« Tu veux peut-être que je te masse les chevilles ? » Avait-il fini par dire en l'entendant explicitement insinuer que Melody ne lui arriverait jamais à la cheville. Oui, elle était un poil prétentieuse sur ce coup-là et elle avait entièrement raison. Cela n'avait certainement rien à voir avec les capacités de mademoiselle Gordon mais le moins qu'on puisse c'est que si personne ne pouvait égaler Constance c'était parce qu'elle était 'elle' et que personne ne pouvait lui enlever ça. Non étonné de l'entendre lui confirmer qu'elle comptait tout de même faire sa sieste, il se rendait compte qu'elle voulait tout simplement lui coller à la botte et ne pas le quitter, ce qui était gratifiant quelque part. L'enmener avec lui pour qu'elle dorme ce n'était pas si drôle que ça mais avec un peu de chances il allait y remédier, vous croyez pas ? Et surtout après une semaine d'absence ils se devaient bien un moment ensemble. Le jeune irlandais devait bien à la jeune grecque un moment rien qu'à eux après son comportement, d'ailleurs il avait été bien chanceux qu'elle soit si réceptive à sa maladresse. Elle était fidèle à elle-même, et il aimait ça chez elle. A la recherche de son short de bain, il se retourna vers elle, l'air de ne pas être certain de l'avoir bien entendu. « A ce rythme on est encore là ce soir .. » Il n'avait pas tord si tous les dix pas elle méritait une quinzaine de bisous, à chaque vêtements enfilés à chaque dizaine de marches descendus, enfin bref au moindre effort ! Pourtant la seule raison pour laquelle il repoussait ce moment c'était qu'il s'en sentait pas si à l'aise bizarrement. Il était homme, et ces derniers temps plus que jamais tout le poussait vers ses sentiments envers elle, et puis il était en pleine forme. Habituellement leurs moments câlins étaient au petit matin quand ils étaient encore dans le flou ou en fin de journée, une fois épuisé. Là, ce n'était pas le cas malgré les migraines de la demoiselles, et cette semaine l'un loin de l'autre n'aidait pas. Il finit tout de même par céder en lui faisant signe de faire un ultime effort pour le rejoindre, et ainsi la prendre dans ses bras pour l'y serrer. Il en avait besoin autant qu'elle mais ce faisait désirer volontairement pour les bisous.

Ciarán avait sourit sans plus. Il ne savait pas encore vraiment ce qu'ils allaient faire, et dans le fond peu importe. Rester au lit toute la journée ne le branchait pas vraiment. En attendant de revenir en cours, ce qu'il n'avait fait aujourd'hui, volontairement, il préférait autant décompresser et prendre du recul. Il rit amusé en l'entendant dire que c'était le dernier ici, ce qui soulignait bien le fait qu'ailleurs il ne serait certainement pas acquitté de sa dette. Oui, elle en avait besoin qu'il ne l'oublie pas, il le voyait bien. « On pourrait aller se baigner, il fait beau, à moins que tu ne préfères autre chose, tant que tu ne nous gardes pas enfermés entre quatre murs ça me va. » Avait-il fini par lui répondre en lui donnant un bisou sur sa tempe, à son tour sans prévenir. Récupérant son sac, il en ressortit certaines de ses affaires pour en faire un tri, et sourit en voyant la boite en plastique contenant des fraises. Il l'avait un peu oublié, pensant que de toute façon, ça irait pas top avec Constance en rentrant. Il la lui montra brièvement avant de la déposer sur le meuble près de lui. « Patty t'envoie des fraises du potager. » Il n'avait pas tant été surpris par l'initiative de Patty, et le moins qu'on puisse c'est qu'elle l'avait prise uniquement parce qu'elle connaissant l'attache de son Ciarán pour Constance. D'ailleurs commençait un peu à devenir handicapant quand elle se mettait elle aussi à soupçonner certaines choses qui ne le concernait que lui.

