I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 4118676959 Un petit VOTE toutes les deux heures, les amours I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 4118676959
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 I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh

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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyLun 22 Juil - 23:36

La remarque que je lui lance, c'est sur le ton de la rigolade. Enfin, c'est sorti un peu brusquement de mes lèvres, mais ça n'était pas.. méchant. Seulement, je crois qu'il l'a mal pris. Parce que le regard qu'il pose sur moi l'instant d'après me laisse interdite. J'ai réellement l'impression de me cogner de nouveau à l'image du professeur qui sermonne son élève. Et c'est dégradant. Je sens ma respiration s'accélérer, je ne sais pas si c'est de la colère ou de la peine, ou un mélange des deux, mais c'est explosif et ce qu'il ne sait pas encore, c'est que je gère très mal toute émotion interne. J'essaie de caresser sa joue mais il esquive mon geste et là alors, je détourne le regard, vexée à mon tour. « Désolé. » Je n'en ai, sur le moment, rien à faire qu'il soit désolé ou pas. C'est là qu'on sent bien l'écart des générations. Enfin, est-ce que je peux parler d'une génération ? À certains moments, le fossé est si grand que j'ai l'impression d'avoir été élevée au Moyen-Âge. En même temps, la vie dans un train à la poursuite des villes avec une centaine de saltimbanques pour la moitié analphabètes ou alcooliques – bien que mon respect a toujours été de taille pour eux, ils étaient ma seule famille si je puis dire – ça n'aide pas à se construire une éducation. « C'est aussi simple que ça, alors ? Et dire qu'il y a encore des hommes qui s'éreintent à essayer de comprendre les femmes. » Je ne réponds même pas, c'est à peine si je l'entends, j'ai encore la sensation âpre de son mépris qui me pique la langue et la rétine. Je sais que je suis susceptible, et qu'il me le reprochera bientôt déjà, parce qu'on me le reproche toujours.

Je décide finalement de mettre ma fierté de côté un instant, histoire de ne pas être celle qui, encore, gâchera un moment qui aurait pu simplement être sympathique. Je lui intime alors que j'ai encore deux heures à rester, histoire de voir s'il veut bien de moi ici. Ah, si vous saviez comme j'ai peur, au fond de moi. « Dans cette tenue, ce serait encore plus génial. » Il parvient à me faire décrocher un sourire, ce qui n'est pas mal vu ma saute d'humeur il y a deux minutes. Enfin, je crois qu'on a tous les deux un peu de mal à jouer deux rôles qu'on ne nous a pas attribué en début de partie. Alors que je me rapproche pas mal de lui, je ne peux que noter son regard étrange posé sur moi et je me retiens de justesse de lui demander si j'ai l'air d'un extraterrestre. Il faut visiblement que j'apprenne à me tenir. À côté de lui, j'ai l'air d'une paysanne qui n'a aucune manières, alors que lui tient plus tôt du fier fils de musicien élevé à la dure. Je grimpe sur son bassin, sans trop me soucier... de l'effet que ça pourrait lui faire. C'est seulement quand je vois ses joues rougir légèrement que je baisse les yeux sur son corps avant de les remonter, esquissant un sourire. Encore une fois, je retiens mon impulsivité de lui lancer une réplique espiègle. J'ai peur de le vexer. Alors que bien sûr, tout n'est absolument pas dans ces intentions-là. « Tout à l'heure, tu me dis que je suis bête. Maintenant, tu insinues que je suis même pas foutu de boutonner ma chemise. C'est quoi, la suite ? La fessée ? » Je ne réponds pas de suite, terminant de boutonner sa chemise avant de chercher son regard avec un certain amusement. Je hausse un sourcil. « Me tente pas trop. Et puis, faudra pas que tu y prennes goût, sinon ça ne serait plus une punition. » Oula.. bon on va s'arrêter là dans ce terrain, c'est pas vraiment mon domaine, déjà que j'ai une expérience assez réduite dans la matière..

Bon, plutôt que d'essayer de me dépatouiller vainement en parlant et en lui faisant du mal, je préfère l'embrasser tendrement. Parce que c'est plus simple, que ça veut tout dire, et aussi.. que j'en crève d'envie depuis que j'ai ouvert les yeux ce matin. Je suis ravie de voir qu'il ne me repousse pas, d'ailleurs. Alors que j'y mets tranquillement fin, je me redresse et je suis surprise de le sentir suivre le mouvement. Ses mains s'emparent de mon visage et il dérobe mes lèvres de nouveau dans une succession de baisers qui me font fondre de plus en plus. Il finit par mordiller ma lèvre et je grogne légèrement, de façon presque inaudible, parce qu'il réveillerait vraiment mon désir là tout de suite. « Tu sais, si tu continues à être aussi désirable, ça va peut-être m'inspirer une idée d'occupation... » Je prends ça pour un compliment, surtout parce que je n'ai pas vraiment fait quoi que ce soit pour chercher à être désirable, comme il le dit si bien. Et être désirable aux yeux d'un homme comme lui, ça ne peut que me flatter. Ça me flatte doublement parce qu'il s'agit, en plus, de lui réellement. C'est dans ces moments là où j'ai réellement du mal à me dire qu'il s'agit de mon professeur. Je vais répondre, mais c'est ce moment royal que mon ventre choisit d'empiéter en libérant un cri plaintif digne d'un estomac affamé. Je me mords la lèvre, plutôt gênée. Je lui annonce alors qu'il me semble avoir faim. « C'est ce que j'ai cru comprendre... » soupire-t-il et je ne sais pas s'il m'en veut quand même ou pas. Je sens son visage dans mes cheveux et ça me donne des frissons en sentant mes boucles humides vagabonder sur mes épaules. Ah non. Ce qui me donne des frissons en fait, ce sont ses doigts fins qui pianotent sur mon bas dos. Je dépose un baiser dans son cou, me refusant à l'idée de me détacher de lui. « Pour ton ventre affamé, je crois qu'il me reste de la tarte aux fraises que j'ai faite hier, et des pains au chocolat. Sinon, je peux te faire des crêpes. » Je trouve ça attentionné. Eh bien oui, en vingt-et-un ans d'existence, personne ne m'a jamais proposée des crêpes au petit déjeuner. Il s'écarte, mais son regard me rassure. J'ai l'impression d'être une droguée qui craint à tout instant qu'on n'éloigne son petit sachet de poudre blanche. « Je sais, le choix est cornélien. » Je me perds dans son regard, je m'y noie, et il n'y a pas même une seule bouée pour m'aider. « Les crêpes me tentent bien.. » je lui avoue franchement, craignant tout de même de passer pour une enfant capricieuse et difficile. Mais s'il me l'a proposé, ça ne le dérange pas, non ? J'ai retenu la leçon, d'hier quand il m'a demandé à boire. D'ailleurs tiens.. il est passé où, hier, ce verre de sirop de grenadine ? Je n'en ai pas la moindre idée.. En sentant toujours ses doigts sur ma peau, je souris. Loin de la légère tension précédente, je me sens réellement bien à présent. « Tu me prends pour un piano, c'est ça ? Tu pourras en jouer cet après-midi, je te rappelle que nous avons un cours particulier.. » Ma bouche vient effleurer la sienne, mutine, embrassant à peine le bout de ses lèvres avant de se déporter sur sa mâchoire, pour remonter jusqu'à son oreille. « Et là on pourra.. jouer n'importe quelle mélodie jusqu'au bout de la nuit. Si tu le souhaites. » Et toujours cette peur sourde qui m'enserre les entrailles. Et s'il n'en a aucune envie, hein ? Un éclat fugace de panique traverse mes yeux bleus, mais avec un peu de chance, il n'aura rien vu. Je l'espère. Je me souviens vaguement de mon attitude de bête effarouchée hier soir à un épisode de notre nuit. Et je ne veux pas qu'il croit que je suis faible. Quand bien même est-ce probablement vrai. Finalement, je me recule pour me dégager et m'écarter, me remettant debout sur mes pieds. Je le regarde une seconde, avant d'attraper doucement sa main et de le tirer délicatement debout. De la douceur, c'est tout ce dont j'ai besoin. Cette douceur dont il a fait preuve avec moi hier, ces attentions qui m'ont comblée et qui me manquent déjà. « Tu viens ? » je murmure alors doucement en le regardant, la tête légèrement levée, m'apercevant qu'il me dépasse de presque une tête. Je fais mine que cela me dérange en lui offrant le temps d'une seconde une mine boudeuse, alors que j'adore ce sentiment de protection qu'il m'inspire plutôt. Puis mon visage se fend d'un nouveau sourire, d'un de ces vrais sourires que je lui réserve.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMar 23 Juil - 1:38

Nevaeh ne me répondit pas. Son regard semblait vide - ou ailleurs - et j'avais du mal à supporter le fait que ce soit de ma faute. La panique dut se lire très certainement au fond de mes yeux. Je ne voulais pas rendre la situation plus compliquée et, surtout, je ne voulais pas donner à Nevaeh une bonne excuse pour s'en aller, et ne plus jamais revenir. Je ne réfléchis pas plus longtemps et je la pris dans mes bras. Je ne savais absolument pas comment elle allait réagir, mais je préférai tenter le tout pour le tout, plutôt que de ne rien faire. Je la serrai doucement contre moi. « Neva... Je suis désolé, je... Je crois que la fatigue me rend maladroit et susceptible. » soupirai-je en tentant de reprendre mon sang-froid. Peut-être qu'à vingt-et-un ans, on avait encore le droit de se laisser emporter par l'énervement et la maladresse, mais plus à trente ans. Et certainement pas quand on occupait un poste de professeur. « Tu... Tu me pardonnes ? » demandai-je d'une voix presque timide et fluette. Après tout le mal que je m'étais donné, hier, pour la convaincre de ne plus fuir, je ne me serais jamais pardonné de lui avoir laissé une porte ouverte.

Un instant plus tard, j'étais couché sur le dos, chevauché par la plus divine des cavalières. Lorsque ses fesses se posèrent avec douceur sur mon bas-ventre, je ne pus m'empêcher de rougir comme jamais. En même temps, Nevaeh n'avait pas adopté la position la plus innocente qui soit. À croire qu'elle le faisait exprès. En voyant un sourire espiègle se dessiner sur ses lèvres, je crus comprendre que me voir dans cet état de faiblesse l'amusait beaucoup. Elle se moqua du fait que j'avais mal boutonné ma chemise et s'en chargea à ma place. Je lui demandai, sur le ton de la plaisanterie, si la fessée allait succéder aux reproches. Elle haussa un sourcil. « Me tente pas trop. Et puis, faudra pas que tu y prennes goût, sinon ça ne serait plus une punition. » Un sourire se dessina involontairement sur mes lèvres. « Certes, mais tu recevrais au moins l'honneur de faire naître en moi des fantasmes insoupçonnés. » lui susurrai-je, la voix presque gémissante.

Nevaeh se pencha sur moi pour me voler un baiser, mais elle se redressa trop tôt pour que je la laisse filer aussi facilement, cette fois. Je la suivis, comme si mes lèvres ne pouvaient plus se décrocher des siennes. C'est un soupir de satisfaction et de contentement que je lâchai à ce moment précis. Je mordillai doucement sa lèvre, comme pour la harponner définitivement, et cela a alimenté à nouveau la flamme du désir. Je ne pus m'empêcher de faire une proposition indécente à Nevaeh, l'attirance appelant l'union de son corps avec le mien pour la millième fois en moins de vingt-quatre heures, quand un grognement sourd vint nous interrompre. Visiblement, il provenait de l'estomac affamé de la jeune femme. C'était le genre d'imprévu auquel il fallait s'attendre en si bon chemin. Je proposai plusieurs mets sucrés à Nevaeh afin de combler son appétit. « Les crêpes me tentent bien.. » Je lui souris et répondis, très solennellement : « Très bon choix. » Sauf que je ne trouvai pas le courage de me lever. J'enfouis mon visage dans la chevelure de Nevaeh, laissant mes doigts glisser aisément sur la chute de ses reins.« Tu me prends pour un piano, c'est ça ? Tu pourras en jouer cet après-midi, je te rappelle que nous avons un cours particulier.. » dit-elle d'une voix sensuelle dont je n'étais pas certain qu'elle ait calculé l'effet. Ses lèvres effleurèrent les miennes, pour finir par s'en dérober et glisser jusqu'à mon oreille. Un frisson brutal me parcourut tout le corps. « Et là on pourra.. jouer n'importe quelle mélodie jusqu'au bout de la nuit. Si tu le souhaites. » Je lâchai un petit gémissement plein d'envie. Je la serrai très fort contre moi, d'une part parce que c'était vachement cool d'avoir une Nevaeh presque nue tout contre soi, et d'autre part pour ne pas qu'elle remarque - je l'espérai - la raideur qui témoignait de tout le désir qu'elle provoquait par de simples mots (a). Mes joues devinrent écarlates. « Arrête, je crois que je vais arracher les derniers bouts de tissu derrière lesquels tu te planques encore... » lui soufflai-je à l'oreille. « Puis... Me dis pas ça. Tu seras jamais prête pour l'examen si je passe mon temps à t'embrasser au lieu de t'apprendre des choses utiles. » Sincèrement, je crevais d'envie de remplacer mon piano par le corps de Nevaeh mais, à la base, j'étais quand même censé l'aider à se remettre à niveau. Elle se dégagea alors de mon emprise et se releva, laissant la marque brûlante de son corps contre le mien. Nos regards se croisèrent, se soutinrent, se dévorèrent. Elle me tendit la main et je la pris, quittant le lit à mon tour. « Tu viens ? » me lança-t-elle, levant la tête, comme si j'étais démesurément grand. Elle fit mine de bouder, sauf que moi aussi j'étais un nain. La plupart de mes étudiants me dépassaient de deux ou trois têtes. Mais au moins, on était un joli couple de nains. Je la guidai jusqu'à la cuisine, ma main toujours dans la sienne. Je la lâchai un instant pour fouiller les placards, à la recherche de tous les ingrédients nécessaires. Je sortis un tablier pas sexy d'une armoire, histoire de pas saloper mon costume et me tournai vers Nevaeh : « Tu veux m'aider ? » lui demandai-je d'une voix douce, en sortant une crêpière d'un de mes placards, sans résister à l'envie de l'embrasser, une nouvelle fois, sans raison particulière.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMar 23 Juil - 9:51

Au summum de ma susceptibilité, je ne lui adresse plus un regard. Et puis je sens ses bras se refermer autour de moi et m'attirer contre lui. Je soupire bruyamment. Parce que je cède, parce qu'il est plus fort que moi, et que je ne sais pas lui résister. « Neva... Je suis désolé, je... Je crois que la fatigue me rend maladroit et susceptible. » me dit-il doucement. Ça me fait un peu sourire, même s'il ne doit pas le voir. Je m'agrippe un peu à lui. « Alors on est deux. » je lui avoue docilement, inquiète de le voir porter la faute de notre léger accrochage à lui tout seul. Si généralement ça ne me dérangerait pas, là je n'accepterai jamais ça. Après-tout, c'est aussi la faute de mon caractère impitoyable. « Tu... Tu me pardonnes ? » Je suis surprise de ses mots, j'ai l'impression qu'il veut réellement me garder là près de lui, m'empêcher de partir, ne pas être la cause de ma fuite. Et si d'habitude, c'est moi qui quémande à être rassurée, peut-être pour une fois, cela doit être l'inverse. Je l'embrasse doucement entre l'oreille et la joue, en enfouissant une main dans ses cheveux bruns qui sentent bon le shampooing. « Je n'ai rien à te pardonner, c'est déjà oublié. » je lui fais doucement d'une voix douce, comme une mère, ou une amie, ou une.. euh, je ne sais pas, je suis censée être quoi en fait, dans l'histoire ? Une amante ? Un coup d'un soir – enfin de deux soirs ? Un "plan régulier" ? Une petite-amie ? Bon, stop les questions, je n'ai jamais rien compris à tous ces rôles de toute façon.

