Je sens des boums et des bangs, agiter mon coeur blessé
Isis se réveilla, enfin, elle n'avait pas vraiment dormi cette nuit. Elle avait fait plusieurs cauchemards comme cela lui arrive quand elle est stressée ou quand certaines choses se passent mal dans sa vie, ou quand elle culpabilise. Ça doit être cela, elle doit culpabiliser de ne pas prendre assez de nouvelles de sa petite soeur, sa petite Lily qu'elle a laissée pour venir ici avec Isaac. Isis est très sensible, alors dés que quelque chose se passr mal ou qu'elle pense avoir mal agi, elle se met dans tout ses ètats. Une seule solution : la musique. La jeune femme se leva et alla se préparer dans la salle de bain du dortoir. Elle y passa du temps, il fallait bien cacher les cernes marquées par sa nuit blanche. En se préparant, elle décida de mettre un collier porte-bonheur que sa petite soeur lui a offert, comme si elle se faisait pardonner en le portant. Après s'être habillée, Isis entreprit de descendre dans la salle commune des Apollons. Elle se dirigea direcetement vers l'endroit qu'elle avait repéré dès son arrivée a l'université mais dont elle n'avait pas encore eu le temps de pouvoir profiter. Elle s'était levée assez tôt pour que personne ne l'utilise, dans la confrérie des artistes, c'est une chose assez dur ! Isis s'assit donc devant le piano, et en effleura les touches. Tout de suite, des souvenirs lui sont revenus. Des melodies partagées avec son frère, des chansons chantées toute seule dans sa chambre ou de celle chantées pour les personnes qu'elle aime. Et en pensant a ces souvenirs, une chanson lui revint en tête. Elle se mit a la jouer et aussi a la chanter tout bas, pour elle-même : «You know I'd'fall apart without you ... ». Isis s'arrêta de jouer car elle crut entendre un bruit derrière elle. Elle se retourna et traversa la pièce du regard mais ne vit personne, elle se remis alors à jouer.

Le jeune italien n'avait pas beaucoup dormi cette nuit. Il fallait dire que ses problèmes d'insomnie n'étaient toujours pas réglés et tous les jours, il était debout assez tôt. Pour se rassurer, il se disait que le monde appartenait à ceux qui se levaient tôt, surtout venant d'un artiste. Ne sachant pas trop ce qu'il avait prévu de faire aujourd'hui, il descendit d'abord dehors et ainsi pouvoir fumer sa cigarette, voire même deux. Puis se disant qu'il valait mieux aller déjeuner maintenant avant qu'il y ait trop de monde, il décida de rentrer. Seulement, par rapport à tout à l'heure, il entendit un bruit. Un piano. Beaucoup de personne utilisait ce piano, mais cet air, Leandro le connaissait. Restant caché un moment derrière la porte, il l'écoutait. Puis, il s'avança, appuyé contre la porte. « Ça faisait longtemps que je t'avais pas entendu jouer. » avait-il simplement fait la remarque, sourire aux lèvres à son ex. Ils étaient seuls ce matin, bien trop tôt pour les autres. Puis après sa réponse, il s'avança vers la cuisine, voulant se servir un café. C'était un paradoxe que de voir un insomniaque boire du café, mais c'était devenu une de ses habitudes. Levant la tête vers Isis, il tenta de garder son sérieux, et ne pas sourire à chaque fois qu'il allait lui parler. « Tu veux quelque chose ? » lui avait-il demandé.