Satisfait de l'entendre dire que se baigner lui convenait, il mit en doute rapidement les migraines de la demoiselle en la voyant se préparer si légèrement et rapidement. Prenant le soin de rien oublier à son tour, il enfila son short de bain avant de revenir vers sa colocataire. « Tu n'auras qu'à le faire toi-même. » Finit-il par dire non pas sur un ton méchant mais au contraire même. Il lui avait désigné son portable avant de le glisser dans sa poche l'air de dire qu'elle y trouvera le numéro de Patty. C'était incroyable mais vrai, et c'était confortant de se dire qu'il ne gardait plus autant cette femme de sa vie à part de ses fréquentations amicales, ou peu importe comment on pouvait qualifier la relation des deux colocataires. Retirant sa montre pour la déposer dans le tiroir de sa table basse, il attrapa les cachets de la demoiselle qu'il lui lança en la voyant faire l'inventaire de son sac. « Juste au cas où, même si tu ne m'as pas l'air d'en avoir besoin. » Elle venait d'en prendre un il y a peu mais si le fait de l'avoir vu au lit un jour de cours lui avait inquiétant, le fait de la voir sortir avec lui malgré tout se voulait être plutôt rassurant. Il récupéra ses lunettes de soleil, ses clés, glissa un paquet de pastilles mentholées dans le sac de Constance, qu'il lui prit des mains pour quitter le dortoir avec elle.

Une fois le téléphone dans sa poche, il acquiesça légèrement à la réplique de Constance, en se disant qu'il n'y avait pas non plus urgence mais au fond, il se disait que le téléphone dans sa poche repousserait peut-être l'échéance. « C'est comme tu le sens ! » Avait-il fini par dire dire persuadé qu'il valait quand même mieux prendre les cachets. Mieux vaut prévenir que guérir, et puis il ne savait pas quand est-ce qu'il rentrerait, et le soleil tapant, enfin bref, il voulait éviter les situations délicates. Une fois en voiture, il sentit la main de Constance récupéré le téléphone mais n'en dit rien. Elle était déterminée à faire les choses bien. Il n'était pas tellement embêté mais il avait quitté Patty il n'y a même pas une heure trente, et cette dernière était maintenant déjà au courant qu'il était avec Constance ! Ce qui n'allait certainement pas l'étonner mais il aurait préféré ne pas être si facilement pris en flagrant délit. Quoique pourrions-nous vraiment parler de délit, dans ce cas-là ?! Il attendit qu'elle raccroche pour finir par lui dire. « Tu perds pas de temps dis moi ! Ça pouvait attendre. » Pas du tout même mais dans le fond qu'est-ce que ça changeait si elle appelait tout de suite, ce soir ou demain ?! Rien, sauf qu'il perdait un peu de sa crédibilité face à Patty. C'était donc un - zéro pour elle.