Je le vois rougir de plus en plus, ça m'attendrit. Alors je le trouble à ce point-là ? Je ne peux m'empêcher de sentir poindre une certaine fierté flattée. Alors que je lui insinue qu'il ne faudrait pas qu'il prenne goût à sa punition, il me réplique : « Certes, mais tu recevrais au moins l'honneur de faire naître en moi des fantasmes insoupçonnés. » Je souris, amusée. Sa voix me donne envie de le déshabiller sur le champ, mais je me retiens du mieux que je le peux. Il fait naître un désir lancinant en moi, qui me lance comme une plainte, comme une blessure, comme une.. brûlure. « Je préfère alimenter ces fantasmes là en faisant un peu durer l'attente, mon cher. » Je lui fais un clin d'oeil malicieux.

Nos lèvres finissent scellées de nouveau, comme le pacte d'une alliance indestructible, et ne semblent plus vouloir se détacher les unes des autres. Je sens ma respiration s'accélérer, mon cœur s'emballer. Suite à sa proposition brûlant d'indécence, je ne peux que sentir grimper en moi un désir hâtif, ne demandant qu'à être soulagé et apaisé. Ça en est douloureux. Mais je maudis mon estomac, à cet instant, d'être si exigeant. Je ne peux m'empêcher de lâcher un soupir, déçue de voir notre moment brisé si vite. Il me demande ce que je souhaite donc manger, et je reconnais là toute l’œuvre d'une éducation britannique et respectueuse. J'aurais presque préféré qu'il soit à moitié sauvage et qu'il continue de m'embrasser, et au diable ma faim ! Mais il se soucie bien trop de moi pour ça, visiblement, et je ne peux m'empêcher de me sentir touchée, quand bien même mon envie pour lui est toujours là, présente au creux de mon bas-ventre comme une famine. « Très bon choix. » Je le sens pianoter dans mon dos, visiblement pas déterminé à se lever de suite. Tant mieux, moi non plus. Alors que je lui murmure à l'oreille notre rendez-vous de l'après-midi, je le sens frissonner. Une fois de plus, j'en suis touchée. Il me serre fort contre son corps, et je me presse contre lui en lâchant un discret gémissement en écho au sien, comme si c'était là la seule façon pour le moment d'alimenter notre désir partagé pour le moment. J'en tremblerai de désir. D'ailleurs, en me rasseyant bien sur son bassin après ça, je crois que je peux sentir l'effet que, visiblement, je lui fais. Je plonge mon regard dans le sien, à la fois légèrement étonnée et malicieuse. « Arrête, je crois que je vais arracher les derniers bouts de tissu derrière lesquels tu te planques encore... » Non, il ne faut pas qu'il me dise ça, surtout pas murmuré ainsi à mon oreille comme une proposition décadente. Mon souffle peine à se contrôler. « Puis... Me dis pas ça. Tu seras jamais prête pour l'examen si je passe mon temps à t'embrasser au lieu de t'apprendre des choses utiles. » Je ferme les yeux quelques secondes, pour tenter de calmer mon envie démesurée qui grandit encore et encore en moi, comme si c'était encore possible. Je passe mes bras autour de sa nuque pour le regarder droit dans les yeux. « Mais si, mais si.. On peut toujours faire notre leçon privée jusqu'au bout, comme prévu. Mais tout de même, on ne va pas travailler le soir.. » C'est plus fort que moi d'insinuer que j'ai envie de lui, et que j'ai surtout envie de revenir là ce soir, et les prochains, et... Et que les examens me passent au-dessus de la tête. Bon, il faut que je me calme. Le meilleur moyen pour cela me semblant être de m'écarter un peu de lui et de sa chaleur corporelle au risque d'abîmer son beau costume, je lui vole un dernier baiser avant de lui tendre la main, décidée à être raisonnable et à aller prendre un petit déjeuner comme une personne normale. Je constate que nos tailles vont plutôt bien ensemble – de toute façon, je n'ai jamais été complexée par tout ça, ayant toujours trouvé des avantages de discrétions à une taille fluette. Dans la cuisine, il me lâche la main pour sortir tout ce dont nous avons besoin. Je le regarde se vêtir d'un tablier de cuisine. « T'es largement plus sexy toi que ceux de Top Chef, là-dedans. » je murmure avec un hochement de tête approbateur, comme si je le jaugeais. « Tu veux m'aider ? » Il ne me laisse même pas répondre. Mon coeur s'envole sous son baiser. J'y réponds avec une fièvre que je contrôle bien mal. « Tu me fais tourner la tête, James. » je lui dis alors en le regardant droit dans les yeux après, très sincère et pas même effrayée de lui annoncer ça de but en blanc. Je crois, de toute façon, qu'il l'aura bien remarqué. Je hoche la tête, ravie de pouvoir lui proposer mon aide. Après-tout, les crêpes ne demandent pas de grandes notions culinaires, je devrais m'en sortir. Je cherche un tablier à mon tour, et je dois avouer que me voir ainsi vêtue, en tablier de cuisine avec de simples sous-vêtements en-dessous, ça fait assez.. provocateur. Je fais mine de ne pas en tenir compte, m'attelant à casser les oeufs au milieu de la farine et du lait, et de battre le tout avec énergie. « La pâte est prête ! » je lui annonce au bout de quelques minutes, en me tournant vers lui. Je l'observe, non, je le dévore des yeux littéralement, puis me mord la lèvre férocement pour m'empêcher de briser la distance bien trop grande à mon goût, entre nous. Finalement, je fais chauffer la crêpière qu'il a sortit, mais en me retournant, par un maladroit geste du coude, je la chavire alors qu'elle est vide, et brûlante, et la retient alors simplement en posant ma main à plat en son centre. Sans une seule grimace, je la remets à sa place, avant d'étudier ma main, pas même rougie. Je la trouve sale, les cicatrices me donnant l'impression d'avoir fait une mauvaise guerre. Je me sens soudainement honteuse d'être ainsi abîmée, alimentée par une obsession malsaine. Décidant d'écarter ça, je remplis d'une première petite louche, la mettant sur le feu allumé, avant de me tourner vers lui, accoudée au plan de travail. Finalement, je le contourne en le frôlant, pour me dresser légèrement sur la pointe des pieds dans son dos. Je dépose un baiser suivi d'un léger mordillement à la naissance de sa nuque, avant de le ceinturer, me collant doucement contre lui, posant ma tête contre son dos. Je reste silencieuse, apaisée, profitant seulement du contact comme libérateur de son corps contre le mien. Je surveille discrètement la crêpe du regard, attendant qu'elle se mette à dorer. « Kennedy.. c'est Britannique, n'est-ce pas ? Tu viens du Royaume-Uni ? » J'ai envie de le connaître, me rendant compte que je n'ai pas grand nombre d'informations sur lui à répertorier si je devais en dresser un réel portrait sur papier. Me détachant lentement et à contre-coeur, je vais retourner la première crêpe, avant de me retourner vers lui de nouveau, lui adressant un petit sourire qui dévoile mes dents blanches. Je ne veux pas me rendre compte de l'effet qu'il me fait, de la place soudainement dévorante et imposante qu'il a prit en si peu de temps. Si je m'en rendais compte, je crois que je risquerai de m'enfuir. Et je n'suis peut-être pas déterminée à partir loin de lui.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMar 23 Juil - 14:09

« Alors on est deux. » m'avoua-t-elle en s'agrippant un peu plus à moi. Je soupirai, en la sentant lâcher prise tout doucement. Les tensions se dissipèrent et pourtant, je ne pus me retenir de resserrer la pression de mes bras autour de son corps si fragile. « Je n'ai rien à te pardonner, c'est déjà oublié. » me dit-elle d'une voix douce, qui se voulait rassurante. J'expirai longuement, comme si mon souffle était resté en suspension en attendant sa réponse. Comme si le temps s'était arrêté à partir du moment où elle s'était mise à m'en vouloir. Elle passa ses longs doigts fins dans mes cheveux et déposa un baiser, aussi léger qu'une brise, à proximité de mon oreille. J'étais soulagé. Profondément soulagé. J'avais l'impression que ce baiser était la promesse qu'elle ne partirait pas. Du moins, pas tout de suite...

« Je préfère alimenter ces fantasmes là en faisant un peu durer l'attente, mon cher. » Je me mis à rire doucement devant son air malicieux. Je posai fermement mes mains sur ses hanches, les laissant remonter avec avidité le long de ses côtes. « Très bien. Alors, je tâcherai de faire preuve de patience... » Mes mains se séparèrent pour prendre des chemins différents, chacune partant de son côté pour venir finalement se rejoindre sur ses omoplates finement dessinée. Je me redressai pour dérober un baiser à Nevaeh. Je la serrai doucement contre moi, laissant mes lèvres vagabonder sur son épaule. Je baissai alors les yeux sur sa poitrine et remarquai qu'une emprunte noire dépassai de son soutien-gorge. Je fronçai les sourcils, curieux. Je posai un doigt sur la poche qui cachai son sein droit et la baissai légèrement. Nevaeh dût penser que j'avais une soudaine envie de jouer aux voyeurs mais il n'en n'était rien - enfin, ce n'était pas mon but premier (a). J'aperçus le dessin d'une licorne, imprimé de façon définitive sur sa peau. Je l'interrogeai : « Pourquoi une licorne ? »

Je me désintéressai momentanément de sa poitrine pour recentrer toute mon attention sur ses lèvres, que j'embrassai, dévorai, mordillai,... Jusqu'à ce mon appétit s’apaise. Mais il ne s'en retrouvât que plus stimulé, et le corps presque dénudé de Nevaeh, se reposant sensuellement contre le mien, n'arrangea absolument pas les choses. Les provocations s'enchaînèrent, sous-entendues dans une phrase anodine ou dévoilées sans aucune pudeur. Et même si je suppliai la jeune femme d'épargner à mon corps une énième envie de la dévêtir, elle ne sembla pas vouloir m'accorder ne serait-ce qu'un soupçon de pitié dans ce domaine. Je la serrai contre moi avec fébrilité, mon visage presque collé au sien. Nos souffles brûlants se mêlèrent l'un à l'autre, de moins en moins réguliers. Elle passa ses bras autour de mon cou et nos regards s'accrochèrent, complices, comme à chaque fois. « Mais si, mais si.. On peut toujours faire notre leçon privée jusqu'au bout, comme prévu. Mais tout de même, on ne va pas travailler le soir.. » Mes lèvres frôlèrent les siennes, les caressèrent, et la pointe de ma langue vint même s'inviter dans cet échange léger. Ma main remonta spontanément jusqu'à l'agrafe de son soutien-gorge, et ne put s'empêcher de tirer dessus très légèrement. Je n'avais qu'une envie : le lui ôter. La simple idée de la voir entièrement nue éveillait en moi des envies sauvages, que je ne me connaissais pas. « Ce soir ? Mais c'est dans longtemps, ce soir... » soufflai-je, plaintif, déchiré entre le désir et la raison. Je voulus dégrafer son soutien-gorge mais je m'abstins. Chastement, ma main revint sur sa joue lorsque le gargouillement de son estomac me revint en mémoire. Je gardai mon front appuyé contre le sien, les yeux fermés, essayant de reprendre le contrôle de mon corps - qui semblait nettement plus enclin à se souder à nouveau à celui de Nevaeh. « Ce serait tellement plus simple si je t'imaginais avec l'aspect d'un vieux flanc... » lâchai-je, presque énervé de ne pas pouvoir la garder plus longtemps contre moi.

Nevaeh m'invita à me lever, pour de bon, et nous rejoignîmes la cuisine main dans la main. J'enfilai un tablier et la jeune femme ne put retenir plus longtemps un commentaire. « T'es largement plus sexy toi que ceux de Top Chef, là-dedans. » Je me mis à rire. « Et tu ne m'as pas encore vu dans le feu de l'action, dégoulinant de sueur. » lui susurrai-je d'une voix rauque. Je m'arrêtai un instant, pour poser sur elle un regard désireux. Elle, elle n'avait besoin de rien pour être séduisante. Même entièrement nue et les cheveux ébouriffés, elle restait absolument désirable. Un sourire apparut sur mes lèvres, et je ne pus retenir l'irrépressible envie de l'embrasser. « Tu me fais tourner la tête, James. » dit-elle en plantant son regard dans le mien. C'était une déclaration ? Je poussai un soupir nerveux. On ne m'avait jamais dit ce genre de choses. C'était troublant. Atrocement troublant. Surtout qu'un sourire avait pris mes lèvres en otage, sans que je m'en rende compte, comme si je m'étais mis à apprécier cette sensation provoquée par ses mots. « Mon manège à moi, c'est toi, Neva. » lui soufflai-je doucement, sans être capable de me retenir de sortir une référence à la chanson d'Edith Piaf. En même temps, elle se plaçait tellement bien dans ce contexte... Je ne savais pas si Nevaeh connaissait cette chanson d'amour mais c'était pas grave, tant que ces mots la touchaient.

