Je me préparais activement dans la salle de bain du dortoir, attendant que Charles dise au revoir à sa soeur. Ils étaient tellement proches tous les deux, que j'en devenais parfois jalouse. J'appréciais énormément le beau Callaghan en plus de ça, ce qui accroissait fortement ma rivalité avec Eleanor. Je n'entendais pas ce qu'ils se disaient, préférant me concentrer sur ma coiffure. J'avais décidé de laisser mes cheveux dorés au naturel - je savais que Charles adorait. Pour la soirée à venir, j'avais enfilé une robe rouge, arrivant au dessus des genoux. Il est vrai que nous ne sortions pas, mais je devais me faire encore plus belle que d'habitude avec lui, c'était comme.. indispensable à mes yeux. J'étais entrain d'appliquer un peu de gloss sur mes lèvres, quand son visage d'ange apparut à la porte. Ses paroles me faisaient un bien fou, tant j'avais attendu cette soirée. En effet, nous ne pouvions pas nous permettre de nous fréquenter à l'extérieur. Notre relation était compliquée, je ne savais même pas comment la décrire. « J'arrive dans deux minutes. » dis-je simplement, la tête tournée vers lui, le sourire aux lèvres. J'ébouriffais ma chevelure blonde, avant de me rendre dans la chambre de Teddy. Il n'était pas là quand j'arrivai dans la pièce, il devait sans doute être dans la salle de bain. Séduisante comme jamais, je m'appuyais contre le mur, attendant le retour de mon bel Apollon.

Spoiler:

Avec Charles, je savais être.. moi-même. Je ne me faisais pas passer pour la pouffiasse du campus. Entre autre, celle qui martyrise les autres, celle qui veut toujours passer devant tout le monde, celle qui frôle la perfection et surtout celle qui n'a aucun défaut. Non, avec le beau Callaghan, je n'agissais pas de la sorte. Bien entendu, il savait parfaitement qu'au fond de moi, j'étais comme ça et que l'on ne pouvait pas me changer. Mais je ne me sentais pas dans l'obligation d'agir ainsi envers lui. Notre relation était différente de celles que j'avais avec mes autres sex friends - si je peux me permettre. Alors que je prenais l'habitude de ne jamais revoir mes conquêtes, il était l'exception. Je l'appréciais particulièrement et je savais que quelque chose se passait entre nous. Je ne saurais vous dire quoi, car nous-même nous n'en savons rien. Pour la soirée qui se présentait, je n'avais pas fait les choses à moitié. J'avais enfilé une de mes plus belles robes et je remarquai qu'elle faisait son effet. J'aimais énormément plaire, mais surtout à lui. Il était vraiment très élégant lui aussi, j'adorais particulièrement ses cheveux ébouriffés qui lui donnaient un air un peu négligé. Je souris à son compliment, ne tardant pas à lui renvoyer moi aussi un éloge. « Tu es très beau aussi. » Je n'avais pas besoin de faire de manières avec lui, il me comprenait à ma juste valeur. Nous étions difficilement discernables tous les deux, mais nous nous connaissions assez pour en savoir un minimum l'un sur l'autre. Je frémis quand Charles avança vers moi, il me faisait vraiment beaucoup d'effet. Je retins ma respiration, immobile, quand il posa ses lèvres au coin des miennes. Il voulait jouer ? Très bien, moi aussi je pouvais lui rendre la pareille dans le cours de la soirée. « J'espère que je ne vais pas le regretter. » répondis-je, alors que j'étais totalement ravie d'être là. Je voulais le faire languir un peu, c'était amusant. Je soufflai enfin, quand il partit vivement de l'autre côté de la pièce. Cette soirée risquait d'être emplie de taquineries. Et son sourire qu'il me tendit, sublime. J'étais envoûtée le temps de quelques secondes. « Bien sûr. Qu'as-tu à me proposer ? » lui demandais-je en m'avançant vers lui, très, très lentement. Je mis un temps fou à arriver à sa hauteur, pour enfin poser ma tête sur son épaule, entourant son corps de mes bras, Charles dos à moi. « Tu sens bon. » dis-je simplement en me retirant lentement de l'étreinte, fuyant à mon tour jusqu'au canapé. Joueuse ? Pas du tout.

