C'que les gens ne comprennent pas, c'est que Charles n'est pas Charles avec eux. Il a laissé Charles en France, dans cette Paris l'idyllique, aux pieds de la Tour Eiffel. Ici, depuis deux ans, il est Teddy. Teddy ? Ouais, c'est ce type parfait, ce type toujours bien coiffé, ce type toujours en haut de l'échelle. Ce matin, Teddy a encore réussi un examen. Pourtant non, il ne se tue pas à la tâche, mais que voulez-vous. Certains ont la détermination, d'autres le talent. Alors qu'il sort de cours, il se passe une main sur le visage. En ce moment, plein de trucs bizarres lui arrivent. Entre son petit protégé Jules qui lui saute presque dessus pour l'embrasser, ce prof qui le trouble sans qu'il ne sache pourquoi... Il a un peu l'impression qu'un extraterrestre a fait irruption dans sa vie quoi. Il soupire et se cale contre un mur. Lui aussi en ce moment, il est souvent dans ses pensées. Mais là son regard est attiré par un fessier particulièrement... hmm, joli ? Ouais, ça ne serait pas vraiment le mot hein, mais bon... En attendant, il le fixe. Trop longtemps pour que ça soit normal. Il a même chaud. Soudain, il se décroche de son état de fascination malsaine et regarde discrètement autour de lui. Heureusement, personne ne semble avoir vu ce bref moment d'égarement. Heureusement. Personne ne doit savoir que le petit-fils du dirlo se demande s'il n'est pas en train de changer de bord. Personne... sauf une demoiselle qui le fixe. Charles pince les lèvres. Kôl. Loin d'être désagréable à regarder, Charlie lui a toujours détecté un charme puissant, une beauté glaciale rappelant sûrement les pays nordiques d'où le français a deviné qu'elle venait – à son accent. Autrement dit, ouais, elle lui plait. Elle doit plaire à tout le monde de toute façon. Quelqu'un de faible aurait baissé les yeux pour se fondre dans la foule. Charles, lui, fonça droit sur elle avec ce regard suffisant et le pas assuré. Il s'arrêta, se retourna pour se mettre contre le mur à côté d'elle, et murmura doucement : « Comment va la petite Campbell ? » Il a beau se la jouer sûr de lui, le grand dadet, au fond, il flippe juste qu'elle l'ait surpris.

Il faut dire qu'il est rare de le voir seul, le Callaghan. Mais vous savez, il vous avouera sans problème que c'est lassant d'être constamment suivit par un véritable harem de filles en chaleur. Généralement d'ailleurs, ce genre de filles ne passent jamais la porte de son dortoir – et donc encore moins celle de sa chambre pour accéder à son lit. Non, il est plutôt intéressé par les filles dont il entend le moins parler. De celles qui s'intéressent moins à lui parce qu'il est le petit fils du dirlo, quoi. Kôl, il ne lui a jamais vraiment parlé. Il la connait, oui, mais Charles connait à peu près tout le monde au bahut. Enfin, c'est souvent le contraire en fait. Mais disons qu'il est difficile de passer à côté d'une beauté fascinante comme celle de la jeune Russe. Elle se met alors face à lui, et il ne détourne pas son regard une seule seconde. En entendant ses paroles, il sent une sueur froide lui courir le long de l'échine. Ça, c'est pas cool. Pas cool du tout. C'est faux, même. Enfin ça, c'est ce qu'il dira. N'importe qui aurait paniqué, aurait demandé à ce qu'elle ne dise rien, et lui aurait promis mille et unes choses pour la tenir à l'écart de ce "secret". Mais pas Charles. C'est pas comme ça qu'il fonctionne, notre Teddy. Tu dois faire erreur, ma belle. Enfin, sauf si tu penses avoir surpris quelque chose de top secret. Va révéler ça à qui tu souhaites.Affichant un air clairement indifférent, il détourne le regard de la belle brune, avant de sortir son paquet de clopes, d'en retirer une pour la coincer entre ses doigts, puis de regarder sa montre. Il n'a pas le droit de fumer dans l'enceinte du lycée, et qui dit Zeus ne dit pas qui désobéit à tout, bien sûr. Il soupire un peu, avant de revenir regarder ses yeux. Je vais fumer une clope.Et il tourne les talons. Non, il ne déballe pas sa vie, en fait, c'est comme une invitation, c'est pour lui dire suis-moi. Ouais, parce que ce qu'elle vient de dire là, ça se règle plutôt en privé et pas aux yeux de tous. Parce que ouais, il se pourrait peut-être que ça soit vrai, en fait, ce qu'elle a avancé il y a peu. Attendant d'être dehors pour allumer sa cigarette, il se retourne alors enfin pour voir si elle l'a suivit ou non.