Je demandai à Nevaeh si elle voulait m'aider et, bien entendu, elle accepta. Elle mélangea tous les ingrédients dans un cul-de-poule, après avoir enfilé un tablier qui laissait son dos à nu. Cette vue agréable me fit sourire. « La pâte est prête ! » déclara-t-elle soudainement. Je passai derrière elle et déposai un baiser sonore sur sa joue. « Merci, mon cœur. » lui lançai-je avec un sourire, avant de m'avancer vers le placard pour en sortir une deuxième crêpière - après tout, on irait toujours plus vite à deux. Je la fis chauffer à côté de la sienne, attendant patiemment que l'huile se soit spontanément répandue sur tout le fond de la poêle. Soudain, Neva donna un coup maladroit au manche de sa crêpière, qui manqua de tomber sur le sol. Elle la rattrapa, juste à temps, en plongeant sa main dans la poêle brûlante, évidemment. Je grimaçai mais ne fis aucun commentaire. Elle déposa une louche de pâte dans sa crêpière et je fis de même. Elle me contourna pour venir se cacher dans mon dos. Que mijotait-elle encore ? J'attendis, et au bout d'un moment, je sentis ses lèvres légèrement humides dans ma nuque, suivit d'un léger mordillement. Mon corps fut parcouru d'un léger frisson. Elle passa ses bras autour de ma taille et je me mis à sourire bêtement. Je posai une main sur son poignet, caressant doucement sa peau avec mon pouce. « Kennedy.. c'est Britannique, n'est-ce pas ? Tu viens du Royaume-Uni ? » me demanda-t-elle. Elle était observatrice. « Oui, c'est tout à fait ça. De Londres exactement. Tu n'avé pas rwemarqué mon petite accent so british ? » lui demandai-je en imitant le cliché de l'accent anglais. Sa crêpe prenant une jolie couleur dorée, elle se détacha de moi pour aller la retourner. Je l'imitai. Nos regards se croisèrent et elle me sourit, dévoilant ses belles rangées de dents alignées. « Et toi ? D'où viens-tu, petite licorne ? » lui demandai d'une petite voix, posant mon index couvert de farine sur son nez. Je baissai les yeux sur sa main, et je ne pus m'empêcher de la saisir pour y jeter un coup d'oeil. Bordel, elle avait collé sa paume à une poêle brûlante et sa peau n'était même pas un peu rouge. Je posai mes lèvres sur ses doigts, et constatai qu'ils n'étaient même pas plus chauds que les miens. Je fronçai les sourcils. Je n'étais pas certain de pouvoir m'habituer, un jour, à... ça. « Dis, tu... Tu ne passerais pas ta main sous l'eau ? Genre... Juste pour me rassurer ? »
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMar 23 Juil - 15:59

Ses mains me soutiennent, tenant fermement mes hanches pourtant avec douceur, comme s'il voulait simplement me garder près de lui, me dire qu'il ne me laisserait pas partir, mais qu'il userait de douceur avec moi. « Très bien. Alors, je tâcherai de faire preuve de patience... » Ses mains me chatouillent, je lâche quelques éclats de rire empreints d'une naïveté touchante. « La patience est la plus belle des vertus. » C'est dingue quand même. Comment ai-je pu m'attacher à lui si vite ? Est-ce que mon attachement indéniable remonte à plus loin ? Depuis le début de l'année, je suis forcée d'avouer que j'en ai bavé pour ne pas le dévorer des yeux en cours et que je m'amusais. Oui, à croiser son incroyable regard bleu, à avoir de lui un ou deux mots à la fin du cours ; et ça me suffisait. Ça m'avait suffit pendant de longs mois, et depuis.. depuis, ça ne semble plus être le cas. M'avait-il seulement remarquée avant que je n'atterrisse « malencontreusement » dans son lit ? Ses doigts se glissent contre un de mes seins et je baisse les yeux, fronçant légèrement les sourcils, amusée mais en le laissant faire. « Pourquoi une licorne ? » Ah, c'est donc ça qu'il regardait. Elle prit un air un peu lointain. « Toute ma vie ou presque, je me suis toujours occupée des chevaux. Et... et on me disait que si moi j'en avais été un, j'aurais été un cheval spécial. Quelque chose qui appartient à la mythologie, et pas au réel, pas au commun des mortels. Un jour un.. un compagnon de.. enfin, de là où je vivais, m'a offert une jument blanche. Elle était magnifique. Pour moi, c'était une licorne. J'étais jeune, et insouciante, mais j'ai décidé de graver à jamais ce souvenir directement sur ma peau. Parait que ça me va bien. Toi, t'en dis quoi ? » je lui demande alors sincèrement, comme si son avis m'importait. Bon d'accord. Son avis m'importe réellement.

« Ce soir ? Mais c'est dans longtemps, ce soir... » me dit-il plaintivement. Je sens ses doigts titiller la fermeture de mon soutien-gorge et je me demande s'il va le faire. Pas de surprise sur ce qu'il résulterait alors, comme si la fermeture de mon sous-vêtement n'était que la seule barrière nous empêchant de déraper. Bordel, ça n'a jamais autant été tentant, de déraper, justement. Timidement, ma langue vient effleurer la sienne dans une caresser presque pudique. Rien que pour l'attiser. Ou pour me forcer à me contrôler un peu mieux. « Oui mais ce soir, c'est mieux que jamais, non ? » j'avoue alors d'une toute petite voix intimidée, comme si j'avais peur que je ne le revois plus. Son front brulant contre le mien, il a fermé les yeux. Moi, je les ai gardé grands ouverts et je l'observe. Je crois qu'il va me rendre fou, si ce n'est pas déjà fait. Mon corps entier orienté vers le sien dans le besoin presque vital et obsessionnel d'être complété, je reprends calmement ma respiration. « Ce serait tellement plus simple si je t'imaginais avec l'aspect d'un vieux flanc... » Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un léger rire cristallin, en lui répondant d'un ton taquin : « Un flan aux fraises ! Rouges, comme les braises, comme mes cheveux, imagine ce que tu veux. » Je caresse sa joue, parvenant enfin à me reprendre en main et à me détacher de son emprise torturée.

Alors que je le compare aux cuisiniers de Top Chef, il me répond : « Et tu ne m'as pas encore vu dans le feu de l'action, dégoulinant de sueur. » Ce à quoi je lui réponds du tac au tac d'un ton mi-insolent mi-mutin : « Il me semble pourtant t'avoir déjà vu dans le feu de l'action, pourtant. » suivi d'un clin d'oeil presque aguicheur. Au fil des sous-entendus, notre complicité n'en ressort que plus forte à chaque fois. J'ai l'impression de le connaître depuis toujours, alors que ce n'est absolument pas le cas. Alors qu'il vient m'embrasser, embrasant mon envie de ses lèvres, je lui avoue qu'il me fait tourner la tête, et l'image n'est pas une métaphore. « Mon manège à moi, c'est toi, Neva. » Je le fixe un instant. J'ai le coeur qui bat à huit milles à l'heure, il va exploser, sortir de ma cage thoracique comme des centaines d'oiseaux piégés depuis trop longtemps. Je ne sais pas si ce sont des déclarations déguisées sous de jolies images, mais je me complais à le croire. Je me concentre sur ses paroles, ça me rappelle une chanson. Une chanson française, ah oui ! Je m'en souviens, maintenant. Le feu crépite. Une danseuse se lève, et s'improvise chanteuse. Elle s'improvise autre chose que cette vie entre l'irréel et la misère du cirque. Avant de retourner dormir dans le train, ce soir, elle nourrira des rêves d'artiste à part entière. Elle s'identifie à la plus grande de ceux ayant posé leurs pieds sur le territoire français. C'est là, dans l'ombre de « l'eiffel tower », qu'elle se met à chanter. De l'autre côté du feu, la petite protégée du directeur, âgée seulement d'une douzaine d'années peut-être, l'observe avec ses cheveux roux. Et je me souviens des paroles. Je me rapproche un peu de lui en le regardant toujours dans les yeux, murmurant à voix basse d'une voix légèrement chantante : « Quand tu me prends dans tes bras, je ferais le tour du monde, ça ne tournerait pas plus que ça. La Terre n'est pas assez ronde, pour m'étourdir.. autant que toi. » Je peine à soutenir son regard, je ne sais même plus si je souris, si je suis franche ou si je suis le fil de notre « jeu », s'il s'agit toujours d'un jeu ou de la plus brusque des réalités. Non, je ne sais pas, je ne sais plus rien. La seule chose que je sais, là, c'est son regard, ses yeux sur moi, dans les miens comme des pieux implantées au sommet d'une forteresse. Je trouve enfin le courage de détourner le regard, troublée moi-même par la force des sentiments m'animant, par la ténacité avec laquelle je lui ai répondu la suite des paroles, par la férocité de ce qui me dévore, là tout au fond de moi.

Je m'attèle à la pâte, ça m'aide à me concentrer sur autre chose. Il le faut bien. « Merci, mon cœur. » Je crois que je me mets à sourire comme une imbécile, mais je ne parviens pas à m'en empêcher. Son coeur ? Ah, s'il savait, le mien de coeur comme il s'est emballé, comme il s'est embourbé dans les sables mouvants de ses belles paroles. Naïvement, ces mots, je les espère vrais. J'ignore s'ils le sont, mais j'ai une part d'espoir. Ce même espoir qui va, qui vient, et qui vous poignarde dans le dos si vous ne le surveillez pas assez. En l'enlaçant dans le dos, je lui pose alors des questions sur son origine. J'ai suffisamment voyagé – je n'ai fait que ça, en fait – pour savoir décrypter les accents ou les noms, bien qu'il m'arrive de me tromper, bien sûr. « Oui, c'est tout à fait ça. De Londres exactement. Tu n'avé pas rwemarqué mon petite accent so british ? » Je souris, charmée. Je me détache de lui simplement pour retourner ma crêpe. « Ça te va bien, comme accent. » je le taquine doucement, avec un sourire des plus sincères. « Et toi ? D'où viens-tu, petite licorne ? » Il laisse une trace de farine sur mon nez et je lâche un éclat de rire enfantin. « De Pologne, enfin il parait ! Mais je n'y ai vécu que les cinq premières années de ma vie. » Je hausse doucement les épaules, comme si ça n'était pas important. Est-ce que ça l'est réellement ? Il s'est emparé de ma main et je le regarde avec une certaine appréhension. La honte s'empare de nouveau de mon être, me courbant l'échine douloureusement, tandis que mes joues rosissent légèrement. Ses lèvres viennent trouver mes doigts et je le fixe toujours, ne comprenant pas. Est-ce que ça veut dire qu'il s'en fiche ? Est-ce que ça veut dire qu'il veut me soigner ? Prendre soin de moi ? Ou rien de tout ça ? « Dis, tu... Tu ne passerais pas ta main sous l'eau ? Genre... Juste pour me rassurer ? » Je soupire doucement, parce qu'il est normal qu'il soit troublé par tout ça et que pourtant, je déteste le regard des autres sur mes brûlures. Si avec certains, je les pavane comme un trophée, avec lui j'aimerais mieux les faire disparaître. En silence, je m'exécute, passant ma main sous l'eau froide avant de relever les yeux vers lui, timide. « Ça me gêne de te voir si... embarrassé à cause de ça. » je lui avoue, en montrant mes mains du menton. Je les cache même derrière mon dos. Je me sens affreusement mal, éprise d'un malaise étrange. Avant que ma crêpe ne brûle, je baisse doucement le feu. Le petit déjeuner m'importe peu. C'est lui que je veux. Je m'approche de quelques pas, mais ça suffit à permettre à nos corps de se frôler, ce qui a le don de me faire légèrement frissonner. Je pose mes mains sur ses bras que je caresse doucement. « Est-ce que.. c'est déjà arrivé ? Avec une autre étudiante ? » je lui demande alors, curieuse et emplie d'une curiosité que j'aurais presque honte d'éprouver. Est-ce qu'il a déjà couché avec d'autres de ses élèves durant sa carrière ? Voire, est-ce qu'il est déjà sorti avec l'une d'entre elles ? Non, ce n'est pas de la curiosité. Et ça me tue de l'avouer, mais ce n'est pas ça, pas ça du tout. Ce qui me pousse à demander ça, comme un serpent au fond de mes entrailles, ça n'est pas une curiosité naïve ou intéressée. Mais de la jalousie.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMar 23 Juil - 21:24

Je fis doucement pression sur le soutien-gorge de Nevaeh pour dévoiler la licorne qui se cachait sur son sein droit. Je n'imaginais pas la jeune femme se faire un tatouage à un emplacement aussi intime juste pour « faire joli ». J'espérai, secrètement, qu'il y ait une explication mystique. Ou quelque chose dans le genre, qui rendrait cet encrage indélébile particulier. Son regard sembla se dérober, pour s'en aller ailleurs, au pays des souvenirs, peut-être. « Toute ma vie ou presque, je me suis toujours occupée des chevaux. Et... et on me disait que si moi j'en avais été un, j'aurais été un cheval spécial. Quelque chose qui appartient à la mythologie, et pas au réel, pas au commun des mortels. Un jour un.. un compagnon de.. enfin, de là où je vivais, m'a offert une jument blanche. Elle était magnifique. Pour moi, c'était une licorne. J'étais jeune, et insouciante, mais j'ai décidé de graver à jamais ce souvenir directement sur ma peau. Parait que ça me va bien. Toi, t'en dis quoi ? » Eh bien, ça, c'était de l'explication. J'observai son tatouage, pensif. « Tu sais, Neva... C'est ton histoire. Pas la mienne. Si ça a une signification pour toi, je n'ai pas mon mot à dire. Tu comprends ? » lui expliquai-je d'une voix posée. Je passai, avec délicatesse, mon doigt sur le léger relief qu'avait formé l'encre sur sa peau. Je me sentais privilégié, en quelque sorte, d'avoir reçu une explication sur un élément aussi personnel de sa vie. « Tu faisais de l'équitation, en fait ? Ou quelque chose dans le genre ? » demandai-je, les yeux brillants de curiosité. En même temps, elle avait bien pris soin de ne pas expliquer ce qui l'avait amenée à s'occuper de chevaux et c'était la meilleure façon d'attiser mon intérêt.

Mes lèvres effleuraient les siennes et mes mains caressaient sa peau avec une certaine ivresse. Ne pouvoir la toucher à nouveau que ce soir, seulement, me parut être une éternité. Je m'en plaignis, comme la grosse larve que j'étais, qui ne pouvait déjà plus se passer du corps de Nevaeh. Sa langue vint alors effleurer la mienne, avec une rare délicatesse. Se doutait-elle que cette simple caresse me rendait complètement cinglé ? Le désir me dévorait de l'intérieur, et pourtant, par une force miraculeuse, je me retins de lui répondre par un baiser fougueux. Non. Je refermai simplement mes lèvres sur la pointe de sa langue, comme pour l'emprisonner, mais je finis bientôt par lui rendre sa liberté. « Oui mais ce soir, c'est mieux que jamais, non ? » me dit-elle avec une petite voix de souris. Je m'écartai légèrement et posai sur elle un regard très tendre. « Oui, absolument... » chuchotai-je d'une voix très basse. Nos fronts se rejoignirent bientôt, aimantés, et c'est le seul rapprochement que je pouvais m'autoriser à l'heure actuelle. Sinon, ça allait complètement partir en vrille... Et je voulais croire que j'avais un peu plus de force d'esprit que ça. « Un flan aux fraises ! Rouges, comme les braises, comme mes cheveux, imagine ce que tu veux. » me lança-t-elle en riant, alors que je venais de lui avouer que l'imaginer en mode vieux flan rendrait les choses plus simples. « Articulés par tes lèvres, les mots flan aux fraises deviennent terriblement excitant... » lui avouai-je en mordant ma lèvre inférieure, tandis qu'elle me caressait la joue pour, peut-être, mieux me faire accepter l'éloignement de nos corps auquel elle allait me contraindre.