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La plupart des filles du campus avaient déjà succombé au charme du beau Callaghan.. J'en faisais, malgré moi, parti. Bien que notre relation aurait dû s'arrêter dès le moment où nous avions couché ensemble, ce n'était pas le cas. Je n'étais pas comme les autres à ses yeux, je le savais - et c'était réciproque. Le soleil était maintenant couché, l'obscurité avait pris sa place sur le campus. La soirée commençait enfin pour nous deux, j'étais si ravie. J'esquissais un magnifique sourire quand il affirma que je ne serais jamais déçue. Les sentiments que je ressentais à son égard étaient indescriptibles et difficiles à cerner. Je n'aurais su dire si c'était de l'attirance ou plus que cela. Les questions fusaient dans ma tête par rapport à Charles, mais comme d'habitude, je fis mine de rien. Je n'allais pas me demander si j'étais amoureuse de lui, ça ne m'était encore jamais arrivé. Et ça ne m'arriverait certainement jamais. Quoi que.. on ne sait jamais. « J'en suis certaine aussi. » reconnais-je à mon tour. La tension était tellement forte entre nous, que je crevais déjà de chaud. Ma robe ne recouvrait pas tout mon corps pourtant, loin de là. Mais Charles contribuait largement à mon augmentation soudaine de chaleur. Je n'y fis pas attention, même quand il déposa un baiser cruel au coin de mes lèvres. J'essayai de contenir mon excitation un maximum, surtout quand celui-ci survola la pièce en moins de deux. Il me donnait tout ? Mais quelle opportunité pour moi. J'avais des dizaines d'idées en tête, mais je me souviens qu'il parlait de la boisson. Mais pas que, je l'espérais. « Je suis ravie d'avoir accès à.. tout. C'est très flatteur. » avouais-je, me mordillant la lèvre inférieure. Je ne pouvais pas demander mieux de lui, tant il m’obsédait. De mon côté, il n'y avait aucun doute sur le fait que je lui accorderais bien des choses aussi.. « Je vais te prendre un verre de ton fabuleux cocktail, si tu en as toujours. » J'avais eu l'occasion de le goûter pendant une soirée organisée par ma confrérie. Teddy était réputé pour ses boissons qu'il faisait profiter à tous les Zeus du campus. Après avoir demandé son merveilleux cocktail, je m'avançai vers lui, affriolante comme jamais. J'avais terriblement envie de lui, surtout quand il se mordilla la lèvre, action que j'adorais particulièrement de sa part. Son parfum me fit tourner la tête, encore plus qu'elle ne l'est déjà. Je fis exprès de ne rester que quelques secondes autour de lui, sinon je lui aurais enlevé son t-shirt en vitesse. Je l'attendis impatiemment sur le canapé, jusqu'à qu'il revienne avec deux verres à la main. Il lui restait encore de sa boisson fruitée que j'aimais tant. Je souris quand il s'installa à côté de moi. Je pris le verre qu'il me tendit, le levant devant moi. Ses yeux sont si.. mystérieux que j'en fond littéralement. Je ne quitte pas son regard, même le temps d'une seconde. « A nous. » Il était risque de considérer le "nous" entre Charles et moi. Nous ne pouvions pas réellement nous définir ainsi.. tant nous sommes indépendants à Jersey. Mais quand nous sommes tous les deux, toutes les barrières d'affranchissement tombent..

