Ce soir était la plus grande fête qu'un Zeus avait annoncé. Et avec le retour du printemps, il faisait beau la journée mais malgré ça, il faisait quand même assez frais le soir. Kôl avait hésité à dire oui pour cette raison mais elle avait entendu dire qu'il avait prévu de faire du feu, pour créer une ambiance conviviale pendant la fête. Hum hum, Kôl ne disait rien mais n'en pensait pas moins car avec l'alcool qui allait couler à flots, certaines personnes ne se rendront pas compte de ce qui pourrait se passer autour d'eux. Ni le froid, ni le feu qu'ils allaient allumer. Heureusement, la fête tombait un vendredi soir et non un soir en plein milieu de la semaine comme osait organiser certains. Bien sûr, Kôl s'y rendait obligatoirement au détriment de ses études mais il fallait qu'elle entretienne une certaine image d'elle. Ce soir, elle s'habillerait d'un jean et d'un tee-shirt avec des Louboutins. Bien sûr, chacun de ses vêtement était de marque, il était hors de question que Kôl sorte avec des affaires coûtant moins d'une certaine somme. Après s'être préparée, la jeune femme se rendit en voiture au parc et voyait déjà une foule de jeunes réunis autour d'une table, dansant et buvant. C'est alors que Kôl croisa du regard Charles. Mon Dieu, elle avait oublié qu'il allait forcément être là, vu qu'il était en quelque sorte l'ambassadeur des Zeus. Elle s'approcha sournoisement d'où il se trouvait, entouré des ses potes. « Toujours là où il faut pas toi. » Dit-elle en esquissant un petit sourire hypocrite en scrutant tous les mecs avec qui Charles étaient. Ils étaient plutôt beaux d'ailleurs.

just gonna stand there et watch me burn.
Bien évidemment, qui dit « fête organisée par les Zeus » dit Teddy. Ben ouais, il n'a pas forcément toujours envie d'y aller, mais c'est comme ça, n'est-ce pas ? Il faut bien qu'il « joue le jeu » comme on dit. Un jour, ce jeu le lassera et il en trouvera un autre que d'être ce type qu'il ne supporte que difficilement lui-même. Il se balade près du feu – quelle idée de faire un vrai feu de camp... – avec son verre à la main, avant de trouver un groupe de potes qui l'appelle. Il se dirige vers eux, parle, plaisante, échange quelques trucs quand il sent un regard sur lui. Avant qu'il ne relève les yeux, il sait de qui il s'agit. Des sifflements d'admiration s'élève à côté de lui – ses potes sont du genre très démonstratifs quand il s'agit d'une belle fille – mais lui reste de marbre. Elle s'approche. Il s'autorise donc à soupirer. Toujours là où il faut pas toi. Il soupire de nouveau. Plus fort, pour qu'elle l'entende bien, mais à la connaître, ça lui fera plus plaisir qu'autre chose de le voir agacé. Et pourquoi je devrais pas être là, Campbell ? demande-t-il, d'une voix neutre à la limite d'être froide, tandis qu'il la voit en train de reluquer ses potes. Lesdits potes qui sont d'ailleurs en train de bavarder au sujet de la belle brune. Il se tourne vers eux, désinvolte. Elle vous plait ? Ben, allez-y, qu'est-ce que vous attendez ? Enfin, faîtes gaffe, il parait qu'elle prend cher la nuit. Oui, c'est méchant. Mais il a encore en travers de la gorge le coup de la dernière fois.

Kôl aimait se trouver à des fêtes comme ça qu'organisait les Zeus. Même si elle ne s'éclatait pas forcément quand elle y était, elle adorait voir les gens bourrés qui se comportaient comme de vrais déchets. Certains les faisaient rire, d'autre la dégoûtait. Lorsqu'elle arriva, un homme vint l'accueillir, bras ouverts comme si son arrivée était tant attendue. Non non, il était juste complètement bourré. Elle salua les personnes qu'elle connaissait, ce qui se révélait être beaucoup car elle avait beaucoup de connaissances dans sa confrérie. Et là, elle croisa Charles. Elle ne put s'empêcher d'aller lui rendre une petite visite, surtout depuis qu'elle avait appris qu'il entretenait une relation avec sa meilleure amie et qu'il avait dit à Sidney le secret de Kôl. Elle avait comment dire, quelques comptes à régler. Lorsqu'elle fit face au jeune homme, elle n'écouta pas les sifflements de ses potes, sauf quand il s'adressa à eux en disant que Kôl prenait cher apparemment. Bien, il voulait emprunter ce chemin avec Campbell, il n'allait pas être déçu de jouer à ce jeu avec elle. « C'est tellement classe. » Dit-elle, en applaudissant Callaghan avant de croiser ses bras sous sa poitrine et d'arquer un sourcil. « Mais je pense que tu fais erreur sur la personne. Parce qu'excuse moi mais celui qui doit prendre le plus cher entre nous, c'est bien toi. Tu veux bien nous raconter à tes amis et à moi, si c'est bien de se faire prendre par la porte de derrière ? » Elle haussa les épaules en prenant un air tout à fait innocent, gardant coûte que coûte son calme.