« Il me semble pourtant t'avoir déjà vu dans le feu de l'action, pourtant. » répondit-elle du tac au tac à ma plaisanterie pleine d'autodérision, avec un clin d’œil aguicheur. Je rougis, sans rien répondre, déstabilisé par l'aisance qu'elle acquérait un peu plus à chaque instant. Je préférai me rattraper avec un baiser. Doux, désireux, bref. Mais il suffit à Nevaeh pour qu'elle m'avoue que je lui faisais tourner la tête. Je ne savais pas si c'était une façon de parler ou si cette phrase cachait un sens bien plus profond. Mais je m'étais trop profondément ancrer dans l'insouciance, et elle faisait un vêtement tellement agréable à porter, que je n'avais pas envie de m'en détacher aussi vite. Pas maintenant. Pas tout de suite. Je répondis à la jeune femme par un extrait des paroles d'une chanson d'Edith Piaf, pas certain qu'elle la connaisse. Elle posa sur moi un regard intense, un regard que je ne compris pas. C'était comme si elle venait de se faire frapper par la foudre. Je fronçai les sourcils, cherchant une réponse dans ses pupilles mystérieuses et hermétiques. Nevaeh semblait s'être soudainement arrêtée de « fonctionner », comme si elle était passée en mode veille. Elle ressemblait à l'une de ces poupées mécaniques dont on n'aurait pas suffisamment tourné la clef, et qui finissait par retrouver son immobilité. Soudainement, elle se remit « en marche », s'avançant vers moi, presque gracieusement. « Quand tu me prends dans tes bras, je ferais le tour du monde, ça ne tournerait pas plus que ça. La Terre n'est pas assez ronde, pour m'étourdir.. autant que toi. » chantonna-t-elle, de sa voix envoutante de sirène. Mes lèvres s'étirèrent en un large sourire. Je passai délicatement une main dans sa chevelure de feu. « Eh bien, je suis impressionné. Tu pourrais préparer cette chanson pour mon examen, non ? » lui proposai-je. Elle n'était pas obligée d'accepter : c'était à elle de choisir. Cependant, si elle jouait ce morceau devant moi, même dans la plus grande solennité qu'imposait les conditions d'un examen, je crois qu'elle aurait une signification toute particulière.

Concentrés sur nos crêpes respectives, Nevaeh commença à me poser des questions. Elle me demanda si je venais bien du Royaume-Uni et je confirmai son impression, en lui offrant ma plus belle imitation de l'accent anglais. « Ça te va bien, comme accent. » Je ne pus m'empêcher de sourire. « N'est-ce pas ? Je le perfectionne depuis quelques années, déjà. » répondis-je sur un ton hautain. Mais puisqu'une réponse en méritait toujours une autre, je demandai à mon tour à Nevaeh d'où elle venait, en prenant soin de poser mon doigt plein de farine sur son nez. Elle était mignonne avec cette tache poudreuse sur le museau. « De Pologne, enfin il parait ! Mais je n'y ai vécu que les cinq premières années de ma vie. » Elle piqua, encore une fois, ma curiosité. Je jetai un coup d'oeil dans sa direction, en retroussant le nez. Je retournai ma crêpe et osai avancer une autre question. « Et ensuite ? » Ppuis, je fis mine de réfléchir, fermant un oeil, puis l'autre, avant de poser mes deux yeux sur la jeune femme. « Tu sais quoi ? Pour éviter les malaises, on n'a qu'à s'imposer une règle : si on n'a pas envie de répondre à une question, on s'embrasse. C'est un bon deal, non ? » lui suggérai-je avant même de connaître sa réponse. Je voulais simplement éviter la crise de panique de la veille.

C'est en dévorant sa jolie silhouette du regard que mes yeux se posèrent brusquement sur sa main, dont elle s'était servie pour éviter à la poêle une chute terrible. En se brûlant complètement la paume, au passage, mais sans rien ressentir, comme elle en avait étrangement l'habitude. Je lui demandai de passer sa main sous l'eau, même si ça servait à rien et que ça ne la soulageait pas, juste pour me rassurer. Gentiment, elle s'exécuta. « Ça me gêne de te voir si... embarrassé à cause de ça. » La voir aussi mal à l'aise me fendit le coeur. Beaucoup plus que lorsque je la voyais s'infliger des tortures qu'elle ne ressentait même plus. « Non, Neva, c'est pas de l'embarras. Ça m'inquiète, c'est tout... » soupirai-je en passant une main dans mes cheveux, déposant ma première crêpe dans une assiette. La vérité, c'était que, même si elle me certifiait qu'elle ne ressentait plus rien, les brûlures, c'étaient quand même des blessures violentes, qu'elle s'infligeait. Et je détestais cette idée. Elle s'approcha doucement de moi, silencieusement, comme chaussée de coussinets de chat. Elle posa ses mains sur mes bras, les doigts caressant. « Est-ce que.. c'est déjà arrivé ? Avec une autre étudiante ? » Je la regardai, la bouche ouverte, complètement désarçonné par sa question. Je ne m'y attendais pas - ou plus - et je n'étais pas certain que lui répondre franchement serait vraiment une bonne chose. Mais je sentais que j'allais être incapable de mentir. Et que, même si j'essayai, elle allait deviner que je la menai en bateau. Je fuis son regard, honteux. Je ne m'attendais pas, non plus, à ce que sa réaction m'inquiète autant. « Eh bien, je... » marmonnai-je, perdant tout à coup toute ma décontraction. « J'ai... J'ai dérapé une fois. C'était une énorme erreur. Vraiment. Et j'en suis pas très fier. Mais... c'était complètement différent de ce qui s'est passé entre... Entre nous. » soufflai-je, à mi-voix, très peu convaincu qu'elle accepte cette explication. Pourtant, j'aurais vraiment aimé qu'elle passe au dessus, qu'elle me dise qu'elle me croyait, que ce n'était pas important, et qu'elle m'embrasse. J'aurais vraiment aimé assister à cette conclusion utopique.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMer 24 Juil - 0:15

Je lui raconte alors doucement l'histoire du tatouage incrusté à la base de mon sein droit. Ce n'est pas un secret, je n'ai rien à y cacher, et m'ouvrir à lui me semble terriblement plus facile qu'aux autres. « Tu sais, Neva... C'est ton histoire. Pas la mienne. Si ça a une signification pour toi, je n'ai pas mon mot à dire. Tu comprends ? » Je fronce légèrement les sourcils, avant de hocher la tête, me préparant déjà néanmoins à le contredire. Ma spécialité, à croire que je suis née avec un esprit de contradiction plus développé que la normale. « Parfaitement. De toute façon, je ne l'aurais pas fait enlever si tu m'avais répondu que c'était immonde. Je voulais juste ton avis quand même. » j'ose lui faire un petit sourire inquisiteur. Je sais que mon histoire comporte quelques vagues de flous. Je sais aussi qu'il remarque tout. « Tu faisais de l'équitation, en fait ? Ou quelque chose dans le genre ? » Je ne peux m'empêcher de sourire. Parce que oui, toute personne "normale" ayant côtoyé des chevaux aurait fait de l'équitation, purement et simplement. La seule idée de me retrouver sur une de ces magnifiques bêtes enfermées dans un manège me rendrait intenable. « Hum... pas exactement. Je te raconterai tout.. quand on aura bien le temps. » Je laisse planer le mystère un peu plus longtemps. D'un côté, révéler que j'ai vécu sur les routes d'un cirque toute mon enfance et mon adolescence me rend toujours un peu nerveuse. Je ne peux jamais prévoir la réaction des gens, entre l'admiration et la répulsion pour ce milieu à double tranchant.

Je suis là, devant lui, si près et pourtant si loin par obligation. Je sais que sinon, si nous craquons de nouveau à cet instant-là, je ne saurais pas me détacher de lui, et je louperai les cours. Encore. Chose que je ne peux pas me permettre. La promesse de le revoir à quatorze heures m'emplit néanmoins déjà d'une impatience insoutenable. Ma langue vient doucement caresser la sienne, électrisée par ce contact furtif et presque interdit, alors que ses lèvres se referment sur celle-ci. Je souris, mes grands yeux plongés tout au fond des siens. Le regard qu'il pose sur moi m'emplit d'une telle tendresse que j'ai envie de m'en nourrir. « Oui, absolument... » On dirait qu'il me murmure un secret, et ça me fait sourire doucement. Nos fronts soudés l'un à l'autre, j'étudie chaque particule de son regard, chaque étoile qui flotte dans l'encre de ses yeux. Je ne m'en lasse pas. « Articulés par tes lèvres, les mots flan aux fraises deviennent terriblement excitant... » Je souris tendrement, tandis que mes doigts glissent sous son menton délicatement. « J'ai l'impression que ça ferait le même effet à peu près avec n'importe quel mot. »

Les paroles de chanson s'enchaînent, c'est à se demander si on s'amuse juste à continuer les paroles ou à se faire passer un message. J'hésite. Si, si, je vous promets. J'hésite. Après une légère passe de rêverie, je lui réponds des paroles qui me ramènent à une autre réalité. Ses doigts s'infiltrent dans mes cheveux et je le laisse faire, appréciant le contact. « Eh bien, je suis impressionné. Tu pourrais préparer cette chanson pour mon examen, non ? » Je lui adresse un coup d'oeil légèrement étonné. Je pèse le pour et le contre de ses paroles, avant de rougir légèrement, papillonnant un peu. « Au piano c'est peut-être faisable oui mais je.. je ne sais pas chanter, James.. » je bredouille doucement, même si j'avoue que l'idée de lui faire la surprise et de lui jouer cette chanson-là le jour de mon examen me tente beaucoup. Mais je verrais bien lorsque je devrais préparer ça. La perspective de bénéficier de cours particuliers venant de lui me stimule. Et c'est peu dire.

Il m'imite alors le parfait accent british et même si je sais que c'est surjoué, je ne peux pas m'empêcher de lui dire que ça lui va bien. « N'est-ce pas ? Je le perfectionne depuis quelques années, déjà. » Je le regarde avec un sourire amusé en entendant son air si précieux et hautain. Il joue le rôle à la perfection, on pourrait presque s'y tromper. Je lui réponds que je viens de Pologne, en même temps avec un nom qui finit par "-ski" vous pouvez parier à coup sûr que ça vient de là-bas, au pays de la vodka. « Et ensuite ? » C'était forcé de toute façon, et je m'y attendais un peu. Alors que j'ouvre la bouche pour lui répondre, il me dépasse en vitesse. « Tu sais quoi ? Pour éviter les malaises, on n'a qu'à s'imposer une règle : si on n'a pas envie de répondre à une question, on s'embrasse. C'est un bon deal, non ? » Je ne peux pas retenir un sourire face à son imagination. Je m'approche un peu plus, encore. « Pas vraiment, je vais avoir clairement plus envie de t'embrasser à chaque fois que de te répondre... » je lui avoue alors doucement en rougissant un peu tout de même. Autant ne pas le lui cacher, j'imagine qu'il a très bien compris ça. Je pose une main sur sa clavicule, en traçant les contours du bout de mes doigts. « On peut dire qu'après ça, j'ai sillonné l'Europe entière. J'ai toujours aimé voyager. » La belle excuse. Je n'avais surtout pas le choix. Sans chercher à résister à mon envie suite à la "solution" qu'il a proposé, je m'empare doucement de ses lèvres plusieurs courtes fois d'affilées avant de poser de nouveau mon front contre le sien. « Ben quoi ? T'as qu'à considérer qu'y avait une question muette à laquelle je ne voulais pas répondre ! » je lui lance alors en haussant les épaules, l'air du parfait ange plaqué sur mon visage innocent.

Il s'empare de ma main et j'en suis immédiatement gênée. Il est si "propre" que j'ai honte d'avoir tout l'air d'une écorchée vive. Contrairement à beaucoup de victimes d'automutilations, ça n'est pas mon cas, et mes blessures ne sont pas une sorte d'appel de détresse. Non, rien de tout ça. Elles font parties de moi, tout simplement, et je ne veux attiser la pitié de personne. « Non, Neva, c'est pas de l'embarras. Ça m'inquiète, c'est tout... » Je baisse les yeux, cachant mes mains comme si c'était une bêtise. Mon regard le fuit un peu, et je n'aime pas ce nouveau malaise entre nous. Je soupire un bon coup. « Il ne faut pas, James, je t'assure. La plupart datent de plusieurs années, parfois même de dix ans... » Ma voix est tout de même bien douce, parce que quelque part, je suis touchée de voir qu'il s'inquiète pour moi. Ça prouve que je compte, non ? Je m'approche alors, terminant de briser la distance entre nous pour poser mes mains sur ses avant-bras, les caressant de haut en bas pour lui poser une question un peu délicate mais dont je veux connaître la réponse. « Eh bien, je... » Il se rétracte un peu, je le sens. Donc je sais déjà quelle est la réponse. Mais ne vous méprenez pas, je préfère de loin qu'il soit franc. Je le regarde toujours dans les yeux, patiente, comme pour l'encourager. Ma crêpe ? Oui je l'ai quasiment oubliée. « J'ai... J'ai dérapé une fois. C'était une énorme erreur. Vraiment. Et j'en suis pas très fier. Mais... c'était complètement différent de ce qui s'est passé entre... Entre nous. » Je me mords l'intérieur de la joue. Très très fort. Je détourne mon regard. Qu'est-ce que je croyais, hein ? Que j'étais unique ? Je me demande brièvement qui est cette fille, et je pense qu'il vaut mieux que je ne la connaisse pas. Je repense à la fin de sa phrase, pour m'apaiser, pour me concentrer sur les belles paroles que ce sont, histoire de ne pas me laisser aller à la jalousie. Pour qui me prendrait-il ? Cette jalousie serait illégitime. Déloyale. « Et qu'est-ce qui s'est passé.. entre nous ? » je lui demande tout bas, mes yeux passant d'un oeil à l'autre comme si ses différentes prunelles allaient me construire une réponse comme un puzzle. Je ne sais même pas pourquoi je lui demande ça. Peut-être pour voir ce qu'il y a de différent avec cette « erreur ». D'ailleurs, le mot me cogne en tête, se heurtant aux parois douloureusement. Je finis par faire glisser mes mains pour lâcher ses bras et me recule en baissant lentement mes yeux au sol. Joli carrelage.. Je me détourne pour m'occuper de ma crêpe et enfin l'empiler sur celle de James. Finalement, je me tourne vers lui, le coeur lourd d'interrogations. Et de craintes. Je sais qu'elles sont encore injustifiées, mais je ne peux pas m'empêcher de les lui témoigner, tant pis s'il me met dehors, je l'aurais sans doute mérité. Je cherche son regard avec appréhension. « Moi aussi, je finirais classée au rang « erreur » ... ? » Ma voix s'est légèrement brisée, la gorge enflée. Instable, je sais que je suis capable de passer d'une humeur à une autre en une fraction de seconde, victime d'un caractère lunatique. J'ai toujours vécu avec, mais depuis hier, disons que c'est vraiment pénible. J'ai envie de savoir qui est cette fille, si je la connais ou pas, pourquoi est-ce qu'il s'agit d'une erreur à présent, combien de temps est-ce que ça a duré, si par hasard ça a duré ou pas, si elle avait eu droit au même traitement que moi, si tout ça n'est qu'une illusion.. ou non. Ah, vous n'imaginez pas tout ce que citroën peut faire pour vous qui passe dans ma tête à cet instant là, alors que je reste suspendue à ses lèvres, enchaînée à son regard, le coeur battant irrégulièrement. D'avoir passé ses nuits blanches à rêver ce que les contes de fées vous laissent imaginer; d'avoir perdu son enfance dans la rue, des illusions déçues passées inaperçues..
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMer 24 Juil - 12:09