Je soufflai intérieurement, rassurée qu'il me suive dans mes dires. J'avais osé dire le fameux "nous" qui caractérisait un certain.. engagement entre Charles et moi. Je savais qu'aucun enrôlement n'était possible entre nous, mais j'avais dit ça comme ça. Je voulais juste profiter au maximum de notre soirée - comme à chaque fois que nous passions du temps ensemble - et ne pas penser au reste. Quand j'étais avec Teddy, j'oubliais même mon addiction pour la drogue. Presque. Il n'était pas au courant, comme la plupart des gens que je connaissais. Je me demandais comment il réagirait s'il venait à apprendre que je suis toxicomane. J'étais tellement effrayée parfois, que j'en devenais dingue. La paranoïa prenait peu à peu place dans mon esprit, je n'en pouvais plus. Mais il m'était impossible d'arrêter, du moins, je n'y arriverais jamais seule. Ça, j'en suis sûre. La question est : ai-je vraiment envie de stopper tout cela ? Je chassais ses images de mon esprit, ne pensant qu'à une chose. Charles. Je savais que ce soir, je ne serais pas en manque de cocaïne, et c'était tant mieux. Peut-être qu'il était lui-même ma drogue, qui sait. Il me sourit, et répéta, à son tour ces deux mots tellement.. indiscernables. Je bus une gorgée du cocktail, qui entama sa course dans ma gorge. Il était aussi excellent que la première fois où je l'avais goûté. Nous ne nous lâchâmes pas du regard pendant près de trente secondes, ce qui ne fit qu'accroître la tension qu'il exerçait sur moi. J'allais bientôt devenir dingue, surtout si l'alcool allait faire son effet. Je me contins, posant mon verre sur la table basse à nos pieds. Je pose alors mon coude sur le rebord du canapé, soutenant ma tête avec celui-ci. De mon autre main, j'en profitai pour ébouriffer légèrement ma chevelure blonde. Charles me fit sourire avec sa question. Parler de mes conquêtes avec lui ne me dérangeait pas du tout.. Même si de mon côté, je pouvais être jalouse quand il me parlait de ses affaires au lit. Bien entendu, je n'en faisais rien paraître. Je pris alors un air enjôleur, faisant mine d'énumérer mes nombreuses conquêtes. « Oh tu sais.. J'ai rencontré une nouvelle tête au Mimosa. Je devrais bientôt me faufiler dans son dortoir un de ces quatre. » dis-je en haussant les sourcils, omettant de préciser s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. J'en profitais alors pour passer délicatement ma langue sur mes lèvres afin de les humecter. Je bus d'une traite le reste de mon cocktail, esquissant un sourire. « Et toi ? Je n'ai pas entendu grand monde ces temps-ci.. » lui dis-je, provocatrice. C'était absolument faux, je savais que Charles pouvait se mettre n'importe qui sous la dent.. Suggestive, je m'approchai un peu plus de lui. Nous étions tout proches à présent, et le désir de lui sauter dessus ne pouvait que s'intensifier. Dieu qu'il était beau.

Spoiler:

Je pense qu'aucun garçon n'arrivera un jour à la hauteur de Charles. Il me ressemblait tellement, que lui trouver quelqu'un de semblable me paraissait difficile. De toute manière, je ne recherchais personne pouvant le remplacer. Il me complétait en vérité, et ne plus l'avoir dans ma vie serait une étape difficilement surmontable - même si je ne me l'avouerais jamais. J'avais beaucoup trop de fierté pour cela, et j'en aurais toujours. Jamais je n'avouerais à qui que ce soit que Charles est très important dans ma vie. Personne n'est censé savoir que les deux serial lover du campus ne se sont pas arrêtés à de simples relations sexuelles. Notre réputation tomberait en lambeaux à la seconde où les étudiants apprendraient notre relation particulière. Pour le moment, très peu d'élèves étaient au courant. Eleanor devait s'en douter, c'était certain. Et Kôl, je lui en avais touché quelques mots, mais rien de bien concret. Il fallait garder ça pour nous. Notre secret. Alors qu'ils se lançaient dans un jeu de regard, Charles flancha le premier pour aller chercher à boire. J'avais remarqué que nos verres étaient déjà vides, en effet. Je n'aurais pas pu tenir plus longtemps face à lui, sans qu'une pulsion m'envahisse. Alors qu'il vient de remplir les deux verres, je m'amuse à le taquiner un peu. Nous fonctionnons comme ça tous les deux, toujours sur le fil du rasoir.. Je fais exprès de me rapprocher, encore un peu, jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de tout son corps, son visage, tout. Je vois ses yeux divaguer sur mon corps, ce qui me vaut un sourire. Je sens que nous sommes tout prêts de craquer - comme à chaque fois. « Ah oui ? Tu ne dois pas être très performant si elles ne font aucun bruit mon cher Callaghan. » Je me demandais bien comment j'avais pu dire une chose pareille. Teddy était tout, sauf inefficace. Surtout en matière de sexe, j'étais la première à le savoir. Mais taquiner le jeune homme était une de mes activités préférées, alors pourquoi m'en priver ? D'ailleurs, je me rendis compte que j'aurais dû me taire car il m'ôta totalement les mots de la bouche. Ses lèvres étaient.. toutes proches des miennes. J'arrête alors de respirer, contrôlant mes moindres faits et geste, sentant mon corps s'échauffer. Je baisse les yeux vers ses lèvres, puis les remonte rapidement vers ses yeux. Comme si de rien n'était, je l'embrasse, très brièvement, avant de me reculer. Un sourire s'étire sur mon visage. « Tout ce que tu voudras.. » dis-je alors, reprenant ses dires. J'avais droit à tout de sa part, et il avait droit à tout de la mienne. Nous étions sur le même point d'égalité. Après de longues minutes pleine d'ambiguïté et de désir, nous baissons nos armes et je me remis à l'aise. Pour tout vous dire, je n'étais pas du tout à l'aise. Mais j'essayai de le paraître au mieux. J'aurais bien enlever une veste si j'en avais une, mais tout ce que j'avais sur moi, c'était une petite robe qui ne demandait qu'à être retirée. Charles mit alors de la musique, reposante pour le coup. Je jette un coup d'oeil à mon verre, le prend et le bois d'une traite. Il fallait bien que je me rafraîchisse, vu l'ambiance de la soirée. Mais à peine eus-je le temps de finir le verre que je sentis la main brûlante de Charles sur ma cuisse. Je frémis comme jamais, je suis sûre que n'importe qui aurait pu voir ma chair de poule. Bon dieu, j'allais vraiment lui sauter dessus. D'après lui, je pense que mes frissons ne suffisaient pas. En effet, il frôla délicatement mon visage de son verre froid. De cette manière, j'étais censée me rafraîchir un peu. Au contraire, ces gestes ne faisaient qu'accroître mon désir. A ses paroles, je pose ma main sur la sienne, dirigeant mon autre main dans ses cheveux bruns. Je m'approche alors de lui, baladant mon souffle saccadé dans sa nuque. Je murmure alors, d'un petit air amusé. « Je suis certaine que tu as falsifié les dossiers, afin que l'on tombe dans le même dortoir. » Je marque une petite pause, dépose un baiser dans le creux de son oreille. « Mais j'en suis totalement ravie. »

