don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 4118676959 Un petit VOTE toutes les deux heures, les amours don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 4118676959
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 don't ever take a single second to breathe. (james)

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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyMar 30 Juil - 20:28

« Oh, je crois qu'avec toi, je préfère rester sans. » me dit-elle avec son petit air innocent, si bien qu'on pourrait presque voir des ailes d'ange pousser dans son dos. « C'est pas moi que ça va déranger. » lui lancé-je avec un sourire lubrique. Elle reprend alors une expression des plus sérieuse pour poursuivre : « Mais honnêtement, je suis certaine que tu serais pris comme pianiste, dans un bar ou un restaurant, en ville. » Je hoche vigoureusement la tête avant de déposer un baiser sonore sur son front. « Exactement. Et c'est pour cette raison que tu ne devras pas t'en faire si un jour je décide de démissionner. » Je dégaine mon plus beau sourire pour la convaincre définitivement. En vérité, je ne suis pas aussi convaincu qu'elle d'une quelconque réussite en tant que musicien sur l'île, surtout sans soutien ni relation. Mais l'illusion, à petite dose, n'a jamais fait de mal à personne.

Nevaeh échappe finalement à mon emprise pour trouver le courage de se lever. Je la suis avec difficulté, motivé par le besoin de la serrer contre moi. Lorsqu'elle passe ses bras autour de mon cou, j'en profite pour la soulever du sol afin d'éliminer toute barrière qui pourrait encore subsister entre nous. Je la couvre de baisers rythmés par un désir irrésistible quand une idée me traverse soudainement l'esprit. Je demande à Neva si un campement de quelques jours au bord de la plage ou perdus au fin fond de la forêt la tenterait, et sa réaction ne se fait pas attendre. « Oh oui, camper sur la plage ! C'est une super idée, et l'air marin nous fera du bien. » s'exclame-t-elle, avant de m'embrasser avec passion. J'écarquille les yeux, un peu surpris par autant d'enthousiasme, mais je me laisse finalement faire pour savourer ce moment, autant que tous les autres. « J'aime bien l'effet que ça te fait... » marmonné-je contre ses lèvres, soulignant la fougue de ses baisers. « Ça nous fera du bien peut-être, de nous éloigner un peu de la ville, tout ça. » Je hoche doucement la tête, partageant son avis. En vérité, j'ai surtout envie de passer quelques jours seul avec elle, sans aucune lettre ou toute autre menace pour nous pourrir l'existence. Je la veux simplement pour moi tout seul, même si c'est égoïste, et le fond sonore des vagues allant s'écraser avec force sur la côte ne rendra ces quelques d'isolement que plus magiques. Neva pose doucement sa tête sur mon épaule et je la conduis jusqu'à la cuisine pour la déposer avec délicatesse sur la table. « Quand veux-tu partir ? » lui demandé-je, avec le désir secret qu'elle partage la même envie que moi de partir le plus tôt possible. J'enfouis mon visage dans sa chevelure flamboyante pour respirer son doux parfum. Je ferme les yeux, apaisé, et laisse une main furtive se glisser sous sa chemise. Mes doigts suivent les ondulations de ses vertèbres sous sa peau et je réalise soudain que Nevaeh n'est faite que de chair et de sang, tout comme moi. Et si notre amour fait partie de ceux dont les plus célèbres conteurs ont fait l'éloge ? Cet amour qui ne connaît aucune fin, sauf peut-être celle de la mort. Et si Neva et moi ne la rencontrons pas au même moment ? Je ne veux même pas y penser. Ma mâchoire se contracte et mes épaules se crispent soudainement. Cette pensée m'est douloureuse et je déteste lorsqu'elle s'insinue sournoisement dans mon esprit. « T'imagines n'empêche.. Si on ne s'était jamais croisés un soir dans ce bar, et que tu ne m'avais pas offert visiblement le verre qui m'a fait un peu perdre la tête, si tu ne m'avais pas donnée un baiser sur la piste de danse, si tu ne m'avais pas demandée de te suivre dans l'hôtel le plus proche... Peut-être que rien de tout ça n'existerait. » souffle-t-elle avec un sourire que je ne comprends pas. Je baisse les yeux, un peu décontenancé par ce qu'elle vient de dire. Un frisson d'effroi me parcourt l'échine et je déglutis difficilement. Je m'écarte d'elle pour venir m'asseoir à ses côtés, sur la table de la cuisine. Je lui donne un très léger coup d'épaule qui la fait à peine vaciller. « Tu sais, Neva... Avec des si, on mettrait Paris dans une bouteille et... Si c'est arrivé, c'est que ça devait arriver. Tout ce que l'on vit là est bien réel, ce n'est pas une illusion. C'est définitivement ancré dans nos vies et personne ne pourra nous le retirer. » Je lui souris tendrement. Je me penche légèrement vers elle pour lui voler un baiser lorsque la table se met à grincer atrocement. « Je crois que la table vient d'insinuer que j'avais un gros cul... » soufflé-je, histoire de faire perdurer le romantisme.

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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyMar 30 Juil - 23:18

« C'est pas moi que ça va déranger. » Ah ça, je n'en doute pas une seule seconde ! Je lui adresse un sourire amusé et flatté. «  Exactement. Et c'est pour cette raison que tu ne devras pas t'en faire si un jour je décide de démissionner. » Je pourrais facilement me laisser convaincre par l'éclat majestueux de son sourire. Mais ça serait trop simple, et surtout, ça ne me ressemblerait pas. Je ne réponds pourtant rien, mais me contente de soupirer en secouant la tête. Bien sûr que je m'en ferais s'il vient à démissionner. Je décide de ne pas renchérir cette discussion, et il me propose alors une escapade bien alléchante. Prise par l'impatience, je lui vole un long et passionné baiser. « J'aime bien l'effet que ça te fait... » Je me mordille la lèvre, comme si je regrettais un peu de m'être laissée emportée si vite. « Tu devrais me le proposer plus souvent, alors. » lui fais-je avec un clin d'oeil. Je repose ma tête sur son épaule, et il m'emmène vers la cuisine. Alors qu'il me pose sur la table, je garde fermement mes mains croisées derrière sa nuque, l'obligeant à conserver une certaine proximité entre nous. Mes jambes s'enroulent autour des siennes, pour en faire réellement mon prisonnier. Notre dispute allant des cris aux larmes de précédemment est déjà loin dans mon esprit. « Quand veux-tu partir ? » Du tac au tac, je m'entends répondre : « Tout de suite ? » Avant de me mettre soudainement à rougir, et de baisser les yeux avec un petit rire gêné. Je hausse les épaules, avant de rajouter d'une plus petite voix : « Enfin... Je veux dire, si tu veux, après le petit déjeuner, puis après qu'on ait préparé de quoi survivre là-bas et tout bien sûr... » Enfin, si je m'écoutais – chose à ne jamais faire – je partirai là, tout de suite, et j'en oublierai même peut-être de m'habiller correctement. Ses doigts dans mon dos m'arrachent plusieurs frissons, mais je le laisse faire.

Alors que je lui énonce à quoi a tenu notre rencontre, puis notre relation, un brin rêveuse et amusée, je sens que quelque chose ne lui a pas bien plu, et je retire mes membres pour lui laisser sa liberté. Il s'assoit à côté de moi sur la table où je n'ai toujours pas bougé. « Tu sais, Neva... Avec des si, on mettrait Paris dans une bouteille et... Si c'est arrivé, c'est que ça devait arriver. Tout ce que l'on vit là est bien réel, ce n'est pas une illusion. C'est définitivement ancré dans nos vies et personne ne pourra nous le retirer. » J'adore toujours qu'il m'appelle Neva, comme au premier jour. J'écoute ses paroles avec une tendresse accrue, buvant ses mots, suspendue à ses lèvres, comme victime d'un enchantement. « Ça doit être chouette de mettre Paris dans une bouteille, n'empêche. » je plaisante doucement avec un sourire un peu naïf. Je profite du baiser qu'il me dérobe, souriant un peu plus encore, rivant mon regard sur ses beaux yeux bleus. Avec affection, ma main vient caresser sa joue. « Encore heureux que c'est bien réel, j'aurais été frustrée si ç'avait été un simple rêve. Et puis... je ne laisserai personne nous le retirer, sois-en sûr. » je lui assure, alors que la table se met à grincer soudainement, brisant tout le romantisme de notre moment. Putain, quand c'est pas mon ventre qui gargouille, c'est la table qui grince, à croire qu'on est toujours coupés par de vrais tue-l'amour. « Je crois que la table vient d'insinuer que j'avais un gros cul... » Je ne peux pas m'empêcher de me mettre à rire. Je descends alors de ladite table, me mettant face à lui, entre ses jambes, en le fixant droit dans les yeux. J'attrape une de ses mains et joue avec, avant d'entrelacer nos doigts. « Alors, il te faut un bon programme sportif, comme euh... course à pieds sur la plage, nage intensive dans l'océan, abdos sur le sable, saut à l'élastique (a), pompes autour du feu de camp et.. sport de chambre une fois la nuit tombé. » ajouté-je avec un petit clin d'oeil malicieux. Bien loin de moi l'idée d'insinuer qu'il pourrait avoir besoin de tout ça, au contraire, quelques kilos en plus ne lui feraient, limite, aucun mal. Mais j'aime bien le taquiner, il l'a compris, non ? Je lui donne un baiser claquant sur la bouche, avant de pousser un soupir de soulagement, ayant occulté de mon esprit toutes pensées néfastes et torturantes, pour ne laisser que celles empreintes d'un bonheur et d'une sérénité sans pareils.
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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyMer 31 Juil - 18:08