Aucun soucis, moi aussi je l'adore alooors don't worry.

Qui ne rêverait pas d'obtenir une information aussi croustillante que ça ? Le plus beau mec de l'université, le petit-fils du dirlo, bi, gay ou machin truc. La définition exacte de son orientation sexuelle lui importait peu à vrai dire, c'était le fait de savoir une chose aussi énorme qui importait le plus. Et puis, à qui allait-elle le dire ? Personne n'allait la croire, de toute manière, elle ne pourrait faire courir que des rumeurs, mais pas affirmer la vérité. Si seulement elle avait pu prendre le fait en vidéo. D'un côté, Kôl était déçue car elle se disait que s'il changeait de bord, elle n'aurait plus aucune chance avec et à vrai dire, elle se serait bien vue avec, ne serait-ce qu'une nuit, pour se changer les idées. Elle s'était postée face à lui puis avait continué son chemin, sachant pertinemment qu'il viendrait la voir. Kôl fût bouche bée face à ce qu'il osait lui dire. Il insinuait carrément qu'elle était conne. Alors que pas du tout, elle n'était ni niaise, ni aveugle. La brunette regardait le jeune homme, sans dire un mot. En fait, elle s'était perdue entre temps dans son regard et revint à la réalité lorsqu'il ouvra son paquet de cigarette. S'il comptait entretenir son image de bad boy, ce n'est pas en matant le cul des autres mecs que ça marcherait. Charles s'en alla dehors pour allumer sa clope. Sans même réfléchir, comme si elle était aimantée à lui, elle le suivit. En plus de ça, elle avait envie d'en savoir plus, de le faire chanter encore, pour s'amuser. Une fois dehors, elle s'avança de quelques pas par rapport à sa position et resta dos à lui. « Je sais que tu as sûrement l'habitude de fréquenter des blondes écervelées totalement dépourvues de réflexion mais ce n'est pas mon cas. » Elle se tourna cette fois ci face à lui et s'approcha dangereusement de lui, frôlant son corps. « Mais je t'ai vu, mais ne t'en fais pas, je suis gentille et je ne dirai rien. » C'était d'ailleurs la plus grosse boutade qu'elle n'est jamais entendue, mais elle aimait bien faire semblant d'être gentille, se mettre dans la peau de ces autres personnes le temps de quelques secondes. Elle souriait, tentant de paraître sincère.

Spoiler:

Oui, il a décidé de la laisser là. Si elle veut vraiment savoir quelque chose, elle va le suivre et il le sait. C'est dans la nature humaine, en fait. La curiosité, certains l'ont plus que d'autres, mais on la porte tous en nous. Donc la petite Campbell aussi, très certainement. Elle est dos à lui et il ne bouge pas, tirant sur sa cigarette, son regard fixement rivé quelque part dans le vide. Ce qu'elle dit n'est pas faux. La plupart des filles qui le suivent sont malheureusement sans cervelles. Pourtant, Charles est quelqu'un qui aime la culture, le savoir, quelqu'un de très intéressé par tous les gens qui sont cultivés. Et intelligents. Les blondies sans cerveau, très peu pour notre Teddy. Donc il ne répond pas. Pas de réponse = bonne réponse chez le Callaghan. Puis elle se retourne et lui fait face. Elle s'approche. Beaucoup. Elle le frôle et il se met soudainement à s'imaginer mille et unes choses avec elle. Cesse de t'égarer comme un enfant..., se réprimande-t-il tout seul mentalement. Il inspire à fond, enfonçant sa main libre dans une de ses poches pour conserver sa contenance. Il l'écoute avec un rictus amusé. Il n'est pas dupe. Je n'en crois pas un mot. lâche-t-il très franchement. Il fait un pas en avant, s'approchant d'elle à son tour. Il tire sur sa clope, vient effleurer ses lèvres avec un regard provocateur, pour finalement recracher toute la fumée sur son beau visage de porcelaine. Il écarte une mèche de ses cheveux bruns, conservant une proximité volontaire entre leurs deux visages ; pourtant pas assez faible pour qu'ils se touchent ou se frôlent. Et puis c'est là qu'il murmure : Mais, tu sais... Peut-être que ce que tu as vu est vrai, peut-être que c'est faux. Mais ne crois pas que ça te donne un quelconque pouvoir sur moi pour autant. Il se recule alors avec un sourire amusé et taquin sur le visage, le regard brillant de malice.

Spoiler:

C'était assez étrange, cette attirance que Kôl ressentait indéniablement pour lui. Il est vrai que même lorsqu'ils ne s'étaient jamais parlés, elle n'en rêvait pas, et puis elle ne fantasmait pas non plus dessus mais maintenant qu'ils s'étaient parlés, qu'un certain jeu s'était installé entre eux, Kôl était comme.. heureuse que le petit-fils du directeur, sûrement le plus bel homme de tout le campus ne l'ignore pas. Et pourtant, ce n'était pas du tout le genre de la brunette de se soucier que l'on s'occupe d'elle ou pas. Généralement, elle était assez connue pour être une garce et qu'on parle en bien ou en mal d'elle, elle n'en avait strictement rien à faire, le principal, c'était qu'on parle d'elle. Kôl suivit alors Charles à l'extérieur, pour que les choses soit claires: elle l'avait vu, elle en était sûre car elle n'était pas folle maintenant il fallait qu'il assume. Fallait pas croire mais ça arrivait à beaucoup de personnes de remettre son orientation sexuelle en question mais en tous cas, pas Kôl, c'était déjà ça. Campbell lâcha un rire cristallin. C'est vrai qu'elle n'était pas du tout crédible, elle, gentille ? Jamais de la vie. La gentillesse, c'était pour les faibles. « C'est vrai je rigole, je suis pas comme ça, gentille, serviable, des trucs de faible quoi. » Kôl s'arrête soudainement de sourire lorsque le jeune homme frôla ses lèvres. Elle ne savait plus quoi faire, elle était prise d'épouvantables frissons dès qu'il s'approchait d'elle et elle n'avait envie que d'une seule chose, l'embrasser. Malgré la fumée qu'il pu lui envoyer en pleine figure, elle ne bougea pas d'un poil, comme si la proximité de Teddy la rendait immobile. « Ça c'est ce que tu crois, tu penses ça car tu ne me connais pas. Mais si je peux me permettre une réflexion, ce serait bien dommage que tu penches pour l'autre côté de la balance, si tu vois ce que je veux dire. » Cette fois ci, c'est elle qui effleura ses lèvres, posant un doigt sur son torse, le laissant se balader avant de venir mordiller son lobe d'oreille. Finalement, elle se recula et passa son chemin pour se diriger vers le parc, s'il voulait continuer de parler, c'est lui qui devrait venir.