C'était officiel, elle trouvait tout en lui adorable. Il en prenait finement conscience aujourd'hui. Venait-elle de dire qu'elle le trouvait adorable quand il ronchonnait, en plus de lui conseiller d'arrêter ? Oui. Allait-il arrêter pour autant ? Certainement pas. Non, il était tellement imparfait que son impulsivité malsaine, et que son côté râleur et rochon n'allaient certainement pas le quitter de sitôt. D'ailleurs il vint à ajouter. « Oh ça va, ce n'était que des fraises hein. » C'est ça ! Ciarán ne s'en rendait pas compte mais il avait besoin de banaliser le geste de Patty. Maladresse à son sommet ! Ces derniers temps si rien avait changé entre lui et Constance, tout ce qui s'y rapportait se voulait bien plus étouffant. Il y avait un bon de temps qu'il n'avait pas été charrié là-dessus par Zander, mais apparemment c'était sans compter sur l'arrivée de la nouvelle colocataire qui semblait avoir la prétention de détenir un sens de l'observation très avancé. Si à cela, on ajoute les violons de Patty qui se montre de plus en plus taquine là-dessus, le tout sans compter la perfection dont Constance faisait preuve : le pauvre n'arrivait plus tellement à nier l'évidence et tout cela le poussait à faire ce qu'il détestait le plus, à savoir réfléchir et poser des questions. Il voulait rester, lâchement, sur le fait qu'il n'était pas bien pour elle. Larguant ses chaussures près du sac, il retira son portable de sa poche pour le glisser dans le fond du sac de la demoiselle et lui dit. « Tu sais que je suis incapable d'attendre ? » Avait-t-il fini par dire. Il était à une étape près d'aller sauter dans l'eau. C'était plus fort que lui. Résister il savait faire quand il s'agissait de Constance, mais face à la mer c'était impossible. Il sautait volontiers les étapes installation, crème solaire, bronzette et compagnie. C'était peut-être inconsciemment un besoin d'écourter le moment déshabillage, et prélassement en bord de mer, qui sait ! Dernière étape, il retira alors son tee-shirt, et marcha à reculons vers l'eau en souriant à Constance. « Alors tu te lances tout de suite ou tu passes ton tour ? »

Forcément, il appréciait secrètement le fait que les deux femmes se soient fait bonne impression. Difficile de prétendre le contraire quand on sait qu'il tient à elles comme à personne d'autres, pourtant il ne voulait pas rendre tout ce lot de bonnes émotions officiel et assumé. Du coup, il avait un peu jouer à l'abruti de service à cet instant et continua encore un peu. « Elle fait ça avec toutes les nanas ! » En gros, il osait lui faire comprendre, bien que faussement, que ça n'avait rien d'une intention particulière quand dans le fond c'était tout sauf cela. Constance le connaissait assez pour savoir qu'il ne disait que pour la ramener une fois de plus. Toutes les nanas pour Ciarán, c'était assez conséquent quand on sait qu'il n'a jamais rien d'officiel et de stable mais qu'il aime les femmes. Bien sur c'était totalement faux, et cette dernière s'en doutait certainement. Elle était la seule à connaître Patty, la seule qu'elle avait vraiment appréciée et surtout elle était la seule pour qui il se donnait la peine de livrer cette attention à bon port. Il les aurait mangé sans rien dire si ça n'avait pas été pour Constance. Il rit légèrement à la réplique ironique de la demoiselle, et ravi de la voir se joindre à lui, il se retourna face à la mer pour accourir quelques pas, et piquer une tête ce qu'il attendait depuis un bon moment. L'eau n'était pas plus chaudes forcément, mais vu le temps elle n'était non plus bien glacée, de quoi ravir Ciarán. Sortant la tête hors de l'eau, il regarda autour de lui pour voir où en était Constance.

Tu ne te rendais clairement pas compte, à l'évidence, que tu t'enfonçais. Il est peut-être temps pour toi, de t'arrêter là, ne le crois-tu pas ? Donner à Constance l'illusion que ce n'était qu'un geste banal de la part de Patty te servait de bouclier et rien d'autre. Un bouclier en carton pour un lâche que tu étais. « Mouais.. C'est pas une bonne idée. » Vaincu ? Oui. On peut le dire. Tu imaginais déjà Patty lui faire d'une analyse détaillée de tes agissements, et de l'affection que tu lui portais. Elle n'avait jamais eu de difficultés à pointer du doigt ta fierté démesurée, et tu savais qu'elle ne gênerait pas face à Constance. Rassurer la jolie poupée qu'était ta colocataire pourrait être un tout art pour Patty, et ce sans freins. Il ne faut pas se leurrer, elle sait mieux que personne ce qui est bon pour toi, et peut-être que Constance était tout juste parfaite pour toi, même si tu persistes à dire que tu ne l'as mérites certainement pas, et encore moins d'une manière plus qu'amicale. Passant ta main à ton visage, puis dans tes cheveux tu souris en voyant Constance mouiller ses bras, pour y aller progressivement. « T'en as mis du temps ! » Avais-tu dit de manière taquine en référence au temps qu'elle avait mis. Tu ne t'en rendais pas compte mais d'un point du vue totalement extérieur tu étais comme bien plus vilain avec elle, même si de manière taquine toujours. Tu sais à peu à l'image du petit garçon qui embête la fille dont il est amoureux dans la cour d'école. Tu n'assumais clairement ce qu'elle provoquait en toi, ou plutôt tu n'assumes pas le fait qu'on puisse autant soupçonner tes vrais sentiments.