A ce rythme là, je n'allais pas tenir longtemps. Charles, depuis que l'on se fréquentait, avait une telle emprise sur moi qu'il m'était impossible de lui résister. En réalité, ce fut notre première rencontre la plus simple. Nous nous connaissions à peine à l'époque, et tout s'était déroulé sans arrière pensée. Lui et moi fonctionnions ainsi, coucher à droite à gauche, c'est dans notre nature. Cependant, les fois suivantes, tout était différent entre nous. Notre vision vis à vis de l'autre avait changée, nos sentiments aussi. Nous partagions une sorte de complicité étrange tous les deux, et ce depuis le début. Cette soirée n'échappait pas à la règle, notre désir l'un pour l'autre ne faisait que s'accroître au fil des semaines. Le croiser dans les couloirs sans lui adresser un regard, ne pas le toucher, lui parler était difficile parfois. Moi qui n'avait pas l'habitude de revoir mes conquêtes.. tout était si différent avec Callaghan. Jouer les innocents devant tout le monde n'était pas un réel plaisir, mais c'était totalement indispensable pour nos deux réputations. Il me provoquait tant depuis quelques minutes, que je ne pus contrôler mes paroles. Bien qu'elles furent vraies, évidemment. Je n'avais encore dit ça à personne, mais apparemment, Charles avait accès à moi toute entière.. Heureusement, lui aussi m'avait confirmé cela quelques minutes plus tôt, ce qui ma rassura sur le fait que je n'étais pas seule dans mes propos. J'étais prête à lui faire l'amour, là, maintenant. Rien que sa paume sur ma cuisse me faisait un effet pas possible alors imaginez le reste. Mon baiser lui a plu à priori, car il ne se gêne pas pour continuer à ma rendre dingue. Enfin bon, je lui rend bien la pareille donc on peut dire qu'on est sur un pied d'égalité. « Comme si tu allais oublier.. » dis-je, malicieuse. Je savais pertinemment qu'il profiterait pleinement de ses pouvoirs sur moi, maintenant que je lui en avais donné le droit. Jouer l'indifférent, c'est bien beau. Mais je sais que Charles ne reste jamais longtemps indifférent à mon charme. Sans attendre plus longtemps, je m'approche de lui, tout près. Nous sommes presque collés, seuls quelques petits centimètres nous séparent désormais. J'éclate d'un petit rire à ses propos, ne le croyant pas une seconde. Le hasard fait bien les choses, comme on dit. Pas toujours. Mais dans ce cas, c'était un vrai coup du destin. J'en vins donc à lui avouer que moi aussi, j'étais ravie d'être tombée avec lui dans mon dortoir. Il y avait tout de même quelques hic, comme sa soeur jumelle par exemple.. mais ça, c'était une autre histoire. Je sentis comme un électrochoc parcourir mon échine, sans prévenir. Charles dégrafa très, très lentement la fermeture éclair de ma robe. Je l'avais enfilé il y a à peine une heure, et je ne l'aurais bientôt plus sur le dos. Quel gâchis. Le jeune homme n'avait pas l'air de cet avis, car il s'approcha de moi tout aussi lentement qu'il enlevait la fermeture de mon vêtement. Cette fois, nos corps se joignirent. Je pouvais presque sentir son coeur battre, ainsi que son souffle court contre mon visage. Je mourrais totalement de chaleur, mais des frissons ne cessaient de parcourir mon corps. Je devais certainement être dans un état second. Au moment où il ouvre complètement ma robe, je descend ma main de sa nuque pour aller la poser sur le haut de sa cuisse. Je suis totalement en trans, et il était très difficile de garder mon calme dans une situation pareille. Il s'arrête près de mon visage, frôlant mes lèvres. Mais rien. Rien ne vient. Il ne m'embrasse pas. Cette fois-ci, je ne bouge pas, attendant le verdict. Car oui, il doit y avoir une bonne raison pour qu'il s'arrête en si bon chemin. Ses mots résonnent comme une chanson tant je plonge dedans. Le compliment me va droit au coeur, mon sourire s'étire, mes yeux pétillent. « Ne m'accusez pas de votre folie, je n'y suis pour rien monsieur. » déclarais-je innocemment, tandis que je fis tout le contraire de mes dires. Charles m'embrasse enfin, avec passion et douceur à la fois. Je lui rend son baiser avec une conviction infinie, je ne peux plus jouer, ni m'arrêter à présent. Il se colle à moi, j'en profite pour passer mes mains dans son dos, caressant la moindre particule de son corps brûlant. Tout va très vite et le contrôle est totalement perdu maintenant. Sans prévenir, je stoppe notre baiser passionné, me mettant à califourchon sur le beau Callaghan. Je plonge mes yeux dans son regard noisette, collant mon front contre le sien. « La vie nous réserve de bien belles surprises parfois. » Ces paroles sortent naturellement, sans aucune arrière pensée. Je parle bien sûr de ma rencontre avec Charles, et dans l'action, je ne contrôle ni mon corps ni mes propos. Un sourire enfantin aux lèvres, je fais glisser mes doigts sur son torse, détachant un à un les boutons de sa chemise. Je m'approche à nouveau de son visage, attrapant ses lèvres avec douceur.

