Sur le papier, il était pas si mal ce cachet ! J'avais eu aucun problème a la confection, tout m'avait paru complètement logique et naturel. Jusqu'à ce que je l'avale. Ok la perche d'une heure avec le junkie du pub était cool et plutôt originale. Je ne savais même pas comment j'avais réussi à rentrer jusqu'au dortoir. Mais voilà que je me réveillais avec un mal de ventre horrible. Pire que des nausées de femmes enceintes. Je tentais de souffler quelques minutes avant de bougonner. J'attrapais ma couette, et la tirai derrière moi en sortant de la chambre, avec la délicatesse d'un hippopotame histoire d'à peine réveiller tout le monde. En fait, j'étais trop dans le pâté. Je descendis les escaliers sur les talons, remettant la couette sur les épaules en mode roumaine, les cheveux coiffés avec un pétard à mèche. La grande classe. J'allumais une petite lumière d'appoint dans un coin de la salle commune, histoire de pas me cogner dans les meubles. Personne. En même temps, il est 3 heures du matin. Je poussais un râle de douleur digne de celui de l'éléphant en rûte, et parti ouvrir le frigo. Bouteille d'eau en main, je m'étalais sur un des canapés, et me cachais sous la couette, comme si elle était imperméable à la douleur et que ça allait passer comme ça. Puis, dans le silence du sommeil des Zeus, j'entendis quelqu'un descendre l'escalier. J'aurais reconnu son pas entre 1000. « Tu viens me tenir les cheveux si je vomi ? »

Isaac était monté dormir assez tard. Il avait longtemps traîné dans la salle commune après être rentré et bizarrement ce n'était pas la période la plus top qu'il ai pu connaître. Seulement quand il est perturbé par quelque chose ça ne se voit qu'à son sommeil. Il avait vite le sommeil léger et perturbé dans cas-là. Du coup une fois dans son lit, ce ne fût pas mince affaire. Et comme par hasard, c'est très peu de temps après s'être endormi, qu'il entendit Kel gigoter dans tous les sens. Il tentait de ne pas y faire attention et de se rendormir, et il l'avait même senti quitter le dortoir, mais rien à faire. Il souffla un petit coup, et quelques minutes plus tard, il se décida à tout de même enfiler un pantalon qui n'était rien d'autre qu'un bas de jogging étant donné qu'il dormait toujours en boxer, et il descendit la rejoindre. « Tu t'sens mal c'est ça ? » Finit-il par dire comme si c'était pas étonnant. Une la dernière marche franchi, il s'approcha de la demoiselle en se passant la main dans les cheveux et machinalement il alla se servir un verre d'eau. « Je commençais à croire que tu nous avais incrusté quelqu'un pour la nuit si tu vois ce que je veux dire. » Il avait entendu gigoter dans tous les sens, et il savait qu'elle était sorti ce soir. Il bu d'une traite son verre d'eau, et s'approcha d'elle. « Tu vas étouffer là-dedans. Allez fais de la place ! » Dit-il en tirant légèrement sur la couette de la demoiselle en n’apercevant que sa chevelure rouquine.

« Mrpfff... » Voilà la façon dont j’acquiesçais. Comme une gamine je baissai légèrement la couette en dessous mes yeux et le suivit du regard à travers la lumière tamisée. C'était étrange, mais à chaque fois que je le voyais torse nu, je ne pouvais m'empêcher de me mordiller la lèvre. Franchement, il aurait pas pu être petit, avec des bourrelets, et gay ? Histoire de préserver une amitié stable et sans ambiguïté à toute épreuve ? Il fait aucun effort. Mon estomac faisait des galipettes à l'intérieur de mon ventre, et dansais la capucine avec mes intestins. Je roulais des yeux. Ouais, j'ai incrusté quelqu'un, il s’appelle le cachet, et il me file des nausées comme s'il m'avait mise en cloque. Je remis la couette au dessus de ma tête lorsqu'il se rapprocha. Bougonnant, je me redressais en soupirant, toujours cachée.« De une si j'avais incrusté quelqu'un, il ou elle serait en train d'avoir un orgasme ET de deux euh.. c'est super bien ventilé sous ma couette » Il finit par tiré mon masque improvisé, révélant ma gueule d'enfarinée probablement halé d'un teint verdâtre, ou jaunâtre, ou blanchâtre, je sais pas trop. Je soupirais bruyamment, puis attrapais deux bouts de la couette que je levais. « Allez viens ! » L'envie de faire une cabane me pris soudainement, m'euphorisant totalement le cerveau. Un espèce de retour d'acide, en somme. Je me levai brusquement, et allai chercher une lampe de poche dans le tiroir du meuble télé. Je revint à petit pas, sauta en tailleur a côté d'Isaac, tourné vers lui et souleva la couette que je posais au dessus de nous, nous jetant dans la pénombre. Je tâtais la lampe quelque secondes avant de trouver comment l'allumer. J'appuyais sur le bouton et la lumière fut, révélant nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Je fis une légère grimace et cligna des yeux plusieurs fois à cause de ce changement de luminosité soudain. Puis je finis pas afficher un grand sourire. « Tada ! ». Mon estomac fit un cabriole, la fatigue m'écrasa d'un seul coup. Je poussais un râle blasé et laissai tombé mon front sur l'épaule d'Isaac. « J'ai maaaaal. »

