+ QUE PENSES-TU DE JERSEY ? J'aime beaucoup cette île. Je l'adore même ! Ayant vécu au Canada, je ne pouvais pas rêver plus paradisiaque que cette île pour exercer mon métier. Cela dit, certains inconvénient sont assez frustrant pour moi qui vient d'une grande ville. Ayant vécu non loin de Toronto, puis étudié à New-York, je suis devenue une adepte des grandes villes. Ainsi Jersey n'est pas la plus grande ville au monde, mais malgré tout ça, j'ai réussis à m'y plaire.+ DEPUIS COMBIEN DE TEMPS VIS-TU ICI? Officiellement, je suis installée ici depuis plus de deux ans, je dirais même bientôt trois ans. Cependant, durant les deux premières années, je n'ai pas été très présente et active sur l'île puisque je partais la semaine travailler à New-York. J'ai finis mes études dans la Grosse Pomme et seulement un an après un travail acharné en hôpital psychiatrique, j'ai pu ouvrir mon propre cabinet de psychologue, spécialisée à ce moment là dans les cas de réinsertions d'anciens prisonniers. J'ai eu plusieurs cas, mais c'est assez difficile pour certains de tenir, ainsi mon cas ne durait jamais plus de quelques mois. Mais le dernier, il avait l'air un peu plus convaincu de pouvoir s'en sortir dans la vie que les autres. Entre temps, je me suis installée à Jersey et l'allé-retour me convenait, cependant ma nièce à débarqué et les contraintes se faisaient ressentir. Voilà pourquoi quelques temps plus tard, j'ai fais une demande de déplacement du patient pour l'insérer un peu mieux dans la vie active et voilà que mon jeune patient me rejoignit sur l'île, intégrant la fac. Depuis je vis tranquillement. + SI TU DEVAIS RÉSUMER TA VIE EN TROIS MOTS: Canada. J'y suis née. C'est le pays de mon enfance, j'y ai fais les plus grosses conneries d'ado et réaliser plus de choses sur moi-même qu'ailleurs. La famille Reynolds est originaire de Toronto et de ses alentours, donc les chances de croiser un Reynolds et qu'il soit de la famille, sont assez élevées. Mais ça ne veut pas dire que nous sommes tous les mêmes. Et je dois dire qu'actuellement, le mot Canada résonne dans mon esprit comme un air de trahison et de problèmes. Des parents inégalement partagés sur l'amour de leurs deux filles. Une préférée, qui n'était bien évidemment pas moi. Une grand soeur un peu trop imposante, et pas assez protectrice. Bref, loin d'être la plus belle des familles. New-York. Je suis arrivée dans cette ville à l'âge de dix-huit ans, alors autant dire que j'ai finis mon adolescence là bas et que je ne regretterai jamais d'être partie de la maison sur un coup de tête. J'y ai fais mes cinq années d'études à la fac, y ai rencontré l'amour de ma vie, au premier abord. La vie roulait bien, après mes études, l'hôpital psychiatrique le plus réputé de la ville m'a recruté pour faire partie de leur équipe de psychologues. Que rêver de mieux ? Un boulot, un amoureux, un appart loin d'être le plus modeste. Que me manquait-il ? Une bague. Fiancée au bout de six mois de vie commune, un peu rapide, mais quand on est jeune, on ne pense pas trop aux conséquences. Voilà pourquoi quelques mois plus tard, les fiançailles étaient annulées pour cause d'une tromperie. New-York, comme Toronto, était devenu un passé dont je ne voulais plus tellement parler. Jersey. Ma nouvelle vie. Une nouveau commencement pour pouvoir tout recommencer. Mais c'était sans compter l'arrivée à l'improviste de ma nièce AJ, ou plutôt Aleysia-Jane. Cela faisait un bon bout de temps que je ne l'avais pas vu, et même si elle n'avait pas le caractère de sa mère, elle en avait un bien dur et froid puisque c'est souvent dans les cries que finissent les discussions. Mais bon, comparé à ce que j'ai pu vivre, je sais que la vie n'est pas facile, mais ce n'est pas la partie la plus dure à réaliser. Du moins, je me suis fixée un but : remettre AJ dans le droit chemin. + TU AIMES/TU N'AIMES PAS J'aime parler. Je n'aime pas les personnes qui répondent pas la violence. J'aime la cigarette. Je n'aime pas me concentrer uniquement sur le travail. J'aime cuisiner. Je n'aime pas les gens qui sont trop gentils. J'aime le sport. Je n'aime pas ne pas avoir le droit de juger mes patients. J'aime lire et regarder la télé. Je n'aime pas fumer dans ma maison. J'aime la mode. Je n'aime pas les massages. J'aime boire un verre de vin le soir devant la télé. Je n'aime pas ma sœur. + TES PLUS GRANDES PEURS? Je dirais bien de finir aussi folle que ceux qu'il m'arrive de croiser en hôpital. Le comble pour un psychologue de devenir le patient. J'ai également peur que lorsque mes parents décèderont, tout l'héritage reviendra qu'à ma sœur. Je me fiche bien de leur maison ou d'une quelconque entreprise, l'argent est ma seule demande dans cette histoire de famille. Mais ça aussi, c'est à voir. + COMMENT VOIS-TU LA POPULARITÉ DE L’UNIVERSITÉ POUR LE BIEN DE L'ÎLE ? Je pense que c'est principalement ce qui attire. Outre le fait que le paysage attire le tourisme, je pense que la plupart des personnes installées sur l'île sont des étudiants venant de tous les coins du monde. Et ça m'arrange en quelques sortes puisque les trois quart des patients des psychologues sont de jeunes étudiants. Eh oui, les problèmes d'ado peuvent être bien plus importants qu'on ne le croit. + EST-CE QUE LES ETUDIANTS FONT PARTIS DE TON QUOTIDIEN? Eh oui ! A moitié en fait. Je suis psychologue de métier, j'ai mon propre cabinet médical. Mais n'ayant pas assez de patient pour remplir mes journées, je donnes quelques fois quelques cours à la fac, en tant que professeur de psychologie clinique. Après je dois dire que les étudiants font partis de mon quotidien puisque j'en ai une à charge en ce moment même. Même si elle ne vit plus sous mon toit, je me dois de la surveiller un minimum. Donc que ça soit elle, ou son entourage, en plus de mes élèves quotidiens, sans parler de mes patients pour la plupart jeunes, je suis quasi constamment entourée de jeunes étudiants.+ POURQUOI AS-TU CHOISI TON MÉTIER ACTUEL? Tout simplement pour aider mon prochain. Je viens d'une famille où l'on obtient d'aide de personne si l'on ne prouve pas ce que l'on vaut avant. Alors j'ai eu l'idée assez tôt de partir dans la branche de la psychiatrie. Puis le niveau de la première année de médecine m'a paru trop dur, j'ai donc opté pour la psychologie, bien plus à la portée de tout le monde et à la fois énormément filtré pour n'en sortir que les meilleurs. J'aime discuter, et qu'on me raconte ses problèmes. Je suis généralement une personne de confiance, toujours même en ce qui concerne mon travail, secret professionnel oblige, bien qu'en dehors des murs de mon cabinet, il m'arrive d'user de mes dons de manipulatrice pour faire ce que je veux de qui je veux.