Dieu que la tension était forte, exaltante, insurmontable. Nos deux coeurs battaient à l'unisson, nos souffles s'entremêlaient, tout devenait incontrôlable au fil des minutes. A chaque fois que je passais une soirée avec Charles, je n'étais plus moi-même. Du moins, je perdais le contrôle. De mes pensées, de mon corps, de tout. Il avait un tel pouvoir sur moi, qu'il m'était impossible de lui résister bien longtemps. Il nous arrivait de nous dire des choses que, jamais, nous n'aurions osé dire en temps normal. Mais dès que le jeu était lancé, rien ne pouvait arrêter ni l'un, ni l'autre. Je venais de dire à Charles qu'il pouvait tout avoir de moi. Jamais je n'aurais tenté de lui avouer cela à un autre instant. Mais quand les barrières étaient rompues, je ne pouvais plus faire marche arrière. Jusqu'à la prochaine fois où lui et moi nous reverrons. Encore et encore. Sans se lasser, jamais. Nous étions trop similaires pour mettre un terme à tout ça, ce serait comme perdre une partie de chacun de nous. Il faisait bel et bien parti de ma vie désormais, et ça, je ne pouvais le nier. Les mots qu'il me susurrait à l'oreille me faisaient toujours frémir, ses gestes me rendaient folles. J'étais sa totale victime. Seule une petite lumière de faible luminosité donnait à l'ambiance un air tamisé. Je me mis rapidement sur ses genoux, afin d'être encore plus proche de lui. Je respirais par à-coups, le souffle court. J'en profitais pour le couvrir de baisers, tandis qu'il posa ses mains sur mes hanches. Je me rapproche donc, encore et toujours plus prêt de lui. Je peux sentir ses paumes cuisantes sur ma peau, même si j'ai extrêmement chaud moi aussi. Alors que je commence à retirer sa chemise le plus lentement possible - même si c'en devient difficile - Charles me retire ma robe. Je fis mine de bouder, m'arrêtant au dernier bouton de son haut. « Elle m'allait pourtant si bien.. » Malgré le fait que je sois très mature, je pouvais également être un vrai bébé. Avec lui, of course. J'essaye de lui résister, quelques secondes, pour lui montrer qu'enlever ma robe m'affecte beaucoup. Mais ça n'a pas l'air de marcher à priori, car il ne s'empêche pas de continuer à me rendre complètement folle. J'étais maintenant en sous-vêtements, et j'étais certaine que cette tenue plaisait encore plus à Charles. J'étais totalement à mon aise, surtout en sa présence. Le moindre de ses gestes me fait un effet incroyable, c'est pourquoi je ne boude pas longtemps. A mon tour, je fais glisser mes mains sur son corps, l'aidant à retirer sa chemise. Mes doigts rampent sur son torse parfait, sur lequel je dépose quelques baisers brûlants. Il m'attrape l'oreille, y murmure quelques mots, je m'arrête net. Je pose délicatement mes mains autour de sa nuque, un sourire dessiné sur mon visage. « C'est tellement réciproque. » avouais-je à mon tour, prenant possession de ses lèvres avec fougue. Je suis totalement sous son emprise, acceptant n'importe quoi de lui à cet instant-là. Mes mains caressent son visage, descendent sur son torse, jusqu'à son jean que j'enlève beaucoup plus rapidement que sa chemise pour le coup. Je suis en totale hypnose.