Isaac avait qu'une envie, la suivante : que Morphée l’accueille dans ses bras. Mais apparemment, Morphée s'était trouvé d'autres amants pour la soirée. Mais malgré cela, il arrivait être attentif aux bêtises de la demoiselle. Un sourire amusé léger, et presque fatigué se pointa sur ses lèvres à sa réplique. Et à ce moment-là, il se disait que peut être elle était en pleine période pour nanas, vous savez l'histoire du cycle dont elle se plaigne si souvent. Oui, parce qu'il arrivait encore à croire qu'elle ne se foutait pas en permanence dans des impasses avec ses bêtises. « Oh.. elle ? Intéressant. » Finit-il par dire. Ben oui, malgré son état il n'en perdait pas son tempérament très masculin. Il avait tendance à oublier qui était bisexuel que voulez-vous. La priant de lui faire une place près de lui, il pensait bien entendu à se glisser avec elle dans la couette, et à se tenir compagnie jusqu'à ce que morphée arrive, et puis forcément, il pensait à Kel, et comme par habitude, il allait la cajoler un peu, mais tout ça c'était avant son petit cinéma. Il la regarda se diriger vers les tiroirs comme éprise d'une envie folle. « T'es complètement barrée, tu l'sais ça ? » Un léger haussement de sourcil, il la regarda. Avec la lampe torche, il voyait toutes les taches de rousseurs qui ornait le visage presque angélique de la demoiselle mais très vite il finit par comprendre ,forcément. Elle était pâle, paradoxalement trop enthousiaste, et surtout souffrante. « Bon vas-y déballe qu'est-ce que tu as sniffé ? » Dit-il comme lassé. Il avait fini par y voir très clair, sentant comme tout le poids sur corps de la demoiselle sur son épaule. Il retira la couette de sur leur tête, et alla plaquer sa main au front de la demoiselle.

Je ne réagissais même plus quand les gens d'ici me disaient que j'étais barge. La réponse était probablement oui étant donné qu'ils étaient plusieurs à le remarquer. Mais je crois que sans mes euphories passagères, je m’ennuierais comme un rat mort. J'étais tranquillement dans les vapes sur son épaule, ça me paraissait presque agréable. Je sentis soudainement une bouffée d'air frais. Isaac venait d'enlever la couette. Je levais légèrement le visage de son perchoir pour lui répondre et il me posa la main sur le front. Je fronçai les sourcils. J'avais horreur qu'on prenne soin de moi, même si j'avais l'impression qu'à ce moment là ça me réchauffais un peu le coeur. J'attrapais son poignet pour qu'il me laisse tranquille. « Hého papa gâteau qui s'improvise infirmier, très peu pour moi. » Je laissai tomber ma tête en arrière sur le dossier du canapé, et soupira. J'ouvris le bouche et émit une sorte de euuuuuh... pour signaler à Dr House que j'allais répondre à sa question dans la minute, le temps que je trouve dans quel sens mettre les mots dans la phrase. « (6aR,8R)- N,N- diethyl- 7-propyl- 4 ou 6 puis 7,8,9- hexahydroindolo- avec euh quinoline- 9-...carboxamide ? Truc dans le geeeeeenre ! » Je rigolais toute seule à ma formule très probablement fausse, mais plutôt amusante à articuler dans cet état là. Je soufflais l'air blasé, comme pour m'excuser de mon mono-délire. « Et puis je l'ai pas sniffer, je l'ai avaler ! » Et puis aussi de toute façon, Isaac il est supposer s'en foutre. D'habitude, il me regarde, rigole, me dis que je suis barge, et puis voilà.

