J’y peux rien tu m’allumes, rien qu'à te regarder.

Il attrape mon poignet, et pendant un court instant, je me suis demandé pourquoi. C'est pas censé plaire aux hommes, d'avoir une main ici ? « Kendall.. Faut choisir. J'peux plus continuer à jouer, j'tiens plus.. », ah ouais.. alors c'est ça le problème. J'ai aussi du mal à tenir, mais ça m'amuse quand même. Je le regarde faire, et je me redresse. Je m'assois en tailleur face à lui, et le regarde, « Soit on reste.. amis, soit on fait plus, soit on ne fait rien, mais j'peux pas tanguer comme ça comme on fait depuis des semaines. Au début, c'était amusant.. mais là j'peux plus, c'est éreintant de devoir te résister. », je souris un peu. Je sais que derrière ce sourire, il y a du sérieux, et peut-être même un peu d'agacement aussi. La frustration mène à l'agacement, et j'en ai eu une petite démo tout à l'heure. Ses mains se laissent tenter près de ma poitrine, et je me rallonge doucement au rythme de ses caresses. « Tu sais on peut.. on peut faire les deux, on peut euh.. tester une fois ensemble, c'est pas pour ça que la fois d'après tu ne pourras pas me raconter la dernière chose folle qui t'es arrivée tu sais. », je souris, amusée. C'est malin un homme. Je hoche un peu la tête, et ces baisers arrivent à me convaincre. Alors que ses lèvres sont dans mon cou, ma main passe dans ses cheveux pour resserrer doucement mon étreinte. Le désir que j'avais jusqu'alors réussi à taire est revenu à la charge. Mon bassin se rapproche du sien et je passe ma jambe par dessus lui, l'entourant et forçant avec ma jambe pour qu'il soit encore plus collé contre mon corps. « T'es vraiment sûre que je suis un coup comme un autre ? », je souris, et le laisse caresser mon ventre. Je me mords la lèvre et le regarde, attrapant ses lèvres pour les mordiller un peu moins tendrement que tout à l'heure. « J'en sais rien, prouve moi le contraire. », un regard joueur, amusé, et nous voilà reparti. Mes lèvres viennent attraper les siennes avec fougue, et ma main passe de nouveau à son entre jambe. Oh que oui, j'aimerais énormément qu'il me prouve qu'il n'est pas comme les autres, bien que je m'en doute un peu.

et les trous noirs dans ma mémoire.
Il lui déballe tout. Ses envies, ses attentes, ses craintes, ses espoirs. Vis-à-vis d'elle, bien sûr. Charles ne se livre pas, d'habitude. Mais là, c'est primordial ; il faut qu'elle sache ce qu'il veut, ce qu'il ne veut pas, etc. C'est important. Avant-même qu'il ne finisse, elle rapproche son bassin du sien. Il sent son ventre se crisper un peu au fur et à mesure que l'envie le reprend, de plus en plus puissante. Elle le coince mais il ne tient pas à s'éloigner d'elle. Néanmoins, sentir son bassin ainsi contre le sien sans rien pouvoir faire s'apparente à une torture. Elle lui mordille les lèvres et il grogne tout contre les siennes, laissant un certain côté animal se montrer. J'en sais rien, prouve moi le contraire. Et sa main repart à son but, il frissonne de tout son long. C'est le coup d'envoi, c'est l’effondrement du mur de Berlin, c'est l'acceptation que c'est plus fort qu'eux. Elle s'empare de ses lèvres et il y met tout de suite toute la fièvre englobée en lui depuis... depuis qu'il a mit les pieds ici, mais aussi depuis tout ce temps que dure leur jeu. Sa main passe dans sa nuque, puis sur sa poitrine un instant, avant de venir dans son dos pour l'attirer contre lui. Il veut la sentir tout contre lui, il veut se sentir en elle, c'est intenable à présent. Ses mains passent entre ses jambes, effectuant quelques caresses au-dessus de son jean avant de déboutonner ses boutons, glissant sa main à l'intérieur. Mêlant avec passion sa langue à la sienne, il croit bien que rien ne les arrêtera plus. Ah, naïf petit Parisien...

te regarder.

On se rapproche, on se caresse, on se chauffe, se réchauffe. L'ambiance dans la pièce est devenu lourde, et j'ai l'impression que le seul moyen de faire retomber tout ça, c'est de n'être plus qu'un ensemble. J'en ai envie, je sais que lui aussi, ça se sent, ça se voit. Dans ces gestes, dans ses respirations, dans ses soupires. Chaque gestes est prévu pour donner envie à l'autre, pour le pousser à bout. Je l'embrasse, le déshabille, et pose lentement des baisers brûlants sur son corps. J'ai envie de lui. J'en ai envie maintenant. On est proches, collés, je sens le moindre de ses frisson, le moindre de ses désirs. Il sent mes souffles, mes frissons, et même mes battements de cœur certainement. L'envie monte crescendo, et j'ai envie de lui comme jamais. Je veux le sentir, je peux presque le sentir. Ma main passe sur la table de chevet, je cherche le préservatif tout en l'embrassant, je cherche, dans le tiroir, partout. Ça m'agace. Je perds rapidement patience. Je soupire et attrape son jean, cherchant dans ses poches. Je trouve rien, et je perds encore plus patience. Je suis agacée, frustrée. Néanmoins, c'est dans un soupire encore fort que je demande : « t'a pas de capote sur toi ? », c'est un mec, il est forcé d'en avoir.