« Tout de suite ? » propose-t-elle avant que ses joues ne se mettent à rosir. Je ne peux cacher le sourire qui s'immisce sur mes lèvres. Sa voix devient fluette lorsqu'elle reprend : « Enfin... Je veux dire, si tu veux, après le petit déjeuner, puis après qu'on ait préparé de quoi survivre là-bas et tout bien sûr... » Je hoche doucement la tête et j'embrasse son front avec tendresse. L'excitation de Nevaeh est plus que palpable et je m'en voudrais de la faire attendre. Et pour être sincère, je partage la même envie qu'elle de m'en aller sur le champ. Nevaeh et Riley sont les seules à connaître mon adresse exacte - enfin, techniquement - et la simple idée que quelqu'un se soit donné tant de mal à la découvrir, pour le plaisir de jubiler en déposant cette enveloppe sous ma porte, m'angoisse. En fait, je suis en train de réaliser que mon appartement, qui fut, autrefois, l'alcôve qui nous éloignait, Neva et moi, des regards et des secrets qui nous hantaient à l'université, vient de perdre son aspect protecteur.

Je viens m'installer aux côtés de Nevaeh, sur la table, déposant mon menton sur son épaule pour que mon nez aille frôler le bord de sa mâchoire. « Ça doit être chouette de mettre Paris dans une bouteille, n'empêche. » Je me mets à rire doucement, laissant mes lèvres effleurer le sommet de son épaule. En effet, cette vision laisse rêveur. Ou peut-être que c'est le corps de Neva qui me fait rêver, qui sait ? « Encore heureux que c'est bien réel, j'aurais été frustrée si ç'avait été un simple rêve. Et puis... je ne laisserai personne nous le retirer, sois-en sûr. » Je lui souris, attendri, et lui souffle au creux de l'oreille, d'un ton vaguement taquin : « Mais je vous fait absolument confiance, à toi et à tes connaissances en karaté. » Je veux lui voler un baiser quand la table se met à grincer atrocement. J'ai un cul aussi large que le parechoc d'un semi-remorque, c'est ça ? Nevaeh se met à rire et nos éclats se mêlent l'un à l'autre dans une mélodie harmonieuse. « Alors, il te faut un bon programme sportif, comme euh... course à pieds sur la plage, nage intensive dans l'océan, abdos sur le sable, saut à l'élastique (a), pompes autour du feu de camp et.. sport de chambre une fois la nuit tombé. » me propose-t-elle en descendant de la table, se calant entre mes jambes pour laisser ses doigts jouer avec les miens. Son programme me plaît assez, surtout la fin, pour être franc. Je ne peux qu'être admiratif devant autant d'imagination. Un sourire lubrique s'empare de mes lèvres et je lui demande, les yeux brillants : « Du sport de chambre ? C'est moi qui t'ai rendue aussi obsédée ou tu cachais bien ton jeu ? » Mon sourire alla s'écraser sur ses lèvres, à mille lieues de mes éternels tracas. Je descends doucement de la table, gardant mon corps collé au sien. Je la guide à reculons jusqu'à la chambre, mes mains agrippant ses hanches avec fermeté. Je la pousse jusqu'au lit, sur lequel nous nous effondrons presque gracieusement. Je dévore de baisers la gorge parfumée de Nevaeh, laissant mes doigts s'égarer sur l'un de ses genoux, pour remonter le long de sa cuisse. Je finis par redresser la tête, avant que mon corps se retrouve ruiné par le désir et soit incapable de lutter plus longtemps. « Tu fourres nos vêtements dans un sac ? Je vais m'occuper des provisions. » Je dépose un baiser tendre sur son front avant de me relever, à regret. Je jette un dernier coup d’œil à son sublime corps étendu en me mordillant la lèvre avant de quitter la chambre. Je m'apprête à bifurquer vers le frigo lorsque cette foutue photo me revient à l'esprit. Il faut croire que lorsque Nevaeh n'est plus à proximité, mon cerveau se laisse inonder par les images les plus douloureuses, sans lutter. Je m'avance dans la salon, m'approchant du bout de papier défiguré, jeté avec rage sur le sol. Je m'en saisis et je sens à nouveau cette jalousie dévastatrice déferler sur mon coeur. Je soupire profondément, pour retenir une autre série de larmes, avant de revenir sur mes pas pour entrer à nouveau dans la chambre. Je m'approche de Nevaeh avec lenteur et je lui tends ce ridicule bout de papier. « Tu veux le déchirer ? » De toute façon, je ne vois pas ce qu'elle pourrait en faire d'autre, à moins que son esprit tordu ait décidé de profiter du matériel universitaire mis à sa disposition pour faire un relevé d'empreintes. De plus, ce geste symbolique aurait un impact considérable sur mon esprit : il lui confirmerait que ce type n'était rien et que je n'ai plus à m'en faire.
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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyJeu 1 Aoû - 7:51

« Mais je vous fait absolument confiance, à toi et à tes connaissances en karaté. » Mais oui voyons ! Dois-je vraiment lui rappeler que je cache une ceinture noire dans mon soutien-gorge ? Alors qu'elle lui propose un programme révolutionnaire, elle voit à son sourire que ça lui plait. Et elle sait particulièrement quelle est la partie qui le fait réagir ainsi. « Du sport de chambre ? C'est moi qui t'ai rendue aussi obsédée ou tu cachais bien ton jeu ? » Je fais mine d'être outrée par l'idée que je puisse être obsédée, à mon âge, avant de secouer la tête. « Je plaide non coupable ! Alors on dira que c'est à cause de toi.. » J'ai à peine le temps de terminer ma phrase que ses lèvres sont déjà sur les miennes aussi. Il descend de la table, et je réponds fiévreusement à son baiser, entourant son visage de mes mains. Je me laisse guider, complètement abandonnée à mon désir qui nait au creux de mes reins. Mes cuisses heurtent ce qui me semble être le lit, et je m'effondre dessus en arrière, prenant bien soin de l'emmener avec moi, sans détacher mon corps du sien un seul instant. Sa bouche dérive dans mon cou, et je ne peux m'empêcher de lâcher un long soupir gémissant, mon corps tremblant sous le toucher habile de ses doigts sur ma cuisse. Soudainement, il relève la tête et je le regarde, presque affolée par l'idée qu'il ne s'arrête soudainement, comme si j'allais en mourir. « Tu fourres nos vêtements dans un sac ? Je vais m'occuper des provisions. » Comment fait-il pour s'arrêter en si bon chemin ? Moi, je n'en aurais jamais eu la force. Encore secouée par les vagues d'envie, je tâche de calmer ma respiration et reste encore un peu allongée sur le dos, là, démunie par son absence d'une empreinte glaciale. « J'aime bien l'effet que ça te fait, moi aussi. » murmuré-je en un souffle légèrement heurté, avant de me redresser, le voyant quitter la chambre. Assise, j'observe sa chambre, avant de soupirer et de me lever, ouvrant son armoire pour y prélever quelques fringues. Des caleçons, des shorts, des débardeurs. De quoi aura-t-on besoin, sur une plage ? De l'autre côté de l'armoire, je prélève également quelques affaires pour moi. Il faut dire qu'avec tout ça, j'ai l'impression d'avoir emménagé ici. Je fais deux petits tas, avant de m'emparer d'un sac de sport où je fourre tout.