Papa gâteau s'improvisant infirmier ne savait que penser. Kel était le genre qui vous pousse à vous attacher d'une manière ou d'une autre. C'était forcé. Elle le faisait rire et autant l'avouer elle était atypique. Et quand on s'attache, on s'inquiète. Et la chance qu'elle avait avec Isaac c'était bel et bien qu'il n'avait pas vraiment de facilités à ressasser les conversations de bon sens et plein de bons sentiments. Par contre quand ça sortait, ça sortait simplement il avait horreur de servir à toute sauce. Un léger début de rire s'échappa du fond de sa gorge. Il était surpris de ce petit mélange, et de la capacité de la demoiselle à les énumérer comme si elle récita sa dernière liste de courses. « Et tu es fière de toi, j'imagine ? » Dit-il en finissant par caler à son tour sa nuque contre le canapé en fermant les yeux, le sourire légèrement en coin aux lèvres. Elle ne voulait qu'il prenne soin d'elle alors il allait lui servir de pot de fleur ; même si au fond de lui, il avait cette envie de la pousser à ouvrir les yeux. Fumer un petit joint, boire une demi bouteille de vodka, ça suffisait largement, mais non elle se voulait tellement distinguée et ambitieuse qu'elle faisait clairement n'importe quoi. Il détourna le regard vers elle comme si s'en empêcher lui était difficile et finit par dire. « Sérieusement, tu vas pas passer la nuit comme ça. Mange quelque chose, prend toi un calmant, une douche froide j'en sais rien mais fait quelque chose. » Dit-il cette fois sans vraiment déconner. Bon, okay, il n'aimait pas la voir comme ça. C'était dit et il en était conscient.

J'émis un petit rire, regardant le plafond comme si le nom du remède allait y apparaître en gros caractères. Je levais l'index, expliquant avec un air scolaire. « Effets secondaires indésirables, aurait pu faire mieux ! » Je laissais retomber ma main lourdement sur le canapé, puis attrapa la bouteille d'eau fraîche que je plaquais contre mes pommettes brûlantes. J'haussais un sourcil lorsque je sentis un brin de compassion dans la voix d'Isaac, comme si il était inquiet. Je tournais mon regard vers lui. On était deux glands, la tête posé sur le dossier du canapé. J'haussais les épaules et fit une petite moue. « Si je mange un truc, je vomis. Et puis je pense pas que ravaler des cachets, aussi médicaux soit-ils, soit une bonne idée étant donné ce qui se trame dans mon estomac... » J'étais presque condamné à passer ma nuit dans la douleur, en espérant me lever dans un état meilleur le lendemain matin. Je relevais ma tête, et bu une gorgée d'eau dans la bouteille. C'est vrai que la fraîcheur me faisait du bien. Je sentais néanmoins que ma tête continuais de tourner légèrement, ma vision toute frustrée, envoyant une image sur 10 à mon cerveau. Une idée me traversa l'esprit, et je ne pu la retenir. « Si je prend une douche froide, tu viens avec moi ? Ça serais con que je tombe dans les vapes, faudrait quelqu'un pour me rattraper... » Je lui fit un grand sourire. Je ne savais même pas moi même si cette proposition était une blague ou non. Une douche froide me tentais bien certes, mais j'avais profiter de l'occasion sans réfléchir. Et au fond, ça m'amusait, impatiente de voir si j'allais me prendre un vent monumentale, ou alors si il allait me foutre toute habillée dans la douche sans un brin de tendresse. C'était les deux seuls option qui me paraissait dénuées de toutes ambiguïté. S'il en était autrement, ça risquait d'être plus compliqué...