set fire to the rain.
Oui, bon ok il a raconté ce qu'il a appris sur Kôl à Sidney. En même temps, c'est son meilleur ami ! Il avait eu besoin d'en parler à quelqu'un de confiance, et Sid l'était. Ça n'est pas par méchanceté, s'il a fait ça, non. Seulement parce que ça le travaillait. Parce que ça l'inquiétait, quelque part. Parce que oui, il tenait à elle, bordel, qu'elle en croit un peu ce qu'elle souhaite. C'est tellement classe. Elle se met à applaudir et Charles soupir. Il a presque honte à sa place. Elle se ridiculise toute seule, devant d'autres personnes même, mais elle semble s'en contreficher. Patient, il attend. Il sait que la contre-attaque va arriver rapidement. Mais je pense que tu fais erreur sur la personne. Parce qu'excuse moi mais celui qui doit prendre le plus cher entre nous, c'est bien toi. Tu veux bien nous raconter à tes amis et à moi, si c'est bien de se faire prendre par la porte de derrière ? Silence. Puis un brouhaha infernal. Charles fait taire les interrogations de ses potes par un regard haineux. Il se lève et l'attrape sèchement par le bras, lui imposant donc de le suivre, la traînant presque derrière-lui. Il garde les dents serrées et une fois qu'il l'a entraînée à l'écart, lui fait face. Bon tu cherches quoi maintenant, Kôl ? Agacé, il la regarde droit dans les yeux. Ce jeu, il ne l'aime pas et ne l'aimera jamais. Il préfère encore ne plus avoir aucun contact que continuer ce truc débile de provocation, parce que ça l'agace, ça l'éreinte. Il sait qu'il va avoir une réponse sournoise, très certainement. Elle baisse dans son estime à chaque fois qu'ils se voient, car il préfère de loin la Kôl fragile qu'il a aperçu une fois que cette... garce avec son masque de pierre.

Malgré tout, Kôl savait que Charles serait là. Il était l'un des membres les plus importants de la confrérie et le connaissant un minimum, même si ça l'emmerdait, il se sentait obligé de s'y rendre. Alors c'est vrai que d'un côté, elle était contente de le voir car c'est ce soir qu'elle pourrait régler ses différents avec. Des sacrés différents d'ailleurs. Et pour le coup, Kôl n'était pas déçue de son accueil, directement une allusion à son passé, elle ne pouvait rêver mieux pour glisser une réflexion à propos de son attirance pour les garçons. Beaucoup de murmures se firent entendre, ses potes se posaient des questions mais cependant Kôl n'en avait tout de même pas assez dit pour qu'ils se doutent de quelque chose, du moins, ils pourraient croire que c'est une boutade. Campbell commença à se réjouir de la cohue qu'elle avait provoqué avant que Charles ne la tire par le bras violemment pour la mettre à l'écart. La question du jeune homme était tout bonnement la question qu'attendait Kôl pour pouvoir lui balancer ce qu'elle avait sur le coeur. « Ce que je cherche ? Et bien tu vois, depuis que j'ai appris que tu couches régulièrement avec ma meilleure amie, Candace et depuis que je me suis également rendue compte que tu avais tout dit de mon passé à Sidney pour qu'il ne me parle plus et ce qui en passant, a marché puisque je n'ai pas eu de nouvelles de lui pendant plus d'une semaine, depuis que j'ai appris tout ça, je cherche à me venger et à te rendre la vie impossible. » Elle avait laissé son air arrogant et l'on ne pouvait plus que déceler de la froideur et de la pure méchanceté dans sa voix, comme dans son regard.

et on jette l'huile sur le feu.
Il est bien curieux de voir d'où lui vient cette haine. C'est lui qui devrait la détester pour le coup de la dernière fois, pas le contraire. Donc ouais, il ne comprend pas trop. Donc il veut savoir, Charles c'est pas le genre de type trouillard à tourner huit ans autour du pot, qu'elle lui dise. Après l'avoir donc entraînée à l'écart, il lui demande et attend, les dents serrées. Il l'écoute, sentant une colère mêlée à de l'exaspération monter en lui. Il la laisse finir. Laisse même quelques secondes d'un silence pesant tomber entre eux. Premier point : Candace. Donc elle lui a dit. En même temps, c'est sa meilleure amie. Mais Kôl serait capable, encore une fois, de raconter ça à n'importe qui, voire à tout le monde. Mais ça encore,... Puis, Sidney. Ben ouais, c'est son meilleur ami à lui, donc il avait besoin d'en parler à quelqu'un. Déjà, j'vois pas ce que ça peut te faire, mon histoire avec Candace ne concerne qu'elle et moi. Sauf si t'es jalouse. fait-il avec une grimace, comme s'il était dégoûté à présent de coucher avec elle. Il prend le temps de choisir ses mots, avant de détourner son regard, puis de revenir sur elle, parlant d'une voix étonnement calme. Et si j'ai raconté ça à Sid – qui est mon meilleur ami hein soit dit en passant, c'était absolument pas pour qu'il t'évite, c'est puéril comme remarque, Kôl. Si j'lui ai dis, c'est parce que j'avais besoin de conseils, j'avais besoin d'en parler à quelqu'un et que ce quelqu'un me dise comment j'pouvais t'aider à enterrer ça. C'est tout. Donc encore une fois, tu te méprends sur mes intentions. Il est vexé et peiné qu'elle le pense si vil. Ben ouais, Teddy n'a jamais été le type de mec prêt à faire du mal intentionnellement autour de lui. Au contraire, même. Il soupire, clairement lassé. Il m'a même pas dit qu'il te connaissait, sinon j'lui aurais pas dit. Il enfouit ses mains dans ses poches, détournant le regard. Elle va encore sûrement l'attaquer, lui dire qu'il ment, qu'il a fait ça pour se venger d'elle... alors que pas du tout. Mais il s'en fiche. Après-tout, qu'elle pense ce qu'elle veut, elle semble déterminée à ne vouloir que le détester. Eh bien, que cela tienne. Lui il sait, et ça lui suffit.