J'avais toujours su jouer de mon charme et de mes atouts, et ça, avec n'importe qui. Depuis ma plus tendre enfance, personne ne m'avait refusé quoi que ce soit - ou presque. Je réussissais à arriver à mes fins, à chaque fois. L'argent de mon père m'avait également beaucoup aidé, mais je n'arriverais pas à le remercier. Jamais. Le manque d'amour d'un père ne peut pas être remplacé par des millions, malgré ce que j'ai pu en dire. Mes parents doivent surement vivre sur Miami, je n'en sais absolument rien. Je n'ai aucune nouvelle d'eux, et je ne donne aucune nouvelle non plus. Je n'ai ni la tête, ni le coeur à les appeler. Je préfère me concentrer sur ma nouvelle vie à Jersey, même si elle n'a pas beaucoup changée de Miami. La seule personne qui sait me voir différente, c'est Charles. Et peut-être Kôl. Mais le fils du directeur est certainement le seul à voir qui je suis sous ma carapace. En vérité, il ne sait pas grand chose de moi. Mais le peu dont il est au courant lui suffit. Nous suffit à tous les deux. Je ne me sens pas obligée de lui parler de ma toxicomanie, ce serait inutile. D'ailleurs, je n'en parle jamais à personne.. mais j'ai la vague impression qu'il pourrait comprendre. Tout lui avouer sur moi n'est pas du tout dans mes plans, mais il m'arrive d'y penser. Peut-être qu'un jour comme celui-là, je pourrais être tenter de lui en parler. En effet, nos petites soirées étaient toujours peupler de nombreuses surprises et souvent rejointes par de petites confidences. Il me complimente une nouvelle fois sur la robe que je portais pour l'occasion, je lui souris en retour. Seulement, il venait de ma la retirer, ce qui faussait totalement ce qu'il disait. Il me préférait certainement en sous-vêtements, ce qui paraissait logique pour n'importe quel homme constitué. Les paroles fusent, les baisers se multiplient, la chaleur augmente d'un cran. Je brûle de l'intérieur, l'embrasse sans réfléchir, mais comme si tout était calculé. Mes mains descendent jusqu'à son jean, que je retire avec son aide. Brusquement, il me soulève sans prévenir. J'éclate d'un rire enfantin, je suis accrochée à lui comme un bébé que l'on porte pour emmener faire dodo. Ses lèvres ne quittent pas les miennes, même si Charles s'est mis debout. Je m'agrippe fermement à lui, entourant mes jambes nues autour de sa taille. La tension est à son apogée, nos corps brûlants se touchent complètement désormais. Il me conduit jusque dans sa chambre, et je sens mon coeur s'accélérer. Je frôle presque la crise cardiaque. Il me plaque contre le mur, et là, je suis sonnée. Je retiens mon souffle après ses paroles, méditant une réponse correcte. A vrai dire, je ne sais pas quoi lui répondre. Je n'ai jamais tenu de réelles promesses dans ma vie, ce serait peut-être une grande première. Après quelques secondes de pause, je reprend ma respiration, baisse les yeux brièvement puis les remonte. Je ne sais plus où donner de la tête, mais finalement, je prend son visage entre ses mains, plantant mon regard bleu dans le sien. « Charles Théodore Callaghan.. Je ne te quitterai pas. » Mes propos sonnent comme une demande en mariage, mais je m'en contrefiche. Je sais qu'il n'y prêtera pas attention. Sans quitter son regard mystérieux, je m'approche de ses lèvres, sans pour autant y déposer les miennes. « Jamais. » conclus-je, avec une immense sincérité. Je me promis intérieurement de tenir cette promesse, et de ne jamais le laisser tomber. Je n'aurais pu me le permettre, tant il était important à mes yeux. La température est tellement élevée, que je sens à peine sa paume glisser contre ma cuisse. Mais le baiser qu'il m'adresse me sort de ma rêverie, me prenant de court. En fait, je ne sais pas ce que nous vivons à cet instant. Peut-être qu'au final, nous sommes entrain de rêver éveillés..