Pour le coup, ça avait été plus fort que lui. Retenir son rire avait été impossible, léger comme souvent mais ça avait eu le besoin de sortir. Il la trouvait juste pas croyable. Au fond, il se voulait alarmer par tout ça, mais il n'était que le colocataire qui l'appréciait, et par conséquent il partait du principe qu'il n'avait de leçons à donner à personne mais encore une fois un peu de crack, un peu d'alcool et peut être un joint avec modération même si le paradoxe se voulait corsé, lui semblait bien meilleur que ce qu'elle prenait. Les effets étaient connus de tous, bien que ça soit déplorable pour la santé, mais au moins, elle ne risquait pas de faire une connerie. « Oh voyez-vous ça.. tu me laisserais te regarder pendant que tu prends ta douche ? » Dit-il amusé, l'air légèrement malicieux. Il savait que c'était pas ce à quoi elle s'attendait. Mais il est vrai qu'il était assez fou pour la foutre sous un jet d'eau froide, ou même pour la faire sortir en extérieur, et la faire courir jusqu'à ce qu'elle finisse par tout rendre. Et là, il la tiendrait pas les cheveux ! Cela dit rien qu'à imaginer la cabine de douche, il pensait à l'effet que ça aurait sur lui, et le but n'était pas de s'éveiller encore plus qu'il ne l'était déjà.

J'haussais les épaules en riant légèrement, en attrapant un oreiller avant de le coller contre mes joues. J'avais envie de coller tout ce qui était froid de près ou de loin à mon visage pour essayer de faire baiser ma très probable fièvre. Je fis mine d'être presque outrée.« Je parlais d'attendre devant le rideau de douche ! » Je fis ma tête d'innocente. Evidemment, je mentais comme je respirais. Je me rapprochais légèrement de lui, me recroquillant sur moi même, les genoux sous le menton, puis me blotti sur son épaule. Je fermais les yeux, priant pour aller mieux, alors que je commençais à moitié à être dans les vapes. « En vrai, l'idée est pas déplaisante, t'es loin d'être un boudin mon petit Isaac » Je ne savais même pas comment on aurait pu résister à l'envie l'un en face à l'autre. Il aurait fallu un gros pouvoir de la raison pour ne pas craquer. Bref, quasi-impossible. Je l'entendis à peine me répondre, sa voix raisonnait sourdement dans ma tête.

Non étonné par la bouille outrée de la demoiselle il la regarda, prenant l'air quasi-outrée à son tour, comme si c'était inimaginable que de rester derrière le rideau de douche. « Pf quelle idée, je finirai par m'endormir d'ennui. » C'était la solution d'ailleurs pour enfin trouver le sommeil. Il ne savait pas vraiment ce qui l'empêchait de dormir. Mais il est vrai que quand il était perturbé par quelque chose, il n'en parlait pas mais ça se répercutait vite sur son sommeil, et ces derniers jours avaient été mouvementés. Il passa son bras autour de sa coloc' quand elle vint se blottir contre lui. « Rappelle moi de quelle idée on parle ..? » Dit-il en la regardant comme si elle avait été prise à son propre piège. A l'entendre, il pensait facilement à une douche à deux et non pas à lui la regardant se doucher. Perplexe, il se demandait si elle s'endormait ou si elle perdait la tête. Du coup il prit le verre dans lequel il avait bu et fit couler à sa main pour la poser contre le front de la demoiselle. « Ne râle pas et laisse moi faire. » Dit-il en rappel à sa réaction quelques minutes plutôt. Mais là il voyait bien qu'elle avait chaud et il le sentait à sa peau. Il commençait juste à se demander si voir un médecin n'allait pas être la bonne solution, même si il espérait que non.

Je réussis à articuler un « T'es con ». Ma douleur au ventre était moins pire qu'avant, maintenant, c'était ma tête où s'installait un festival de samba avec des musiciens hardrocks. Mes oreilles bourdonnaient. Je poussais un soupire en sentant sa main mouillée se poser sur mon front. Je me blottis un peu plus contre lui, tel une gosse. la sensation de fraîcheur me faisait du bien, et m'arracha un sourire. Je soufflais, les yeux toujours fermés : « Hého, j'te met de l'eau sur ta face moi ? » Je me redressais doucement, et attrapai la bouteille d'eau, comme pour boire. Je pris une gorgée histoire de faire passer l'horrible pâteuse qui commençait à s'installer dans ma bouche. Puis, affichant une gueule d'innocente, je lui vidait une bonne moitié de ce qui restait sur la tête. VENGEANCE ! Alors, devant sa tête toute trempée, je fit des gros yeux, avec un sourire de banane accroché aux lèvres. Je partis dans un fou rire et me levai brusquement pour m'écarter de lui, craignant par sa réaction. Il allait me tuer. Mais pourtant je ne pouvais m’empêcher de rire, mettant toute ma fin d'énergie dans mes conneries. Le truc, c'était que ce genre de chose avait le don de me faire oublier partiellement la douleur.