La nuit s'agite; on n'est pas quittes.
Ils s'échauffent, se chauffent. Cette fois, Teddy le sent, il le sait : c'est la bonne. Il ne peut qu'avouer qu'il est soulagé. Savoir qu'enfin toute sa frustration va se vider d'un seul coup... ben ouais, ça a quelque chose de vraiment plaisant. C'est presque une délivrance. Rien que d'y penser.. Il veut se sentir en elle, il la veut, là, tout de suite. Elle et personne d'autre ; il faut dire qu'au fil des jours, des semaines, c'est devenu plus qu'une obsession, bien plus qu'un simple jeu. Elle détache ses lèvres des siennes et il en profite pour reprendre son souffle. Elle semble chercher quelque chose, et sur le moment, Charles ne percute pas trop... Ah, si ! Il sait ce qu'elle cherche. Il fronce les sourcils, tentant de se souvenir si... t'a pas de capote sur toi ? Elle est presque agressive. Il devine qu'elle a autant envie de lui que lui d'elle à cet instant-là. Teddy fouille ses poches avec hâte et secoue la tête. Non, pas sur moi là. réplique-t-il, agacé, avec un long soupir à son tour. Ben ouais, quoiqu'on puisse penser de lui, Teddy c'est pas un lapin copulateur, il se balade pas toujours avec des capotes dans la poche quoi. Elle doit prendre la pilule non ? Il la sent déterminée et souffle de nouveau. Ben j'sais pas moi, t'as des colocs mecs ici, ils doivent bien en avoir, nan ?

perdus cette nuit.

« Non, pas sur moi là. » je soupire, agacée, frustrée.. j'ai envie de lui, et pas dans deux jours. « Ben j'sais pas moi, t'as des colocs mecs ici, ils doivent bien en avoir, nan ? », je soupire et regarde la chambre autour. Hm, si, il doit bien en avoir un qui fait traîner ses préservatifs, ou tout du moins qui en as. J'attrape un bout du t-shirt de Teddy qui traîne pour le placer autour de moi, me lève et commence à fouiller. Je cherche, encore et encore, et je soupire. « Putain !  Y a personne qui baise ici ou quoi ?! », je me résous à l'idée, et j'vais finalement m'asseoir. Je regarde Teddy, l'air un peu blasé. « Et toi.. t'es un mec et t'a pas de capote sur toi ? », non mais allô quoi je soupire, et m'allonge. Nous y voilà. Finalement, retour à la case départ. On est bien chauds maintenant, on est prêt à se donner, on est prêt à enfin aller plus loin que les barrières que nous -ou tout du moins, je- nous sommes imposés, mais finalement rien. Comme si on avait simplement joué pour finalement rien avoir du tout.

regarder les filles pleurer.
Le souffle court, il soupire. Il la suit des yeux, sans bouger, reprenant son souffle heurté. Putain ! Y a personne qui baise ici ou quoi ?! Il croise les bras, portant un regard quelque peu moqueur – ou accusateur ? – sur elle. À croire que vous êtes tous de la même espèce ici, à jouer avec le feu sans jamais aller jusqu'au bout. Il détourne le regard. C'est la frustration qui le fait parler ainsi. Charles n'est pas méchant, Ken le sait, non ? Et toi.. t'es un mec et t'a pas de capote sur toi ? Il tourne la tête vers elle et la fusille du regard. Pour qui le prend-elle ? Pour un mec qui couche à tous les bouts de couloir, comme tout le monde, Teddy. Il soupire bruyamment de nouveau, massant ses tempes. Bah non, désolé, j'suis pas un lapin, hein. Il grimace, tentant de contenir tout le désir accumulé. À croire que le sort est réellement contre eux. Il tourne la tête vers elle, se rapprochant discrètement avant de poser une main sur son ventre, de descendre un peu pour venir frôler son entrejambe, cherchant son regard. Naïvement peut-être, il murmure à son oreille : Tu prends sûrement la pilule, non ?

Voilà. Tout sort. La frustration, la colère de ne pas profiter du moment. J'en ai marre, j'ai qu'une envie c'est de tout envoyer en l'air. Je m'assois finalement sur le lit, passant le drap autour de moi. « Bah non, désolé, j'suis pas un lapin, hein. », c'est drôle pourtant, c'est pour cette même raison que je ne voulais pas coucher avec lui. Bien qu'il n'en soit pas un -je ne remettrais pas sa parole en doute ce soir-, il a la réputation qui lui colle à la peau. Je sens ses mains sur moi et merde, ça relance mon désir comme s'il n'était jamais parti. J'ai l'impression que j'ai envie de lui, mais x10. Je sens sa main aller à mon entre jambe et un long frisson me parcoure. J'ai envie de lui, énormément même, et je serais capable de le faire maintenant, sans capote. Néanmoins, je ne sais pas pour lui, s'il a des maladies, des choses comme ça, et de plus, je ne sais pas pour moi. J'suis dans ma période d'ovulation ? … j'en ai marre. Il faut qu'il arrête avec sa main. « Tu prends sûrement la pilule, non ? », je soupire et le regarde. Mon ton se voulait froid et dur, mais avec ces caresses, ce n'est plus qu'un doux murmure, « j'ai une tête à prendre la pilule Teddy ? », j'approche pour frôler doucement et tendrement ses lèvres. « arrête de me torturer.. j't'en prie.. », j'suis pas sur qu'on fasse quelque chose ce soir. Je ne suis pas sur qu'après ça, on fasse réellement quelque chose, en fait.