Kôl avait l'impression de ne pas s'en sortir avec Charles. Dès qu'elle se montrait gentille avec, il lui faisait une crasse et il fallait bien avouer que le contraire était également valable. Enfin, à part ce qu'il s'était passé entre eux dernièrement, ils n'avaient pas vraiment à s'en vouloir. Sauf qu'à cause de lui, Sidney et Kôl avaient été en froid car Callaghan avait tout naturellement raconté la vie de la brunette à son meilleur ami. Mais il n'avait pas à faire ça, ce que Charles savait de Kôl devait rester impérativement secret, surtout si cela pouvait gâcher la relation qu'elle avait avec Sidney. Et pour ne rien arranger en plus de ça, Candace avait une relation avec. Ça veut dire que si plus tard ils se mariaient, et ben Kôl le verrait tout le temps et s'ils avaient des enfants, ce serait des Charles miniature ? Oh mon Dieu, l'horreur. Bon il ne fallait peut-être pas se projeter tout de suite dans ce cas mais, c'était à envisager quand même. « Jalouse de ma meilleure amie ? T'es encore plus con que je ne le pensais. En fait, ça m'attriste justement, qu'elle puisse ressentir quelque chose envers un imbécile pareil. » Dit-elle en imitant la grimace que Charles avait faite quelques secondes avant. Elle se tourna, se servant un verre tout en l'écoutant. Alors comme ça, il n'avait pas fait ça pour être méchant, juste pour l'aider. Kôl n'y croyait pas trop mais peut-être qu'elle voyait le mal chez Charles alors qu'il n'existait pas. Elle soupira discrètement et prit un deuxième verre, pour Callaghan. « Je pensais que tu avais fais tout ça pour te venger de t'avoir laissé comme un con alors qu'on allait coucher ensemble. » Dit-elle en haussant les épaules, tendant le verre destiné au jeune homme. « Surtout si tu dois révéler mon secret à ton meilleur ami duquel je suis proche. Imagine un peu, je voudrais me confier à ma meilleure amie pour t'aider à te sortir de te bisexualité. » Elle n'avait pas besoin de rajouter quelque chose, il allait comprendre bien assez vite pour qu'elle n'ait pas besoin de donner plus de détails. Elle esquissa un sourire qui la rendait méprisable au plus haut point avant de lever son verre et de tremper ses lèvres sans lâcher du regard le jeune homme.

on s'tire au sort puis l'sort nous tire dessus.
Quelle idée de partager tous le même dortoir. Pas pour rien qu'ils essaient chacun de ne jamais se croiser aux mêmes heures quoi. Explosion générale sinon. Entre sa jumelle, Nathan à qui il cache qu'il a couché avec sa soeur, Kôl avec qui il se bouffe tout le temps, Candace avec qui il a du mal à ne pas montrer qu'il ne reste pas indifférent... Il ferait mieux de vivre seul, le Callaghan. Mais bon, c'est ainsi. Jalouse de ma meilleure amie ? T'es encore plus con que je ne le pensais. En fait, ça m'attriste justement, qu'elle puisse ressentir quelque chose envers un imbécile pareil. Il ne répond rien. Simplement parce que ça lui renvoie dans la figure toutes ses inquiétudes personnelles les plus profondes et les plus torturantes en ce moment. Qu'est-ce que Candace ferait avec un type pareil, hein ? Rien, justement. Kôl a raison, t'es qu'un imbécile fini, Charles. Il détourne le regard, voilant son trouble. Aux répliques suivantes de Kôl, il soupire, puis hausse les épaules de façon désinvolte. Il est presque certain que Candace se fiche de savoir s'il est bisexuel ou non. Certain qu'elle passerait au-dessus de ça, de toute façon. Fais un peu ce qu'il te plait, Kôl, amuse-toi à continuer tes menaces comme ça si ça t'amuse. Mais faudrait un peu quitter la cour de récré quoi, ça f'sait longtemps que j'avais plus croiser quelqu'un qui s'amusait à ça. fait-il en tournant la tête vers elle, sans un seul sourire, prenant néanmoins le verre qu'elle lui tend. Lassé de ça, de leur conversation sans queue ni tête, de leur relation destructrice – bah oui, ils se font du mal tour à tour, pour quoi au final ? Charles n'en tire aucun plaisir, lui – de tout ça. Il remarque qu'elle ne le lâche pas du regard et il trempe ses lèvres lui aussi dans son verre sans le détourner. Il passe sa main libre dans ses cheveux pour les ébouriffer, se demandant réellement ce qu'ils vont tous devenir, dans cette histoire.