Il eut l’envie d’en rire, mais ça n’avait eu que le don de le faire sourire à ce moment-là. Il n’avait aucun soucis à se faire traiter de con dans ces circonstances au contraire, il finissait vite pas mal satisfait de lui-même, d’ailleurs c’est sans gêne qu’il lui avait fait comprendre qu’il ne serait pas contre la regarder se doucher alors se doucher avec elle serait peut-être même encore mieux. Enfin bref, à force de parler de douche il avait vite fini trempé. Il serra les dents en s'efforçant de ne pas rire, et se releva en s'approchant de la demoiselle. « Tu sais que ce n'était clairement pas le moment de m'éveiller si brutalement, jolie junkie..? » Le sourire en coin aux lèvres, il s'approcha à pas de loup de la demoiselle. Il allait faire une connerie mais il ignorait encore laquelle en attendant trempé qu'il était il s'approchait de la demoiselle comme un chasseur de sa proie près à l'attraper par les genoux. Et d'ailleurs c'est ce qu'il fit, et hop, très vite elle fût agrippé à son épaule tête en arrière. Le moins qu'on puisse dire c'est que si comme ça elle ne finissait pas par vomir, elle ne le ferait certainement pas de la soirée.

Je n'avais vraiment aucune chance face à lui. En deux bond tel un lion, il avait rattraper la pauvre gazelle malade que j'étais. Alors que nous tentions de rester plus ou moins silencieux - et surtout pas trop bruyant - depuis le début, je poussai un cri aigu lorsqu'il me balança sur son épaule. Je ne captais plus rien du haut et du bas, alors je hurlais par reflex en tchèque. « Ty sračko, haaaa jdu zvracet ! » J'allais surement avoir des représailles au petit déjeuner, de la part de tout ceux que j'avais réveiller en gueulant. Je tapais des poings dans son dos pour qu'il me fasse descendre, battant des jambes. « Laisse moi desceeeendre ! » Je n'avais qu'une envie, c'était de m'étaler calmement dans le canapé, dans une position confortable, et ne plus avoir l'esomac écrasé et la tête à l'envers.

J'avais l'impression d'être trimbalée comme une poupée de chiffon. Parfois je regrettais de ne pas faire 20cm et 40kg de plus. Histoire de pouvoir me défendre. Là, avec ma force de poulet, c'était impossible de gagner une quelconque lutte. Je poussais un cri en sentant l'eau gelée couler sur moi, puis serrais les dents pour éviter de réveiller toute la maison. Je jetais un regard noir à Isaac et lui adressais un jolie doigt d'honneur bien mérité, en continuant de l'insulter de tous les noms dans ma tête. Je fermais le robinet lorsqu'il s'éloigna. J'étais trempée du bas du ventre, jusqu'aux cuisses. Mais au moins, cela m'avait remis plus ou moins les idées en place. « T'es qu'un con. » Je croisais les bras. Si je passais ma nuit ici, j'imagineais déja les discussions le lendemain "Kel est rentrée trop défoncé, elle s'est endormi dans le lavabo et elle s'est fait dessus." Bref, j'allais en prendre pour mon grade, tout ça a cause des conneries de monsieur Wheeler. Je fis une moue attristé, et tendis les bras vers Isaac comme un bébé, en l'appelant. « Maaais Isaaaqueeeuuuh ! » Je tentai bien que mal de me redresser et de sortir du lavabo. J’atterris sur mes deux jambes, les fringues dégoulinantes sur le sol de la cuisine. Je soupirais. « Genius va ! Viens récupérer ta petite Kel, et puis après tu lui enlève son pyjama mouillé, et puis tu la couches dans son lit et tu la bordes et touuut. Sitoplaaait.» Je rejoignis mes mains en prière, et fit les petits yeux du chat dans Schrek pour faire revenir Isaac vers moi.