Cette fille, c'est à peine s'il lui a déjà adressé un regard... et puis d'un coup là, il se retrouve aimanté à elle comme un bout de métal. C'est incompréhensible, et puis il ne compte pas le montrer de toute façon. D'ailleurs, Charles a déjà entendu parler d'elle. Vite fait, dans les couloirs, dans les rumeurs, dans les bouches des gens qui se plaignent des autres. Ça lui fait ni chaud ni froid, à lui, il tient peu compte de ce qui se raconte devant les casiers ou dans les escaliers du campus. Les préjugés, c'est pas tellement pour lui. C'est vrai je rigole, je suis pas comme ça, gentille, serviable, des trucs de faible quoi. Ça n'est pas une surprise ; il le savait d'avance. Mais il remarque très vite son trouble lorsqu'il prend le contrôle de la situation, frôlant ses lèvres avec une tentation qu'il peine finalement à réfréner. Il se dérobe avec un sourire mesquin. Tout ça n'est qu'un jeu. Un jeu auquel il menace finalement de perdre alors que c'est lui qui l'a lancé. Ça c'est ce que tu crois, tu penses ça car tu ne me connais pas. Mais si je peux me permettre une réflexion, ce serait bien dommage que tu penches pour l'autre côté de la balance, si tu vois ce que je veux dire. Avant-même qu'elle n'ait fini sa phrase, il s'est immobilisé, le souffle court et retenu, constatant avant quelques frissons la nouvelle réduction de proximité imposée par la belle brune. Son doigt sur son torse le laisse pantelant de désir et quand elle s'en va après lui avoir mordillé le lobe de l'oreille, il reste ... con, c'est le cas de le dire. Immobile, figé, il se retrouve là un peu vexé qu'elle puisse avoir d'un seul coup cette emprise sur lui. Elle s'est détournée et elle s'en va, en plus de ça. Mais il la suit. Aimanté, je vous ai dis. Il la rattrape d'ailleurs avec de dernières grandes enjambées et se plante face à elle si brusquement qu'elle est forcée de lui taper dedans. Avançant vers elle pour la contraindre à reculer même si pour cela il doit un peu la pousser avec son corps, il finit par la coincer contre un arbre – à croire qu'ils ont dévié du chemin de l'université – et pose une main à côté de sa tête sur le tronc, la bloquant donc. Tu croyais aller où comme ça, hein ? fait-il avec un sourire malicieux. Il baisse ses yeux une fraction de secondes vers ses lèvres. Il crève d'envie de l'embrasser, là tout de suite. Finalement, sans bouger, il murmure tout près de son visage : Non je ne vois pas ce que tu veux dire, justement, tu me ferais le plaisir de développer un peu ton idée ?

Cela faisait quoi, un quart d'heure, tout au plus qu'ils se connaissaient et jamais Kôl n'avait ressentit une sensation pareille. Le fait de ne plus contrôler ses désirs, ses mouvements ou bien les regards qui voulaient tout dire. C'était nouveau pour elle, c'est pour cette raison qu'elle ne savait pas comment réagir, lui, devait faire cet effet aux filles des dizaines de fois par jour, cela devait être une habitude, comme un rituel. Quelle fille vais-je faire tomber dans les pommes aujourd'hui avec mon regard de tombeur ? Kôl devait arrêter de penser à l'éventuelle possibilité qu'il se passe un truc entre eux, elle se voyait déjà l'embrasser, lui enlever son tee-shirt, caresser son torse, il fallait qu'elle s'en aille au plus vite avant de tomber dans son piège et de n'être qu'un vulgaire prénom dans son tableau de chasse. Et puis, jamais avec quelqu'un, elle ne s'était montrée aussi vulnérable. Qu'est-ce que tu fous encore là ? se demanda-t-elle avant de passer son chemin, reprenant alors, ou essayant du moins, une respiration normale. C'est alors qu'il réapparut et s'arrêta net devant la brunette. Sans même qu'elle puisse comprendre ce qu'il se passait, elle se retrouva clouée contre un arbre, le corps de Charles comme attaché au sien. Ils étaient comme des aimants qui n'arrivaient pas se détacher. « J'attendais que tu fasses ça, en fait. » Kôl aimait bien finalement, ce jeu où elle se faisait dominer par Charles. D'habitude, c'est elle qui pilotait mais là, elle n'en avait pas la force. Lorsqu'il abaissa son regard sur ses lèvres, elle n'avait qu'une seule idée en tête, l'embrasser, l'avoir lui, son corps, rien que pour elle. Calme toi Kôl, calme toi merde. Elle aurait pu se le dire autant de fois qu'elle l'aurait voulu, cela n'aurait servit à rien, elle n'était plus capable de raisonner correctement. « Disons que ça commence par des trucs comme ça.. » Sans même réfléchir une seconde de plus, elle prit possession des lèvres de Callaghan avec passion, passion qu'elle n'avait pas ressentie depuis bien longtemps. Et comme si elle en avait besoin, elle colla un peu plus son corps à lui.