Kôl s'était peut-être trompée sur le compte de Charles. Peut-être que finalement, il n'était pas celui qu'elle croyait. Chez lui, la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, elle avait été intriguée par sa personnalité et son importance chez les Zeus. Elle ne lui avait pas dit mais elle avait succombé à son charme dès le premier mot qu'ils avaient échangés. Il dégageait ce quelque chose que Kôl adorait. Mais au fur et à mesure, leur relation s'était dégradée sans que ni l'un ni l'autre n'eût le temps de s'en rendre compte. Maintenant, ils en étaient à se menacer, à s'insulter et à se lancer des regards qui pourraient tuer l'autre si cela était possible. Enfin, ce genre de comportement, c'était plus Kôl qui l'adoptait. Au fond, elle ne supportait pas qu'il soit au courant de son passé et qu'il pourrait en faire ce qu'il voulait. Et pour cette raison, qu'elle s'amusait à ça, comme Charles venait de le dire. Mais elle ne répondit rien, pas pour l'instant. Parce qu'il avait raison. Kôl repensa à l'éducation que sa mère lui avait inculqué et jamais elle le voudrait voir sa fille transformée en garce manipulatrice et adepte du chantage. Elle but une longue gorgée de son verre et soupira. « T'as raison, et si je suis comme ça c'est parce que je sais que tu connais mon secret et que tu pourrais mettre fin à ma réputation en une seule phrase. Alors désolée si j'agis comme ça avec toi. » Elle hésita une seconde à rajouter quelque chose puis finalement, elle secoua la tête, sortant de ses pensées pour s'en aller autre part.

and i realized the blame's on me.
Mais peut-il réellement lui en vouloir ? Non, et il le sait très bien. Tout ça, cette image de pseudo-leader arrogant et prétentieux, c'est une image. Une image bâtie par lui-même, entretenue également par lui. Mais le masque commence à lui peser. De moins en moins il arrive à le porter et les fissures s'agrandissent, le fragilisant de jours en jours. Il comprend. Ouais, il comprend. Si on mettait leurs secrets sur une échelle de danger, celui de Kôl serait bien loin devant celui de Charles. Il sait qu'elle doit se dire qu'elle est celle qui doit le plus se méfier. Il n'a pas oublié leur première entrevue. La provocation. Dehors, sur le chemin du campus, un baiser échangé. Un baiser qui les avait laissé tous les deux troublés, bouillonnant d'un désir qu'ils maîtrisaient mal. Et de là, tout avait dérapé. Il l'avait plantée, elle avait fait de même, ils se déchiraient à chaque rencontre. Super. Mais Charles se lasse. En fait, il n'a jamais voulu lui faire le moindre tort. Parce qu'en fait, il éprouve pour elle un respect immense. Et ça, il ne peut pas le mettre de côté. Il ne répond rien pendant de longues secondes, sirotant lui aussi son verre. Il tourne alors la tête vers elle, essayant de trouver son regard. Finalement, il lui prend même la main. Il va se faire jeter, mais il assume. Je sais. Mais j'le ferais pas. Parce que j'suis pas un connard. Quand bien même s'escrime-t-il à montrer l'inverse. Peut-être pour ne pas que les autres s'attachent à lui, en fait. Il soupire doucement. Et maintenant ? Tu sais, ça fait.. bah rien qu'ici mais même à Paris déjà, des années que j'm'occupe de cette pseudo réputation. Mais au fond, y a un moment où tu t'rends compte que c'est pas ça qui compte. Et que parfois, ceux qui la brisent sont bien plus importants qu'tout ça. L'alcool, la nuit, dieu sait ce qu'il lui prend. Ou peut-être fait-il un peu tomber le masque. Ça ne durera pas longtemps, mais tout de même...

Kôl était du même avis que Charles. Il fallait que cette petite guerre s'arrête. Il fallait que Kôl arrête de chercher un moyen pour que Charles se trouve obligé de se taire, pour qu'il ne soit jamais tenté de révéler le secret qu'il connaissait de Campbell. Ils avaient commencé tous les deux à se bouffer mutuellement, puis Charles semblait vouloir arrêter mais si la brunette faisait de même, cela reviendrait à baisser sa garde, et c'est souvent dans ces moments là que l'on se faisait le plus avoir, par des personnes dont vous ne soupçonniez pas le moins du monde. Charles avait raison sur toute la ligne concernant Kôl, elle n'était qu'une gamine agissant comme ça, mais c'était la seule facette qu'elle arrivait à afficher pour ne pas montrer l'autre partie d'elle, une fille vulnérable qui avait en fait, besoin d'aide, besoin d'être entourée. Le jour où elle arriverait à avouer cette faiblesse, peut-être deviendrait-elle encore plus forte. Prête à partir, prête à tirer un trait sur sa pseudo histoire avec Charles pour ne plus lui causer aucun tord, il l'attrapa par la main. Elle fût surprise, lui qui se montrait si glacial il y a quelques secondes de ça. Elle l'écouta et elle comprenait ce qu'il voulait dire car elle aussi était passée par là, par l'étape où il fallait se forger un masque de personne impitoyable pour ne pas se laisser marcher dessus dans ce monde de fou. « Tu sais, y'a des moments dans la journée où je me demande comment on a pu en arriver là tous les deux. Ça aurait pu se passer autrement mais je sais pas ce qu'on a foutu... En ce qui me concerne, je suis prête à repartir de zéro, après pour toi, comme tu veux. » Elle leva les yeux, plongeant son regard dans celui de Charles et haussa les épaules. Peut-être allait-elle se prendre un vent monumental ce soir, peut-être pas.