Marchant à reculons il la regardait le sourire en coin aux lèvres et sans se faire prier il vint à dire. « J'adore quand tu me traites de con. » Et c'était vrai. Son côté mauvaise joueuse faisait ressortir son côté vilaine, et violente, et surtout, surtout.. râleuse. Alors oui il prenait son pieds. Le tout étant qu'il aurait facilement pu craquer en la voyant l'implorer comme le ferait un bébé. Elle était tellement mignonne comme ça, et puis qui adorait la cajoler n'hésiterait dans le fond pas trop longtemps avant de l'en sortir pour la sécher, et la prendre dans ses bras, mais non il avait tenté de prendre soin d'elle une fois, puis deux, voir trois ce soir, alors il abdiquait sans se faire prier aussi. Et puis c'était ce qu'elle aimait apparemment. Il la regarda alors en se retenant de ne pas rire pour pas la froisser, avouons-le elle était toute mignonne ainsi. « T'es mignonne comme tout, tu le sais ?! » Il regrettait amèrement de ne pas avoir son téléphone portable. Il s'avança à vitesse d'escargot vers elle et finit par dire. « Tu es toute trempée.. et je crois bien que la partie enlever le pyjama m'intéresse pas mal. » Autant jouer les vicieux hun. Elle lui qui lui avait proposée une douche et qui s'était défilée ensuite. Il remonta légèrement le haut de la demoiselle pour l'essorer avant de lui dire. « Réponds moi sérieusement avant... comment tu te sens ? » Il se voulait que soucieux que voulez-vous, et puis à quoi bon retourner dans la chambre si c'était pour qu'elle se torde de douleurs ?!

Je levais les yeux aux ciels lorsqu'il évoqua l'idée plaisante d'enlever mon pyjama. Tout de suite, les hommes... Sauf qu'il fallait bien que je m'avoue à moi même que par moment j'étais pareil. Je laissais mes bras tombé dans le vide, des deux côtés de mon corps, épuisé par nos conneries. Je ne pu retenir un léger frisson lorsqu'il attrapa mon haut pour l'essorer. J'affichai un léger sourire. « Mieux.. Du moins, tu m'as passer l'envie de vomir en fait ! » J'avais toujours une douleur au ventre, mais elle s'était largement estompée. Je passais mes bras autour du cou d'Isaac, affichant mon éternel regard joueur. Je me collais alors à lui de façon à plaquer mes vêtements mouillés contre sa peau. « Allez, j'attend ! » Je ne savais même pas ce que j'attendais en vérité. On se retrouvais nez à nez, en plein milieu de la nuit, à faire les cons, comme d'habitude. A se contredire mutuellement dans les gestes et les paroles pour essayer de s'agacer. Au final j'attendais peut être de continuer à faire ça. Après tout, comment ne pas vouloir qu'un gars comme lui vous taquine toute la nuit ? Des centaines de filles payeraient à l'université pour en avoir le privilège. Moi je l'avais, malade, à 2h du matin, en pyjama.

Spoiler:

C'était dont cela que donnait Kel lâchant prise ?! C'était beau à voir. Isaac avait ce qu'il voulait une vraie réponse, pour une fois. Il ne voulait pas seulement éviter qu'elle vomit dessus, non c'était plus que ça, il voulait être sur qu'elle n'était pas aux bords du malaise ou pire. Elle l'amusait autant qu'elle l'inquiétait parfois. « Je suppose que tu nettoieras le sol, demain au petit matin ?! » C'était une simple manière de lui dire qu'il ne fallait pas compter sur lui pour cette tâche. N'ayant pas bougé d'un poil il avait tout de même senti le tissu mouillé sur sa peau bien que son torse n'était pas tout sec. Il la regarda donc un instant, et au plus sérieux qu'il pouvait être il lui dit banalement. « Tu es anormalement chaude, roukie. » Ça en devenait même inquiétant. Un véritable chauffage. Il sentait une certaine chaleur s'échapper du corps de Kel pour frôler la sienne, et après cette remarque, il glissa ses mains de part et d'autre de sa taille pour finir par la porter menant ainsi les jambes de la demoiselle autour de sa propre taille suite à l'élan fourni par celle-ci. Déconneur qu'il était il jouait beaucoup sur les mots, et elle le savait depuis le temps et il était en somme très joueur. « Qu'est-ce qui te fait croire que je vais vraiment te glisser dans ton lit ?! » Oh oui, il pourrait très bien l'enfermer dans un des coins de la maison, la déposer à l'extérieur, allez savoir. Bizarrement, tout semblait s'être vite calmé, et malgré ses dires il se dirigea banalement vers les escaliers.