« Parfaitement. De toute façon, je ne l'aurais pas fait enlever si tu m'avais répondu que c'était immonde. Je voulais juste ton avis quand même. » me dit-elle avec un sourire malicieux, qui m'engagea à lui fournir une réponse. Je soupirai, et abaissai à nouveau son soutien-gorge pour mieux regarder son tatouage. « Mh... Il est joli, discret, bien réalisé,... » Je levai les yeux vers Nevaeh, avec un sourire lubrique. « Décidément bien placé. » ajoutai-je, en replaçant correctement la poche de son soutien-gorge sur son sein blanc. Mais ma curiosité n'était jamais rassasiée et Nevaeh avait un don pour la torturer comme personne. « Hum... pas exactement. Je te raconterai tout.. quand on aura bien le temps. » Je plissai les yeux, en râlant un peu, parce que je voulais savoir, moi. Je décidai de respecter son choix - un peu par obligation, quand même - et basculai la tête en arrière en poussant un long soupir. Je devais me faire violence pour lutter, pour ne pas lui poser d'autres questions ou tenter de lui arracher la vérité par des baisers ou des caresses. Je redressai la tête, tentant d'oublier les questions qui me martelaient l'esprit, pour que mes lèvres puissent frôler les siennes et pour que nos langues puissent se rencontrer. « J'ai l'impression que ça ferait le même effet à peu près avec n'importe quel mot. » me dit-elle avec une sensualité que j'associai toujours à son attitude. Ses doigts se glissèrent sous mon menton et je continuai à la regarder tendrement, avec un air amoureusement niais. « Oui, c'est ça, en fait... » soufflai-je d'une voix rauque en scellant irrésistiblement nos lèvres, encore une fois, laissant durer le baiser par simple plaisir.

Dans la cuisine, sans que je ne sache plus exactement comment les paroles de Mon manège à moi s'étaient incrustées dans la conversation, déposant une atmosphère magique et complice sur son passage, mes yeux se mirent à briller lorsque je me rendis compte que Nevaeh connaissaient aussi les paroles. J'étais émerveillé. Parce qu'il fallait avouer que, la plupart du temps, quand je plaçai une référence à une chanson dans une conversation, je me prenais des bides mémorables. Je suggérai à Nevaeh de choisir cette composition musicale pour son examen et elle sembla particulièrement étonnée. « Au piano c'est peut-être faisable oui mais je.. je ne sais pas chanter, James.. » bafouilla-t-elle. Son embarras me fit sourire de tendresse. « Tu n'es pas obligée de chanter. » lui annonçai-je, comme si je cherchai à la convaincre inconsciemment. J'avais l'impression de ressembler à l'un de ces vendeurs qui cherche absolument à vendre son grille pain alors que tout le monde s'en fout.

Les crêpes commencèrent à s’amonceler sur notre assiette, tandis que Nevaeh et moi échangions des questions, les unes à la suite des autres. Mais je savais, à présent, qu'il était parfois dangereux d'en demander trop à la jeune femme. Je lui proposai donc un deal : si elle n'avait pas envie de répondre, elle n'avait qu'à m'embrasser. Moi, ça m'arrangeait, en plus (a). « Pas vraiment, je vais avoir clairement plus envie de t'embrasser à chaque fois que de te répondre... » m'avoua-t-elle timidement. Je m'approchai doucement d'elle et déposai un baiser empreint de douceur sur sa bouche. « Tu sais... tu peux me répondre et m'embrasser, aussi, c'est une autre option... » lui susurrai-je sur le ton de l'invitation. Je lui demandai alors ce qui avait succédé aux cinq premières années de sa vie en Pologne, craignant déjà d'avoir posé la mauvaise question. Pourtant, elle y répondit à mon plus grand étonnement. « On peut dire qu'après ça, j'ai sillonné l'Europe entière. J'ai toujours aimé voyager. » dit-elle en passant ses doigts sur ma clavicule. Je posai un regard admiratif sur elle. C'était fou... Elle avait à peine vingt-et-un ans et elle avait déjà aperçu les frontières de nombreux pays. Alors que moi, mis à part Londres et Jersey... Je ne connaissais pas grand chose des autres civilisations qui se partageaient le continent européen. Elle s'approcha alors de moi et déposa plusieurs baisers, à intervalles réguliers, sur mes lèvres brûlantes. Elle accola son front au mien. « Ben quoi ? T'as qu'à considérer qu'y avait une question muette à laquelle je ne voulais pas répondre ! » Un rire s'échappa de mes lèvres et résonna contre les deux parois que formaient nos visages soudés. « Mais je ne me plains de rien... » lui soufflai-je en imitant sa précédente série de baisers.

Je déposai une nouvelle crêpe dans l'assiette mais l'image de la paume de Nevaeh plaquée contre la poêle brûlante ne cessait de me hanter l'esprit. Je ne pus me retenir de lui prendre doucement la main pour l'ausculter. J'étais inquiet, malgré le fait qu'elle m'ait certifié qu'elle avait perdu toute sensibilité. Je sentis le malaise l'envahir en voyant ma mine défaite et préoccupée. « Il ne faut pas, James, je t'assure. La plupart datent de plusieurs années, parfois même de dix ans... » Je hochai simplement la tête, sans insister. Je ne voulais pas que le malaise s'installe plus longtemps, alors que nous étions en train de passer un bon moment. Elle s'approcha de moi, caressant doucement mes bras, et je crus que l'embarras était définitivement écarté. C'était sans compter la nouvelle question de Nevaeh, qui n'avait rien d'anodin et qui, rien que dans sa formulation, laissait déjà présager une mauvaise tournure. Je supposai que mon comportement ambigu l'avait amenée à s'interroger sur mes précédentes conquêtes. Sauf que je me serais bien passé de cette question. Je savais pertinemment que la réponse n'allait pas lui plaire. Sauf que ce qui s'était malencontreusement passé avec Dakota n'avait strictement rien à voir avec ce qui s'était produit avec Nevaeh. C'était même deux situations très opposées, aux antipodes l'une de l'autre. Dakota ne m'avait laissé qu'un goût amer en bouche, elle. « Et qu'est-ce qui s'est passé.. entre nous ? » Je la fixai, sans savoir quoi dire. Mon regard devint fuyant et une pellicule de sueur recouvrit tout mon corps. C'était un test ? Si la réponse ne la satisfaisait pas, elle allait s'enfuir, c'est ça ? L'espace d'un instant, j'eus envie de lui offrir la réplique de prince charmant, la jolie réponse entourée d'un somptueux ruban rouge, afin qu'elle ne s'en aille pas. Je passai une main dans mes cheveux. « Écoute... Sincèrement, je sais pas. » lui soufflai-je. Je fis un pas en arrière, cherchant du regard quelque chose, n'importe quoi, à laquelle je pourrais me rattraper mais rien n'était vraiment en mesure de rendre les choses plus faciles. « Je crois qu'il est trop tôt pour le dire. » Je sentais qu'elle cherchait désespérément mon regard mais je n'avais pas le courage de la regarder dans les yeux. Je n'avais même pas envie d'avoir cette conversation. Je n'avais pas envie de me souvenir de Dakota. « Moi aussi, je finirais classée au rang « erreur » ... ? » Sa voix brisée m'appela et je relevai enfin la tête. Je n'aimais pas ce qu'elle insinuait, là. Je ne faisais pas partie de cette catégorie d'hommes qui jetaient de la poudre aux yeux des femmes pour se nourrir de l'amour naissant dans leurs yeux pour finir par les abandonner lâchement. J'étais toujours très clair, habituellement, dans mes relations. Une nuit, et rien de plus. Pas de faux espoirs. Pas de souffrances inutiles. Si j'avais laissé à Nevaeh l'opportunité de vivre un peu plus que ça, c'est que je nourrissais peut-être l'envie secrète de la convoiter plus sérieusement. Je lâchai un soupir de colère. « Je... Non, ça n'avait strictement rien à voir. Je ne peux pas t'expliquer. Je ne peux pas te raconter ce qui s'est passé avec cette fille, d'accord ? Mais... Mais si tu savais, tu comprendrais pourquoi c'est différent. » Mon visage devint de plus en plus rouge, au fil des minutes. Je commençai à perdre mon sang-froid, comme j'avais perdu la raison lorsque je m'étais tapé Dakota l'autre jour. Je me maudissais. « Et je ne l'ai pas ramenée, ici, elle. Elle n'a pas eu le loisir de partager mon lit. » Je sentis une odeur de brûlé et je me retournai vers ma crêpière, dont le fond s'était noirci avec la pâte restée trop longtemps sur le feu. Je saisis le manche de la poêle pour la retirer de la cuisinière. Je la jetai presque brutalement dans l'évier. « Et puis, merde. » sifflai-je entre mes dents serrées. Ma respiration s'accéléra et une pointe s'immisça sournoisement entre mes côtes pour provoquer une douleur incisive dans mon abdomen. J'avais du mal à respirer. Je ne parvenais pas à garder mon calme. J'étais complètement désemparé et hors de moi. Je détestais plus que tout le fait d'être mis à nu de cette façon.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMer 24 Juil - 14:30

Je le laisse regarder encore une fois, observant son expression. « Mh... Il est joli, discret, bien réalisé,.. Décidément bien placé. » En guise de réponse, je lui souris tendrement, ne trouvant à répondre qu'à renchérir nos baisers. Je crois que je ne me lasserai jamais de ses lèvres, de sa douceur, de tout ça. « Oui, c'est ça, en fait... » De nouveau, il m'arrache un sourire. Au moins, il l'avoue. Je me demande s'il fait ça avec tout le monde. En même temps, je ne le vois pas vraiment enchaîner conquêtes sur conquêtes, ça ne colle pas avec l'image qu'il présente. Est-ce qu'il est aussi affectueux avec les autres ? En ce qui me concerne, je ne peux pas trop vous dire. J'ai rarement ce genre de relations – que ça soit avec un prof ou même avec quelqu'un de mon âge – plutôt du genre à me faire passer pour telle alors qu'il n'en est rien. Eh oui. Je n'ai pas vraiment pour habitude de finir dans divers lits, et je me plais à croire que James n'est pas totalement comme ça non plus. Je lui réponds alors, suivant le mouvement, les paroles glissant entre mes lèvres comme un automatisme. Au vue des nombreux pays traversés, il faut dire que "malgré-moi", j'ai acquis une sorte de culture un peu spéciale. Ne me demandez pas les spécialités polonaises, je ne les sais pas exactement, quand bien même y suis-je née. Je connais quelques petits trucs, d'à peu près partout, et je dois avouer que mes visites en France restent dans mes préférées. « Tu n'es pas obligée de chanter. » Je hoche la tête, mais je ne réponds pas, comme si je voulais lui garantir une surprise, quand bien même je ne pense pas être capable de la maîtriser à temps pour l'examen. J'essaierai. Ou alors j'en prenais une autre. Mais soudain, j'ai envie de choisir un titre qui serait significatif. De quoi, je ne sais pas trop. On verra à l'impro quand je ferais mon choix.

« Tu sais... tu peux me répondre et m'embrasser, aussi, c'est une autre option... » Je profite du court baiser qu'il m'offre avant de poser mes yeux sur lui. « Je crois que je vais faire ça, oui. » En même temps, comment résister hein ? Son ton m'incite à briser les règles, une à une, comme des barrières. Je lui réponds tranquillement que j'ai voyagé un peu partout, sans lui révéler que c'est en train et par l'intermédiaire d'un cirque. Il semble brièvement admiratif et ça me fait sourire de nouveau. Je ne peux résister plus longtemps à venir l'embrasser, encore et encore, comme de longues bouffées d'oxygène. Mon front vient se poser contre le sien, tandis que mes yeux cherchent son regard. « Mais je ne me plains de rien... » Alors qu'il fait de même pendant un moment, je passe une main dans sa nuque comme pour le crocheter et le garder, ainsi, plus près de moi. Il n'insiste pas sur mes blessures aux mains et je crois que ça me rassure. Peut-être veut-il éviter l'affrontement et je lui en suis reconnaissant. Même si moi, je le provoque légèrement, cet affrontement, en lui posant une question qui me brûle les lèvres. À la base, je voulais juste savoir, juste être rassurée, me dire que non. Mais la réponse positive me laisse un long frisson mi-possessif mi-angoissé. Peut-être un peu colérique aussi. Je ne peux pas résister à la tentation de le travailler un peu plus, dopée par ma curiosité. Peut-être sait-il, lui, ce qu'il se passe entre nous. Pourquoi est-ce qu'après un dérapage, une « erreur » d'il y a plusieurs mois, nous sommes encore là, à nous tourner autour comme deux adolescents. « Écoute... Sincèrement, je sais pas. » Il fuit mon regard mais je ne lâche pas mon attention, concentrée. J'ai envie qu'il me rassure mais il a choisi la sincérité. J'aime ça, normalement. Pourtant là, ses paroles m'angoissent. « Je crois qu'il est trop tôt pour le dire. » C'est à moi de baisser les yeux. Trop tôt ? Ça veut dire quoi ? Qu'on va alors se revoir un moment ? Quelque chose, sa réponse floue commence à m'apaiser un peu et je soupire discrètement, soulagée. Pourtant, la question qui franchit mes lèvres l'instant d'après fait tout voler en éclat. Tout. Même – et surtout – son calme.