L'amour comme un boomerang, me revient des jours passés
Elle se remit à jouer au piano. Elle enchaîna sa mélodie jusqu'au refrain. Elle laissait ses doigts virevoleter sur la clavier car c'est ce qu'elle aimait faire. Seulement, elle entendit Cette voix. Sa voix. Il était là. Rien qu'à l'écoute de sa voix, plein de souvenirs lui revinrent en mémoires, des après-midis tendres, des mots doux, des baisers passionnées, des coups durs et des moments d'émotions intenses. Mais pour être sûre de ce qu'elle avançait, elle se retourna. Et il était là, avec ce sourire qui en fait craquer plus d'une, ses yeux qui parlent d'eux-mêmes. Mais, elle voulait réentendre sa voix, celle qui lui disait bonne nuit, celle qui lui disait qu'elle était belle, celle qui lui disait qu'elle lui manquait, celle qui lui disait je t'aime, mais aussi cette voix qui parfois la blessé. « Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas jouée ... ». Isis ne savait pas trop comment réagir. Elle avait devant elle l'homme qu'elle a le plus aimé et detesté a la fois pour le mal qu'il avait pu lui faire, alors qu'elle ne pensait pas le revoir un jour. Elle se replaça face au piano et en effleura les touches ce qui fit resonner quelques notes de musique. Elle le sentait passé derrière, il se deplaçait vers la cuisine et lui demanda si elle avait besoin de quelque chose. « J'veux bien un café, s'il te plaít » . Après cela, elle se retourna mais resta assise sur la banc du piano. Elle le contempla. Il n'avait pas vraiment changé, peut-etre avait-l pris un peu de muscle. Ses traits ont mûri mais cela lui va comme un gant. Il fait donc parti de ces hommes qui s'embellissent avec l'âge, se dit-elle. « Je ne savais pas que tu étais revenu à Jersey. Je te croyais toujours à Londres ». C'était sorti tout seul. Il était là, elle avait besoin de lui parler, c'était instinctive..

Isis était là, devant ses yeux, et le premier pas qu'il avait osé faire n'était pas vers elle, mais faire la cuisine. Il fallait dire qu'il avait bien changé depuis Londres, il n'était plus tant ce garçon qui avait l'habitude de passer plus de temps avec ses potes et d'autres filles que sa propre copine. Mais tout ça, il fallait bien qu'il le prouve, et il n'avait pas encore trouvé l'occasion pour se montrer. Leandro sourit en guise de réponse à la femme assise devant le piano. Il avait entendu le son de sa voix, oui, et ça lui avait en quelques sortes manqué. Se préparant un café, il en fit faire pour deux. Le jeune italien, attendant patiemment leur préparation, restait dans la cuisine, ne sachant trop que dire à celle qui avait été sa petite amie durant si longtemps, et aujourd'hui son ex. Cette dernière précisant qu'elle ne savoir que Leandro était en ville et ceux pour un bon moment, alors il chercha à trouver quelque chose à lui répondre. « L'air de l'île me manquait, et comme vous étiez tous partis.. ». En effet, il formait un groupe avec Isis et son frère, sans parler de la famille Bringstone, avant que tout ne déraille à l'intérieur. Malgré tout, Leandro se sentait bien seul sans eux à Londres, et bien qu'il y ait plusieurs raison de sa venue ici, il ne voulait pas avouer qu'elle en faisait partie. « Mon passé a toujours été là et ... j'ai envie de changer. » ajouta-t-il. Tentait-il déjà de prouver qu'il n'était plus le même ? Il ne le savait pas lui même à vrai dire. Il voulait juste renouer des liens.

... A pleurer les larmes dingues d'un corps, que je t'avais donné ...
La seule et unique question qui repasse en boucle dans l'esprit d'Isis est : Que dois-je faire ? C'est vrai qu'elle ne savait pas comment reagir. Lui parler comme si rien ne s'était passe, lui parler froidement ou bien carrement prendre ses jambes a son cou et fuir tant qu'elle peut le faire. Il était dans la cuisine entrain de preparer leurs cafés. «C' est vrai que cela doit etre bien terne parfois » dit-elle en souriant et en pensant a sa petite soeur qui était rester avec leur parents et qui devait s'ennuyer ferme, sachant que tout les jeunes qui mettait "l'ambiance" dans leur quartier etaient tous partis a la fac et qu'elle ne s'entend pas avec les jeune de leur quartier ... Pauvre Lily ! Leandro revint de la cuisine avec leurs boissons chaudes et lui expliqua pourquoi il était revenu ici. Elle le remercia et maintenant qu'elle y pensait, sa presence ici n'était pas extraordinaire. Il avait vecu ici, tout le monde a besoin de revenir a ses origines parfois. « Changer d'air ca fait du bien de temps en temps, on se ressource, on essaye de recoller les morceaux de sa vie en la recommencant ailleurs. Avant de repondre, Isis avait hésité : changer d'air ou changer ? . Mais elle avait opte pour la premiere option, car elle savait que s'il changeait, s'il n'était plus le mec coureur de jupons, elle replongerait. Isis faisait parti de ces gens qui pensent que tout le monde a le droit a une deuxieme chance, que l'erreur est humaine et que tout le monde peut avoir des faiblesses de temps en temps. « Et donc, tu continues à etudier l'architecture ici ? »