Pensive, je cherche ce que j'aurais pu oublier lorsque j'entends ses pas le guider de nouveau vers la chambre. Quand je tourne la tête vers lui, je vois qu'il a à la même la maudite photo qui a causé ses larmes plus tôt dans la matinée. Mais qui nous a aussi poussé à nous avouer nos sentiments. D'un côté, p't'être que le "coupable" devrait être remercié. « Tu veux le déchirer ? » Je considère le bout de papier, avant de m'en emparer d'une main. Je ne regarde même pas le cliché, le pliant juste pour le fourrer dans le sac. Je me retourne vers lui. « Au risque de te faire peur, je préfère le brûler. Rien ne résiste au feu, c'est le meilleur moyen pour désintégrer quelque chose efficacement. » Je lui offre un sourire carnassier, avant de m'approcher de lui pour écraser mes lèvres contre le siennes. Je respire son parfum, son odeur, je le respire lui. Puis me détache, collant mon front au sien, posant mes mains sur ses épaules. « Allez, oublie tout ça. Oublie tout ça, puisque je t'aime. » De le répéter, mon coeur bat fiévreusement de nouveau. Je me demande si ça me fera toujours ça de le lui dire. Je souris, pleine de tendresse, avant de me détacher de lui après un dernier baiser volé. Je me retourne, attrapant fermement le sac pour l'apporter jusqu'à l'entrée. En revenant dans la chambre, j'enfile un short, et file dans la salle de bain me mettre un coup de brosse. J'en profite pour me brosser les dents, et c'est dans une image très glamour de moi, la brosse à dents dans la bouche et les lèvres pleines de dentifrice, que je me penche dans l’encadreur de la porte pour lui demander : « Mon coeur, che prends du dentifriche ou on che débrouille là-bas ? » lui demandé-je, comme si c'était une question existentielle de notre petite escapade près de la mer. Finalement, je crache dans le lavabo, avant de me rincer la bouche. « Au fait, je connais un endroit où les plages sont quasiment désertes ! On y est allées avec l'expédition, au début de l'été, avec le campus. Si je retrouve le chemin, ça pourrait être sympa, je n'veux pas que des touristes viennent piétiner notre espace vital ! »
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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyJeu 1 Aoû - 13:10

Nevaeh fixe un moment le bout de papier que je lui tends, avant de s'en emparer. Elle ne jette pas un seul coup d’œil à la photographie et se contente de la plier avant de la glisser dans le sac. Je hausse les sourcils, me demandant ce qu'elle a prévu d'en faire. Le torturer pour qu'il passe aux aveux ? Je braque mes pupilles intriguées sur elle. « Au risque de te faire peur, je préfère le brûler. Rien ne résiste au feu, c'est le meilleur moyen pour désintégrer quelque chose efficacement. » Je suis surpris par sa détermination, mais enchanté aussi. Le simple fait d'imaginer l'image de Nevaeh embrassant un autre type brûler lentement éveille en moi une joie malsaine. Je veux lui dire que je n'ai pas peur. De quoi devrais-je être effrayé, après tout ? Mais ses lèvres atterrissent brutalement sur les miennes. Je soupire douloureusement, parce que chaque instant que nous passons dans la proximité la plus intime se conclut toujours sur une prise de distance insupportable. D'ailleurs, Neva ne tarde pas à détacher ses lèvres des miennes. Nos fronts restent néanmoins soudés, mais pour un court instant, je le sais. « Allez, oublie tout ça. Oublie tout ça, puisque je t'aime. » Oublier... Comment oublier que quelqu'un tente de mettre tout en œuvre pour nous séparer ? J'essaye de me concentrer sur les mots plus apaisants, sur son je t'aime qui fait chavirer mon cœur parce qu'il est encore tout neuf, à peine sorti de son emballage et séparé de son ruban. J'espère ne jamais m'habituer à ses je t'aime pour qu'ils me surprennent toujours et qu'ils ne deviennent jamais banales. Je hoche doucement la tête quand je sens ses mains se poser sur mes épaules. Je soupire. « Je t'aime aussi... » Ça fait tellement bizarre de le dire, alors que je m'en suis passé pendant près de trente ans. Elle s'éloigne alors soudainement de moi et j'ai déjà la mélancolie de ses baisers. Elle se saisit du sac rempli de vêtements et sort finalement de la chambre. Je finis par l'imiter, après être resté un moment planté au milieu de la pièce, immobile et pensif.

Je file dans la cuisine et fouille les armoires à la recherche de deux « sacs fraîcheur » à fermeture éclair, que je dépose, béants, sur la table. Je remplis l'un des deux de bouteilles et de gourdes, et l'autre d'aliments divers bien emballés. Je ne remarque même pas Nevaeh passer derrière moi pour s'enfuir dans la salle de bain. Je referme - difficilement - les deux sacs lorsque la voix de Neva m'interpelle : « Mon coeur, che prends du dentifriche ou on che débrouille là-bas ? » Je lâche un rire léger en me retournant, constatant que Neva avait troqué son rouge à lèvres contre une écume de dentifrice. Je m'approche de l'encadrement de la porte tandis que la jeune femme se replace devant le miroir, suspendu au dessus du lavabo. « Non, pas besoin, on se brossera les dents avec des algues et de l'urine de concombre de mer. » annoncé-je sur un ton très naturel, avant de m'introduire dans la salle de bain. « Mais, plus sérieusement... Tu peux mettre un tube de dentifrice dans une trousse. J'ai pris des gourdes d'eau pour qu'on puisse se rincer la bouche et tout. Donc c'est bon. » déclaré-je en me faisant une petite place juste à côté d'elle, histoire d'éloigner d'un coup de brosse à dent mon haleine matinale de poney. Je retire ma chemise pour la pousser dans le panier à linge, pour me retrouver vêtu d'un simple boxer. Je viens me coller dans le dos de Nevaeh, entourant sa taille de mes bras, lui tendant une serviette pour qu'elle efface les dernières traces de dentifrices subsistant aux coins de sa bouche. « Au fait, je connais un endroit où les plages sont quasiment désertes ! On y est allées avec l'expédition, au début de l'été, avec le campus. Si je retrouve le chemin, ça pourrait être sympa, je n'veux pas que des touristes viennent piétiner notre espace vital ! » Amusé, je souris, déposant quelques baisers sur son épaule blanche, profitant encore un peu de la chaleur de son corps. « D'accord ! » déclaré-je, enthousiaste. « Tu veux conduire ou tu préfères m'indiquer le chemin ? » lui demandé-je, déposant un baiser sonore dans sa nuque.

Je me détache d'elle pour filer dans la cuisine, choper les deux sacs et les déposer devant la porte d'entrée. Je m'éclipse dans la chambre pour enfiler un pantalon en toile légère - que je n'ai jamais eu l'occasion de porter avant - et une chemise blanche. Je retourne l'une de mes armoires à la recherche d'une tente qu'il me semblait avoir conservé. Je tombe enfin sur un petit paquet, emballé dans une housse noire, avec quelques tiges dépliables. La tente toute compactée sous le bras, je sors de la pièce et prends soin de refermer la porte derrière moi. Je reviens dans la salle de bain un instant après et je dépose un doux baiser sur la joue de Nevaeh. « Je vais pousser les sacs dans le coffre de la voiture. Tu fermeras les fenêtres et la porte à clef s'il te plaît ? » demandé-je, déjà ressorti. Je balance un sac sur chacune de mes épaules et je me saisis du troisième, dans lequel je suis parvenu à fourrer la tente pliée. Je chope mon trousseau de clefs, déposé sur un meuble et j'ouvre la porte de l'appartement, non sans difficultés. Je descends les escaliers prudemment, histoire de pas me casser une jambe alors que j'ai enfin l'opportunité d'avoir Neva pour moi tout seul, sans perturbateur occasionnel. Je fais quelques pas sur le trottoir, jusqu'à ce que j'arrive à hauteur de ma voiture, une vieille américaine bleu ciel. Je pose les sacs sur le toit afin de me libérer les mains et j'ouvre le coffre pour les y transposer. Je le referme soigneusement et contourne le véhicule pour ouvrir la portière du côté conducteur et m'engouffrer à l'intérieur de l'habitacle. Une vague de chaleur m'englobe soudainement et m'étouffe. Et sans air conditionné, on va devoir parcourir plusieurs kilomètres vitres baissées avant que la température baisse un peu à l'intérieur de l'habitacle. Je lâche un long soupir en déboutonnant légèrement ma chemise, comme si ça pouvait avoir une quelconque utilité. J'ouvre la boîte à gants pour en sortir une carte et l'étudier vaguement, histoire de me remémorer le chemin à parcourir jusqu'à la plage. Mais au bout de deux minutes à peine, je préfère ressortir du véhicule dans lequel l'air est carrément irrespirable. Je pose nonchalamment mes fesses sur le capot, en attendant que Nevaeh ramène les siennes.