J'aurais préféré qu'il reste muet. Je le vois soupirer. Il est en colère. En colère à cause de moi. L'idée m'est difficilement soutenable, mais maintenant, il me faut assumer. « Je... Non, ça n'avait strictement rien à voir. Je ne peux pas t'expliquer. Je ne peux pas te raconter ce qui s'est passé avec cette fille, d'accord ? Mais... Mais si tu savais, tu comprendrais pourquoi c'est différent. » Je fronce les sourcils, piquée au vif. Qu'est-ce qu'il insinue là, hein ? Que je ne suis pas assez grande pour comprendre ? Que je ne comprendrais pas ? Qu'il ne peut pas m'expliquer... pourquoi, c'est un secret d'état ? Vexée, je recule d'un pas, éteignant brusquement le feu sous ma crêpière pour ne pas avoir à surveiller ces maudites crêpes plus longtemps. « Ouais, ben justement, vu que je sais pas, je peux pas comprendre figure-toi ! » Je serre les dents, le regard fuyant à mon tour, les poings serrés. Je m'en veux d'élever la voix comme ça, surtout sur lui, surtout après la douceur de nos gestes précédents. Surtout parce que je sais que je vais m'en vouloir dès que ma frustration sera retombée. « Et je ne l'ai pas ramenée, ici, elle. Elle n'a pas eu le loisir de partager mon lit. » Je relève mon regard bleu électrique vers lui. Je crois que rien ne va plus, je le vois bien bouillir de colère au même niveau que moi. Et ça n'est pas bon, pas bon du tout, parce que je suis vraiment de la pire espèce lorsque je suis en colère. Révoltée par ses paroles, je le fusille du regard. Je n'ai pas bougé, et pourtant j'ai l'impression que la distance entre nous vient de s'allonger d'une centaine de mètres. Pour qui me prend-il ? Je dois lui en être reconnaissante, peut-être ? C'est un honneur, de partager son lit, c'est ça ? Je sais que j'interprète peut-être très mal. Mais c'est comme ça que ça s'enchaîne dans ma petite tête de butée. Mes poings me font mal, mes dents aussi, à force de rester crispées ainsi. Je baisse les yeux sur mes phalanges blanchies. Soudain, le fracas de la poêle dans l'évier me fait sursauter. « Et puis, merde. » Brusquée par son soudain accent de brutalité, ma respiration accélérée, je n'ose même plus le regarder. J'ai une réplique cinglante sur le bout de la langue mais pour une fois, ma raison m'emporte en me convaincant que je ne me le pardonnerai jamais de tout gâcher comme ça. Je me sais extrêmement blessante si je parle en étant ainsi sous tensions. J'aimerai me mettre à pleurer comme une enfant, mais ma fierté solide m'en empêche. Alors, je fuis. Comme toujours.

Je m'éclipse, passant devant lui sans un regard. J'hésite. J'hésite parce que je n'ai pas envie de partir, encore moins là-dessus, parce que je ne me le pardonnerai jamais, parce qu'il ne me laissera jamais revenir. Je ne sais même pas comment on en est venu à se crier dessus comme ça, en fait. Je me laisse tomber dans son canapé, l'ignorant comme une enfant désobligeante. Sur la table basse, un briquet. Dieu merci, tout ce qu'il me faut. J'en ai toujours un sur moi mais là en sous-vêtements... comment dire. Je l'attrape, et l'allume. Non, je ne cherche pas à me brûler, je n'y trouverai aucun réconfort. Mais ça me rassure. Regarder la flamme s'agiter, virer, s'esquiver, ça me donne une étrange sensation de puissance, de protection. J'ai peur qu'il vienne me l'arracher des mains en pensant peut-être que dans ma crise, je ne mette le feu à tout son appartement, alors je profite des quelques secondes. Ça m'apaise très vite. En moins d'une minute, je relâche l'appui, rentrant la flamme dans son ampoule magique et le repose sur la table, calmement. Je ne sais même pas s'il est encore dans la pièce ou pas. Je passe mes mains sur mon visage en soupirant. Qu'est-ce que t'as fait encore, hein ? Je sais pas, je sais pas c'que j'ai fait, mais j'ai le goût amer de la situation où j'ai encore tout foutu en l'air. En quoi ça me dérange au juste, hein ? Il a sa vie. Et j'ai la mienne. Rien ne me donne le droit d'intervenir ainsi avec possessivité. Rien du tout, et pourtant ça me tenaille le ventre de l'imaginer avec une autre. Il faut que je me rende à l'évidence : je suis clairement jalouse. Je ne pensais pas que ça m'arriverait un jour, tiens. Mais si. Et ça n'a rien d'agréable. La respiration encore un peu sifflante, je finis alors par me lever, le cherchant quelques instants. La culpabilité s'est insinuée dans chacun de mes muscles comme un poison vicieux. Lorsque je le trouve, j'ai une fraction de seconde d'hésitation. Et puis mes pieds, nus, me guident instinctivement vers lui sans que je n'ose relever mon regard coupable. Tant pis s'il m'esquive, tant pis s'il me repousse. Je me blottis contre lui, faisant passer mes mains dans son dos. Mes doigts se crispent autour d'un pan de son haut, comme si j'avais peur qu'il ne m'échappe soudainement et mystiquement, sans explication, dans un nuage de poussière. Je pose ma tête contre son torse, le regard dans le vide, essayant d'entendre les battements de son coeur pour calmer le mien, insolent. « Je suis désolée. » je murmure d'une voix presque inaudible. Ça me coûte de m'excuser. De m'excuser alors que ses mots m'ont fait plus de mal que s'il m'avait giflée. Pourtant, il n'a rien dit de méchant. Peut-être juste la vérité ; une vérité que je ne suis visiblement pas prête à accepter. À affronter. Ni à comprendre. Je ferme les yeux, avec la soudaine envie de pleurer, mais je ne me laisserai pas aller à pareille faiblesse. « J-Je suis une idiote. »
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMer 24 Juil - 19:24

« Ouais, ben justement, vu que je sais pas, je peux pas comprendre figure-toi ! » explosa-t-elle en faisant un pas en arrière, mi-furieuse, mi-vexée. Je poussai un bref soupir empli d'une colère sournoise. Ne comprenait-elle pas que, techniquement, j'étais pas censé me répandre sur ce genre de choses ? Surtout avec elle ? La situation fâcheuse dans laquelle m'avait mis Dakota était suffisamment pénible à étouffer pour que je commence à l'ébruiter à tout va. Je vis la mâchoire de Nevaeh se contracter à travers ses joues rougies par la colère. Je ne comprenais pas ce qui la dérangeait, exactement. Ce n'était pas comme si nous étions ensemble et même si c'était le cas, « l'épisode Dakota » avait eu lieu bien avant que je ne la recroise. J'étais perdu. Énervé et perdu. Mais dans le fond, je n'en voulais même pas à Neva. C'était moi que je maudissais. Je me maudissais de perdre mon sang-froid, comme j'avais perdu la raison le jour où je m'étais tapé Dakota. Mais qu'est-ce qui m'était passé par la tête, au juste ? Je me méprisais comme jamais et le regard fusillant de Nevaeh posé sur moi ne m'aida pas à retrouver mon estime. La voir passer de la tendresse au dédain me fendit le coeur. Incapable de supporter ça plus longtemps, je posai mes yeux sur le sol avec une certaine obstination, croyant naïvement que ça rendrait la situation moins pénible à supporter, mais il n'en fut rien. Je vis Nevaeh passer juste sous mon nez, sans un regard, sans un mot, et par fierté, je ne saisis même pas son bras. Pourtant, quand je relevai la tête et que je la vis s'éloigner, j'eus l'impression de recevoir un coup de genou dans l'estomac. J'en eus le souffle coupé, ainsi que la nausée. Allait-elle se diriger jusqu'à la chambre, se rhabiller, et passer la porte définitivement ? Pour la dernière fois ? Je la suivis d'un regard alarmé et je fus presque soulagé en la voyant se laisser tomber dans mon sofa. Elle se mit à observer avec avidité la flamme de mon briquet. Était-ce un bon ou un mauvais signe ? Avec Nevaeh, allez savoir. Tout était possible.

Je m'adossai contre le mur, incapable de tenir sur mes jambes plus longtemps sans un support solide. Je regardai le vide, paniqué, exténué, alarmé... La nausée prit mon corps en otage. Mon coeur se mit à tambouriner dans ma poitrine, comme s'il cherchait à s'en extirper. Je fermai les yeux et tentai de reprendre une respiration régulière. Mais que m'avait-elle fait ? M'avait-elle jeté un mauvais sort ? J'expirai difficilement. La dernière fois que je m'étais querellé avec quelqu'un, cela remontait à l'époque où mes parents étaient encore en vie, lorsque je leur ai annoncé que j'abandonnais définitivement le droit. Enfin, si on pouvait appelé ça une « querelle » parce que, dans le fond, ça m'avait à peine affecté. Là, c'était différent. J'étais déchiré. Déchiré entre l'envie de la prendre dans mes bras et celle de lui hurler dessus, un bon coup, juste pour me détendre. En fait, Nevaeh avait foutu un sacré bordel dans ma vie. Je n'avais jamais été chamboulé par autant de sentiments aussi divers en aussi peu de temps. Elle me bouleversait. Complètement. Allait-elle me conduire à ma perte ou me faisait-elle, simplement, quitter ma coquille d'automate ? Je commençais à prendre conscience que je n'avais pas vécu grand chose avant elle. Je m'étais toujours imposé des restrictions fermes et maintenant que toutes ces sensations me déferlaient dessus, j'avais l'impression de me noyer. Après tout, hormis la politesse et le savoir-vivre, que m'avaient appris mes parents, au juste ?

Soudain, alors que je ne m'y attendais plus, je sentis une empreinte chaude se déposer sur mon torse. Je pris une inspiration brève, surprise, puis j'eus le réflexe de baisser les yeux. Juste en dessous de mon menton, une petite tête rousse. Et autour de ma taille, des bras, qui ne m'appartenaient pas. « Je suis désolée. » murmura-t-elle d'une petite voix. Mais j'étais encore paralysé par les bouleversements précédents, et mes bras étaient bien trop lourds pour parvenir à se soulever et à l'entourer de sécurité. « J-Je suis une idiote. » Mon coeur fut soulevé par son effort. L'effort qu'elle fournissait pour être là, dans mes bras, plutôt que dehors avec, pour seule compagne, sa fierté. Je poussai un soupir tremblant, chargé d'émotions, et mes yeux bleus devinrent humides. « Cette fille... » balbutiai-je, en faisant référence à Dakota. Je dus reprendre plusieurs fois ma respiration avant de parvenir à formuler une phrase compréhensible qui n'était pas déformée par les bégaiements de la honte ou de la colère. « Je n'ai pas d'excuse pour justifier mon acte. J'aurais dû m'abstenir, mais je ne l'ai pas fait. Malgré tout, je pensais pouvoir oublier, effacer,... Mais elle en a... décidé autrement. » J'avais du mal à sortir cette explication à Nevaeh. Je savais que ça la rassurerait certainement, mais je me sentais tellement stupide. C'était pas aussi simple que ça d'avouer ses faiblesses à quelqu'un. « Elle me fait du chantage. Si je lui colle de mauvais résultats à son examen, même si c'est totalement justifié, elle me dénoncera. Elle... Elle portera plainte pour abus sexuel. » Je lâchai un rire nerveux. « Tu penses encore que c'est comparable..? » lui demandai-je à mi-voix. Décidément, Nevaeh devenait le réceptacle de nombreux aveux... Je ne connaissais même pas la force mystique qui me convainquait de lui faire confiance. « Tu n'as jamais été une erreur, Nevaeh. » lui avouai-je finalement, à bout de souffle.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMer 24 Juil - 21:12

Je n'arrive même plus à savoir comment est-ce que ça a dérapé. Comment nous sommes passés des gestes tendres et des baisers délicats à cette colère foudroyante. Mais c'est bel et bien le cas et par fierté égoïste et lâche, je me détourne, comme pour savourer une victoire alors que j'essuie seulement un échec flagrant. À chaque pas j'ai l'impression de tendre le fil qui nous relie, et à chaque foulée, j'ai peur qu'il cède, qu'il craque, et que je ne me retrouve comme jusqu'ici : seule. Me mentir ne servirait à rien. Je n'ai jamais oublié notre première nuit, et depuis hier soir j'ai l'impression... d'exister aux yeux de quelqu'un. Oui, en un jour, c'est peut-être normal, peut-être que ça s'étiole avec le temps comme à peu près tout. Comme la bonne humeur, comme l'espoir, comme la vie. Alors je tiens à brûler à fond cette sensation tant qu'elle est là. Tant qu'elle pulse dans mes veines. Là sur ce canapé, la flamme ne me réchauffe pourtant pas. Ma peau ne frissonne pas, mais mon cœur a froid. La flamme est si près de mon visage qu'elle vacille à mes respiration. Elle va, elle vient, comme si elle me murmurait à chaque fois qu'est-ce que tu as fait ? Ah, si je le savais. Je fixe les reflets clairs comme la lune, et ceux rougeoyants comme mes cheveux. Puis je l'éteins. Je ne peux pas rester là. J'peux pas tout gâcher comme ça, à cause d'une fierté surdimensionnée, d'un égo qui n'a jamais été brimé.

Je me lève, mes pas me guident directement vers lui. Il n'a pas bougé, il semble hébété ou absent, en tout cas, très loin d'ici, très loin de moi. Mais je ne peux pas m'empêcher de glisser mes bras autour de lui. Je le sens tendu, et j'ai envie de m'excuser sans fin. Et c'est bien la première fois que ça m'arrive, d'ailleurs. Mes doigts cherchent à attraper un pan de son costume, le tirant légèrement, comme pour m'assurer qu'il est bien là. Et qu'il ne partira pas. « Cette fille... » Je lève la tête instantanément. Je le vois d'un angle étrange, qui donne encore davantage de gravité à son visage. Je crois que ses yeux brillent et je ne sais pas à quoi c'est dû. La peine ? La colère ? La culpabilité ? La haine ? Je suis complètement perdue. Je ne sais pas si c'est raisonnable pour moi d'entendre ce qu'il va me dire, mais je ne l'interrompt pas. J'attends. « Je n'ai pas d'excuse pour justifier mon acte. J'aurais dû m'abstenir, mais je ne l'ai pas fait. Malgré tout, je pensais pouvoir oublier, effacer,... Mais elle en a... décidé autrement. » Je sens mon ventre se nouer. Je l'imagine blonde, ou brune. Des mains qui glissent sur son corps. Des lèvres qui se posent sournoisement sur sa clavicule. Je respire fort. Je chasse toutes ces images. J'attends la suite, et il me semble d'avance que ça va encore moins me plaire. « Elle me fait du chantage. Si je lui colle de mauvais résultats à son examen, même si c'est totalement justifié, elle me dénoncera. Elle... Elle portera plainte pour abus sexuel. » Je me détache de lui. Pas parce qu'il me répugne ou quoi que ce soit, juste parce que je suis scandalisée et je pense que ça se lit sur mon visage. Je le dévisage, outrée. Je sens la colère monter en moi de nouveau, mais cette fois, elle est dirigée vers cette inconnue. « Tu penses encore que c'est comparable..? » Ça le fait rire, moi pas. Au départ, je ne réponds même pas. « Mais comment... Elle n'a pas le droit ! Elle a une preuve ? Sinon, c'est ta voix contre la sienne, James ! T'as pas à te laisser faire comme ça. » Scandalisée, je détourne le regarde un instant. Puis, alors que ça me brûle la langue, je demande : « Qui est-ce ? » Je doute qu'il me révèle son nom. S'il le fait, dans la journée, je la retrouve. C'est sûr et certain. Savoir que quelqu'un le mène ainsi en bateau en le menaçant de lui faire perdre sa carrière, surtout quand c'est sûrement une petite saloperie qui mène ça, ça me scandalise.