Il ne contrôle pas vraiment tout ce qu'il se passe. Il a beau faire genre qu'il contrôle tout, là ce n'est absolument pas le cas. Et ça lui fait peur autant que ça lui plait. Alors qu'il ne lui prêtait avant qu'une attention diffuse et imprécise, le voilà à présent scotché à son corps. Incompréhensible. J'attendais que tu fasses ça, en fait. Un sourire plein de malice étire les lèvres du Callaghan. Il faut dire que oui, il est conscient de plaire, mais n'en joue pas non plus à tous bouts de champs. De un, il n'a pas que ça à faire, et en réalité, il est bien plus solitaire que le laisse penser sa réputation de leader. Disons que ça commence par des trucs comme ça.. Il n'a pas le temps de se demander ce qu'elle compte faire que ses lèvres lui sont volées. Accrochées aux siennes, il y a ces premières secondes où il est trop surpris pour faire quoi que ce soit. Puis ensuite, le moment où il commence à répondre fougueusement, la plaquant plus encore contre ce fichu tronc d'arbre, complètement abandonné dans leur baiser enflammé. Le souffle court, il s'arrache de ses lèvres brusquement, la dévisageant avec un regard soudain noirci par le désir qu'elle a fait naître en lui. Soufflant contre ses lèvres en reprenant sa respiration et un rythme cardiaque normaux, il vient alors murmurer : Alors, rassurée ? Tu penses vraiment qu'un gay embrasse ainsi ? Ou peut-être veux-tu vérifier plus encore.. fait-il comme une menace, posant ses mains sur les boutons de pantalon de Kôl, la poignardant de son regard. Non, il ne compte pas la violer devant tout le monde, don't worry. Il veut juste la provoquer un peu. Après-tout, il a l'habitude de ne vivre un peu qu'avec ça, malgré-lui. Ça ne tiendrait qu'à lui, il l'embrasserait de nouveau sur le champ, oubliant toute personne aux alentours. Mais Charles a une image à conserver, Charles ne doit pas laisser croire que "Teddy" pourrait coucher sur un coup de tête – ou coup de coeur du corps directement – avec une quasi inconnue là, sur les chemins bordant le campus.

Où tout ça allait les mener ? Nul part. Ils ne se connaissaient pas, du moins, de réputation et voilà qu'ils étaient sur le point de coucher ensemble. Kôl n'était pas du tout comme ça, naturellement. Elle adorait se faire désirer, faire poireauter les hommes et les faire tourner en bourrique, souvent, même tout le temps, c'est elle qui menait la danse. Mais aujourd'hui, il semblerait que Charles soit l'homme que était capable de faire taire Kôl par un seul baiser, un seul regard. Ce n'était pas le coup de foudre, non, c'était comme deux aimants fait pour être collés l'un à l'autre. Mais ce qui la gênait c'est qu'elle était sûrement la 100ème comme ça, à se retrouver coincée sous le charme du jeune homme. Elle n'aimait pas faire comme les autres, elle aimait sortir de l'ordinaire mais malheureusement, depuis le début elle ne faisait pas ce qu'elle voulait avec lui. Un coup c'était Callaghan qui avait le dessus, un coup c'était Campbell. Mais pour le coup, elle venait de perdre. C'est elle qui l'embrassa en première mais la tentation était beaucoup trop forte pour qu'elle y résiste une seule seconde de plus. C'était comme un feu à l'intérieur d'elle qui s'allumait dès que leurs lèvres entraient en contact et dès lors qu'il s'éloigna pour mettre fin au baiser, le feu s'éteignit. « Bordel tu me rends folle. » Souffla-t-elle en plongeant son regard dans le sien. Et pour ne rien arranger, il commença à descendre ses mains sur le bouton de son jean. Il voulait quoi là, sa mort, quelque chose dans le genre ? Sans même plus attendre, Kôl prit la main de Charles et se mit à marcher très rapidement vers son dortoir sans même savoir qu'ils dormaient dans le même. What a surprise ! De toute façon, elle trouverait un autre moyen, elle ne pouvait plus attendre une minute de plus, son désir était trop brûlant désormais. « J'espère que mes colocataires ne sont pas là. » Jamais encore elle n'avait marché aussi vite, à part peut-être à l'ouverture des soldes dans son magasin préféré, ok.