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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyJeu 1 Aoû - 20:29

« Je t'aime aussi... » C'est comme une bombe, à chaque fois. Mais sans doute la plus belle des bombes que je connaisse. Depuis qu'il me l'a dit pour la première fois il y a si peu, j'ai envie d'entendre ces mots sacrés franchir la barrière de ses lèvres encore et encore, à l'infini, tant qu'ils me sont destinés. L'idée, soudaine et déstabilisante, qu'il puisse les dire à une autre me laisse un couteau glacé dans le creux du ventre. J'écarte cette pensée, lui adressant un sourire pour ensuite m'écarter. Une fois ma brosse à dent enfoncée dans ma bouche, je m'observe brièvement dans le miroir. On dirait une folle. Hum. « Non, pas besoin, on se brossera les dents avec des algues et de l'urine de concombre de mer. » Un instant, le croyant sérieux, je cesse mon mouvement de main et fronce les sourcils. Des comcombres de.. Soudain son reflet se rajoute au mien dans le miroir, et je le regarde là-dedans. « Mais, plus sérieusement... Tu peux mettre un tube de dentifrice dans une trousse. J'ai pris des gourdes d'eau pour qu'on puisse se rincer la bouche et tout. Donc c'est bon. » Je me débarrasse du dentifrice au goût de fluor que j'ai dans la bouche, et à peine suis-je en train de me redresser que je sens son torse chaud s'agrafer à mon dos. J'en frémis, cherchant son regard dans la glace. « D'accord, je prends tout ça alors ! » fais-je en recouvrant les mains passée sur mes hanches des miennes, appréciant toujours autant le contact de son corps chaud et rassurant contre le mien. Parfois – souvent – je me demande qu'est-ce que je peux avoir de plus. Pourquoi est-ce qu'il n'a pas choisi une femme plus mûre, plus mature, plus... roh, j'en sais rien ! Je lui propose, pour me changer les idées, l'endroit où l'on pourrait alors aller et il dépose un baiser grisant sur mon épaule, puis ma nuque. « D'accord ! Tu veux conduire ou tu préfères m'indiquer le chemin ? » Je me retourne pour le dévisager avec un sourire amusé, avant de lâcher un petit rire, m'apercevant qu'il est sérieux. « Tu veux vraiment mourir toi ou quoi ? Je te ferai office de GPS, parce que le jour où je conduirai, je crois que c'est pas demain la veille ! » Je me penche pour déposer un baiser sur le bout de ses lèvres, avant de le laisser s'éclipser.

Je m'observe rapidement une dernière fois devant le miroir. Je n'ai jamais été très coquette, comme fille. En même temps, quand on a grandi dans un train à se servir des bouts de verre comme miroir... c'est pas évident d'apprendre à se maquiller et tout le reste. Je hausse les épaules, décidant que de toute façon, à la plage, ça n'a pas franchement d'importance. Alors que je retourne dans la chambre pour fermer les sacs, James m'y rejoint et je l'embrasse du regard. Bordelou ce que ça lui va bien aussi d'être fringué de la sorte. « Je vais pousser les sacs dans le coffre de la voiture. Tu fermeras les fenêtres et la porte à clef s'il te plaît ? » me demande-t-il, mais je le dévisage toujours, de haut en bas, en me mordant la lèvre. Il me faut beaucoup de self-control pour ne pas lui bondir dessus. Mais le voilà déjà échappé. Je reste un peu hébétée, mais comme si soudain son manque me détruisait déjà, je fronce les sourcils. J'ai l'impression dérangeante que je ne vais plus réussir à me passer de lui. Ni un mois, ni une semaine, ni même deux jours. J'ai l'impression que chaque seconde sans lui est une perte de temps, un temps qu'on n'aura plus pour profiter d'être ensemble. Comme une enfant, je lui cours après et le rattrape dans le couloir et pose une main sur son épaule pour qu'il se retourne. J'attrape brusquement son visage entre mes mains, pour lui écraser mes lèvres sur les siennes avec passion. J'ai d'ailleurs bien du mal à m'en détacher, et lorsque je le fais, ma respiration est bien courte. « Désolée euh.. une pulsion. Et puis, j'espère qu'on croisera pas beaucoup de filles, parce que personne ne te résisterait, habillé comme ça. » Je lui fais un clin d'oeil, et soudain consciente d'avoir été, peut-être, un brin enfantine et puérile, je m'esquive en faisant volte-face, rentrant de nouveau dans l'appartement.

Comme demandé, je ferme les fenêtres et m'empare des clés pour fermer, et alors que je m'apprête à le faire, je me rappelle de quelque chose. J'ouvre la porte et traverse de nouveau le petit salon au pas de course, me rendant dans la chambre. Dans un de mes sacs d'affaires, j'en sors quelque chose que je ne peux pas oublier ici. Que je voulais lui donner, et visiblement, cette petite escapade sera l'occasion idéale. Après une dernière vérification des lieux, je ferme la porte une bonne fois pour toute, descendant les marches pour le rejoindre en bas. Discrètement, j'ouvre le coffre pour enfouir dans mon sac de fringues la petite chose que j'ai prise, avant de faire le tour de la voiture pour le rejoindre. Non mais regardez-le... Appuyé contre le capot de sa jolie tuture bleue ciel, avec un air de top modèle sur le visage. On en boufferait. « Voilà c'est bon je suis là ! » je clame tout haut, comme s'il ne l'avait pas remarqué. Je l'embrasse doucement sur la joue, avant de contourner de nouveau l'auto pour grimper dedans, côté passager. Je soupire. « C'est un micro-onde ma parole ! » J'attrape une pince accrochée à mon short pour pouvoir relever mes cheveux et avoir moins chaud. « Allez, en avant c'est partiiii ! » Je tourne un visage souriant et enjoué. Par la suite, je lui dicte à chaque croisement le chemin, fouillant dans ma mémoire pour l'emmener au bon endroit : une partie de l'île tournée vers la mer où les touristes n'abondent pas. Une sorte de « plage orpheline », disons. Finalement, après une petite vingtaine de minutes à rouler, je lui indique une dernière précision. « Voilà, tu peux te garer là-bas... on y est ! » lui fais-je, toute excitée à l'idée de passer quelques jours ici, seule avec lui, en tête à tête, loin de tracas et des menaces de notre relation secrète.
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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyJeu 1 Aoû - 23:19

Les bras chargés de sacs et le pas légèrement incertain, je bifurque vers la cage d'escaliers lorsque je sens une petite main d'elfe se poser sur mon épaule. Spontanément, je me retourne et je baisse les yeux sur une Nevaeh toute essoufflée. Je la dévisage, intrigué, lorsqu'elle plaque ses mains contre mes joues et porte brutalement ses lèvres aux miennes. Je suis tellement surpris que j'en oublie de fermer les yeux, et je ne peux même pas la serrer dans mes bras. « Désolée euh.. une pulsion. Et puis, j'espère qu'on croisera pas beaucoup de filles, parce que personne ne te résisterait, habillé comme ça. » Je la fixe, comme si je ne comprenais pas le sens de ses mots. Elle me fait un clin d’œil, avant de s'enfuir en se dandinant dans son short trop étroit - en voyant ça, qu'est-ce que je dois dire, moi, hein ? Je baisse alors les yeux sur ma tenue et je me demande ce qui peut bien la mettre en émoi à ce point. Bon, certes, je ne porte pas souvent du blanc, mais tout de même... Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est l'un des effets du « début » et qu'il finira par s'estomper, pour disparaître, un jour ou l'autre... Je reste un moment immobile, au milieu du couloir, sentant encore le goût éphémère de ses lèvres sur les miennes. Je descends finalement les escaliers pour sortir de l'immeuble et rejoindre la voiture. Je dépose les sacs dans le coffre et je vais m'installer confortablement contre le capot en attendant Nevaeh. Je vois enfin sa silhouette apparaître dans l'entrée et je la suis du regard lorsqu'elle se dirige vers le coffre pour y fourrer je-ne-sais-quoi. Elle revient vers moi, toute guillerette, et son air pimpant me fait tendrement sourire. « Voilà c'est bon je suis là ! » Elle dépose un doux baiser sur ma joue, avant de prendre place côté passager. Je m'engouffre à mon tour dans le véhicule et Neva lâche aussitôt un soupir. « C'est un micro-onde ma parole ! » Je pose sur la rouquine un regard faussement foudroyant et je colle mon index à ma bouche, pour l'inviter à se taire elle aussi. « Chut ! Si tu la vexes, elle ne va pas démarrer. » déclaré-je sur un ton très solennel. J'introduis la clef dans le contact et le moteur vrombit aussitôt, émettant un doux ronronnement. « Allez, en avant c'est partiiii ! » J'éclate de rire lorsque mes yeux se posent sur sa bouille de gamine enjouée. Je jette un coup d'oeil dans mon rétroviseur avant de déboiter, lançant la voiture au milieu du trafic.