En fait, il ne répond rien à ce que je viens de lui dire. De lui promettre. Peut-être qu'il ne me croit pas, peut-être qu'il a peur, je n'en sais rien. En toute honnêteté, j'aurais aimé qu'il acquiesce à cela, ou simplement qu'il rétorque. Mais Charles me surprendra toujours, j'en suis persuadée. Je ne flanche pas, ne fronce pas les sourcils, ne montre pas un quelconque signe d’insatisfaction. D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi je serais dans un tel état. Je n'ai jamais fait de promesses auparavant, pourquoi me croirait-il sur parole ? Sa réaction est humaine après tout, car Charles ne doit pas être amateur de promesses non plus. Il doit sûrement être sur la défensive, mais je ne détecte absolument rien, comme d'habitude. Charles est indiscernable, sauf dans des situations comme celles-ci. Ce sont mes moments préférés avec lui. J'adore quand il n'est qu'à moi, qu'il écrit en ma présence. Sentir son corps contre le mien, était tellement enivrant que je devenais rapidement incontrôlable. Alors qu'il commence à me porter jusqu'au lit, il s'arrête net en me plaquant contre le mur. C'est à cet instant que nous nous confions comme jamais auparavant. Sans aucune réponse de sa part, il me mordille légèrement la lèvre inférieure. Mon souffle est court, saccadé. Je suis hors de contrôle, excitée comme jamais. Je lui rend son baiser, tandis qu'il m'allonge sur son lit défait. Cette fois, je ne peux plus me retenir, mon envie grandissante de faire l'amour avec lui croît encore et encore. Il prend un temps fou à enlever mon soutien gorge, je suis presque nue. Lui aussi, mais comme lui, je fais durer le désir. Il dépose un à un des baisers sur mon ventre, remontant vers ma poitrine. Dans le même temps, je caresse la moindre parcelle de sa peau; son dos, sa nuque, ses cheveux, son visage. Nous sommes dingues, complètement fous dans cette situation. Mais aucun de nous deux ne rompt ce charme indescriptible. Sa langue frôle alors la mienne, je pose donc mes mains sur sa nuque, le collant encore plus à moi. J'enroule mes jambes autour de sa taille, m'approchant de son oreille un court instant. « J'ai beaucoup trop envie de toi, c'en devient maladif. » je ris légèrement, enfantine. Dieu que je suis heureuse, à cet instant précis. Je ne pense à rien d'autre qu'à lui. Charles.