faut-il faire la guerre pour se plaire ?
Oui. La guerre doit cesser. Ils sont d'accords tous les deux là-dessus. Il se souvient encore du premier jour. Cette envie si forte, la façon dont sa beauté glaciale et fragile l'avait fasciné. Et tout ça, tous ces sentiments positifs... négligés, voilés, obscurcis par cette soudaine haine. Au fond, peut-être était-ce pour se protéger qu'ils ont fait ça. Pour se protéger de ce qui leur tombait d'un seul coup dessus. Il lui déballe toute sa rancoeur face à ce masque. Ce masque qui le rend presque parfois schizophrène, à l'entendre parler de Teddy comme si ça n'était pas lui, comme si lui, il était Charles. Il soupire doucement, puis relève ses yeux gris vers elle. Elle est si belle. Tu sais, y'a des moments dans la journée où je me demande comment on a pu en arriver là tous les deux. Ça aurait pu se passer autrement mais je sais pas ce qu'on a foutu... En ce qui me concerne, je suis prête à repartir de zéro, après pour toi, comme tu veux. Il passe sa main libre dans sa nuque, tendant toujours celle de Kôl dans l'autre. Il plonge ses yeux dans les siens aussi. Ils brillent, avec le peu de lumières qu'il y a dehors. Je me le demande tout le temps, lui avoue-t-il à son tour, esquissant un faible sourire. Repartir de zéro ? Ça veut dire ? Utopique, il lui offre alors un sourire radieux. Je suis d'accord. Il lâche sa main et la lui tend plutôt pour qu'elle lui serre, comme lors d'un marché, ou un pacte. Il est plutôt satisfait de la tournure des évènements même s'il est plutôt intrigué de voir ce qu'elle appelle "zéro". Et de voir comment ils vont se débrouiller à ne pas se bouffer continuellement. Peut-être est-ce ça leur relation. Sans la méchanceté gratuite, c'est possible, non ? Il détourne son regard, observant la fête un peu plus loin. On peut y aller maintenant, non ? T'es ma cavalière pour la soirée, Campbell ? fait-il en l'appelant par son nom de famille avec un sourire taquin, se levant et lui tendant la main.

C'était déjà un bon point non ? Tous les deux se posaient les mêmes questions et ils partageaient les mêmes envies, repartir de zéro. Enfin, Kôl avait toujours détesté cette expression, on ne pouvait pas repartir de zéro avec une personne, cela reviendrait à effacer tous les bons souvenirs que vous aviez passés ensemble et ça, ben c'était pas cool. Alors autant dire qu'ils se contenteraient de garder leurs meilleurs souvenirs en tête - ce qui ne serait pas vraiment difficile parce que sincèrement, il n'y en avait pas beaucoup, et s'en construire d'autres. Et tout ça, ces bonnes résolutions commençaient maintenant. Kôl accepta avec un sourire dès plus sincères, un des premiers qu'elle esquissa en présence de Charles et serra la main de ce dernier. C'est dingue comme elle pouvait le voir différemment quand ils n'étaient plus en froid. Elle le trouvait tout de suite plus attirant, plus parfait. C'était sûrement la haine qu'elle avait pu ressentir qui l'aveuglait au point de ne pas se rendre compte que le mec qui se tenait face à elle ressemblait à un mannequin suédois. Kôl regarda la fête d'où ils étaient et esquissa également un sourire taquin à la remarque de Callaghan. « C'est vrai que ce serait bête de rester planter là, Callaghan. » Elle attrapa à nouveau la main du blondinet et se rua dans la foule pour commencer à se déhancher comme elle adorait le faire.

you and i, we're beautiful like diamonds in the sky.
Et c'est pareil pour lui. D'un seul coup, il revoit toute la beauté qu'elle représente. Il a toujours de la compassion pour elle. Compassion, pas de la pitié ni rien de ce genre. Et du respect. Un respect immense. Voilà sûrement pourquoi il n'a pas pu continuer à lui pourrir la vie. Il est tout de suite plus soulagé, plus détendu que l'ambiance froide qu'il y avait entre eux depuis un moment. C'est vrai que ce serait bête de rester planter là, Callaghan. Elle attrape sa main et le traine jusqu'au bain de foule, où il la lâche pour l'observer danser. Bon y a pas à dire, elle est rayonnante. Il pose un coup d'oeil presque jaloux aux mecs à côté et entre aussi dans la danse, s'amusant comme un gosse. Il se rapproche peu à peu d'elle, comme pour en signaler son exclusivité ce soir. Ouais, il ne veut pas qu'on la lui pique alors qu'ils viennent de "recommencer à zéro" quoi, ça serait pas sympa du tout. Il attrape encore ses mains et la rapproche de lui, la faisant tourner sur elle-même de temps en temps, cherchant à chaque fois son regard avec un sourire malicieux. Voilà, c'était donc pas si dur, hein ? Au bout de plusieurs minutes, à la fin d'une chanson, il l'attire avec lui vers le bar où il leur sert de nouveau deux verres avant de lui en tendre un. À la notre !

