, et j'ai parfois l'impression que les étudiants de cette maison ne se rendent pas compte du monde qui les entoure. Quant aux Poséidon, ils sont trop branchés sport pour moi. Je ne suis pas du genre à faire un footing tous les matins ou être inscrite au club de cheerleading, j'ai déjà assez à faire comme ça.