A en oublier la retenue que tu avais face à elle, il est clair qu'en la majorité du temps elle n'était pas tellement le genre à se faire désirer avec toi. D'ailleurs, c'était ce qui faisait certainement que tu avais prendre de mauvaises habitudes. Oui, malheureux ! Tu ne le vois bien sûr pas ainsi, mais plus que jamais ces derniers temps tu te rends bien compte qu'elle ne te fera jamais faux bonds et ce, uniquement parce qu'elle semble quelque part avoir besoin de toi. Si tu n'as pas la prétention quelconque de lui être indispensable d'une manière ou d'une autre, tu sembles malgré tout de plus en plus persuadé qu'elle est entière et qu'une fois attachée à une âme désespérée comme la tienne, elle n'en démords pas. « Oui je vois ça, effectivement. » Avais-tu ajouté pour exagérer là-dessus. Une attente qui dans le fond n'en avait pas été véritablement une, qu'on se le dise mais tu te plaisais à en jouer quand tu sais pertinemment que de toute façon l'attendre était la seule option avec celle qui consistait à faire entrer dans l'eau toi-même. Elle avait quand même sauté toutes les étapes préliminaires à la baignade pour toi ! Tu la regardais silencieusement près à faire une bêtise en tentant d'attraper sa cheville sous l'eau et sa question tomba alors de ta main avait épousé son mollet. « Uh, oui.. bien sûr, enfin je crois, pourquoi tu me demandes ça ? » Tu te posais des questions et en oubliais presque le mollet de la demoiselle au creux de ta main. Tu n'avais pas vraiment envisagé d'annuler, même s'il est vrai que tu étais persuadé qu'il allait te falloir combler un peu le trou de ton compte bancaire après les frais que l'épisode de la semaine dernière t'avaient légèrement pris de court.

L'air sérieux tu la regardais et le moins qu'on puisse dire c'est qu'aucun sourire ne s'était pointé sur tes lèvres, pas une once. Non tu restais sérieux pour finir par lui dire. « Ben ouais ! ça se voit, non ? » Oui, tu prétextais avoir les épaules ! Plus ronchon que toi, tu meurs ! Tu n'auras jamais véritablement conscience de ce trait de ta personnalité, du moins jamais autant que ceux qui t'entourent et qui te connaissent vraiment. Forcément tu la taquinais mais tu restait extrêmement sérieux ! A ta connaissance tu n'as pas de sang français dans le veines mais à voir ton côté ronchon, on se poserait presque la question ! Cela étant dit si tu jouais de la situation bien qu'en restant sérieux en apparence, tu avais tout de même vite fini par retrouver ton sérieux malgré toi. Sa question t'avait un peu perturbé. Tu avais la confirmation qu'elle avait comme dirait-on pris votre conversation quasi désaccord de la semaine dernière comme personnellement. En même temps comment pouvait-elle le prendre autrement, quand toi misérable tu passes ton temps à ne pas vouloir reconnaître des torts et à cacher perpétuellement ce qui pourrait la décevoir. Cacher certaines éléments était une chose, mais ta manière de le faire n'était peut-être pas la plus approprié. Tu avais éveillé son inquiétude plus qu'autre chose au point qu'elle remettait en question ce qui pour toi n'avait pas changé. « Carrément ! Je me rends surtout compte qu'elle t'est pas tellement utile. » Avais-tu dit en relâchant la jambe de la demoiselle abandonnant ainsi l'idée de faire ta petite bêtise. Sa question t'avait surpris au point tu avais comme oublié de relâché sa jambe. Non tu étais un peu refroidi pour la conversation, d'ailleurs elle t'avait coupé dans tes pensées suite à sa question et tu ne lui avais encore rien répondu. « Ecoute, t-tu ne peux pas prendre les choses personnellement quand elles ne le sont pas. C-c'est pas sain. » Ce n'était pas sain, certes mais surtout ce n'était pas ce que tu voulais pour elle. Allais-tu vraiment faire ça ? Tu étais presque en train de lui reprocher de s'en être trop fait, mais tu le sais, c'est ainsi que Constance, est, entière et soucieuse. D'un coup ça ne semblait pas tellement être ton activité favorite dans l'eau, mais pouvais-tu perpétuellement fuir, les conversations sérieuses ? « J'ai peut-être été maladroit, j'en sais rien mais ça n'avait rien à voir avec toi et je te l'ai dis en plus. » Dans le fond au delà des cachotteries et de l'absence, tu savais que ta manière de vouloir filer en douce lui avait de la peine mais pensant bien faire et têtu que tu étais tu savais qu'il valait mieux ça plutôt que tu lui montrer explicitement que tu t'étais battu, et que tu étais remonté comme jamais. Tu osais pas imaginer le regard qu'elle poserait sur toi si elle connaissait la vérité.

