Je sentais déjà que cette journée allait m'épuiser, remarque je l'étais déjà alors un peu plus ou un peu moins. J'étais sorti hier soir et je suis rentrée vers six heures. Il était à peine sept heures, j'ai dormi quarante-cinq minutes et j'étais déjà sous la douche. Je commençais les cours à neuf heures mais si je me rendormais je ne me réveillerais pas avant seize heures. Durant quatre semaines j'allais devoir faire uniquement des remplacements à l'université j'étais assez mitigé face à cette nouvelle, non pas que je n'aime pas après tout même si je devais faire du sport à des mamies de soixante-dix ans je serai content parce que je ne me vois pas ne pas coacher quelqu'un, mais j'aime plus travailler de façon individuelle évidemment parfois ce n'est pas possible et je ne veux pas me retrouver sous les ponts juste pour réaliser mes rêves c'est-à-dire vivre uniquement de ma formation, au pire s'ils n’exécutaient mes ordres je pourrais toujours les recaler j'espère ne pas en arriver là tout de même. J'avais repensé à Lilou, ou plutôt à ses angoisses matinales quand elle oubliait de mettre son réveil et qu'elle hurlait à plein poumon à la limite de pleurer parce qu'elle avait un cours important en première heure et que je devais l'emmener au final elle n'arrivait jamais à l'heure et je devais patienter avec elle. J'avais décider d'aller me promener avant de donner mes cours, autrement j'étais à la limite d'en prendre un pour taper sur l'autre tellement certain m’agaçait. Visiblement il n'y avait pas grand monde présent. Tant mieux. J'avais besoin d'être seul. Il y avait une silhouette un peu plus loin, j'aurais presque songer que c'était Lilou, mais je devais me tromper ce n'était pas possible. Du moins je l'espérais sinon j'étais vraiment dans la merde et pas qu'un petit peu après mon mensonge ça en été fini. Évidemment je serai content de la revoir, vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point. Je ne veux pas me trouver des excuses mais si je suis parti en lui mentant c'était pour éviter de la faire souffrir, parce que je commençais de plus en plus à m'attacher à elle et j'ai pris peur jamais ça ne m'était arrivé auparavant. Oui je sais j'étais très très lâche, mais quand je suis parti je ne pouvais pas m'imaginer en couple en plus avec le métier que je faisais je côtoyais pas mal de femmes et je recevais des sms bien souvent à des heures tardives et forcément ça aurait pété et je l'aurais perdu définitivement. Je doutais que ce soit elle, pourtant j'aurais juré que physiquement c'était elle, mais si c'était elle je risquais d'en prendre pour mon grade. J'hésitais à aller la voir au pire je joue avec le feu et je me brûle. Je devais assumer mes actes. Je m'approchais à petit pas. Ma mâchoire manqua de tomber tellement j'étais sous le choc. C'était bien elle, en même temps je la reconnaitrais entre mille. Elle portait toujours le même parfum, qui lui correspondait parfaitement. Elle était exactement comme je l'avais laissé si ce n'est encore plus mignonne qu’auparavant. Elle chantonnait et avait les écouteurs dans ses oreilles, elle n'avait pas changé d'un poil, moi si par contre je suis certain que jamais je ne referai la même erreur deux fois c'est-à-dire fuir par peur de l'engagement.

Je m'attendais à une telle réaction, en même temps je comprenais pourquoi elle réagissait comme cela et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi. Je crois que je devais lui dire les véritables raisons de mon départ. Je n'avais pas vraiment le choix et puis j'en avais également envie la voir dans cet état là pour moi m'étais tout simplement insupportable. « T'étais pas censé être au Brésil à ce que je sache ? A moins que ma mémoire me fasse défaut, de toute façon dans les deux cas j'me serais faite prise pour une conne. » Je ne comptais pas lui demander d'explication sur sa question parce que je savais qu'elle avait un fort caractère, un caractère volcanique, je ne comptais pas me faire gifler ou incendier. « Écoute Lilou, ce n'est pas du tout ce que tu crois ok ? Oui je t'ai dis que j'allais là-bas et pour être franc je n'y est pas mis un seul pied. » Oui parce que vous vous ne la connaissez pas, mais moi je sais parfaitement que là Lilou elle était en train de se faire mille films à la minute et certainement pas les bons du genre je suis venu ici pour une femme, je suis en couple, j'ai joué avec elle et ses sentiments. Si je suis parti c'est pour elle avant tout. « Tu sais très bien comment je suis Dmitry, si t'avais simplement dit que tu partais à Jersey au lieu de me mentir j'aurais compris. Je paris que tu sais même pas pourquoi ça m'énerve, t'as pas du beaucoup regretter toi. Tu sais, les téléphones ça fait pas que jeux, ça marche aussi pour donner des nouvelles à des amis. C'est quoi qui te plaît pas chez moi pour que t'ai essayé de t'éloigner de moi ? Je comprends pas là, franchement. J'ai fais quoi de mal pour que tu me mentes ? Tu veux savoir tout ce que je ressentais moi, pendant tout ce temps, en ayant aucunes de tes nouvelles ? »  Je pense que pour parler calmement c'était complétement râpé. Je n'appréciais pas vraiment qu'elle dise que je n'ai pas dû beaucoup regretter, mais je ne comptais pas lui laisser penser des telles trucs ces propos me mettaient hors de moi comme si moi ça avait été super facile de partir, de lui raconter des salades et de ne pas donner signe de vie. « Écoute Lilou, ce n'est pas du tout ce que tu crois ok ? Tu n'es pas dans ma tête tu ne sais pas pourquoi j'ai préféré partir, te mentir sur ma destination et la raison pour laquelle j'ai préféré ne pas te donner de nouvelles. Alors d'abord tu vas te calmer. Ensuite tu n'as qu'à me traiter de tous les noms que tu veux, mais en attendant tu parles sans savoir. Si je suis parti c'est uniquement pour ton bien d'accord ? Je commençais à m'attacher de plus en plus à toi je le sentais, mais mentalement je ne me sentais pas prêt et puis je n'avais pas envie de te perdre parce qu'à une heure tardive tu aurais vu un sms d'une de mes clientes ou autre. Mais je crois que maintenant c'est passé, je pensais bêtement que tu étais la seule qui me connaissait sur le bout des doigts que jamais tu ne me jugerais. C'est bête mais il ne se passait pas un jour sans que je ne pense à toi. Je m'attendais à ce que tu réagisses violemment je suis conscient que c'est moi le fautif, mais j'aurais apprécié que tu me laisses le bénéfice du doute.  » Au moins j'avais vidé mon sac j'espère juste qu'elle allait comprendre à présent le pourquoi du comment.