search and destroy.
Et parti en cacahuètes est une expression bien faible pour qu'ils soient passés, ainsi, d'une relation hmm.. intense à une haine explosive. Impossible ? Non, puisqu'ils l'ont fait ! Enfin, à présent, ça n'a rien d'une fierté. Mais heureusement, ils semblent avoir pris de sages décisions. Il serre ses mains dans les siennes. C'est étrange tout de même. C'est quelque chose unique. Ce désir qui vient par vagues, capable de tout terrasser sur son passage. Maintenant qu'ils ont écarté la haine, il le ressent lui aussi. Mais il ne dit rien. Elle doit bien le sentir, c'est comme une tension palpable dans l'air. Mais c'est comme un secret. Quelque chose qu'il savent tous les deux mais n'osent pas s'avouer. Au bar, il ne décroche pas non plus son regard du sien. Ça en est troublant. À nous. Il esquisse un sourire et boit lui aussi à son tour. Puis soudain, se laissant aller librement à une pulsion, il se penche pour déposer ses lèvres sur sa joue. Il tressaille et se recule, un peu rapidement. D'un seul coup, ce même feu. Il a envie de l'embrasser vraiment, de la sentir contre lui, il a envie d'elle comme jamais, comme la première fois. Gêné, il détourne le regard. Il n'a pas le droit de céder. C'est un peu tôt, non ? Il se racle la gorge. Vite, quelque chose à dire... Finalement, cette soirée terminera mieux qu'elle a commencé. fait-il avec un petit sourire, calme, l'air de rien. Alors qu'en lui, tout n'est que flammes. Tourbillon. Désir.

Comme quoi, tout est possible entre deux personnes qui passent de la haine à... ils passent de quoi à quoi exactement là ? Soudainement, Kôl revoit le Charles qu'elle a vu la première fois, elle redevient la même personne et il n'y a plus une once de haine en elle. Seulement, du désir ? Elle ignore si elle peut vraiment appeler ça de la sorte mais ce qui est sûr et certain, c'est que le charme de Callaghan ne la laisse pas indifférente. Et dire qu'elle s'était faite cette réflexion au tout début et qu'au fur et à mesure que leur relation évoluait, elle ne pouvait plus le voir et souhaitait le pourrir jusqu'à l'os. C'est fou ce que les hormones peuvent vous faire faire quand même. D'ailleurs, elle ne sait pas comment prendre le baiser de Charles sur sa joue. Elle le prend bien, c'est certain mais est-ce qu'il ressent ce même désir qu'elle, comme au premier jour ou bien ce n'est qu'une manière de lui dire qu'il est juste satisfait de ne plus être en guerre avec ? Kôl ne sait plus très bien quoi penser mais, sur un coup de tête, elle s'approche à son tour de Charles et frôle ses lèvres avec envie avant de se reculer à nouveau, reprenant sa place initiale. Elle boit quelques gorgées de son verre et avec un sourire malicieux aux lèvres, se mêle dans la foule et commence à danser, sans quitter Charles de l'oeil. Elle sait qu'elle joue mais elle adore jouer ce genre de jeu avec Callaghan.

that's what you want but it's not what you're asking for. that's what you're asking but you gonna get more than you bargained for. i said : that's what you had but you don't have it anymore.

À croire qu'ils sont capables de tout. Ensemble ? Oui, peut-être le fait d'être ensemble n'a déclenché qu'à chaque fois des émotions très fortes et contradictoires. Un coup le désir, un coup la haine. Un coup la passion, un coup l'attaque. Comme un besoin de combler le mou des autres connaissances ? Après son bref baiser, il la voit approcher et il se fige tout entier. Sauf son coeur, qui s'emballe, encore. Elle frôle ses lèvres et il doit se faire violence pour ne pas les lui dévorer. Avec elle, c'est un désir presque animal qui nait en lui. Il a de nouveau envie d'elle, encore plus qu'au premier jour peut-être. Déconcentré, il tente de se concentrer plutôt sur son verre même s'il ne parvient pas à se détacher du regard envoûtant de Kôl. Ressent-elle la même chose ? Il n'en sait rien. Fichtrement rien. Elle le provoque clairement en le fixant ainsi. Il imagine déjà ses mains frôler sa peau incandescente. Il descend le reste de son verre d'une traite et file la rejoindre alors, se mettant derrière-elle. Ses mains se rivent à ses hanches comme un automatisme et il se balance au même rythme qu'elle. Il vient déposer un baiser dans sa nuque, puis sur son épaule qu'il dénude un peu. Il la mordille même un peu, provocateur à son tour. Elle veut jouer ? Il se pourrait bien qu'elle ait trouvé adversaire à sa taille mais qu'il ne le reste pas bien longtemps encore. J'nous comprendrai jamais.. lui susurre-t-il à l'oreille d'un ton presque insolent et sensuel.

C'est totalement troublant la relation qu'ils entretiennent, pour eux, comme pour les autres qui les entourent. Un jour ils se détestent, l'autre ils se désirent. C'est à en perdre la tête. C'est ce qui est d'ailleurs en train d'arriver à Kôl, à cause de Charles, très certainement et peut-être à cause de tout l'alcool qu'elle a ingurgité depuis qu'elle est arrivée à la soirée. Elle se ressert d'ailleurs un verre, toujours à proximité de Charles. Ils attendent tous les deux qu'un l'un fasse le premier pas mais Kôl ne le fera pas. Sauf si leur petit jeu devient trop long. Elle préfère largement laisser les choses devenir un peu plus brûlantes entre eux, comme si elles n'y sont déjà pas assez. Elle retourne danser avec son verre et elle s'étonne de ne pas l'avoir déjà renversé. Elle frissonne lorsque Charles vient se glisser derrière elle et pour être débarrassée, boit son verre cul sec avant de le jeter par terre. « Peut-être qu'il ne faut pas chercher à comprendre. » Elle se tourne face à lui et plonge son regard dans le sien. C'est sûrement ce qu'il y a de mieux à faire, de rien chercher à comprendre car s'il y a bien quelque chose à comprendre dans ce qu'ils vivent, c'est qu'eux, ils sont incompréhensibles. Kôl passe ses mains autour du cou du jeune homme et commence à onduler son bassin contre celui de Charles au rythme de la musique tout en laissant une certaine proximité entre leurs lèvres. Elle sait que tôt ou tard, elle se fera prendre à son propre jeu et elle craquera pour venir déposer un baiser plus que brûlant sur les lèvres du jeune homme.