Tout le monde croit un peu ça de lui. Le mec facile, qui drague qui il veut, tout le monde et n'importe qui et hop, ajoutée à la liste. Sauf que c'est entièrement faux, car Teddy choisit ses proies contrairement à ce que l'on croie. Enfin là, il semblerait que la proie l'aie choisie, ou que les rôles soient inversés et qu'il soit lui-même la proie. Bordel tu me rends folle. Il la sent réagir à chacun de ses gestes, à chacun de ses souffles, et bien que cela lui plait, ça lui fait un peu peur aussi. Bah ouais, vous ne vous rendez pas compte comme ça peut lui faire bizarre qu'une fille lui fasse d'un seul coup autant d'effet. Il sourit alors, murmurant simplement sur le même ton haché un Je sais., juste pour tenir parfaitement son rôle, juste pour ne pas avouer qu'elle le rend fou aussi. Et que ça n'arrive pas souvent. Et certainement pas en si peu de temps. Titillant l'ouverture de son pantalon, il voit ses dernières barrières céder et sourit de plus belle. Il a gagné. Ou plutôt vient-il de commencer à perdre, en fait. Sans même qu'il ne réalise vraiment, elle lui a prit la main et l'entraîne vers le bâtiment des dortoirs des Zeus. Il sait qu'elle en est une aussi, mais ignore quel dortoir elle occupe. D'ailleurs à ce sujet, il lui semble qu'une nouvelle colocataire occupe celui qu'il occupe lui-même, mais vous savez, avec les cours et ses horaires décalées, Teddy ne croise pas toujours du monde au dortoir.. J'espère que mes colocataires ne sont pas là. Il sourit, se demandant vraiment s'il est sur le point de céder si facilement. Il sent une envie dévorante l'étreindre, et son bas ventre réclame. La réclame, elle. Teddy, reprends-toi.. Il inspire à fond et c'est au moment où elle s'arrête devant la porte du dortoir numéro deux qu'il lui lâche la main. Il la dévisage, les sourcils légèrement froncés. Merde... Hmm eh bien si on entre, je sais qu'au moins l'un d'eux sera là, fait-il, énigmatique mais sans rien dévoiler de ce qu'il vient de comprendre. Il passe une main dans ses cheveux, avant de la plaquer doucement contre la porte toujours close. Mais, ma belle, ne crois pas m'avoir aussi facilement. Avant ça, j'vais d'abord aller me renseigner un peu sur toi, c'est injuste si t'es la seule à me connaître, tu comprends ? Oui, je sais, t'es sûrement déjà en train de me détester de te frustrer ainsi. Il prend un petit air peiné, avant de lui mordiller le lobe de l'oreille pour finalement lui murmurer : Mais ne crois pas que je n'en ai pas envie. En effet, il en crève d'envie. Sans rien d'autre qu'un clin d'oeil, il se détache alors d'elle, tournant les talons pour disparaître dans le couloir, se mettant même à trottiner une fois de retour dans les allées, son envie ravalée avec une espèce d'auto-rancune, tandis que dans sa tête nait les prémices d'un trouble de tout ce qu'il vient de se passer.