Et c'est vrai, mon envie grandissante à son égard est maximale. Mes pensées s'entremêlent, se bousculent, sans comprendre. Je suis dans un état second, comme à chaque fois que nous sommes dans une telle situation. Il est la seule personne à me faire cet effet là, c'est incroyable. C'est loin d'être le seul avec qui j'ai des rapports sexuels, et pourtant, tout est différent. Je pourrais sans hésitation me passer de toutes mes conquêtes, sans exception. Mais pas de Charles. Je me rend compte peu à peu qu'il compte énormément pour moi et que je ne pourrais le laisser partir. Actuellement, il doit faire au moins cinquante degrés dans la pièce où nous sommes. A l'instant où il me dépose sur son lit, je ne tiens plus du tout en place. Ses mains glissent dans mon dos brûlant pour retirer mon soutien-gorge, je frissonne. A mon tour, je déplace mes paumes tout autour de son corps, le griffant légèrement. Je lui susurre que j'ai énormément envie de lui, comme d'habitude. Un frisson parcourt mon corps quand il s'approche du bas de mon ventre. Je me retrouve totalement nue, mais c'est un immense soulagement, j'ai tellement chaud. Je lui adresse un grand sourire quand il répond à ma remarque, car la réciproque est totalement vraie. Au moment où je plonge mes yeux dans son regard, il entre en moi, enfin. Je lâche un soupir de plaisir, qui ne met pas fin pour autant au désir enivrant de la soirée. J'enroule une nouvelle fois mes jambes autour de sa taille, soupirant de plaisir à chaque mouvement de sa part. Et là, c'est comme quelque chose d'inespéré. Il me souffle, à son tour, qu'il ne me quittera pas. Je n'ai pas le temps de chercher son regard qu'il plonge son visage dans ma nuque. De plus, il accentue ses mouvements, ce qui me vaut quelques gémissements incontrôlés. Je mordille son épaule légèrement, souriant de plaisir sans qu'il puisse me voir. Ce soir, il n'y a plus aucun tabou et j'aime cela..

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Je suis dans un rêve, au septième ciel. Chaque seconde passée avec lui est agréable, parfaite, incroyable. Nos escapades ne durent que quelques heures, tout au plus. En effet, le lendemain, tout est oublié - ou pas. Mais aux yeux des autres, la dissimulation de nos magnifiques soirées est le maître mot pour ne pas dévoiler notre petit jeu. A cet instant précis, je gémis de plaisir à ses mouvements. Je m'accroche à lui, agrippant mes mains à son dos, le griffant légèrement. Mon souffle saccadé glisse dans sa nuque, jusqu'à qu'il vienne m'embrasser délicatement. Je lui rend son baiser, malgré le fait qu'il ne me rende pas la tache facile. Je suis curieusement heureuse, ne me préoccupant pas du lendemain. Tout sera effacé dès l'aube, mais ça m'est égal. Le moment présent est trop important pour penser aux conséquences, ce n'est pas le moment. Je profite pleinement de lui, sentant ses mouvements s'accentuer au fil des minutes. Des soupirs incontrôlées s'échappent de mes lèvres, tandis que je le serre un peu plus fort contre moi. C'est surement la peur de le voir partir.. Je n'en sais trop rien à vrai dire. Imaginer son départ était difficile, et je me demandais bien comment je pourrais survivre sans lui. La peur me tiraillait le ventre, je n'agissais pas comme à mon habitude. Pourquoi était-ce le seul que j'avais peur de perdre ? Pourquoi je m'affaiblissais dès que je pensais à lui ? Tant de questions auxquelles je n'avais malheureusement aucune réponse..

J'atteins très rapidement l'orgasme, comme d'habitude avec Charles. Je le serre fort contre moi, le griffonnant légèrement. Je lâche quelques gémissements, avant de le sentir ralentir. Il me fixe alors, de son magnifique regard brun. Je me perd quelques instants dans ses prunelles, cherchant ses lèvres que j'embrasse tendrement. Il a raison, nos soirées se déroulent toujours à la perfection. Je lui rend son sourire, ne voulant absolument pas le quitter. « C'est toi qui rend ses soirées parfaites. » avouais-je, me mordillant la lèvre inférieure. Il est très délicat de lui dire ça, mais ça m'est égal. Dans la situation actuelle, nous sommes dans un état second. Nous faisons mine de ne rien prendre au sérieux.. même si ces questions trotteront dans nos têtes jusqu'à la prochaine fois. C'était comme ça avec Charles, et de plus en plus au fil des semaines. Comme un bébé à bercer, je me loge dans le creux de son bras, appuyant ma tête contre son torse. Je passe à mon tour mes paumes sur son corps chaud, souriant à sa demande. « Bien sûr. » Je l'embrasse sur la joue, ferme mes yeux. Je suis bien ici, et je n'ai aucune envie de partir. N'importe qui pourrait entrer ici que je n'y ferais même pas attention.. M'endormir dans les bras d'un homme est fréquent, mais dans ceux de Charles, tout est différent.


FDS ? Ou tu peux répondre pour conclure if you want.

Non, FDS, c'est parfaitement parfait comme ça.