La question à poser, en fait, était bien plus se faire masser revenait-il à tromper ? Oui, parce que Constance était célibataire et pas l'ami du goûter. Mais tu n'avais pas chercher à préciser plus, et au delà de ça, tu étais surpris de voir que l'avis de la demoiselle t'intéressait. Tu étais pas ce qu'il y avait de plus fidèle et c'est pour ça d'ailleurs que tu n'avais plus de petite amie à sens exclusif depuis déjà quelques temps mais vous ne parliez que très rarement de ces choses là avec elle. Dans le fond, heureusement mais ses avis t'intéressaient tout de même. « Ouh.. plusieurs facteurs ! excuse-moi mademoiselle l'experte en la matière. » Avais-tu ajouté en riant légèrement. Oui tu n'avais pas entendu le fait qu'elle ne savait quoi te répondre tu avais retenu le 'ça dépend de plusieurs facteurs', rien pour l'embêter un peu. Ton avis était tranché de toute manière. Masser n'était pas tromper ! Et puis quoi encore ! Mais tu ne te rendais pas compte que tu pensais ainsi uniquement parce que tu aimais ta liberté plus que tout, et qu'aucune n'a véritablement su te pousser à t'engager sentimentalement parlant. Tu ris en la regardant tiré une fois de plus la langue, parce que tu ne pouvais pas t'en empêcher, avant de lui répondre. « Ouhh. c'est que ça devient intéressant dis moi.. » Comme tout mec tu n'allais pas laissé passer une telle remarque. Il fallait que tu la charries là dessus. Son 'où je veux, quand je veux' était très osé quand on se laissait penser vilainement, et oui, il faut croire que tu t'étais décidé à la mettre mal à l'aise et à jouer sur les mots. Votre relation n'avait rien de porté sur 'la chose' alors forcément tu te plaisais à la charrier sans jamais trop en faire. Les moments trop ambigus tu n'aimais pas ça avec elle. Tu avais une proximité des plus chastes avec elle, des plus affectives, sincères mais des plus chastes. Grimaçant en sentant le sable te coller au pieds, tu recherchais dans le sac une bouteille. Elle avait forcément embarqué une bouteille avec elle !

« Mea culpa ! » Avais-tu ajouté l'air désolé d'avoir sous-estimé les compétences de la demoiselle. Elle entrait à chaque fois dans ton jeu, il était rare que vous soyez en désaccord ou que disputiez lors d'une conversation un peu trop animée. D'ailleurs quand on y pense tu étais le plus à l'origine des problèmes entre vous ! Peut-être avais-tu raison en osant dire que tu n'avais rien de bon à lui apporter en cherchant plus. D'ailleurs tu te posais rarement la question de savoir si elle pouvait elle, penser à ce fameux plus. Tu avais peur de la réponse : quelle qu'elle soit. Il rit légèrement en voyant qu'elle ne bronchait pas face à sa réplique salace, ce qui dans le fond n'avait rien d'étonnant connaissant la demoiselle et réceptionna le tee-shirt, qu'il ne comptait pas enfiler tout de suite. « T'as soif... parce que c'est le moment où jamais.. je vais utiliser le reste pour mes pieds. » Oui la grande classe !  Mais tu étais sans retenue avec elle que voulent-ils ! Tu n'avais jamais dit que tu allais la jouer prince charmant avec elle au contraire. Tu lui fila la bouteille, comptant forcément en apporter avec toi une fois de retour. Tu la connaissait elle mangeait équilibré et buvait beaucoup d'eau. Un peu comme toi. Sauf qu'elle en buvait énormément parce que c'était sain, et que tu en buvais parce que tu avais souvent soif, et que ça t'évitais les crampes, l'habitude c'était ainsi installée. « A priori, ça ne durera pas une semaine je te rassure. » Vilain, oui. Tu enfilas rapidement ton tee-shirt, et récupéra ton téléphone dans la poche du sac de Constance ainsi que tes clés, bien que pas certain de te déplacer en véhicule.

Récupérant la bouteille d'eau tu gardas ton téléphone en main, espérant pouvoir le glisser à la poche de ton short de bain rapidement une fois sec, et tu grimaças à la réplique de la demoiselle. Tu avais voulu te moquer d'elle en lui disant que ça ne durerait pas une semaine et que donc elle n'avait pas à s'en faire et elle t'avait plutôt bien rendu la pareille en te répondant au premier degrés, manière de se moquer de toi à son tour, tu l'avais bien saisi. Tu avais donc filé, et très vite tu pensais à ce bout de conversation qu'elle avait mit sur le plat. Tu t'en voulais sans pouvoir le dire, et tu voyais bien qu'elle étais beaucoup soucieuse, et sensible pour toi. Tu lui avais dis ce n'était pas sain, mais tu payais le prix de ce lien trop pur pour toi que tu avais laissé s'installer entre vous. Tu n'avais donc pas pressé le pas, trop pensif, mais tu n'avais pour autant pas prit ton temps. Tu l'avais laissé seule sur la plage, et tu comptais bien l'y retrouver. Ce fut le cas, un peu plus d'une demi-heure plus tard. Tu t'étais installé discrètement à ses côtés, la devinant endormie. Cette vision t'arrachait même un sourire. Un sourire que tu n'aurait certainement pas assumé en tant normal. Elle avait dit qu'elle ne renoncerait pas à faire la marmotte, et elle s'y tenait. Tu optais pour la laisser dormir encore un peu, en piquant la crème solaire qu'elle avait apporté. Oui, bon vous étiez sur ce point-là comme un couple, ce qui est à moi est à toi ! A vivre ensemble et étant si proches, ça semblait inévitable, non ?

Combien de temps avait-elle demandé. Tu ne le savais pas véritablement. Pas bien longtemps tu dirais, à moins que ta patience se soit pointée sans tu ne t'en rendes compte. A aucun moment tu ne comptais la réveiller certes, mais tu n'avais pas mangé, ce qui était surprenant. Volontairement ? Pas tellement, mais vous alliez manger à deux du coup, et c'était peut-être mieux qu'en décalé. « Un petit moment. » Ce que tu étais incapable de préciser ! Quelques minutes, le temps de passer la crème sur les épaules et le torse, d'échanger quelques messages. « Hungry man. Deux sandwichs, et je t'ai pris une salade au cas où.. et le coin de japonais m'a fait de l'oeil. » Jolie serveuse japonaise tu voulais dire potentiellement ? Peut-être. Tu n'avais pas prévu mais tu avais quelques pièces de sushis en supplément. Ça risquait de faire beaucoup pour Constance vu comme ça, mais tu finissais toujours les restes, tu avais toujours plus d'appétit qu'elle. Tu avais une légèrement grimace en l'entendant râler, ce qu'elle ne faisait qu'au réveil contrairement à toi, qui n'arrêtait jamais ! Elle t'avait naturellement pris la main comme à chaque réveil, mais ça sonnait pourtant tellement différent pour toi. C'était souvent sous la couette habituellement, en catimini, au réveil. Là c'était différent mais tu la reconnaissais tellement dans ces habitudes. « A croire que tu as roupillé trois heures ! » Tu avait sourit amusé, sans pouvoir t'en empêcher. Tu adorais cette bouille, presque boudeuse, et encore une fois ce côté femme enfant mais tu n'en disais jamais rien. « Allez debout ou je m'arrange pour te jeter à l'eau histoire de te réveiller. »