A en voir la réaction de Constance, on tendrait presque à comprendre pourquoi est-ce que tu as tant pris de mauvaises habitudes. Oui, ton côté ronchon avait tendance à agacer, on s'en plaignait certes, et d'ailleurs tu t'en moquais pas mal ; mais au delà de ça, tu en tirais parfois bien des avantages. Même si c'était sur le ton de la plaisanterie, la réponse de ta colocataire te plaisait et quand tu te plaignais plus sérieusement comme tout à l'heure, elle arrivait là encore à l'accepter. C'était bien souvent ta manière à toi t'imposer ta manière de penser, ta manière la plus soft. « L'idée me plait bien. » Dis-tu l'air pas totalement convaincu, l'air de dire que tu te contenterais de ça pour réparer les dommages causés. Tu tirais ton épingle du jeu, comme souvent, tu finissais gagnant ou du moins tu y gagnais quelque chose. Refroidi par la conversation, tu te rendais bien compte que tes cachotteries ne changeaient rien entre vous mais qu'elles semblaient tout de même changer certaines chose dans l'esprit de Constance. Elle doutait, tu le voyait bien, elle n'était pas à l'aise. Tu t'es alors contenté de prendre sa main, comme tu lui avais attrapé le mollet plus tôt, et tu l'as attiré contre toi pour la prendre dans tes bras. Tu lui devais au moins ça : l'attention qu'elle te réclamait, et à ce moment précis tu avais comme eu le sentiment que seul un petit câlin apaiserait les choses. « Et si.. t'allais faire bronzette, le temps que j'aille nous récupérer de quoi déjeuner ? » Oui, l'ambiance jeu d'eau à laquelle tu avais pensé plutôt te semblait loin. L'humeur n'y était plus. Tu te sentais mal de ne pas lui dire ce qu'elle voulait entendre, et de la mettre dans le doute autant. Et oui, alors imagine ce que ça aurait été si tu avais osé aller plus loin avec elle ?! Tout le monde semble attendre ça de toi, mais toi seul sait ce qu'y t'y retient et tu n'as peut-être pas tort.