J'essaie de me calmer, commençant alors à comprendre qu'en effet... ça ne ressemble à rien de ce qu'il se passe entre lui et moi. Je me sens un peu honteuse d'avoir crisé comme ça, comme une enfant capricieuse. Je relève doucement les yeux vers lui. « Tu n'as jamais été une erreur, Nevaeh. » Sa voix, comme un souffle, balaie mes craintes en quelques notes. Je sens mon coeur se mettre à battre douloureusement. « J-Je.. Je suis heureuse de.. l'apprendre. » Je bégaie, maladroite, avant de faire un pas pour me rapprocher de nouveau de lui. J'affiche une mine mi-satisfaite de voir notre tension quelque peu apaisée, et mi-coupable. Finalement, je brise les derniers centimètres pour glisser doucement mes bras autour de sa nuque. Je le regarde droit dans les yeux, les battements irréguliers, la respiration se cognant à son visage si près. « La prochaine fois que je me mêle de ce qui me regarde pas comme ça... Je te donne le droit de me gronder très fort. Ou même de me frapper je sais pas moi.. ! » je fais en riant un peu, pourtant sincère, avant de déposer mes lèvres sur les siennes avec une douceur presque timide, comme si c'était là la première fois. Je me serre un peu contre lui, mon corps se contractant légèrement à son contact. Je m'écarte pour le regarder et reprendre mes esprits. J'observe son visage, ses traits. J'ai vraiment eu l'impression qu'on allait se quitter comme ça. « Bon.. on les mange ces crêpes ? » J'ai un sourire plus naturel sur les lèvres, bien décidée à laisser cet épisode éprouvant derrière-nous. Ma main glisse de sa nuque, le long de son bras, pour aller jusqu'à sa main. Mes doigts cherchent les siens, et je les entrelace ensemble sans l'avoir quitté du regard. Je crois que pour une des premières fois de ma vie, j'ai eu peur, mais ça ne concernait pas que moi, et c'est là que le sentiment est innovant pour mon petit taux limite d'émotions internes.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyMer 24 Juil - 23:43

Nevaeh recula brusquement, comme si elle venait d'être percutée de plein front. Elle semblait en colère. Non, révoltée, en fait. Je crus d'abord qu'elle allait me rire au nez, me dire que c'était bien fait et que j'aurais mieux fait de garder ma nouille dans mon pantalon au lieu d'aller la tremper n'importe où. « Mais comment... Elle n'a pas le droit ! Elle a une preuve ? Sinon, c'est ta voix contre la sienne, James ! T'as pas à te laisser faire comme ça. » déclara-t-elle, complètement scandalisée. Je la dévisageai un moment, la bouche entrouverte, ne m'attendant pas trop au fait que la conversation - devenue querelle conjugale - prenne cette tournure. J'étais touché qu'elle prenne ma défense aussi férocement, comme si mes ennuis étaient soudainement devenus sa cause. Je souris vaguement, même si le contexte ne s'y prêtait pas vraiment. Je lâchai un soupir désolé, parce que j'avais déjà envisagé toutes les possibilités, et la situation restait tout de même délicate. « Je ne sais pas si elle a une preuve. Mais sincèrement, la connaissant, ça m'étonnerait même pas qu'elle ait planqué une caméra dans la pièce juste avant. » Je détournai le regard en croisant les bras sur ma poitrine. « Qui est-ce ? » me demanda-t-elle. Je relevai brusquement la tête, plantant mon regard sévère dans le sien. Non, cette fois, elle ne m'arracherait pas cet aveu. Je refusai de l'impliquer dans cette histoire. Je m'y étais embourbé tout seul, sans l'aide de personne. Je devais m'en sortir de la même façon. « Non... Je ne veux pas te mêler à ça. Je... Je ne veux pas que tu aies des ennuis par ma faute. » soufflai-je en secouant la tête. J'affrontai Nevaeh du regard, sondant ses pupilles, à la recherche de la confession d'une mauvaise idée germant dans son esprit. En vérité, je lui avais fait cet aveu dans l'unique but de la rassurer et de la soulager, mais je n'avais pas pensé au fait qu'elle pourrait avoir envie de s'immiscer dans mes problèmes. Ou alors, je devenais complètement paranoïaque, mais cette crainte s'implanta malgré tout en moi, en suspension dans le doute.

Mais bientôt, le visage de Nevaeh s'adoucit, de façon à ce que ses traits s'en retrouvent presque effacés au milieu de la blancheur laiteuse de sa peau. Les flammes colériques qui avaient brillé au fond de ses pupilles noires, un peu plus tôt, s'étaient évanouies pour ne laisser que des braises crépitantes qui rendaient son regard chaleureux. J'aimais tellement cette image d'elle. « J-Je.. Je suis heureuse de.. l'apprendre. » souffla-t-elle en faisant un pas vers moi. Elle passa ses bras autour de ma nuque et nos regards se recroisèrent avec la douceur qui avait précédé cette discussion nettement plus tendue. Je commençai à me noyer dans l'océan de ses yeux, d'un bleu à me faire perdre pied. Mais cette lente agonie avait un goût de paradis, l'asphyxie douloureuse prenant peu à peu des allures idylliques. Je sentis son souffle chaud et rassurant s'échouer sur mes joues, comme les vagues engloutissant petit à petit chaque parcelle de sable d'une plage déserte. « La prochaine fois que je me mêle de ce qui me regarde pas comme ça... Je te donne le droit de me gronder très fort. Ou même de me frapper je sais pas moi.. ! » lâcha-t-elle en riant. Je fronçai les sourcils en laissant mon visage se déformer sous l'influence d'une légère grimace. La simple idée de lever la main sur elle me répugnait mais je n'étais même pas certain qu'elle ait conscience de la violence de sa proposition. Ses lèvres se posèrent soudainement sur les miennes, alors que j'étais encore sous le coup de la répulsion. Elle se pressa contre moi, ce qui provoqua comme une décharge électrique tout au fond de mon être. Je laissai échapper un soupir saccadé, déjà empreint du manque - palpable - d'elle. Je me détachai de ses lèvres pour la serrer intensément contre moi. « Arrête de dire des conneries... » murmurai-je. « Et il est inconcevable que je lève la main sur toi. » Je respirai discrètement le doux parfum de ses cheveux en caressant doucement la base de sa nuque.

Au bout d'un long moment, je me détachai finalement de son étreinte pour lui rendre un peu de liberté. Et pour pas passer pour un pot de colle, aussi. « Bon.. on les mange ces crêpes ? » demanda-t-elle, comme si tout ce qui s'était passé précédemment n'avait plus aucune importance. Je lui souris en hochant la tête, en signe d'approbation. Mais pour dire vrai, je n'avais plus très faim. Je sortis un plateau d'une armoire et y déposai l'assiette sur laquelle s'amoncelaient une série de fines crêpes. Je pris également le sucre cristallisé, le sucre brun, du chocolat,... Bref, tout ce qu'il était possible de tartiner sur une crêpe. Je pris le plateau entre mes mains et fis signe à Nevaeh de me suivre jusqu'au salon. Je déposai le tout sur la table basse, avant de m'asseoir sur le sofa. J'invitai la jeune femme à venir s'installer juste à côté de moi, saisissant un trousseau de clefs qui se trouvait sur la table. « Tu n'as pas de piano à disposition dans ton dortoir, je suppose ? » demandai-je d'une voix lointaine.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyJeu 25 Juil - 0:33

Monter des coups bas, ça me connait assez. Enfin, pas tant que ça mais disons que ça ne me dérange pas. Pourtant là, l'idée qu'on s'en prenne à lui – une telle perle, selon moi – ça me.. répugne. Ça me donne des frissons colériques et impulsifs. Il se met un peu à sourire et je ne comprends pas vraiment pourquoi. « Je ne sais pas si elle a une preuve. Mais sincèrement, la connaissant, ça m'étonnerait même pas qu'elle ait planqué une caméra dans la pièce juste avant. » Je grimace, j'ai envie de jurer et de la traiter de tous les noms insultants dans toutes les langues que je connais. Mais je n'en fais rien, mon cerveau cherchant une solution, en vain. Je me fais une raison. Il est intelligent, sûrement bien plus réfléchi et posé que moi, il a déjà dû chercher toute échappatoire possible. « Alors tu vas juste lui mettre une bonne note finale, c'est ça ? » je soupire doucement, comme vaincue, à sa place. Je lui demande alors son nom, sans trop d'espoirs. « Non... Je ne veux pas te mêler à ça. Je... Je ne veux pas que tu aies des ennuis par ma faute. » Je trouve ça adorable, et attentionné, et protecteur. Pourtant, même si je garde le silence, je pose un regard sur lui qui n'avise rien de bon. Vous savez, le genre de regard qui veut dire tant pis, je le saurais quand même. Ah oui, croyez-moi que je vais tout faire pour le savoir, quitte à vérifier le nom des élèves présents en cours les six derniers mois et à les éplucher, un à un, selon leur réputation et tout ce qui va avec. Je ne sais pas d'où me sort cet instinct protecteur qui ne m'est jamais apparu avant, mais il pulse en moi comme un nouveau coeur.

Alors qu'inévitablement mon corps finit de nouveau par s'approcher du sien et que mon souffle, insolent, cherche le contact avec ses lèvres, je me sens planer de nouveau. Je ne me suis jamais vraiment droguée, ce genre de délire, ce n'est pas mon truc, et pourtant là j'ai l'impression réelle de ne plus avoir les pieds sur Terre. Il détache ses lèvres des miennes et je lâche un soupir de protestation, mon estomac se tordant sous l'effet du manque. Ou peut-être juste de la faim, en fait. Il me serre contre lui, et je sens de nouveau cette envie dévorante recommencer à se manifester, alors peut-être est-ce plus raisonnable d'arrêter là ? « Arrête de dire des conneries... » Je lève un sourcil, intriguée, parce que pour moi, ce sont tout sauf des conneries, pour tout dire. J'ai besoin qu'on me rappelle à l'ordre, sûrement. « Et il est inconcevable que je lève la main sur toi. » Je souris doucement, comme si ça me rassurait, bien que ça ne m'ait jamais effrayée. Je frotte doucement mon nez contre son visage avec un rire à peine audible, comme le ferait un chat, avant de déposer mes lèvres sur sa joue dans un baiser humide et bref. « Tu ne me crois pas capable de me défendre ? » je lui demande avec un ton espiègle, souriant toujours. Qu'est-ce que c'est bon de lui sourire. Qu'est-ce que c'est bon de voir mon reflet dans le miroir de ses iris.

Il se défait de notre union et je le laisse faire, pour ne pas paraître trop attachée à lui. D'un ton nonchalant, je l'invite alors à ce que nous nous nourrissions enfin des crêpes que nous avions pris tant de soins à faire. Entre deux querelles, bien sûr. Avec un regard gourmand, j'observe patiemment tout ce qu'il sort. J'ai le droit à un déjeuner de rêve, ma parole ! Je le suis docilement avant de poser mon fessier à côté de lui sur le sofa. Je m'apprête à m'emparer d'une première crêpe, peu importe s'il me voit comme un ventre sur pattes à mon tour, lorsque sa voix m'interpelle. « Tu n'as pas de piano à disposition dans ton dortoir, je suppose ? » Il a l'air presque absent. Je secoue la tête avant de la tourner vers lui pour embrasser son visage du regard. « Euh, non, en effet. » je réponds, un peu surprise. Je verse sur une première crêpe un peu de sucre roux, avant de la rouler lentement. Sans le regarder, concentrée, j'ajoute : « Et puis, je n'veux pas jouer devant les idiots de mon dortoir. Ni qu'ils me voient avec toi... » Fronçant les sourcils, je lâche la crêpe pour me tourner vers lui, me demandant soudainement pourquoi est-ce qu'il me demande ça. Pensive, je me retourne pour visualiser, toujours dans un coin de la pièce, le majestueux piano à queue. Hum. Je ne comprends vraiment pas. Je me tourne de nouveau vers lui, et c'est avec une légère appréhension mais une voix pourtant très calme que je lui demande : « Tu ne veux pas que je revienne ici... » Ça ressemble plus à une affirmation qu'à une question, parce que maintenant que c'est formulé à voix haute, ça me semble presque évident. Qui inviterait chez lui une seconde fois une fauteuse de trouble qui se vexe au moindre mot et qui menace de mettre le feu à vos rideaux, hein ? Je me mords la lèvre, et décide alors presque solennellement de profiter des probables derniers instants qu'il me reste. Je me maudis pour m'émouvoir si vite, mais cette fois, j'essaie de le cacher au mieux. Je croque dans ma crêpe, avant de me tourner vers lui, avalant ma bouchée. Je me laisse glisser au fond du dossier moelleux, prenant garde de ne rien salir, avant de tourner mon visage vers lui. « Tu en veux un bout ? » je lui demande, avant de retirer la crêpe pourtant de devant lui, me penchant plutôt pour lui donner, en échange, un long baiser. Et une deuxième. Et un tr... puis ma raison me dit de cesser. Eh bien oui, si j'ai dis que je voulais profiter de mes derniers instants là chez lui, ça veut également dire profiter un peu de lui – je ne suis pas sûre de pouvoir résister à ses lèvres alors qu'il est là, si près de moi. J'ai tout de même un peu peur de l'importuner avec mes baisers incessants. Mais comment résister ? Dès que le seuil sera franchi, je ne serais plus qu'une élève et il sera mon professeur. Autant de rôles qui nous empêchent de nous adresser plus qu'un regard poliment amical, et je ne suis pas certaine de pouvoir réussir à le supporter. Alors qu'ici, je me sens bien, comme si les murs de son appartement agissaient comme une bulle où nos rôles s'effacent, où ses neuf ans de plus ne sont que poussières. Une muraille qui nous protège du monde extérieur. Et qui nous éloigne, en quelques sortes, de la réalité.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyJeu 25 Juil - 10:56

« Alors tu vas juste lui mettre une bonne note finale, c'est ça ? » Je me mordis la lèvre inférieure en soupirant lourdement. Un soupçon de culpabilité naquit dans mes yeux et sous le poids de celui-ci, je fus contraint de baisser la tête. J'avais honte. Terriblement honte. J'avais l'impression de m'être fait corrompre, d'avoir fait un pacte avec le diable et de m'être retrouvé piégé de la façon la plus stupide qui soit. « Je nourris encore l'espoir qu'elle fasse un bon examen honnêtement. Dans ce cas, je n'aurai qu'à lui donner la note qu'elle mérite et je ne serais pas obligé de lui offrir des points pour obtenir son silence. » soupirai-je. Mais plus j'en disais, plus j'avais l'impression que Nevaeh voulait en savoir plus, comme pour mener sa propre enquête de son côté. Je n'aimais pas trop cette idée : elle m'inquiétait. Secrètement, j'espérai l'avoir convaincue de rester neutre avec mon ton suppliant mais vu l'éclat qui brillait dans ses yeux, je n'en n'étais pas totalement certain.