Viole mes lèvres ensanglantées.
Incompréhensible, ou le meilleur mot pour qualifier leur relation ! Parfois, Charles a l'impression de tourner en rond. D'être là, en spectateur à se regarder tourner autour du feu – Kôl –, jouer avec les flammes et attendre patiemment le moment où la brûlure deviendra trop grave pour ne pas filer directement aux urgences. Mais c'est plus fort que lui. C'est réellement plus fort que lui. Il est toujours derrière-elle, se balançant en rythme de la musique, encadrant ses hanches et maudissant ces foutus tissus de s'interposer entre ses doigts et sa peau. « Peut-être qu'il ne faut pas chercher à comprendre. » Pas le temps de répondre. Elle lui fait face. De toute façon, il est d'accord avec elle et se promet de ne plus essayer de les comprendre du reste de la soirée. Ou de la nuit ? Il faut dire qu'il est tenté. Qu'elle le tente. Qu'il n'en peut plus d'être tenté puis frustré consécutivement. Elle glisse ses bras dans son cou et il ne détache pas son regard du sien, la sentant se rapprocher de lui. Il inhale son souffle comme pour le faire sien. Elle ondule alors son bassin contre le sien et la torture commence. Il la prendrait là de suite – histoire d'en finir avec cette putain de flamme qui l'agite dès qu'elle est dans les parages – s'ils n'étaient pas au milieu de plein de ces stupides étudiants dont ils font pourtant partis. Ses lèvres sont là, tout près. Mais l'embrasser ça serait.. céder. Ça serait presque désobligeant et insolent. Et il a peut de se faire avoir, encore. Alors il va prolonger le jeu, lui aussi. Histoire de ne pas être le seul à être au bord du supplice. Il glisse ses mains jusqu'au bas de ses reins, la tenant tout contre lui tandis qu'il se prend à onduler contre elle également, au rythme des chansons, son regard toujours fermement ancré dans le sien comme une obsession. Il lui offre alors un sourire aguicheur, glissant une de ses mains sous son haut avec provocation. Il veut l'attiser, lui aussi.

Kôl ne comprend plus ce qu'il se passe. Il y a à peine quelques minutes, ils étaient là, prêts à s'incendier et maintenant, ils dansaient, corps à corps en jouant à leur petit jeu de qui cédera le premier à la tentation. Il faut dire que Kôl est tentée de faire le premier pas, de déposer le premier baiser sur ses lèvres qui semblent l'appeler depuis qu'ils ont fait la paix. Et le fait d'avoir son corps si près d'elle et ses mains au contact de sa peau, ça n'arrange rien. Kôl n'a pas prévu ça, de retomber sous le charme de Charles en moins de deux, comme par magie. Elle continue de se déhancher, d'onduler son bassin contre le sien en éclipsant tout autour d'eux. Elle ne voit plus que lui, les autres, elle s'en fiche. La musique pourrait s'arrêter d'un moment à l'autre, elle ne s'en rendrait même pas compte et elle continuerait de se noyer dans la profondeur de ses yeux. Elle sent sa main remonter un peu plus le long de son échine et elle ne peut s'empêcher de frémir. Elle n'en peut plus d'attendre alors elle cède. Elle prend son visage entre ses mains et vient déposer un baiser plein de désir, un baiser qui voulait tout dire. Elle avait envie de lui comme jamais auparavant elle n'en avait eu envie et pour rien au monde elle s'en irait comme elle aurait pu le faire il y a quelques semaines de ça. « Allons-nous en. » Elle fût obligée de se détacher de ses lèvres pour prononcer ces quelques mots mais aussitôt, elle y déposa à nouveau plusieurs baisers tout en entraînant le jeune homme loin de la foule.

I'm not running, no not running.
Il ne comprend pas, il n'veut pas chercher à comprendre de toute façon. Il devine néanmoins que c'est pour ça qu'il préférait la détester, que la haine est plus simple que l'attirance, le désir, la passion. C'est tellement plus facile de froisser une feuille que de la rendre toute lisse. Mais en attendant, il n'y a nulle feuille, nulle question dans la tête du Zeus. Juste les lèvres de Kôl qui dansent près des siennes, à des centimètres qui lui semblent être des kilomètres. Il la sent frémir. Top départ. Elle pose ses lèvres sur les siennes et il s'étouffe dans son baiser, y déversant à son tour tout le désir qui le brûle, qui le consume. Il ne doit pas. Il a dit à Candace que ça n'était jamais arrivé, et lui dire maintenant quoi... qu'en fait, si ? Qu'il a couché avec sa meilleure amie mais qu'il est trop lâche pour le lui avouer ? Et avouer à Isaac que finalement, il doit revenir sur ce qu'il lui a dit et lui avouer qu'il a couché avec son ex de qui il semble avoir du mal à se détacher ? Stop les questions. Il encadre son visage pour mieux répondre à son baiser. « Allons-nous en. » Il n'oppose aucune résistance, s'enfuyant à sa suite sans se détacher de ses lèvres qu'il dévore comme un affamé. En cours de chemin, il fait d'ailleurs passer son haut par-dessus la tête de la belle russe pour l'en débarrasser, l'entraînant à son tour sur un sentier isolé. Là, il la coince contre un arbre. Comme le tout premier jour. Il se détache de son visage pour crocheter son regard un instant. Il respire fort. Il a du mal à ne pas en finir directement avec cette putain de pulsion. Mais avec tout le temps que ça leur aura pris, il faut p't'être faire durer, non ? Il se colle contre elle, embrassant maintenant son cou.