Je laisse Nevaeh me donner les indications tout au long du chemin, jusqu'à ce que nous arrivions à proximité d'une immense plage déserte. « Voilà, tu peux te garer là-bas... on y est ! » m'annonce-t-elle enfin. J'écrase doucement la pédale du milieu, coupe le moteur et tire d'un coup sec sur le frein à main. J'enroule mes bras autour du volant encore brûlant et laisse tomber ma tête contre ceux-ci. Je regarde un moment la plage, la mer, les vagues allant et venant, brassant l'écume. L'air iodé envahit tout l'habitacle et mes pupilles se dilatent brutalement. « C'est la première fois que je vais à la mer. » Je pose un bref regard sur Nevaeh avant de me redresser avec lenteur. À cet instant, je me dis que c'est le paysage dont nous avions besoin pour être apaisés et que rien ne pourrait gâcher ce séjour. « Enfin, je l'avais déjà vue de loin mais... je me suis jamais promené sur la plage. » En même temps, à Londres, mis à part la Tamise... Mon coeur finit par s'emballer, peut-être autant que celui de Nevaeh, et je sors précipitamment de la voiture. J'en fais le tour, j'ouvre la portière du côté de la jeune femme, et je la tire hors du véhicule, avec un immense sourire de gamin pendu aux lèvres. Je la mène doucement par la main et lorsque nous arrivons à la limite floue entre le béton et le sable, je me mets à sauter à cloche-pied pour retirer mes chaussures l'une après l'autre, la main toujours fermement clouée à celle de Nevaeh. Nous nous avançons un peu plus et je suis surpris de voir à quel point nos pieds s'enfoncent facilement dans le sable fin. Au milieu de la plage, je m'arrête soudainement, et j'observe les mouvements réguliers de la marée. Je viens me placer derrière Nevaeh, l'enlaçant de mes bras, le menton posé sur son épaule. Je lâche un long soupir de bien-être, imperceptible dans le souffle du vent, qui emmêle joyeusement les mèches rousses de Neva dans mes cheveux bruns. On dit que, si la mer inspire les romantiques, c'est parce que le mouvement des vagues imite celui du balancier des pendules. Et quel est le pire ennemi de l'amour ? Le temps. Le temps qui s'écoule et qui rend chaque mot, chaque geste, chaque baiser... atrocement habituel. Je crispe mes bras autour d'elle, dans un réflexe nerveux, avant d'embrasser sa nuque rafraîchie par la brise marine. « Je vais monter la tente. Comme ça, ce sera fait. » Je m'éloigne doucement d'elle, dans une lente agonie, la laissant seule, face aux vagues.

Je trottine jusqu'à la voiture, ralenti par le peu de cohésion qu'offre le sable. J'ouvre le coffre et sort de l'un des sacs la housse noire contenant la tente. À une distance assez éloignée de la chute finale des vagues, je pose mes fesses dans le sable, avec la ferme intension de monter la tente à cet endroit précis. Je déplie le mode d'emploi, le retourne dans tous les sens, mais finalement, il ne m'aide pas beaucoup. Je me rabats alors sur l'improvisation mais cette méthode n'a pas plus de succès. Je finis par m'énerver tout seul dans mon coin lorsque je sens quelques gouttes ruisseler dans ma nuque. Je lève les yeux vers le ciel qui, sans que je l'ai remarqué auparavant, s'est soudainement assombri. Les fines gouttes deviennent de plus en plus lourdes et une pluie régulière se mit alors à tomber sur la plage. Bordel, c'est une blague ? Je me relève rapidement, et tant pis pour la tente, que je plante là. Je cours jusqu'à Nevaeh, toujours plantée face à la mer, et lorsque je la rejoins enfin, la pluie se fait battante. « Neva, il pleut trop fort, il faut que l'on retourne à la voiture. » dus-je presque hurler, ma voix étant couverte par le bruit des vagues, de la pluie et du vent. Je suis déçu. Déçu pour moi et pour elle, parce que je voulais lui offrir un séjour exceptionnel en pleine nature, et que cette escapade débutait assez mal, en l'occurrence. « Désolé. » marmonné-je, avant de tenter de retrouver mon sourire. Je ne laisse pas les gouttes de pluie dévaler le visage de Neva plus longtemps : je passe mes bras sous son corps pour la soulever et je trottine à nouveau jusqu'à la voiture, luttant contre l'ondée qui nous fouette la peau. Je redépose la jeune femme sur le sol lorsque nous arrivons à hauteur du véhicule. J'ouvre l'une des portières et je pousse Neva sur la banquette arrière, avant de la rejoindre, fermant la porte juste à temps pour éviter d'inonder l'intérieur de la voiture. Je lâche un rire nerveux, tellement la situation est ironique. « Je suis vraiment désolé, si j'avais su... » gémis-je en passant une main sur mon visage trempé. Je me tourne vers le coffre, auquel nous avons un accès direct depuis la banquette arrière. Je chope deux serviettes de bain dans un sac et j'en tends une à Nevaeh. Je jette un coup d'oeil furtif à l'extérieur, où la pluie semble devenir de plus en plus violente. Je frictionne mes cheveux humides à l'aide de la serviette et mon regard se pose instinctivement sur le corps de Nevaeh. Ses vêtements, imbibés d'eau de pluie, lui collent à la peau et sont devenus presque transparents. Mes joues s'enflamment, comme si c'était la première fois que j'avais l'occasion de deviner ses courbes. Je m'approche discrètement d'elle, glissant latéralement sur la banquette, pour la fixer avec intensité. J'avance mon visage vers le sien et je lui demande poliment : « Je peux t'embrasser ? » J'ai tellement honte de la tournure qu'ont pris les événements - alors que, dans le fond, je ne suis pas responsable de la météo - que c'est avec une certaine appréhension que je lui quémande un baiser, soudainement déstabilisé et manquant d'assurance.

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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyVen 2 Aoû - 8:46

Il se gare, et après quelques dernières secousses, la voiture s'immobilise enfin. Je suis excitée comme une enfant, c'est dingue. « C'est la première fois que je vais à la mer. » Je le regarde sans cacher mon étonnement. Il doit faire parti des 1% d'habitants de Jersey à vivre sur une île sans être jamais allé voir la mer. Bon, moi et mon incapacité à nager on doit être un record aussi. À croire que l'on s'est bien trouvés. « Enfin, je l'avais déjà vue de loin mais... je me suis jamais promené sur la plage. » Je le regarde avec une certaine tendresse. Cela fait deux bons mois que l'on se côtoie, et je suis fascinée de voir qu'on a encore et toujours des choses à se dire, des choses que l'autre ignore. « Alors ça sera l'occasion de remédier à ça. » lui dis-je avec un petit sourire, en caressant sa main, avant de sortir de la voiture à mon tour. Main dans la main, insouciants des regards qui ici, n'existent pas, nous avançons alors vers la plage, nos plantes de pieds brûlant rapidement sur le sable chauffé par le soleil. Arrivés en plein milieu de la plage, il me lâche la main et comme abandonnée, je me mets à le chercher, tournant la tête vivement vers lui. Puis je sens ses bras se glisser autour de moi, et je recouvre ses mains des miennes, apaisée. Sa tête dans mon cou me provoque un doux frisson, et je me laisse faire, gagnée par le romantisme de l'image que nous devons offrir. Face à nous, la mer, calme et monotone, va et viens au gré des remous. Il est à la houle, et je suis l'écume qui le complète, qui le suit, qui se plie à ses décisions comme d'aller et de venir. Quelque part, cette image m'amuse, et ne me gêne pas. Moi qui ne supporte pas l'idée d'avoir une conduite dictée par quelqu'un, pour le coup, je m'aperçois que je pourrais écouter tout ce qu'il me dirait de faire.

Le baiser qu'il dépose dans ma nuque me sort soudain de mes comparaisons chimériques. Ou plutôt, m'y plonge encore plus. J'ai la désagréable sensation que son baiser est déjà nostalgique, que son empreinte n'est là que pour me mordre férocement le coeur une fois que ça sera terminé. Une fois que ça sera terminé. Est-ce que ça finira, pour nous aussi ? Toutes les bonnes choses ont une fin. Alors faut-il que ça ne soit pas une "bonne chose" ? Allons-nous finir comme tous ces couples qui en arrivent à se détester, à se haïr, à se déchirer ? L'idée m'emplit d'un dégoût apeuré. Non, on ne peut pas finir comme ça. En même temps que les idées cheminant dans mon esprit, je remarque qu'il n'est plus là, et que j'ai froid. Le vent s'est levé, les nuages agglutinés autour du soleil comme des oreillers près de l'unique source d'oxygène, venus là pour m'étouffer. Mes yeux bleus plongent dans l'océan. Car il ne s'agit plus de la mer, mais bien de l'océan, qui a reprit ses droits. La houle se creuse, furieuse. Au-dessus d'elle, l'écume n'a plus rien du gentil mouton suivant son berger. Elle crache, hurle, se détache de la houle pour s'envoler dans les airs un court instant dérisoire, avant de venir s'échouer sur le sable pour mourir, et disparaître. Est-ce à ça que nous ressemblerons, lui et moi ? Mon coeur maltraité s'en remets aux flots, comme si c'était là les prédictions de notre avenir. D'un avenir que je ne veux pas voir venir. Ma respiration s'est faite haletante, mais mes yeux ne veulent pas se détourner du destin tragique des protagonistes. De cette houle (lui) qui frappe, qui attaque, qui se débat; et de l'écume (moi) qui rugit, qui s'envole, puis s'écrase. Les deux autrefois si liés et complices se déchirent, s'éjectent, se meurent. Et je comprends que le sentiment qui comprime mon coeur et mes poumons n'est rien d'autre que de la peur. Et le vent porte sur les écumes des voiliers blancs au fond des gares. « Neva, il pleut trop fort, il faut que l'on retourne à la voiture. » Je ne sursaute même pas. Je tourne juste lentement la tête vers sa voix, me débattant dans les images lugubres qui ont envahi mon cerveau. Je peine à le voir à travers le rideau de pluie et je remarque alors que je grelotte, et que je suis entièrement trempée. Je tourne mon regard une dernière fois vers la mer, comme pour voir ce qu'elle prévoyait d'autre au carnage à venir. Les vagues se rétractent, pour venir presque me lécher les pieds et je recule de justesse de quelques pas. « Désolé. » Pourquoi s'excuse-t-il ? J'ai du mal à comprendre, du mal à me rattacher à l'instant présent. Comme une enfant, je lui tends mes bras et il me porte alors. Je m'abandonne à son étreinte. J'aurais envie de pleurer, de lui hurler que je ne nous laisserai pas finir comme ça, qu'on sera plus forts. Et que dès le moment où je m'apercevrai qu'on ne l'est pas, si telle est la vérité, que je mettrais fin à tout avant d'avoir l'occasion de se déchirer.