« Ah oui et à qui tu penses ? » Ne fais pas le malin jeune irlandais, tu risquerais de le regretter. Elle savait qu'aux vues de votre relation tu devenais malgré toi jaloux. C'était spécial. Tu étais jaloux quand ça t'arrivais aux oreilles, et que tu l'apprenais, c'est le moins qu'on puisse dire. En dehors de cela tu tentais de te convaincre qu'elle pouvait ce qu'elle voulait avec qui elle voulait ! Encore heureux d'ailleurs. Il manquerait plus que tu l'empêches de profiter de sa vie avec autrui. « Ton copain du goûter, peut-être ?   » Oui, c'était cela. Quand tu n'étais pas au courant tout allait pour le mieux, et tu préférais ne pas savoir mais même si tu ne postais pas énormément sur twitter, il t'arrivait d'y faire un tour, et tu fiinissais par penser que si tu étais le copain du petit déjeuner, le jeune Sasha lui avait la place du copain du goûter ! Une fois elle avait pris son goûter avec lui à ta connaissance, et tu avais aussi su pour la balade et le surf. Jaloux ? Pas vraiment c'était spécial comme sentiment. Mais tu ne le diras certainement pas mais tu avais scruté son profil twitter cette semaine compte tenu de vos brèves conversations. Tu laissas tes bras l'entourer bien que paradoxalement tu te sois senti comme refroidi par la conversation. C'était peut-être aussi pour ça que tu avançais si rapidement l'heure du déjeuner inconsciemment, et surtout c'était peut-être pour ça que tu proposais d'y aller seul. Tu avais tout de même sourit, en voyant qu'elle hésitait à se séparer de toi, et déposa deux trois bisous successifs à sa joue le temps qu'elle réfléchisse, même si clairement tu la voyais plus rester. « Parfait ! Tu veux un truc en particulier ? » Avait-elle osé dire ça en te palpant les muscles ?! Tu pris l'air offusqué ! Tu savais qu'il y avait bien plus musclé que toi, mais tu te trouvais plutôt bien ainsi. « Attends que je te montre un peu à quoi servent ces deux-là ! » Ni une ni deux, tu glissa ton avant-bras sous les cuisses de Constance pour l'attraper, et plouf ! Tu l'avais balancé dans l'eau sans prévenir. Elle allait crisé certainement !

Personne en particulier avait-elle dit ! Pouvais-tu le croire ?! Peut-être. Tu avais bien saisi ce qu'elle voulait dire par 'en général' et heureusement d'ailleurs ! Tu avais vu et entendu son rire, suite à ta réplique que tu trouvais tout de même un peu poussé avec le recul. Tu avais dit ça clairement sur le moment. Si tu avais un peu plus de temps, tu n'aurais certainement pas mis cet argument en avant. Non loin de toi l'envie qu'on te prenne pour un jaloux maladif. Tu en jouais parfois pour lui montrer que tu tenais à elle, et à votre lien si précieux mais tu ne voulais pas que te reconnaisse ce côté là trop sérieusement. « Masser, c'est tromper, tu crois ? Mais soit, je reste l'unique candidat aux petits soins.. alors. » Oui, de toute façon coup de soleil ou non, ce qu'elle faisait de mieux c'était prendre soin des gens. Oui tu aimais penser qu'elle aimait prendre soin des gens, et tu te refusais de dire qu'elle aimait prendre soin de toi. C'était vrai, mais c'était dans sa nature tu le savais, ce qui était propre à votre relation relevait d'un autre chapitre. C'est peut-être là qu'est tout le problème. Elle a tout pour rendre un homme heureux, quand toi tu ne saurais comment rendre une femme heureuse sans la décevoir peu de temps après. Voilà pourquoi tu n'as jamais cherché à séduire Constance. Elle t'étais beaucoup trop précieuse. Tu prenais note de sa réplique pour le déjeuner et la regarda ressortir de l'eau sans broncher. « Ouais c'est ça ! Ce n'était que prétexte pour toucher, dis le. » Essayais-tu de la rendre mal à l'aise pour te venger de l'offense qu'elle venait de te faire sur tes biceps ? Peut-être ! Tu vins à lui sourire l'air de dire 'tu sais bien que je te taquine', et tendis ta main vers elle pour l'attirer avec toi hors de l'eau.