Avec toute cette adrénaline, Kôl ne pensait plus aux conséquences que pourrait avoir leur acte. Elle pensait notamment à Candace. Elle venait de lui parler récemment des ses conflits avec le jeune homme et Kôl ne se doutait pas une seule seconde que quelques jours plus tard, elle serait sur le point de coucher avec. Qu'allait-elle penser ? Elle allait sûrement lui en vouloir et ne plus lui parler et Kôl ne pouvait pas supporter que sa meilleure amie s'éloigne d'elle pour l'histoire d'un mec. Mais après tout, si Charles était lui aussi sur le point de coucher avec Kôl, c'est que leur histoire n'était pas si sérieuse que ça, sinon il lui aurait dit clairement qu'il aimait Candace. Une once de remord s'envola de l'esprit de la brunette à cette idée car elle pourrait ressortir cette excuse au moment des explications avec Candace. Mais pour l'instant, elle n'arrivait pas à se concentrer sur ce qu'il fallait faire ou non avec Charles, elle était si obnubilée par son charme et le désir qu'elle ressentait envers lui qu'elle en oubliait sa meilleure amie en un baiser. Kôl se laisse entraîner dans le sentier isolé que les deux étaient en train d'emprunter. Son tee-shirt maintenant enlevé, elle se colla contre l'arbre sans jamais se détacher de ses lèvres. Elle souleva à son tour le tee-shirt de Charles en caressant son torse. Entre deux baisers, elle arriva à souffler au creux de son oreille. « Et Candace ? » Sa question le laisserait sûrement sans voix mais elle avait besoin d'être rassurée pour continuer, ou pas.

A thousand times i played this game.
Il n'arrive pas à penser. Ça ne fonctionne plus. Elle fait court-circuiter son cerveau, brouillant ses neurones, comme toujours. Peut-être a-t-elle un pouvoir magique pour le mettre dans cet état-là. Et ils sont là, le haut retiré tous les deux, l'un face à l'autre brûlant dans leur désir mutuel ... quand un des deux lance une bombe. Kôl. « Et Candace ? » Le souffle de Charles se bloque dans sa cage thoracique. Il la déteste. Parce qu'elle a raison, parce qu'elle est plus raisonnable que lui, parce que sans cette petite phrase, il aurait peut-être fait une connerie. Il ne peut pas faire ça à Candace. Il l'aime bordel ! Attendez... quoi ? Bon, on s'en fiche. Mais il ne peut pas lui faire ça, il le sait tout au fond de lui, là où lui reste encore quelques onces de raison que la présence de Kôl n'a pas encore éclipsé. Il se détache de ses lèvres et la dévisage, comme si elle venait de parler une autre langue. Le souffle court, il sent le poids de la culpabilité lui faire courber l'échine ... enfin, c'est une image. Il détourne le regard et se recule alors un peu, cessant d'être complètement collé à elle. Il passe une main dans ses cheveux et serre les dents. « J'peux pas faire ça. Elle ne me le pardonnerait jamais.. et j'ai trop besoin d'elle. » avoue-t-il, la gorge nouée. Il récupère son t-shirt, empli d'une frustration qu'il ne peut que retourner contre lui, il le sait. Il fuit le regard de Kôl, son désir pourtant bel et bien toujours là.

Stop. Il fallait que Kôl arrête tout. Candace, pourquoi n'avait-elle pas pensé à elle avant ? C'était immoral ce qu'elle voulait faire, coucher avec Charles alors qu'elle savait que sa meilleure amie était amoureuse de lui. Elle était autant fautive dans l'histoire que Charles l'était mais elle ne voulait pas se l'avouer, elle ne voulait pas assumer ce qu'elle avait déjà fait et faillis faire alors elle préfère faire porter le chapeau à Charles, c'était tellement plus facile. Toujours contre l'arbre, Kôl ramassa son tee-shirt avant de l'enfiler. Le désir qu'elle ressentait envers Charles était toujours là, mais il fallait qu'elle pense avant tout à son amitié avec Candace qui était bien plus importante. Elle regarda un moment le jeune homme et soupira longuement. « Je le savais, si j'avais pas pensé à elle, moi, t'aurais couché avec moi sans remord, sans pensé à elle. Et me dis pas que moi j'aurais été capable de faire pareil, je te vois arriver. Moi j'ai été capable de m'arrêter contrairement à toi. » Et voilà, les conflits reprenaient de plus belle. Seraient-ils capable de s'arrêter un jour ou alors, Charles et Kôl étaient destinés à ne pas s'entendre ? « Elle est vraiment amoureuse de toi, alors soit t'arrêtes tes conneries de draguer tout ce qui bouge et tu te poses avec elle, ou tu l'oublies. T'inquiètes pas, je serai là et crois moi qu'elle t'oubliera très vite, la même vitesse à laquelle vous êtes bêtement tombés amoureux. » Kôl croisa ses bras sous sa poitrine et malgré la pénombre, elle tente de déchiffrer les réactions du jeune homme.