Dans la voiture, je me sens enfin respirer. Mes vêtements collent à ma peau, mes cheveux sont scotchés à mon front, à ma nuque. Je tourne la tête vers lui lorsque son rire, si beau, emplit l'habitacle. « Je suis vraiment désolé, si j'avais su... » Les craintes que l'océan m'a poignardé en plein coeur s'estompent, pour me laisser de nouveau jouir de ce présent que je sais être si précieux. Précieux car éphémère, peut-être. « Tu n'es pas monsieur météo, tu ne pouvais pas savoir ! » fais-je avec un sourire amusé sur les lèvres. Je remarque son regard culpabilisé, qui finit par glisser sur mon corps détrempé. Ses rougeurs me font sourire, et rougir à mon tour. Je contemple son visage où coulent encore quelques gouttes de pluie, semblables à des larmes. Incapable d'en supporter l'image, je presse ma main sur son visage pour les effacer. Ses cheveux gouttent, et je ne peux m'empêcher de laisser mes yeux couler sur son corps, sur sa chemise blanche qui révèle parfaitement son corps en-dessous, sur son pantalon de toile qui épouse les muscles de ses cuisses. Je suis trempée, et j'ai pourtant très, très chaud. Il nous tend des serviettes, et j'en attrape une, m'essuyant juste le visage. « Je peux t'embrasser ? » Son visage est là, tout près du mien, et je ne comprends pas vraiment pourquoi est-ce qu'il me demande l'autorisation. A-t-il lu lui aussi les terribles prédictions contenues dans les vagues ? Je tends doucement le cou, me rapprochant à mon tour, ma jambe se collant à la sienne. « Hum... Non. » fais-je doucement d'un ton taquin, mais consciente qu'il pourrait me croire comme cette fois où j'avais prétendu ne pas être certaine de vouloir vraiment coucher avec lui, je brise la distance entre nos lèvres qui s'appellent, se cherchent, se désirent. Ma main se glisse lentement dans sa nuque, avant de se glisser sous son t-shirt par le col, pour caresser avec douceur ses premières vertèbres, en traçant les contours. Me rendant compte que je vais peiner à m'arrêter si je continue, je mets fin au baiser, tout en conservant d'abord la distance entre nos deux visages. J'ouvre les yeux, plongeant dans l'immensité de l'océan de ses yeux. Celui-ci, au moins, ne me montre pas notre fin par la tempête. Ses prunelles ne reflètent qu'une beauté inaccessible, une pureté chaste, un ciel immense où se promènent quelques étoiles dorées. « Il faut que je te dise... Au cas-où la pluie se calme. Je ne sais pas nager. » Je me décale doucement, un peu gênée de n'avoir jamais appris. J'ai bien essayé de faire semblant, pendant ces deux ans, mais la vérité est que j'ai toujours paniqué dès que mes pieds ne touchaient plus le sol. Mon domaine c'est le feu. Et tout le monde sait que le feu a une peur phobique de l'eau, n'est-ce pas ? L'océan n'est pas mon ami. « Attends, je vais chercher quelque chose ! » pensé-je soudain, poussant le siège avant pour m'extirper de la voiture par la porte passagère. Dehors, une rafale me balaie comme une brindille et me plaque contre la voiture. Bon dieu, c'est une vraie tempête ! Foutu temps. Avec difficultés, je me mouve vers le coffre, que j'ouvre ... découvrant finalement que j'aurais pu y avoir accès de l'intérieur, tout comme il a pris les serviettes. Je soupire, me trouvant ridicule. Quelle quiche. Je prends finalement ce que j'ai rapporté à la dernière minute, l'enrobant rapidement dans un t-shirt de rechange à moi, pour le protéger de la pluie. Je claque le coffre, pour entrer de nouveau à l'abri de l'habitacle, le rejoignant sur la banquette arrière. Je me rassois à côté de lui, posant le t-shirt sur mes genoux. Je me mordille la lèvre, ne sachant pas trop comment le lui donner, ne sachant pas trop comment il va réagir, même si ce n'est pas grand chose. Je passe une main dans mes cheveux, avant de relever la tête vers lui. « Je voulais te donner ça ce soir, près d'un bon feu, mais pour l'instant je crois que le programme est un peu chamboulé. » Je souris, pour lui montrer qu'il n'y est pour rien et qu'il ne s'en veuille pas. Tant que je suis avec lui, tout me va. « C'est.. pas grand chose, mais tu sais, nous les filles on tient beaucoup aux dates, tout ça... Et aujourd'hui, ça fait exactement deux mois qu'on s'est revus, et que dans un sens, tout a commencé. Alors je voulais te donner ça. » J'ai déballé le t-shirt au fur et à mesure de mes mots, et lui tends alors le petit cadre blanc, décoré de notes de musique. En son centre est placée une photo. Le cliché, je l'ai pris moi-même au tout début de mon séjour chez lui, un moment bref où je lui demandais simplement de se mettre à côté de moi. Elle est un peu floue, très légèrement, prouvant que ma main devait trembler peut-être. Je fixe l'objectif en souriant, alors que lui, insolent, c'est moi qu'il regarde, me couvant d'un regard si affectueux que j'en ai encore des papillons dans tout le ventre. Le genre de regard qui me fait exister. Une photo, c'est pas grand chose, mais dans le fond, c'est tout ce qu'il nous reste des moments que le cerveau, dans sa roue infernale de souvenirs, finit par effacer. Un cliché, qui lui rappellera de quel bonheur il m'emplissait. Un cliché qui, le jour où tout sera fini – si ça doit finir un jour – le brisera peut-être. Sans doute finira-t-elle jetée nerveusement au sol, le verre explosera, mais la photo elle, restera intacte. Rougissant légèrement quant à sa réaction, me demandant si ça ne fait pas trop adolescent de lui offrir ça, je quête une quelconque émotion dans son regard limpide, le coeur battant.
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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyVen 2 Aoû - 18:42

« Hum... Non. » Je la dévisage un instant, interdit, fronçant les sourcils. Je suis tellement déçu par sa réponse que je n'en discerne même pas le ton taquin. Je ne remarque même pas qu'elle avance son visage vers le mien, tellement mon esprit reste figé sur ce non, indépendamment de ma volonté. Je sens alors une douce chaleur se déposer tendrement sur mes lèvres et je réalise enfin. C'est fou de voir à quel point elle me rend atrocement fragile... Pourtant, je m'abandonne, les yeux fermés. Sa main se glisse dans ma nuque tandis que mes doigts agrippent nerveusement un pan de son t-shirt humide, comme si je cherchais quelque chose pour me raccrocher et ne pas sombrer complètement dans la noirceur de ses pupilles. Nos lèvres se perdent finalement et je pose sur Nevaeh un regard désorienté par la distance qui nous sépare. Celle-ci abandonne dans l'habitacle une atmosphère pesante et écrasante, que j'ai bien du mal à supporter. Mon regard finit par s'éteindre. « Il faut que je te dise... Au cas-où la pluie se calme. Je ne sais pas nager. » Sa voix me ranime soudain et je relève la tête. Mes pupilles se braquent sur elle, comme deux phares dans la nuit. Elle m'annonce ça comme si le fait que je n'ai pas eu connaissance de ce détail en aurait fait un crime. D'ailleurs, elle se décale un peu. Pense-t-elle vraiment que je la giflerais pour si peu ? Je fronce les sourcils et un sourire apparaît au coin de mes lèvres. Je penche la tête légèrement sur le côté. « C'est pas grave parce que je ne sais pas nager non plus. » On ne m'a jamais appris et je n'ai jamais cherché à apprendre. De toute façon, ce n'était pas comme si l'être humain avait été programmé pour évoluer sous l'eau... Je tourne alors la tête vers la mer, qui se déchaîne à vue d’œil, certainement contrariée par le vent et la pluie, qui n'ont de cesse de la déranger. C'est fou comme la nature peut se retrouver entièrement bouleversée en si peu de temps...