Lorsque je me détachai de son corps, elle sembla vouloir protester mais je la ramenai aussitôt contre moi, comme pour appliquer la totalité de sa chaleur à la mienne. J'encerclai son corps presque nu de mes bras, profitant de son parfum fruité et de la douceur de sa peau lactée. Lorsqu'elle me suggéra de la frapper, la prochaine fois qu'elle se mêlerait de mes affaires, je ne pus refouler une certaine aversion face à cette idée. Peut-être l'avait-elle dit sur le ton de la plaisanterie, mais je n'en n'étais pas tout à fait certain. Elle déposa un doux baiser sur ma joue, comme si elle cherchait à m'apaiser. « Tu ne me crois pas capable de me défendre ? » Je me mis à rire doucement, imaginant Nevaeh vêtue d'un Judogi, nettement moins séduisant que sa tenue actuelle. « Tu planques ta ceinture noire de Judo dans ton soutien-gorge, c'est ça ? » soufflai-je d'une voix enrouée par le retour soudain de l'envie d'elle. Mes lèvres effleurèrent les siennes, désireux de la faire languir un peu.

Lorsque je trouvai enfin le courage de me détacher de Nevaeh de façon plus nette, je déposai notre assiette de crêpes dorées sur un plateau et demandai à la jeune femme de me suivre jusqu'au salon. Nous nous installâmes confortablement dans le sofa et elle déroba une première crêpe. Je la regardai avec tendresse, sans partager sa faim. Je fis tinter les clefs de mon trousseau entre mes doigts, demandant à la jeune femme si elle avait un piano à sa disposition dans son dortoir. « Euh, non, en effet. Et puis, je n'veux pas jouer devant les idiots de mon dortoir. Ni qu'ils me voient avec toi... » avoua-t-elle, un peu surprise par ma question. Je retirai l'une des clefs de mon trousseau. La porte qu'elle ouvrait ? Celle de mon appartement. Je n'interrogeai pas ma conscience plus de trois secondes au sujet de l'aspect prématuré de ce que j'étais sur le point de faire. C'était peut-être un peu imprudent, aussi, non ? Mais encore une fois, cette force mystique, qui me soufflait de lui faire confiance, eut le dernier mot. « Tu ne veux pas que je revienne ici... » Je me retournai brusquement vers Nevaeh, complètement désarçonné par ce que je venais d'entendre. Avec tout ce qui s'était passé entre nous, elle croyait encore que je la gardais chez moi par simple politesse ? C'était complètement absurde. Je levai les yeux au ciel. « Oui, c'est exactement ça. Et c'est également pour cette raison que je vais te donner un double de mes clefs. » déclarai-je avec une expression outrée des plus ironique. Je déposai la petite clef sur la table basse, en jetant un coup d'oeil à Nevaeh, avec un sourire. Du menton, je désignai l'immense piano derrière le sofa. « Ce piano-là ne fonctionne plus mais j'en ai un autre dans la chambre d'ami. Viens quand tu veux pour répéter. » Je vins déposer un doux baiser sur son front, comme pour tenter de la convaincre que je lui faisais cette proposition parce que j'en avais envie, et non pas par politesse.

Nevaeh s'enfonça un peu plus dans le sofa et entama son rouleau de crêpe. « Tu en veux un bout ? » Je secouai doucement la tête. C'était elle qui attisait mon appétit, et ce n'était certainement pas les crêpes qui pourraient le contenter. Je la laissai venir à moi pour qu'elle dépose plusieurs baisers sur mes lèvres. Je me mis à sourire niaisement. Je m'enfonçai à mon tour dans le dossier et passai un bras autour de la taille de Nevaeh. Je la fixai un long moment, détaillant chacun de ses traits finement sculpté dan son visage de marbre. Je me redressai doucement, posant mon regard avec insistance sur ses lèvres. « Tu as un peu de sucre au coin de la bouche. » susurrai-je en scellant nos lèvres, sous le faux prétexte de la débarrasser des cristaux de sucre qui s'étaient déposés sur les siennes. « Oh, tu en as là, aussi. » m'exclamai-je en embrassant son nez. Puis sa joue, puis son front, son menton,... Je déposai une nuée de brefs baisers un peu partout sur son visage, la dévorant avec avidité. Je l'empêchai un peu d'apprécier sa crêpe mai il m'était impossible de résister à l'appel de sa peau brûlante. Je me rapprochai d'elle, laissant mes lèvres vagabonder dans son cou avec un appétit monstrueux. « Ce serait merveilleux si on se réconciliait toujours de cette manière... » murmurai-je imperceptiblement, déposant ma tête sur les cuisses nues de Nevaeh. Du bout des doigts, je redessinai les contours de sa rotule, dans l'idée d'imprimer définitivement dans mon esprit chaque contour de son corps.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyJeu 25 Juil - 19:53

Non, je ne lui en veux pas. Aveuglée par la colère que je porte à cette étudiante inconnue et ingrate, je ne pense pas à lui reprocher ça. Je n'en ai aucun droit, sinon ça reviendrait à lui reprocher nos écarts aussi. Je vois bien qu'il s'en veut, et c'est déjà sûrement assez. « Je nourris encore l'espoir qu'elle fasse un bon examen honnêtement. Dans ce cas, je n'aurai qu'à lui donner la note qu'elle mérite et je ne serais pas obligé de lui offrir des points pour obtenir son silence. » Je hoche doucement la tête, soupirant doucement à mon tour. J'espère, moi aussi, pour lui, même si je ne peux pas deviner combien cela doit être frustrant de "tricher" ainsi. « Il faut se dire que... ça pourrait être pire. Elle aurait pu te demander d'autres choses, comme de l'argent par exemple ! » J'en frissonne. Je me promets secrètement de retrouver cette garce, et de lui faire payer. On ne s'en prend pas à James, pas de façon aussi lâche. Il s'écarte de moi, je proteste ; l'effet est presque immédiat lorsque je sens de nouveau la chaleur de son corps qui m'entoure de nouveau. « Tu planques ta ceinture noire de Judo dans ton soutien-gorge, c'est ça ? » Je lâche un léger rire, amusée. Je crochète son regard. Son si beau regard. « Bon, je sais que tu l'aimes bien mon soutien-gorge... mais quand même ! » Je rigole toujours, prenant une assurance dont je ne me connais pas. Ses lèvres frôlent les miennes, j'ai envie de les dévorer, mais il se dérobe. J'essuie un frisson frustré, le laissant s'écarter docilement tout de même.

Je le rejoins alors sur le canapé, commençant calmement à me préparer une crêpe lorsque sa question me déstabilise. J'hésite même à parler en premier lieu. Je le regarde trifouiller ses clés, mais je ne vois même pas ce qu'il fait exactement. En réalité, mon cerveau tourne à plein régime et s'arrête sur une idée. Une crainte. Il préfère éviter que je ne revienne ici. Est-ce qu'il craint que je ne me serve de notre "aventure" comme d'un moyen de pression, à mon tour ? Est-ce qu'il peut penser ça de moi ? Je me mord la lèvre, n'osant même pas le regarder, en exprimant mes doutes pourtant à voix haute. « Oui, c'est exactement ça. Et c'est également pour cette raison que je vais te donner un double de mes clefs. » Je relève les yeux d'un seul coup, avec l'impression d'avoir mal entendu. Je le regarde déposer une clé sur la table basse. Alors, il est sérieux. Je reste hébétée. Personne ne m'a jamais fait confiance. Personne. Même Loan, qui m'a recueillie comme sa fille, n'a jamais osé me donner son entière confiance. Il me défendait de toucher le feu, m'interdisait de sortir seule. J'ai toujours été brimée dans la confiance des autres en moi, peut-être est-ce pour ça que j'ai appris, moi-même, à ne pas me faire confiance non plus. Et là, il me donne le double de ses clés. « Ce piano-là ne fonctionne plus mais j'en ai un autre dans la chambre d'ami. Viens quand tu veux pour répéter. » Il m'embrasse sur le front, et je suis tellement touchée que l'émotion me noue la gorge. Je me mordille la lèvre, honteuse d'avoir cru qu'il voulait m'évincer de son chez-lui. « Merci James... » je murmure doucement à voix basse, en le regardant droit dans les yeux, avant de me serrer un peu plus contre lui.

Je le nargue avec une crêpe, même s'il ne semble pas avoir si faim que ça. Enfin, si. Tout comme moi, nous sommes animés par un appétit tout autre, bien difficile à contrôler d'ailleurs. J'ai faim de lui, soif de ses lèvres. Après avoir déposé une série de baisers sur ses lèvres, j'essaie de détourner ma faim vers une autre, en croquant dans ma crêpe, histoire de le laisser un peu respirer. Il passe un bras autour de moi et je me laisse aller contre lui. J'avale ma bouchée, terminant la crêpe avant de tourner mon visage apaisé vers lui. Il m'observe. Jusqu'à-ce que je vois ses yeux se focaliser sur mes lèvres. Ça me fait sourire. « Tu as un peu de sucre au coin de la bouche. » Ses lèvres me procurent un bien fou et je me noie dans son baiser. Je cherche à l'approfondir encore mais sa bouche s'éloigne de la mienne. Je rouvre les yeux, suppliante. « Oh, tu en as là, aussi. » Je ne peux que me mettre à rire, chatouillée par ses baisers sur chacune des parties de mon visage. Ses lèvres me dévorent. Je ne pense même plus au petit déjeuner, languissant mon corps près du sien. Je me serre encore un peu contre lui, mais ses vêtements m'empêchent de mesurer la chaleur de sa peau. Ses lèvres dans mon cou me rendent complètement folle et décalée. J'agrippe doucement son costume pour éviter de le froisser. « C'est injuste, tu es bien plus habillé que moi. » Comme si c'était une solution, je glisse avec espièglerie mes mains dessous, pour les poser sur ses abdominaux, les laissant remonter jusqu'à son torse dans des caresses aussi douces que sulfureuses. Mon souffle se brime au sien, s'y emmêlant douloureusement. Il ne se rend pas compte, ou peut-être est-moi, je ne sais pas. « Ce serait merveilleux si on se réconciliait toujours de cette manière... » Il dépose sa tête sur mes cuisses. Ça en est atrocement bon. Je me penche doucement au-dessus de lui pour venir lui mordiller la lèvre. « Rien que pour ça, je suis prête à m'engueuler avec toi plus souvent. » je lâche, mutine. Je caresse doucement son visage, avec tendresse. Mes yeux se plongent dans les siens. J'ai l'impression que je ne pourrais jamais m'en détacher. « Si je m'écoutais, je passerai toute la journée ici. Et celles d'après. Mais il va falloir que je décolle si je ne veux pas être en retard. » Je soupire, déçue de devoir partir déjà. Mes doigts fouillent avec lenteur ses cheveux bruns, que je démêle avec application, les lui ébouriffant sûrement plus encore en réalité. « Tu finis à quatorze heures, c'est ça ? Dès que je sors de mon cours de bio, je viendrais ici, t'attendre. Enfin, sauf si mon professeur est aussi charmant que toi et qu'il me retient un peu. » je lance, taquine, rien que pour le provoquer un peu et le taquiner, voire s'il serait un minimum jaloux même si j'en doute, même si je plaisante. Mon professeur de biologie a à peu près autant de charisme qu'un vieux coquillage desséché. Je me détache alors enfin de lui, le redressant pour pouvoir me lever, songeant à m'habiller si je veux réellement avoir à partir un jour.
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MessageSujet: Re: I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh   I don't need to try to control you, look into my eyes and I'll own you ✘ Nevaeh - Page 2 EmptyJeu 25 Juil - 23:29

« Si je m'écoutais, je passerai toute la journée ici. Et celles d'après. Mais il va falloir que je décolle si je ne veux pas être en retard. » Je gémis de douleur en soupirant. J'étais bien moi, là, la nuque confortablement calée contre ses cuisses. Si ma conscience ne me travaillait pas autant, j'aurais lutter plusieurs heures s'il l'avait fallu, afin de la retenir ici. Elle passa ses doigts dans mes cheveux et je savourai ce qui était, sans doute, notre dernier moment ensemble, dans la plus intime des proximités. « Tu finis à quatorze heures, c'est ça ? Dès que je sors de mon cours de bio, je viendrais ici, t'attendre. Enfin, sauf si mon professeur est aussi charmant que toi et qu'il me retient un peu. » J'ouvris la bouche et la refermai aussitôt. Je plissai les yeux, laissant à mon visage tout le loisir de devenir menaçant - enfin, presque. « Mais euh... » sifflai-je avec la voix d'un petit enfant contrarié. Je savais qu'elle cherchait simplement à me narguer, mais cette technique vue et revue avait toujours le don de fonctionner sur moi. Elle me connaissait à peine mais semblait déjà l'avoir deviné. Je me redressai en replaçant les pans de ma chemise dans mon pantalon, l'air faussement indifférent et prétentieux. « Eh bien, oui, j'ai fini à quatorze heures, si cela vous intéresse encore d'ici là. » lâchai-je en lui tirant la langue, geste qui se voulut complètement décalé à côté de l'attitude que j'adoptais au quotidien.

Je la laissai filer jusqu'à la chambre, avec une pointe de regret dans le regard et une irrésistible envie de la retenir au bout des doigts. Je me relevai et passai une main dans mes cheveux en attendant qu'elle revienne. J'avais la sensation de pouvoir encore sentir la chaleur de ses doigts sur ma peau. Je pris une grande inspiration, me demandant si c'était « normal » que je ne ressente aucune crainte vis-à-vis de la situation. Enfin... Maintenant que j'étais enfoncé dans les sables mouvants jusqu'au cou, je n'allais pas commencer à me débattre avec des peurs qui finiraient par avoir le dessus. Derrière moi, j'entendis le murmure d'un pas sur le carrelage. Je me retournai pour découvrir une Nevaeh beaucoup plus habillée, mais toujours aussi resplendissante. Je lui souris avec tendresse avant de la guider jusqu'à la porte de l'appartement. Il me fallut un moment avant d'oser poser ma main sur la poignée. Je la tournai doucement, et laissai la silhouette de Nevaeh passer devant moi. Soudainement, l'envie insatiable de la serrer contre moi prit ma raison en otage. Je la saisis par le bras et la tirai à nouveau à l'intérieur. Je refermai doucement la porte d'une main, me plaquant déjà contre le corps de Nevaeh pour l'embrasser avec fougue. J'eus un mal fou à me retenir de la déshabiller mais je parvins finalement à la libérer, juste assez tôt afin qu'il lui reste suffisamment de temps pour arriver à l'heure à l'université. Je rouvris la porte, la respiration haletante, avec la conviction de la laisser s'en aller pour de bon, cette fois. Je la regardai dévaler les escaliers, jusqu'à ce que sa silhouette échappe définitivement à mon champ de vision. Je me résignai à rentrer, refermai la porte, et me laissai glisser le long de celle-ci, jusqu'à ce que mes fesses touchent le sol. Mon coeur était chargé de sentiments nouveaux, mais il était tellement vide aussi, comme s'il était déjà hanté par son absence.

~ FIN ~
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