Voilà plusieurs jours que Camille est dans le coma, je n'en peux plus d'attendre qu'elle se réveille. Je dors de moins en moins le soir. Je vais faire mes cours à l'université, mais je suis beaucoup moins concentré. Mes propres élèves sont obligés de me corriger parce que je fais des erreurs, mais ils savent tous pourquoi je suis comme ça, et je sais qu'ils me soutiennent. Comme tous les jours après les cours, je me dirige vers l'hôpital, où je n'ai toujours pas reçu d'appel d'eux pour me dire que Camille est réveillé. Je dors tous les jours avec mon portable à mes côtés pour pouvoir décrocher à la première sonnerie s'il s'agit de l'hôpital. Ma vie se résume à dormir, faire mon cours, aller à l'hôpital et dormir etc... Une fois arrivé, je me dirige directement dans la chambre de la jeune femme, et je m'asseois sur la chaise à côté du lit. J'attrape sa main que je serre doucement. La seule chose que j'essaye de faire au mieux c'est de m'occuper de son fils, bien que la plupart du temps, il est chez son oncle, je ne veux pas qu'il voit sa mère comme ça. " Je t'en supplie Camille, ouvre les yeux... J'en peux plus. Mes propres élèves me corrigent en cours, parce que je raconte n'importe quoi. Tu nous manques, à moi, à ton frère et même à ton fils... " Je baisse légèrement les yeux, alors que je caresse sa main de mon pouce.

Cela faisait plusieurs jours que j'étais dans le coma, à cause de la balle que j'avais prit. J'avais perdu beaucoup de sang, l'opération avait été délicate et ma convalescence allait être longue... Les médecins étaient optimistes, mais la durée de mon coma inquiétait tout de même mes proches. Moi je ne souffrais pas, je faisais une sorte de rêve très troublant, comme-ci je poursuivais ma vie de tous les jours, alors que j'étais clouée sur un lit d'hôpital, ne me doutant absolument pas que j'étais loin de vivre dans la réalité. Ce jour n'annonçait rien de particulier, mon état était stable, rien ne changeait... Au départ, c'est ce que tout le monde pensait. Seulement voilà, il était temps pour moi de me réveiller. Je sentais une légère pression sur ma main... J'ouvrais alors lentement les yeux et mes paupières se mirent à cligner plusieurs fois, me permettant de voir plus clair et de m'habituer à la lumière de la chambre. Je baissais le regard et quel bonheur... Mais alors quel bonheur de voir Maxime, mon amour, à mon chevet. Je serrais instinctivement sa main pour attirer son attention, puisqu'il avait baissé les yeux « M... ». Ayant du mal à sortir de ma torpeur, je respirais un peu pour me concentrer et articuler correctement et dire un peu plus fort, histoire qu'il m'entende « Maxime... ». Je regardais autour de nous et ne reconnaissant pas les lieux, je me mis à paniquer. Je demandais, en sentant mon cœur tambouriner contre ma poitrine « Qu'est-ce.. Pourquoi je suis ici ?! Qu'est-ce qui s'est passé ! »

 Chaque jours que je passe à l'hôpital est vrai calvaire à vrai dire. Je ne supporte plus de voir Camille allongé sur ce lit d'hôpital. Elle est toujours dans le coma, et ça m'inquiète vraiment. J'ai peur qu'elle ne se réveille pas. Les médecins essayent de me rassurer tous les jours, mais tant qu'elle ne sera pas réveillé, je ne serais pas rassuré. J'étais assis à ses côtés, sa main dans la mienne. Je lui parlais, espérant peut être qu'elle puisse m'entendre, j'en sais rien. J'avais le regard baissé, jusqu'à ce que je sente une légere pression sur ma main et en sentant ça, je relève le regard et en voyant les yeux de Camille ouvert, des larmes viennent à couler, bien trop content de la voir éveillé. " Oh mon dieu Camille... " De ma deuxième main je viens à caresser sa joue du bout des doigts. Je n'en revenait pas. Elle me demande ensuite où elle est et ce qu'elle fait. " Il y a eu un bracage à la fac et tu t'es faite tirer dessus à la fac... J'ai eu tellement peur. T'imagines même pas le bien que tu viens de me faire à te réveiller maintenant... " Je caresse sa joue, déposant un baiser rapide contre ses lèvres.