« Attends, je vais chercher quelque chose ! » Je hoche doucement la tête, inattentif, lorsque j'entends la portière grincer. Je veux retenir Nevaeh par le bras mais elle est déjà dehors. Je la suis nerveusement du regard, me demandant ce qu'elle peut bien aller chercher à l'extérieur... Lorsqu'elle ouvre le coffre. Je m'abstiens de lui rappeler qu'elle pouvait y accéder de l'intérieur mais elle doit s'en être rendue compte... un peu trop tard, cela dit. Le coffre claque et la portière s'ouvre encore, laissant passer Nevaeh, plus trempée que jamais. Elle tient fermement un t-shirt replié entre ses mains et mon regard curieux se pose immédiatement dessus. Je ne remarque même pas la vague d'anxiété qui la percute. « Je voulais te donner ça ce soir, près d'un bon feu, mais pour l'instant je crois que le programme est un peu chamboulé. » Je relève la tête et malgré son sourire, je ne peux m'empêcher de culpabiliser. Tout ce que j'entreprends se transforme en désastre : ça doit être une malédiction, ou quelque chose dans le genre. C'est d'ailleurs très surprenant que le couple que je forme avec Nevaeh soit encore intact. Et pourtant, c'est pas faute que le malheur ait frappé plusieurs fois à notre porte.

Je me mords l'intérieur de la joue, sans rien dire. Elle commence à déplier le t-shirt. « C'est.. pas grand chose, mais tu sais, nous les filles on tient beaucoup aux dates, tout ça... Et aujourd'hui, ça fait exactement deux mois qu'on s'est revus, et que dans un sens, tout a commencé. Alors je voulais te donner ça. » Je fronce les sourcils, intrigué. Je savais que les filles étaient très à cheval sur les dates, oui, mais si on doit célébrer notre amour tous les mois, je crois que je vais finir par m'embrouiller... Et que Nevaeh va finir par m'en vouloir. Elle me tend finalement un cadre, peint en blanc et décoré de notes de musique. Je le prends délicatement en main et je pose enfin mes yeux sur la photo qu'il contient. C'est une photo de nous, un peu floue, et pas très bien cadrée, sur laquelle Neva regarde obstinément l'objectif avec un sourire tandis que moi, je n'ai d'yeux que pour elle. Je lâche un rire bref et soupirant. Des gouttes tombant de mes cheveux s'écrasent sur la vitre et je m'empresse de les essuyer. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. « J'ai l'impression que c'était il y a une éternité. » soupiré-je, ailleurs, encore un peu « surpris » par ce cadeau. Cette photographie n'a rien à voir avec celles qu'il me reste de mes parents, froides, solennelles, fades,... que j'ai enfouies au fond d'un tiroir, sous une montagne de vêtements. J'aimerais que cette photo de nous ne les rejoigne jamais, dans les oubliettes de mon appartement... « Il faudra qu'on trouve un emplacement à ce cadre en rentrant. » soufflé-je, un sourire niais pendu aux lèvres. Je vole à Nevaeh le t-shirt qu'elle garde encore sur les genoux afin d'en faire un emballage de fortune pour le cadre, histoire qu'il ne se brise pas dans un geste brusque ou maladroit. Je dépose le paquet sur l'un des sièges avant, avant d'englober à nouveau la jeune femme d'un regard tendre. Finalement, ce n'est pas une mauvaise chose que la pluie se soit mise à tomber en rafale sur nous. J'aime plutôt bien l'idée de me retrouver dans un endroit aussi étroit que l'habitacle d'une vieille voiture, seul avec Nevaeh. Je lui prends doucement le poignet, toujours très souriant. « Viens par là... » lui murmuré-je d'une voix suave, en la tirant délicatement vers moi. Mes lèvres rencontrent encore les siennes, dans un baiser plein de tendresse. Comment lui dire merci d'une façon plus agréable que celle-ci ? Je ne connais pas d'autres manières de lui prouver que j'apprécie vraiment ce qu'elle vient de m'offrir : c'est comme un souvenir gravé pour toujours dans le cristal, qui n'aura jamais la possibilité de faner au fond de notre mémoire. Je ne sais pas encore si j'apprécierai toujours ce cadeau d'ici cinq, ou même dix ans, mais je n'ai pas envie d'y penser maintenant. Ce soupçon de bonheur que Nevaeh a laissé s'installer dans ma vie anesthésie tout simplement mon bon sens et ma raison. Je saupoudre ses lèvres d'une dizaine d'autres baisers, de plus en plus appuyés, qui finissent par la faire basculer en arrière sur la banquette. Ses cheveux mouillés laissent d'épaisses traces humides sur le siège en cuir. J'éloigne un instant nos lèvres pour effacer les gouttes de pluie qui perlent encore à la surface de sa peau. Je lui souris, encore et toujours, et les souffles chauds de ma respiration viennent s'échouer sur son visage sans défaut. « Quand on regardera cette photo, quand on sera vieux... On se trouvera encore plus vieux. » C'est peut-être un peu naïf de penser ainsi, d'envisager les choses d'aussi loin... Mais bordel, c'est tellement moins déprimant. Je replace une mèche de cheveux roux, qui s'était collée à son front, dans sa tignasse tombant en cascade sur la banquette. « Et on regrettera cette folle époque où nous avions nettement moins de rides. » Je m'étends doucement à côté d'elle, m'appuyant sur mon flanc. J'observe son visage de profil, parfaitement dessiné, tout en traits fins et esquisses légères. « Mais ce sera la seule chose que l'on regrettera, parce que tout ce qu'on aura vécu jeunes, on le vivra encore par la suite, même grabataires. » Et sincèrement, je l'espère. J'espère que notre amour restera intact et qu'il ne flétrira pas, comme nos peaux, au fil des années. Je ne peux résister très longtemps au besoin de toucher son corps, que j'aimerais voir vieillir. Je pose innocemment un doigt sur le bout de son nez, qui s'empresse de descendre sur ses lèvres, sur son menton, sa gorge,... Et plus bas encore. Je suis du regard le chemin qu'il trace, jusqu'au nombril de Nevaeh. Je me redresse légèrement et ma paume se déploie entièrement sur la hanche de la jeune femme. Mes lèvres frôlent les siennes, laissant échapper un souffle chaleureux. Je ramène son corps contre le mien, mes yeux se noyant d'ivresse dans les siens, tandis que le martèlement léger de la pluie sur le toit de la voiture nous offre un fond sonore des plus mélancolique.
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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyVen 2 Aoû - 23:11

« C'est pas grave parce que je ne sais pas nager non plus. » J'ouvre de grands yeux interloqués. C'est la première fois que je rencontre... quelqu'un qui ne sait pas nager, comme moi. Et quelque part, ça me rassure, sans bien trop savoir pourquoi, comme si je me complaisais à trouver quelqu'un partageant un bout de mes différences. « Oh, moi qui comptais sur toi pour me sauver de la noyade... » fais-je doucement en riant un peu, le dévorant des yeux. C'est après cet épisode que je sors affronter la pluie pour lui montrer son "cadeau". Rien à voir avec un vrai et réel présent, qui aurait pu être un bracelet, un collier, un objet de valeur. De toute façon, je n'ai pas les moyens de lui offrir ce genre de choses. Et pour les moi, les choses qui ont le plus de valeur sont celles qui n'ont pas de prix réel. Je lui tends alors. Ce n'est pas grand chose. Juste un cadre, quelques décorations dignes d'une gamine de huit ans en arts plastiques, et une photo. Prise de mon portable, avec la qualité qui va avec, mais ça lui donne un charme supplémentaire, je trouve. Sur le coup, je lui avais râlé dessus parce qu'il n'avait pas regardé l'objectif, et que j'avais un peu l'air d'une idiote à sourire toute seule. Maintenant, quand je la regarde, c'est surtout la façon dont il me regarde lui qui m'emplit d'un bonheur sans nom. Comme si j'étais unique à ses yeux. Je le lui tends alors, appréhendant sa réaction. J'ignore si ça va lui plaire, si ça va lui faire plaisir, ou s'il va trouver ça complètement ridicule. J'ai le coeur qui bat fort quand il pose ses yeux sur le cliché. Il lâche un petit rire, et j'ai comme le sentiment qu'il est à des lieues d'ici. « J'ai l'impression que c'était il y a une éternité. » Je laisse un sourire gagner mes lèvres. En effet. Une éternité où le nous n'était pas encore envisageable, où on avançait à tâtons, les yeux fermés dans une obscurité étouffante. Je ne sais même plus quand est-ce que la lumière est apparue. Quand est-ce que j'ai compris que je n'arrivais plus à vivre trop loin de lui trop longtemps. « Il faudra qu'on trouve un emplacement à ce cadre en rentrant. » Mon coeur s'emballe. Je ferme les yeux quelques secondes. J'imagine le cadre sur le meuble de l'entrée. Non, celui près de la cuisine. Ou sur sa table de nuit. N'importe, n'importe où, mais chez lui. Je hoche la tête, mais reste bien incapable de répondre quoi que ce soit. Je le laisse récupérer le t-shirt pour emballer de nouveau mon petit présent, avant de le poser devant. Mes yeux ne se sont pas détournés des siens, et quand je croise son regard, il est d'une telle tendresse que mon coeur chavire. Encore. Il attrape mon poignet avec délicatesse, comme s'il avait peur de le briser, de me briser. « Viens par là... » Je me laisse faire, abandonnée à lui, recouvrant mes esprits lorsque ses lèvres se posent sur les miennes. Je ne sais pas vraiment ce que ça signifie, mais je compte bien profiter du baiser simplement. Je réponds à son étreinte, glissant mes mains dans sa nuque pour le sentir plus contre moi encore. Peu à peu, ses baisers répétés me poussent et me font perdre l'équilibre précaire. Je tombe sur le dos sur la banquette arrière, essayant de l'entraîner avec moi, pour conserver la brûlure de son corps contre le mien. Mes lèvres déjà en manque des siennes, je le regarde, avalant chaque millimètre de ce sourire dont je ne me laisserai jamais, il me semble.