« Absolument pas ! » Parce que d'abord, c'était ses conneries à lui et pas à moi, et en plus Non. Tant pis, ça serait un bon moyen de bizuter un premier année. Nettoie le sol, faible mécréant ! Ou, au meilleur des cas, un maniaque passera par là et donnera un coup de serpillière demain matin. Ni vu, ni connu. Je fit une tête de blasé face à ce surnom débile et à cette remarque à double sens. « T'es con rox. » Ouais, j'ai des superbes références Walt Disney. Et puis c'est un peu vrai, je suis rousse, mignonne et maligne, et lui, il est marron caca, a de grandes oreilles et des bourrelets au dessus des yeux. Na. Je commençais a penser n'importe quoi. J'étais accroché comme un koala à son corps. Un véritable petit bébé. Je fis une moue fachée à sa remarque, et contracta mes muscles pour me serrer 3 fois plus contre lui. « T'as pas le choix, sinon je reste collé ! » J'y croyais dur comme fer que je pouvais rester accrocher comme ça contre sa force de cheval. En plus, j'étais un peu patraque à cause des cachets, bref, rien n'était en ma faveur cette nuit là... Isaac pris le chemin de l'escalier. Je gigotais légèrement comme pour le talonner. « Huu cannabis ! » Puis, je posais ma tête sur son épaule, laissant tranquillement mon poney tracer le chemin. C'dingue ce qu'on est bien, malade dans les bras d'un homme musclé ! Toute affaibli pas le mal de ventre, je sentais la fatigue me gagné peu à peu. Les yeux fermait, je soufflait. « Pourquoi tu prends soin de moi comme ça et tu me laisses pas en plan ? »

Sûrement pas étonné par ce refus catégorique de se coller à la tâche au petit matin, Isaac n'en ajouta pas un mot. Il venait tout juste de lui confier qu'il adorait quand elle se mettait à le traiter de con. Que voulez-vous, il sentait que ça venait du coeur. Et puis autant l'avouer il n'était qu'on ne peut plus conscient de son aise à jouer les cons, alors oui, il avait jouer sur les mots, mais pourquoi pas après tout ; cela laissait un large champ ouvert à toutes les possibilités. Tentant de rire silencieusement en l'entendant se déchaîner, il reconnaissait avec moins d'inquiétude cette fois-ci, la Kel délirante. Elle allait mieux d'une manière ou d'une autre, ce qui mettait de côté l'incompréhension qu'il lui vouait parfois. « Je me le demande aussi, parfois. » Mensonge. Il se l'était demandé au début les premiers temps, et aujourd'hui c'était comme une habitude. Elle s'était attachée à cette rouquine. Sa folie l'amusait, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il avait rarement vu plus authentique et sans prises de tête. Isaac était tant capable de rouler un joint en sa compagnie, que se faire un sang d'encre quand cette dernière est prise d'une subite et folle envie de jouer les chimistes, et cobayes de ses propres expériences. « Tâche de la mettre en veilleuse hein. » Dit-il en ouvrant la porte. D'ailleurs il avait même chuchoté, et s'était directement dirigé les affaires de la rouquine. « On va faire pipi, pour éviter de mouiller ses draps dans la nuit ?! » Dit-il en gardant son sérieux comme si il parlait à une enfant de quatre ans, après l'avoir descendu de son dos, et en faisant vite quelques pas vers l'armoire de la demoiselle, et ainsi éviter de se faire taper dessus. Il revint avec un haut chopper au hasard et finit par dire. « Allez retourne toi. T'es vraiment à côté de tes pompes Kel.» Il espérait juste qu'elle s'éveillerait en forme au lendemain et non pas plus malade encore.