« Quand on regardera cette photo, quand on sera vieux... On se trouvera encore plus vieux. » Je bois ses paroles, je les dévore, les stockant pour combler l'image lugubre de notre avenir peint précédemment par la mise en scène de l'océan. C'est lui que je veux croire. Je l'imagine, avec ses cheveux gris et ses yeux perçants. Je suis sûre qu'il en sera toujours autant charmant. Je sens mes yeux se mettre à briller lentement, alors que j'attends la suite, comme s'il s'agissait d'un histoire dont on m'aurait cachée la fin. Sa main replace une mèche sur mon visage, moi je ne bouge pas, mes bras repliés sur ma poitrine. « Et on regrettera cette folle époque où nous avions nettement moins de rides. » Je fronce doucement les sourcils, parce que je ne suis pas d'accord, parce que je ne veux rien regretter, parce que je ne veux pas que tout ça s'arrête, ni demain, ni dans dix ans, ni dans trente. Il s'étend à côté de moi, et je me décale un peu pour lui laisser plus de place. « Mais ce sera la seule chose que l'on regrettera, parce que tout ce qu'on aura vécu jeunes, on le vivra encore par la suite, même grabataires. » Mes yeux brillent de plus belle, sans que je ne sache réellement pourquoi. « Même avec des cheveux blancs et des rides, je t'aimerai encore, tu sais. » Je laisse sa main vagabonder sur mon corps en le regardant toujours. Comme s'il allait m'échapper, là d'un seul coup. Soudainement, par sa poigne ferme mais douce, je me retrouve tout contre lui, ses lèvres s'amusant de leur promiscuité avec les miennes, et ses grands yeux bleutés occupent tout mon champ de vision. En quête de son affection, je me rapproche encore de lui, jusqu'à avoir ma tête dans son cou et mon corps entièrement contre le sien. nos vêtements, détrempés, me semblent bien mal venus, mais je ne fais pourtant rien pour y remédier. Au contraire, je me presse plus encore contre lui comme si je voulais me fondre dans sa chair sans jamais plus l'y quitter. Mes lèvres se déposent lentement sur la peau marbrée de son cou, la mordillant doucement, avant de remonter le long de sa mâchoire, déposant toute une série de baisers lents et sensuels avant d'arriver à ses lèvres. Me retrouver enfermée ici avec lui n'est finalement pas une mauvaise chose. Comprimés dans une intimité qui est la notre, avec la douce mélodie de la pluie sur le toit en guise d'accompagnement, je me dis que finalement, notre séjour à l'extérieur commence bien. Je mets fin au baiser en attrapant doucement son visage entre mes mains. « Je crois qu'on va passer toute la journée ici. » lui fais-je, avec un petit sourire tendre. Amoureux. Ma main droite se glisse dans ses cheveux, que je peigne comme ceux d'un poupon, les arrangeant, les faisant tenir en arrière grâce à l'eau de pluie qu'ils contiennent encore. L'autre, la gauche, se glisse doucement sous son t-shirt, laissant mes doigts ne faire qu'effleurer son ventre, ses muscles, son torse. Finalement, je me redresse complètement pour le pousser doucement à se mettre sur le dos. Je me recouche alors sur lui, sans aucune gêne, ma tête sur le haut de son torse. Je croise mes mains sous mon menton pour l'observer plus librement. Même de cet angle de vue, je ne trouve aucun défaut à son visage lisse et pâle. « Raconte-moi quelque chose sur toi. Ce que tu veux. » murmuré-je, à peine audible avec le fracas de la pluie s'abattant toujours sur les vitres, le capot, le pare-brise, nous enfonçant encore plus profondément dans cette bulle si étrange qui nous englobe lorsque nous sommes ensemble. Une bulle de savon, fragile, instable, et magnifique dans son caractère éphémère.
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MessageSujet: Re: don't ever take a single second to breathe. (james)   don't ever take a single second to breathe. (james) - Page 2 EmptyJeu 8 Aoû - 20:26

« Je crois qu'on va passer toute la journée ici. » Je lâche un rire léger qui s'estompe et meurt dans les notes composées par les gouttes de pluie. Un tendre sourire reste imprimé sur mes lèvres. « Je crois que ça ne me déplairait pas... » lui avoué-je, en imitant le ton de sa voix. Ma respiration reste tout à fait calme lorsque Neva glisse ses fins doigts dans mes cheveux. Je ferme les yeux en soupirant de bien-être, priant le bon dieu - s'il existe - pour que ce moment ne se termine jamais. Je sens alors son autre main se glisser sous ma chemise, dont le tissu se colle à nos peaux d'une manière insolente. J'entrouvre les paupières et je me rapproche un peu plus de Nevaeh, laissant mon souffle chaud s'échouer sur sa gorge. Mes mains s'accrochent frénétiquement à son t-shirt pour ne plus le lâcher, quand elle se soulève de la banquette pour me pousser. Spontanément, je me couche sur le dos, pour lui permettre de s'étendre, à son tour, contre moi. Ses doigts entrelacés, ses mains forment alors un support idéal pour son menton. Elle ne quitte pas mon visage des yeux et j'en ai les joues qui s'enflamment. Je crois que je ne m'habituerai jamais à voir cette petite flamme briller au fond de son regard, cette flamme qui pourrait très bien, un jour, s'éteindre. « Raconte-moi quelque chose sur toi. Ce que tu veux. » me demande-t-elle alors que je glisse mes doigts dans ses cheveux humides. Je soupire, et mon regard se pose sur la vitre de la voiture, sur laquelle de fines gouttes se sont déposées, certaines adhérant au verre, d'autres lâchant prise et ruisselant lentement. Quelque chose à lui raconter... Que pourrais-je donc bien lui dire ? Que je suis né avec une petite cuillère en argent dans la bouche ? Que j'ai à peine connu mes parents, parce qu'ils n'étaient jamais là ? Que j'ai pas été foutu de verser une seule larme à leur enterrement ? Je soupire. Si j'ai quitté l'Angleterre, ce n'est certainement pas pour me souvenir de l'époque durant laquelle j'y vivais... Et la seule chose qui mérite d'être racontée depuis que je suis à Jersey, c'est mon histoire avec Neva... Je me redresse un peu, décidément pas décidé à la laisser tranquille. Je la serre contre moi, gardant une main enfouie dans sa chevelure fauve. « Tu sais, le premier morceau que j'ai appris au piano, c'était une chanson d'amour. Your song, d'Elton John, je sais pas si tu connais... Et... je l'ai toujours jouée par automatisme, machinalement, sans trop chercher à comprendre les paroles. Et depuis que je te connais, elles ont pris un sens tout particulier... » Je plonge sur elle, la faisant basculer en arrière, amortissant sa chute en gardant une main plaquée dans sa nuque. Mes lèvres rencontrent soudainement les siennes, douloureusement, et je presse mon corps contre le sien. Une goutte dégringole le long de ma joue, et finit par tomber sur son visage. Je ne parviens même pas à savoir si c'est une larme ou de l'eau de pluie, mais je ne m'en soucie déjà plus. Mes lèvres s'entrouvrent, pour permettre à ma langue d'aller caresser la sienne, avec toute la tendresse que j'ai pour habitude de lui offrir. Je n'ai pas envie que ce rêve s'envole comme la fumée d'une cigarette. Je voudrais tellement figer ce moment magique, où nos corps sont presque soudés. J'abandonne finalement ses lèvres pour enfouir mon visage dans son cou, et je la serre irrépressiblement contre moi, tremblant. Le froid ou l'émotion... Je ne sais plus. Je laisse simplement mon coeur accompagné les battements du sien, afin qu'ils composent, à eux deux, la plus belle mélodie du monde...

It's a little bit funny this feeling inside. I'm not one of those who can easily hide. I don't have much money but boy if I did, I'd buy a big house where we both could live. If I was a sculptor, but then again, no or a man who makes potions in a travelling show. I know it's not much but it's the best I can do. My gift is my song and this one's for you. And you can tell everybody this is your song. It may be quite simple but now that it's done I hope you don't mind, I hope you don't mind, that I put down in words how wonderful life is while you're in the world.

THE END.
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